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3,3

sur 335 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le retour sur les tables des librairies de l'écrivain irlandais Colum McCann semble être un des événements de la rentrée littéraire 2013. Il faut dire qu'après le succès de "Et que le vaste monde poursuive sa course folle", lecteurs et libraires peuvent être impatients.
De l'esclavage aux troubles irlandais, c'est un constant va et vient entre l'Irlande et les Etats-Unis qui nous donne à penser l'histoire du XXème siècle. D'ailleurs, le récit du premier vol au dessus de l'Atlantique ouvre le roman, symbole s'il en est de ce fil tendu entre deux continents. Mais si les histoires sont différentes, c'est bien le coeur de l'homme que McCann débusque, les hésitations, les douleurs, les combats et les errances. Une profonde solitude affecte les personnages, cherchant chacun à tracer leur vie contre les vicissitudes des événements extérieurs.
Le procédé d'écriture, à savoir la polyphonie, si cher à McCann puisqu'il l'a utilisé, si je ne m'abuse, dans chacun de ses livres publiés, est à nouveau à l'oeuvre. Des bonds temporels et spatiaux se font ainsi à chaque chapitre-personnage. La lecture semble tout de même facilitée par le fait que ces chapitres sont assez denses et longs. Je n'ai pas eu de difficultés à comprendre « qui était qui par rapport à qui », les explicitations claires prenant le pas sur les indices. de plus, un objet, à savoir une lettre, passant dans les mains des femmes de trois générations, permet de tenir le fil.
Le but de cette mise en oeuvre est simple et connue : faire de l'Histoire un tissage de vies vécues, donner de l'ampleur aux témoignages. Mais quand McCann se lancera-t-il dans autre chose ?
Certains passages, en particulier celui sur l'accord du Vendredi Saint, sont véritablement ciselés. Mais la lecture, même si plaisante et entraînante, ne fera sans doute pas de ce livre le chef d'oeuvre annoncé.
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Qu'est ce qui relie l'Irlande aux USA, mis à part l'Atlantique ? Le Transatlantique ! L'histoire de l'Irlande a conduit nombre de ses habitants à débarquer à New York, depuis le milieu du XVIIIe siècle, la faim les a poussés à choisir le rêve américain. Cet ouvrage parle de ces destins croisés, des portraits d'immigrés, les guerres, la misère, la réussite, la lutte pour la survie, les femmes, surtout, courageuses et déterminées pour faire bouger le monde, et les hommes, meurtris. Le temps et l'espace s'entremêlent tout au long de ces nouvelles, comme des échos, depuis les Carolines jusqu'aux rivages de Cork.
Tout en appréciant la plume puissante et précise de l'auteur, ses constructions finement élaborées et fort agréables à lire, (bravo au traducteur) j'ai trouvé la lecture un peu longue.
Mais ce livre est remarquablement écrit.
Peut-être une relecture, un peu plus tard...
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Transatlantic est un roman choral (et foisonnant) qui s'étire sur plus de 150 ans. de 1845 (Lily, jeune domestique de 17 ans rencontre un esclave qui témoigne des horreurs de l'esclavage aux Etats Unis et découvre une Irlande rongée par la famine) à 2011 (le Sénateur Mitchell, américain ayant oeuvré pour la paix en Irlande dans les années 90) en passant par 1919 (date du premier vol transatlantique l'avion parti de Terre Neuve se posera sur une terre d'Irlande), l'auteur nous raconte le destin extraordinaire de gens … ordinaires.

La construction est habile, un puzzle qui se tisse (et que l'on démêle) avec des fils reliant des personnages historiques et d'autres imaginaires, de l'Irlande aux Etats Unis. le fil rouge de ce roman étant une lettre écrite par la petite fille de Lily confiée aux deux aviateurs américains.

J'ai bien aimé l'écriture délicate et la force qui s'en dégage mais vraiment j'ai eu beaucoup de mal à faire le tri entre tous ces protagonistes, à chercher les liens les unissant ou à m'y retrouver dans les dates. Bref, ma lecture a été laborieuse même si j'ai apprécié la description de l'Irlande (cette vision sombre d'un pays tourmenté en fait le seul « personnage » réellement attachant du livre), la dernière page tourné a été un véritable soulagement.

Parfois je fais les choses à l'envers. Alors que j'avais entendu et lu énormément de bonnes critiques de « Et que le vaste monde poursuive sa course », j'aurais sans doute du commencer par lire ce dernier …



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J'ai découvert Colum McCann à la lecture de "Danseur", qui m'avait transporté par sa plume enivrante. La sortie de son nouveau roman "Transatlantic" était donc l'occasion de renouer avec l'auteur. Tel un pont reliant l'Irlande aux Etats-Unis, le premier vol transtatlantique sert de point de départ au récit qui nous projette à différents moments clefs de ces deux pays...

...la suite sur mon blog !
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Un bon livre dans lequel j'ai eu du mal à entrer...Effectivement mon intérêt s'est accru à la page 188 (sur 369), pas parce que l'histoire n'était pas intéressante, mais parce que je fais partie des gens qui lisent la quatrième de couverture et qui attendent que ce qui a été annoncé arrive...Et là pour la première partie du roman, les héroïnes ne sont présentes que quelques pages....Ensuite on rentre vraiment dans l'histoire, en suivant Lily, la jeune irlandaise qui quitte son pays pour aller vivre en Amérique. Puis sa fille Emily, qui ose s'affirmer en tant que mère célibataire et journaliste au début du 20eme siècle. Lottie, elle ramène la famille vers ses origines en revenant vivre en Irlande. Hannah clôt cette saga familiale et nous permet de mieux comprendre le conflit irlandais. J'espère ne pas vous avoir découragé avec la longueur de la première partie, elle permet de voir l'histoire différemment, de comprendre ces femmes, on le comprend après coup, ou alors éviter de lire la quatrième de couverture !!!
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Colum McCann construit toujours ses roman à sa manière … ou plutôt à ses manières ; à chaque fois cela change, ni franchement différente, mais suffisamment pour laisser le lecteur un peu suspension quelque temps avant qu'il ne s'y habitue et se laisse porter.
Toujours entre deux continents, ce sont d'abord 4 destins que pose l'auteur ; 4 personnages à priori que tout sépare. Colum McCann pose ici et là, dans une première partie les pièces d'un puzzle que le lecteur devra patiemment assembler et raccorder à cette lignée de 4 femmes.

Ente l'Irlande, et l'Amérique, les liens se sont enchevêtrés au fil des générations. L'exil, le retour, l'assimilation, la mémoire, les déchirements de ces hommes et femmes … Il est question de tout cela dans ce roman à la fois ambitieux, et émouvant par moment, mais qui au final, parce qu'il voulait sans doute dire trop de chose, finit par donner une sensation d'avoir survolé son sujet, et ses personnages.

Si nos héroïnes auraient mérité un livre pour elle seules, si Mc Cann retrace avec brio une traversée aérienne épique ; en revanche L'évocation de Douglass ma beaucoup frustrée, et celle de Mitchell m'a parue sur -faite.

Habituellement plus travaillée, j'ai trouvé cette fois, la plume de Colum McCann assez (trop, sans doute) journalistique. le côté décousu, et l'effet saupoudrage s'en est davantage fait ressentir.

J'ai apprécié la lecture de ce roman, qui malgré ses défauts, reste agréable. Mais, à a jour, aucun ne surpasse à mes yeux les saisons de la nuit dont la lecture m'a durablement marqué.


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J'avais découvert Colum McCann avec "Danseur" qui m'avait ébloui par son style et sa virtuosité. J'étais donc impatiente de lire à nouveau cet auteur.

Son dernier ouvrage est un puzzle mystérieux dont les pièces s'assemblent peu à peu au fil des portraits que brosse l'auteur de personnages qui ont tous en commun un destin intimement lié à celui de l'Irlande et des Etats-Unis. Certains ont existé à l'image des aviateurs Alcock et Brown, qui ont effectué le premier vol transatlantique sans escale, de Frederick Douglass, ancien esclave qui deviendra l'un des plus célèbres abolitionnistes américains, ou encore de George Mitchell, sénateur américain engagé dans le processus de paix en Irlande du Nord à la fin des années 1990. D'autres sont en revanche créés de toute pièce et sont les plus réussis à mon avis: il s'agit des femmes de ce roman, quatre générations de femmes courageuses issues de la même famille d'origine irlandaise et émigrée aux Etats-Unis.

Le récit alterne entre les histoires surprenantes des différents protagonistes et fait des allers et retours entre les époques, les lieux. On se laisse guider par l'écrivain sans bien savoir où cela va nous mener et cela fait tout le charme de ce livre.

Des thèmes importants dans l'histoire des deux contrées sont abordés tels que la misère, l'exil, l'esclavage, la guerre civile, l'émancipation des femmes mais ils ne peuvent être traités que rapidement dans ce roman déjà bien ambitieux par l'étendue de la période couverte.

J'ai trouvé le style de l'écrivain fluide mais moins impressionnant que dans "Danseur" et tournant parfois au mélodrame.

L'autre reproche que l'on pourrait faire à ce livre est qu'il est bien trop court ! Chaque personnage aurait pratiquement mérité un livre à lui tout seul.

Merci à Masse Critique et aux éditions Belfond de m'avoir permis de renouer avec cet auteur!
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Ce roman est une fresque qui retrace environ 150 de l'histoire de l'Irlande. On voyage d'un côté à l'autre de l'Atlantique au gré des migrations. Si le principe de ce livre est plutôt convaincant, je n'ai pas trop accroché au style de l'auteur, très (trop) poétique, avec beaucoup de phrases nominales pour essayer de traduire des sensations. Je trouve qu'on ne m'a pas assez raconté l'histoire des différents personnages, à tel point que j'ai parfois eu du mal à suivre le fil du récit. Une demi-déception.
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Au 19 ème siècle un grand nombre d'irlandais ont traversé l'Atlantique pour tenter leur chance en Amérique. Depuis les aller-retours entre leur pays de naissance et leur pays d'adoption sont incessants. Colum Mc Cann qui lui-même, est né à Dublin, et vit à New-york, fait de ces migrations le sujet de ce beau roman dans lequel il a pris le parti de raconter les aventures d'une lignée de femmes. En 1845, Lilly Dungan, servante dans une riche famille, quitte Dublin pour le nouveau monde à bord d'un vieux bateau surchargé. La vie de ses descendantes sur 3 générations Emilie, Lottie, Hannah, s'en trouvera bouleversée, jusqu'à nos jours. Chacune à leur époque, elles vivront les épisodes de l'histoire des 2 pays, alternant réussites et échecs, joies et peines. Leurs chemins croiseront des personnages qui marquent leur temps. Frédérick Douglass, l'esclave noir qui se bat pour l'abolition et vient en 1845 en Irlande défendre cette cause. Les aviateurs Alcock et Brown qui tentent en 1919 la traversée de l'Atlantique transportant du courrier dont une lettre sera une sorte de fil rouge pour le roman. le sénateur Mitchell qui anime en 1998, les négociations pour la fin des hostilités entre l'Irlande du Nord et l'Angleterre. La construction subtile du roman, qui ne respecte pas la chronologie, relance à chaque chapitre l'intérêt du lecteur. L'écriture est belle, alternant, des passages poétiques, d'autres plus factuels parfois graves. C'est grâce à cette grande épopée que Colum Mc Cann nous conte les liens qui unissent beaucoup d'américains avec la terre de leurs ancêtres: L'Irlande. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, mais, je dois avouer que j'avais préféré le précédent " Et que la vaste monde poursuive sa course folle ".
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Autant dans son livre précédent " Et que le vaste monde poursuive sa course folle" l'étirement temporel et le procédé polyphonique et choral mis en place par C McCann fonctionnait admirablement et donnait à son livre une véritable ampleur proche de l' Epopée autant Transatlantic échoue a créer un quelconque syncrétisme romanesque en dépit d'un parti pris identique. La raison principale de cet échec est vraisemblablement le choix d'une période historique trop longue . Alors que le livre précédent s'attachait à une période comprise sur un demi siècle avec unité de lieu , celui ci s'étale sur prés de 150 ans sur deux continents et dans un format relativement court. Tres difficile dans ses conditions de s'attacher réellement à ses personnages et d'en prendre la pleine mesure. On n'en reste au stade de l'évocation à grands traits là ou 500 pages auraient permis une incarnation dans le temps La toute dernière partie du livre en revanche, belle et douloureuse aurait à elle seule, constitué une Nouvelle d'une grande intensité.
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