Colum McCann construit toujours ses roman à sa manière … ou plutôt à ses manières ; à chaque fois cela change, ni franchement différente, mais suffisamment pour laisser le lecteur un peu suspension quelque temps avant qu'il ne s'y habitue et se laisse porter.
Toujours entre deux continents, ce sont d'abord 4 destins que pose l'auteur ; 4 personnages à priori que tout sépare.
Colum McCann pose ici et là, dans une première partie les pièces d'un puzzle que le lecteur devra patiemment assembler et raccorder à cette lignée de 4 femmes.
Ente l'Irlande, et l'Amérique, les liens se sont enchevêtrés au fil des générations. L'exil, le retour, l'assimilation, la mémoire, les déchirements de ces hommes et femmes … Il est question de tout cela dans ce roman à la fois ambitieux, et émouvant par moment, mais qui au final, parce qu'il voulait sans doute dire trop de chose, finit par donner une sensation d'avoir survolé son sujet, et ses personnages.
Si nos héroïnes auraient mérité un livre pour elle seules, si Mc Cann retrace avec brio une traversée aérienne épique ; en revanche L'évocation de Douglass ma beaucoup frustrée, et celle de Mitchell m'a parue sur -faite.
Habituellement plus travaillée, j'ai trouvé cette fois, la plume de
Colum McCann assez (trop, sans doute) journalistique. le côté décousu, et l'effet saupoudrage s'en est davantage fait ressentir.
J'ai apprécié la lecture de ce roman, qui malgré ses défauts, reste agréable. Mais, à a jour, aucun ne surpasse à mes yeux
les saisons de la nuit dont la lecture m'a durablement marqué.
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