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Une mise en place des pièces du puzzle lente mais magistrale

Dans un genre très différent de Luna (rythme complètement différent), La maison des Derviches impressionne pourtant par la richesse de ses thématiques, la qualité de son ambiance et de l'immersion dans une Istanbul du futur plus vraie que nature, la profondeur de l'historique et de la psychologie des personnages, et surtout par la minutieuse mise en place de l'intrigue, qui ne se dévoile tout à fait que dans les 50 dernières pages, en gros, sur 700. Pourtant, si ce livre est très bon, il ne plaira clairement pas à cette partie du public qu'un rythme très posé / lent, un grand nombre de sous-intrigues et la place importante de la religion, du mysticisme, de l'économie et de l'Histoire dans ce qui est, après tout, un roman Nanopunk, pourra déstabiliser, lasser ou sortir de l'intrigue. Comme beaucoup de grands livres, celui-là va se mériter et récompenser la patience et l'ouverture d'esprit.

Vous trouverez la version détaillée de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Après la trilogie lunaire de Ian McDonald, je persiste avec lui, mais dans un lieu très différent : Istanbul.
Luna est une vaste fresque voyant de grands clans familiaux s'affronter pour les ressources sélénites.
Moins vaste (un seul tome), la famille y tient une grande place. Il ya quand même de nombreux personnages turcs, grecs, kurdes.

Quels sont les autres ingrédients du récit ?
- Istanbul : une ville riche, pleine d'histoire, d'histoires, de conflits, de religion, de philosophie, de légendes ...
Je cite
> Istanbul est une superposition de strates, des sédiments imbriqués métamorphiques. Il est ici impossible de planter une rangée de haricots sans mettre au jour les restes d'un saint ou d'un soufi.
- Les nanotechnologies : toute la société semble avoir accepté que l'on s'augmente à l'aide de produits
- Les robots : des robots qui opèrent en groupe, en essaim.
- Des légendes, des djinns, du mysticisme
- L'architecture
- La finance (un peu ardu pour ceux qui ne seraient pas familiers)
- des personnages complexes et attachants
- pas de bons, de mauvais, de chevalier blanc

Tous ces ingrédients font partie d'une ou plusieurs trames. L'auteur prend un malin plaisir à passer d'un point de vue à un autre, voire de sauter brusquement dans le passé d'un des personnages.
Alors on est perdu. Où allons-nous ? Qu'est-ce qui lie tout cela à part qu'une grande partie loge dans "la maison des derviches" ?
Le premier tiers, voir la première moitié du roman est exigeante.
J'ai eu de la peine à lier des épisodes mystiques, des passages parlant de trading financier, des nanotechnologies, de l'histoire d'Istanbul (que je connais mal).
Mais le récit est fascinant et un moment j'ai basculé : des fils pouvaient se rejoindre... et si ... et si ...

À partir de ce moment-là, je suis passé en mode "dévorons le livre" pour accéder au dénouement.
Dénouement de plus en plus clair dans le dernier quart. Je n'avais plus trop de doutes. Mais on s'attache aux personnages et après Luna on craint un sort funeste pour certains
En résumé :
- un magnifique décor
- un roman exigeant tant les personnages et récits sont multiples
- une fin palpitante quand les chemins des personnages se rapprochent.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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En Résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce nouveau roman de Ian McDonald qui comme à son habitude nous offre une intrigue dense, soignée et complexe où chaque sous-intrigue s'entremêle pour dévoiler une intrigue globale vraiment travaillé et captivante. Mais surtout l'auteur nous offre aussi un aspect humain vraiment réussi avec différents personnages qui apportent chacun leurs points de vue, leurs sentiments et leurs émotions, des personnages vraiment attachants et prenants. La ville d'Istanbul colle parfaitement à cet univers, mélange d'aspect futuriste et de culture. Un univers qui oscille entre tradition et avenir et qui donne vraiment envie d'être découvert. La plume de l'auteur est toujours dense, passionnante et poétique et nous plonge toujours aussi facilement dans l'histoire. Au final un roman moins complexe que le Fleuve des Dieux, mais tout aussi réussi, malgré peut être une fin que j'ai trouvé un légèrement trop "happy end" mais franchement rien de bien grave.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Istambul, 2027. Pendant une période caniculaire, après l'adhésion de la Turquie à l'Europe et une crise énergétique sans précédent, un attentat est commis dans un tram. Suite à cet évènement, plusieurs personnages vont se trouver liés sans le savoir, se croiser parfois, alors qu'ils poursuivent des chemins totalement différents.

Voilà une lecture qui m'aura demandé beaucoup de temps et de concentration! Il faut dire que l'auteur aborde de nombreux sujets que je ne maîtrise que peu, voire pas du tout: Histoire de la Turquie, Islam et ésotérisme, nano-technologies, économie de marché, etc. C'était très intéressant, mais j'avoue que j'ai été parfois un peu perdue, notamment quand on aborde l'univers des transactions boursières.

Au départ, on voit mal comment tout ça va pouvoir se goupiller comme un tout cohérent, mais j'ai fait confiance à Ian McDonald et j'ai bien fait, parce que tout finit par s'emboiter petit à petit avant de parfaitement s'imbriquer. le point négatif étant qu'arrivé-e à un moment de l'histoire, on comprend (en gros) comment ça va se terminer.

Il y a beaucoup de personnages, je me suis attachée à presque tous, même si pour certains ça a pris du temps. Surtout parce qu'au départ, les points de vue se suivent rapidement et que ça donne un aspect un peu décousu à l'intrigue. Donc, au début, il faut quand même s'accrocher un peu. Mais j'ai fini par me laisser embarquer par l'histoire, même si ça m'a frustrée et impatientée de ne pas réussir à avancer plus rapidement.

Une bonne histoire d'anticipation, qui mêle les genres avec intelligence, mais qui demande un gros investissement en temps et en concentration. J'ai hâte de lire d'autres titres de l'auteur!
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Tout commence avec une tête qui saute. Une terroriste se fait exploser le caisson dans un rame de tram-way, heureusement elle en est la seule victime. Necdet qui a assisté à la scène s'enfuit discrètement alors que les micro-robots de la police arrivent sur les lieux.

Non, en fait tout commence par une course poursuite entre un robot campé au sommet d'un immeuble surveillant la scène et un jouet robot piloté par un jeune garçon. Can, 9 ans, s'en sortira de justesse grâce à la connaissance de son quartier.

Finalement, le groupe de 4 vieux amis grecs – dont Georgios – récapitule les événements de la façon la plus précise : « Voyons voir ce que nous avons. Une bombe de faible puissance, pas d'autres victimes que la fanatique. Aucune vidéo de son martyre. Les organisateur – ou d'autres personnes – laissent un robot sur le lieux. » C'est effectivement intrigant.

A l'opposé du spectre sanglant et angoissant du terrorisme, nous avons Ayze, une jeune femme spécialisée dans la recherche et la vente de reliques religieuses. Sa quête est dans la lignée du Da Vinci Code de Dan Brown. Elle chasse un artefact particulier, que dis-je un mythe, une légende, un fantasme : l'homme mellifié capable selon la fable de guérir toutes les maladies, de donner du courage et de rendre invincible.

Entre, les considérations policières et le braconnage d'art, nous fréquenterons le milieu de la finance turque. Les Ultralords constitués d'Adnan ainsi que de 3 collègues traders exercent leur prouesse dans le contrôle du gaz. La Turquie étant un noeud stratégique incontournable dans la région, le plus grand réseau d'oléoducs et de gazoducs de la zone est leur terrain de jeu favori. Or, ils ont un petit projet secret et souterrain susceptible de leur rapporter quelques millions.

Vous devez vous demandez en quoi consiste ce roman qui semble partir dans tous les sens : un attentat, un jeune garçon, des grecs, une négociatrice en art, des traders, mais aussi, une commerciale à la recherche d'un boulot, un imam, un groupe terroriste, des djinns,…

C'est simple, tous ont un point commun : La maison des Derviches.

Critique bien plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Prenez les locataires d'une maison des derviches, faites les tourner très vite et regarder ce qu'il en ressort. Dieu ?
A l'instar d'un Cédric Ferrand, Ian McDonald nous conte les tranches de vie de différents personnages dans une Istanbul futuriste assez proche de nous. Là où le premier s'arrête au quotidien, le second y insuffle une intrigue complexe et noueuse, faite de nanorobots, de bio-informatique, de traders, de djinns, de terrorisme, d'intégration européenne, d'homme mellifié et bien d'autres encore.

Une Istanbul à la croisée du passé et du futur, coincée entre tradition et modernité, à la lisière de l'Europe, du Moyen-Orient et des pays de l'Est. Société melting-pot mais pas à l'abri des représentations.
L'auteur nous plonge dans la géographie, l'histoire de cette ville réelle mais imaginée. Tous les détails nous la rendent concrète, proche.
Cette Turquie m'a fait penser à la société israélienne où les traditions religieuses diverses côtoient les entreprises de la haute technologie.

Pas de jugement ici, les personnages sont loin de tout manichéisme. Les islamistes valent, ou pas, ces petits vieux aux sombres secrets ou ces jeunes loups de la finance. Ni noir, ni blanc, ni gris, l'être humain dans toute sa perplexité.

La vie de nombreux personnages est entrelacée dans une intrigue tortueuse à souhait.
Trop. L'auteur s'amuse à nous faire perdre pied car il n'indique pas quel personnage est le narrateur dans les différentes parties. A cela s'ajoute un va et vient entre passé et présent. J'ai trouvé que cette méthode complexifié de manière artificielle cette intrigue somme toute banale. Cette méthode m'a surtout sorti du récit.

Mais cela à l'air d'être aussi la marque de fabrique de l'auteur. Et son style m'a toujours laissé un peu perplexe. Dommage car les sujets traités sont intéressants.

Pour ceux qui ont aimé ces précédents livres, ils se retrouveront avec bonheur en Turquie.
Reste cependant un personnage principal magnifiquement dessiné : Istanbul.
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Ian McDonald n'a pas son pareil pour créer des futurs proches extrapolés à partir de notre présent, avec leur part de merveilleux, et y faire évoluer des personnages hauts en couleur et attachants. Il choisit cette fois-ci la ville d'Istanbul et y déroule une intrigue riche et complexe. Comme souvent avec Istanbul, la ville elle-même n'est pas le moindre des protagonistes de cette histoire. Ils sont pourtant nombreux, variés, fascinants, et contribuent, chacun à leur façon, à la construction de ce très beau récit, qui m'a fait passer un excellent moment.
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J'ai eu du mal à pénétrer dans l'univers de ce roman fleuve de presque 700 pages. Je me suis même posée la question si je n'allais pas tout simplement abandonner.
Au début du roman, l'auteur situe la scène initiale dans un quartier populaire d'Istanbul, une ville cosmopolite et un carrefour entre l'orient et l'occident. Il y a des couleurs, des odeurs, des bruits. C'est foisonnant ! Trop ! Puis, l'auteur nous guide grâce à des personnages attachants dans les ruelles étroites et caniculaires. En 2027, la Turquie est membre de l'Europe, l'utilisation des nanotechnologies sont répandue et l''économie est toujours dominée par l'argent de plus en plus virtuel. Des visionnaires religieux poussent comme des champignons et le terrorisme se portent bien. Istanbul a le coeur qui bat. C'est un roman d'anticipation pas très éloignée de la société contemporaine. 10 ans, c'est un saut de puce !
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Tout comme pour son précédent roman d'anticipation le fleuve des dieux, Ian McDonald réussit le pari d'imaginer un futur cohérent et réaliste prenant cette fois-ci place à Istanbul en 2027. Ce que j'ai apprécié dans ce roman et qui me manquait dans son roman précédent, sans être pour autant gênant, est une intrigue "à taille humaine" et non pas inter-planétaire-sidérale-de-la-mort-qui-tue.

Moins foisonnant que ce dernier, La Maison des Derviches est justement plus abordable à lire sans pour autant y perdre dans la complexité de son histoire. Peut-être un meilleur accès à l'écriture de McDonald ?

La critique complète sur mon blog !
Lien : http://the-last-exit-to-nowh..
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Un très beau roman, dans la lignée du "Fleuve des dieux" du même auteur, dont, si j'ai bien compris, il forme le pendant dans une future trilogie.

L'auteur dresse ici le portrait d'Istambul, dans un futur proche (la fin des années 2020) : la Turquie vient de rentrer dans la communauté européenne, affronte les intégrismes, le dérèglement climatique, le pouvoir des multinationales... L'intrigue tourne autour de la maison des derviches, vieille battisse d'Istambul où se croisent les divers occupants : un vieux professeur de mathématiques grec, qui a mis en place une modélisation pour prévoir l'avenir, la directrice d'une galerie d'art, dont l'époux intrigue en bourse, un intégriste musulman et son frère troublé par des visions, un enfant malade qui vit au travers des capteurs de ses jouets-robots... Toute la variété humaine d'une ville à la croisée de deux continents qui va se rencontrer, s'affronter ou s'ignorer suite à un mystérieux attentat qui les implique tous.

J'ai adoré le portrait, à la fois futuriste et un peu nostalgique d'Istambul, ainsi que chacun des personnages, tous aussi différents que convaincants. Et pour ne rien gâcher, l'intrigue, bien que parfois un peu délayée dans les diverses préoccupations des personnages tient réellement en haleine.

Ce roman est un peu plus simple, et sa fin plus optimiste que dans le précédent, ce que j'ai plutôt apprécié.
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