Katie

Après "Les aiguilles d'or" et la série des "Blackwater" j'ai également adoré ce roman de Michael McDowell.

Chez cet auteur j'aime son style, cette façon de mêler thriller et humour, et cette plume qui a le pouvoir de toujours créer une atmosphère si particulière dans laquelle je plonge chaque fois avec délice.

Encore une fois les personnages sont très bien travaillés.
Il y a cet aspect benêt du père, cette folie innocente de Katie, le côté gentille mais rancune féroce de Philomela, la petite bourgeoisie idiote de Jewel.
Des traits tirés parfois à l'extrême mais qui sont autant jubilatoires que captivants ou effrayants.

L'intrigue est très prenante, et ces meurtres sans aucun état d'âme sont assez stupéfiants.

Un récit addictif et envoûtant où il est très difficile de lâcher sa lecture au milieu de tous ces personnages qui m'ont fait passer un très agréable moment de lecture.

Quand on pense qu'il n'aura fallu que de 5 cents pour changer une vie !

Je me suis demandée pourquoi avec titré ce roman "Katie" alors que Philomela est bien plus présente. Probablement parce que Katie est celle par qui tout arrive.

Je remercie les Éditions Monsieur Toussaint Louverture de relancer cette collection de Michael McDowell parce que :
- j'en suis devenue fan
- j'adore les textes
- les livres objets sont sublimes.
Alors je vais surveiller la parution du prochain qui devrait être, sauf erreur de ma part, "L'amulette".

J'ai une nouvelle fois été séduite par l'ambiance créée par Michael McDowell : on a un excellent mélange entre horreur, fantastique, roman à suspense et roman victorien (dans la description de la société américaine de la deuxième moitié du XIXe siècle, de ses codes et ses classes sociales, de la vie à New York et dans une ville de province...) Comme toujours avec cet auteur, on a des passages très gores et qui provoquent l'effroi chez le lecteur, mais en même temps c'est tellement dans l'excès niveau hémoglobine qu'on est finalement dans une forme d'humour macabre. Pour faire une comparaison, Katie m'a énormément rappelé le film Sweeney Todd de Tim Burton pour l'ambiance horrifique et pour la personnalité des Slape. D'ailleurs, le personnage de Katie est vraiment génial, cette jeune fille est à la fois fascinante et terrifiante pour ses dons de voyance, sa perversité et sa psychopathie. Je trouve qu'on la voit finalement assez peu dans le roman mais chacune de ses apparitions est mémorable !

J'ai beaucoup aimé également le personnage de Philomela : au départ, c'est une sorte de jeune ingénue et petit à petit elle gagne en maturité et surtout en force de caractère. La manière dont elle ne baisse jamais les bras malgré tous les malheurs que lui causent les Slape est assez admirable, tout comme son caractère bienveillant et charitable. On a parfois envie de la secouer pour qu'elle ouvre un peu les yeux et soit moins naïve mais en même temps elle est très débrouillarde.

L'intrigue de ce roman est parfaite de bout en bout : dès les premiers chapitres, on est happé par cette histoire et on a du mal à lâcher le roman tant le livre regorge de rebondissements, de retournements de situation et de suspense dans la traque des Slape par Philo. Et ce rythme infernal se poursuit jusqu'aux dernières pages, avec un final assez grandiose et auquel je ne m'attendais pas du tout. On a par ailleurs une petite référence aux Aiguilles d'or au détour d'un chapitre, j'ai beaucoup aimé ce petit clin d'oeil.
La fin est plutôt joyeuse et assez "classique", ça m'a un peu surprise car je m'attendais à quelque chose de moins conventionnel avec Michael McDowell mais j'en suis très satisfaite.

En bref, Katie est un petit bijou d'horreur, de suspense et de divertissement, je vous le recommande chaudement si vous cherchez un page-turner qui va vous procurer des sensations fortes !

Pour l'instant, Michael McDowell ne m'a jamais déçue. J'ai dévoré Blackwater, j'ai bien aimé les Aiguilles d'or, mais je crois que j'ai encore préféré Katie. Un roman noir, un peu horrifique où une jeune fille devient orpheline après avoir croisé la route de la famille Slape : John, Hannah et la jeune Katie. Ce dernier personnage est complètement flippante, elle possède un pouvoir de divination, elle sait des choses sur les gens qu'elle croise et elle s'en sert pour le pire. Elle est violente, cruelle, elle aime le sang, faire du mal aux autres et même tuer sans aucun scrupule. Son père et sa belle-mère ne la décourage pas dans ses mauvais penchants, au contraire car ils y trouvent leur bénéfice ! Philomela, quant à elle, est l'archétype de la jeune fille pauvre mais digne, sérieuse, honnête, travailleuse, intelligente et bonne. Elle subit plusieurs revers de fortune, dus en partie à sa naïveté. Mais heureusement, elle fera aussi de belles rencontres qui lui permettront de maintenir la tête hors de l'eau et de garder en tête son désir de vengeance envers la famille Slape.
Les 480 pages se lisent vraiment très rapidement, c'est assez rythmé, les malheureuses péripéties de Philo s'enchaînent, elle encaisse tout ça avec beaucoup de stoïcisme, rebondit avant de reprendre un "coup sur la tête". C'est presque exagéré, tellement les malheurs s'accumulent. La violence est aussi exagéré, le sang gicle, les os se brisent, les corps morflent pas mal. On sent que l'auteur joue de cette exagération, y prend même du plaisir. On avait déjà un peu ça dans les Aiguilles d'or, mais moins appuyé. Et le talent de conteur de Michael McDowell rend l'ensemble tout aussi réjouissant pour le lecteur !

Quelle lecture passionnante! On plonge dans un univers, une atmosphère incroyable!!

Si j'ai souvent vu et lu que ce roman était un mélange entre Stephen King et Jane Austen, pour ma part et j'espère que Jane Austen de m'en voudra pas, j'ai surtout lu un mélange entre le Maitre et …. Barbara Cartland et si ça peut vous faire frémir d'horreur moi j'ai adoré, ça m'a ravie, ça m'a rappelé plein de souvenirs, mon arrière grand mère adorait les romans d'amour qu'elle empruntait au marché de Saint-Denis et bien entendu, comme j'allais souvent chez elle, je les lisait moi aussi et croyez moi, j'y étais de retour…. pour un peu, je me demande si je ne vais pas aller en ressourcerie m'en trouver quelques uns…. ça mérite réflexion. Mais revenons en à Katie. Outre ces formidables souvenirs personnels qui me sont revenus, ce roman a lui tout seul m'aurait conquise quand même.

Non, je n'ai pas lu la série Blackwater, oui j'ai les aiguilles d'or mais pas lu donc oui, j'ai découvert l'écriture de l'auteur avec ce roman et c'est beau. Même dans ce qu'il décrit parfois, c'est beau. J'ai aimé sa façon de décrire les villes, la mort, les femmes, de les mettre en valeur même quand elles sont horribles.

Les personnages, d'ailleurs, sont essentiellement féminins et toutes ont un caractère bien à elles: Philo, ma préférée forcément, forte, courageuse, tenace, gentille, Katie, tout l'inverse de la première et hautement terrifiante, Hannah, Madame Maitland…. Comme c'est appréciable de lire toutes ces femmes dans cette époque si masculine.

Parlons un peu de Katie quand même… comment en parler? Disons que si un jour le Maitre décidait de s'inspirer de ce personnage, nous serions face à un roman équivalent à Ça probablement, un cran au-dessus de Carrie ou de Kathy Bates…. C'est pour vous donner l'idée. Elle voit l'avenir, elle n'a aucune morale et elle aime par dessus tout tuer…. Terrifiante je vous dis!!!

Katie est un roman incroyable mais c'est surtout la lutte entre deux femmes, entre le bien et le mal, la justice et l'immoralité. Incroyable!


Lien : https://loeildesauron1900819..

« Entre Stephen King et Jane Austen »🌹

Katie m'a procuré un plaisir de lecture immense, et si j'avais regretté quelques longueurs et mon manque d'imprégnation dans Les Aiguilles d'or, ça n'a pas du tout été le cas avec Katie.
Dès les premières lignes, j'ai été saisie par la cruauté, la froideur du prologue.
Dès le premier chapitre, la magie opère, le talent de Michael McDowell est à son apogée.
Katie s'inscrit dans le roman populaire au sens noble du terme. Et (je ne pensais pas dire ça) il n'a étonnamment pas grand chose à envier à Blackwater, bien que différents, on y retrouve les meilleurs aspects, le rythme, les personnages intelligemment travaillés, que l'on ne souhaiterait ne jamais rencontrer et d'autres que l'on aimerait sauver de leurs funestes destins.

J'ai détesté au plus haut point Katie et son marteau 🔨, j'ai adoré Philo, sa résilience et sa détermination.

Mais plus que tout, j'ai aimé dans le moindre détail l'ambiance immersive de l'époque brillamment écrite. Il n'y a rien à redire sur le style ou l'univers de Michael McDowell, il écrivait pour les amoureux de la littérature de genre, celle qui nous fait tout oublier et qui nous émerveille encore 40 ans après.

Katie est passionnant, haletant et jubilatoire 💌

KATIE

de Michael Mc Dowell

480 pages / 19.04.2024
Monsieur Toussaint Louverture édition

Énorme virage littéraire pour moi, vous avez certainement déjà vu ou entendu parler de cet auteur avec sa saga Blackwater.

Ce roman nous emmène en plein XIXème siècle à New Égypt dans le New Jersey où l'on va vivre une traque endiablée à travers l'âge d'or américain.

Personne n'échappe à Katie ! une crapule sans pitié douée d'un don de voyance et très habile avec son marteau.

Ce récit s'insipire des "bloody benders", une famille de tueurs en série qui sévissait au Kansas à la fin du 19e siècle.

Deux personnages se livrent ici un duel, Katie la jeune médium perverse et cruelle et Philo, pauvre et candide mais qui ne va pas se laisser faire.

L'auteur décrit merveilleusement la vie à New-York dans ces années.

J'ai vraiment été subjugué par cette écriture si fine et sombre.

Mc Dowell affectionne les jeux de style et à pour moi tracé une empreinte indélébile pour plusieurs générations d'auteurs et de lecteurs.

Il a une façon absolument incroyable de juxtaposer le cadre historique et les références socio-culturelles, il appuie fortement sur les inégalités sociales de cette époque.

La richesse et le réalisme des détails ainsi que de nombreuses descriptions psychologiques en font un récit fluide et addictif.

Il est également important de s'arrêter sur la sublime couverture de ce livre et la façon très aboutie de traduire les oeuvres de Monsieur Toussaint Louverture.

Vous l'aurez compris, cette traduction est un véritable coup de coeur pour moi.

Je dois vous laisser, Les aiguilles d'or m'attendent.

Je vous recommande vivement cet auteur, c'est absolument génial et surprenant.

Sans oublier que Michael McDowell, avait cosigné avec Tim Burton les scénarios de « Beetlejuice » et de « L'Etrange Noël de Monsieur Jack » ainsi qu'avec Stephen King pour l'adaptation cinématographique de la peau sur les os

C'est toujours un plaisir de lire les livres des éditions Monsieur Toussaint Louverture. Et je me régale depuis qu'ils publient la bibliothèque de Michael Mc Dowell.
J'avais grandement apprécié Blackwater et Katie est tout aussi génial.
Une orpheline pauvre, que le malheur poursuit sous la forme d'une famille d'assassins certes très bêtes mais non moins dangereux. Ces derniers tuent tous ceux qui sont susceptibles de leur rapporter de l'argent, grâce aux dons de voyance extraordinaires de Katie une jeune fille sans aucune humanité. Une famille de diables qui ont dans leur collimateur Philomela Drax, qui sait qui ils sont et ce qu'ils ont fait.
Les morts s'enchaînent, avec moult descriptions horribles, et je me suis demandée si Philo arriverait à échapper à cette famille d'idiots sans scrupule.
L'auteur a mis le paquet, si j'ose dire, question horreurs mais Philo n'est pas du genre à trembler sans lutter et quand enfin le bonheur frappe à sa porte, c'est avec patience et stratégie qu'elle va s'évertuer à le conserver.
Une histoire assez gore, mais aussi jubilatoire de par sa fin.
Décidément j'aime beaucoup les écrits de Michael Mc Dowell et servis par de magnifiques écrins livresques, c'est encore mieux ( la beauté des couvertures est époustouflante)

👉 Une lecture surprenante qui sort des sentiers battus.
Les personnages sont pour le moins atypiques et l'histoire riche en rebondissements.
Certaines scènes sont particulièrement horrifiques.... Y a vraiment de quoi frémir, ou a minima penser " beurk c'est dégueu".
Il en faut de l'imagination pour imaginer des trucs pareils...
D'ailleurs j'adore le mot de l'auteur à la fin: "Katie contient certains de mes meurtres les plus effroyables. C'est sans doute mon livre le plus cruel. C'était très amusant à écrire." !

La touche de fantastique est parfaitement dosée à mon goût. Comme tous les autres ingrédients d'ailleurs... cruauté, action, amours et bon sentiments (oui y a tout ça dans ce seul bouquin ^^).

Je crois que j'ai désormais un nouvel auteur chouchou.

Et puis impossible de ne pas dire un mot sur le magnifique travail engagé par les éditions Monsieur Toussaint Louverture: la couverture est une merveille. Reconnaissable au premier coup d'oeil, et offrant un plaisir particulier à y chercher, une fois la lecture finie, tous les clins d'oeil liés aux événements passés dans le récit.

Bref : à lire.

Encore un livre de Michael McDowell qui se dévore avec passion. On achète le premier parce qu'on ne résiste pas à ce magnifique livre doré dans les rayons de sa librairie, on achète les autres parce qu'ils sont tous très bons. Pourquoi il a fallu attendre plus de 20 ans pour traduire ces petites pépites ?!

J'ai eu un immense coup de coeur pour ce roman qui m'a tenu en haleine pendant plusieurs jours. Je l'ai lu de façon à faire durer le plaisir le plus longtemps possible et c'était vraiment dingue! J'ai tout adoré dans ce livre : l'écriture, les personnages, sa noirceur, son humour... C'était vraiment très bon du début à la fin.