AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,39

sur 314 notes
Ian Mac Ewan arrive à me surprendre à chacun de ses romans. Pas un seul de ses livres ne se ressemble. Et ça, c'est bon !

Avec Solaire, il nous présente un anti-héros par excellence. Un type gros, chauve, laid, misanthrope, menteur, narcissique, mais… prix Nobel de physique. Sa vie est loin d'être un long fleuve tranquille, marié cinq fois, divorcé autant de fois, il tente de relancer sa carrière en voulant sauver la planète, grâce à l'énergie solaire. Il n'y croit pas vraiment mais il est opportuniste. Il va donc s'engouffrer dans une brèche ouverte par un jeune homme convaincu de la nécessité d'utiliser l'énergie solaire pour sortir le monde du désastre climatique.

L'auteur profite des situations qu'il a créées pour dénoncer les comportements de ses contemporains, grâce à des personnages secondaires aussi bien croqués les uns que les autres.

C'est le roman le plus drôle de Ian Mac Ewan. Mon moment préféré : l'épisode des chips dans le train. Vraiment très drôle ! Et il y a bien d'autres événements cocasses dans la vie de cet homme. Je me suis vraiment bien amusée à lire ce roman ! Humour so british garanti ! Un excellent moment à vivre !
Lien : https://krolfranca.wordpress..
Commenter  J’apprécie          80
Contrairement aux autres romans de McEwan, il n'y a pas ici d'événement central qui fait basculer toute la vie d'un personnage, mais un enchaînement d'événements qui se déroulent en 2000, 2005 et 2009 dans la vie de Michael Beard, homme à femme petit, gros, chauve, marié cinq fois, prix Nobel de physique et qui, professionnellement, se repose aujourd'hui sur ses lauriers passés, profitant de la vague écologiste pour développer un projet de fabrication d'énergie solaire, sans trop y croire lui-même. Non seulement l'histoire est pleine de rebondissements et d'humour, mais on prend un grand plaisir aux piques lancées contre les écologistes et les féministes extrémistes notamment. En même temps, le côté égoïste et opportuniste du narrateur donne une certaine distance comique au personnage, pour lequel on ne ressent pas non plus une totale empathie, ce qui permet de s'amuser de toutes ses mésaventures. En résumé, on trouve dans ce livre une excellente critique de société, beaucoup d'humour, du suspense et le tout servi par un style remarquable. Que demander de plus franchement !
Commenter  J’apprécie          20
Quinquagénaire désabusé, chauve et rondouillard, Michael Beard se repose sur ses lauriers depuis qu'il a reçu un prix Nobel de physique, et recycle les mêmes conférences qu'il se fait grassement payer. Il soutient sans trop y croire un projet gouvernemental à propos du réchauffement climatique. Lâche, narcissique et cynique, coureur de jupons invétéré, il a déjà plaqué quatre épouses et la cinquième a entamé une liaison avec un beau maçon. le voilà dévoré par la jalousie. Bientôt, à la faveur d'un accident, il pense trouver le moyen de surmonter ses ennuis, relancer sa carrière, tout en sauvant la planète d'un désastre climatique. Il va repartir de par le monde, à commencer par le pôle Nord...
Commenter  J’apprécie          10
Bof bof ( lu à Bordeaux, représentations La boîte à jouer)
Commenter  J’apprécie          00
C'est à la dérive d'un incontinent en devenir, que nous fait assister Ian McEwan à travers les atermoiements d'un cynique -divorcé cinq fois, le compte est bon-, égocentrique et attiré par la lumière que lui vaut un prix Nobel obtenu par les efforts fournis dans un temps où il avait Milton pour plaire. Obtenu par défaut, aussi. Le personnage qu'est Michael Beard prend en épaisseur et en densité au fil du récit, pour son malheur, et pour notre plaisir subversif, il n'a de trajectoire ascendante que sa courbe de poids corrélée à son infatuation. Ce portrait de scientifique sur le retour, cette photo, synthèse de la pensée d'un homme chérissant son moi bien plus que son chez soi, serait pénible, désagréable, insupportable même s'il n'émanait d'un Anglais, s'il n'était émaillé de cet humour désabusé, distant et distingué. Un humour inimitable à cent lieues de la question que je vous pose, mais pourquoi ce titre : Solaire si le héro n'est pas une crème ?

Avec un talent fou, l'auteur arrive à faire rentrer plus de choses dans ce roman que ne le ferait n'importe laquelle des conquêtes de notre boulimique physicien maître es-séduction dans un sac à main. Les nombreuses digressions sont très savoureuses et malgré cela vous ne prendrez pas un gramme. Et si Micheal Beard donne l'impression de vouloir prendre toute la place, le lecteur assiste néanmoins ébahi à une série de tableaux hauts en couleurs -Ah, voir l'entropie à l’œuvre dans le vestiaire, quel moment d'anthologie !- et découvre une brochette de seconds rôles plus appétissants que des mannequins dans un défilé de lingerie fine. Ah cette physicienne féministe, ah ces manifestants bien pensants et haineux, ces journalistes de tabloïds, ces artistes en Arctique, ces futurs docteurs en physique, ces représentants de fonds de placement. Les femmes, les amantes. Et puis, c'est l' plombier qui fini à l'ombre, alors pourquoi ce titre : Solaire ?

Voilà donc un personnage narcissique, opportuniste sans états d'âme, propension marquée à l'alcoolisme, plutôt lâche, physique ingrat qui se traîne dans un livre qui n'est ni un polard noir, ni une tragédie, ni une comédie, ni non plus une pièce de boulevard, ni une thèse de doctorat, ni un conte. Mais faut-il être beau et honnête pour sauver le monde ? La route de l'enfer n'est-elle pas pavée de bonnes intentions ? Et si un égoïste n'agissant que pour satisfaire son ego surdimensionné finissait par faire le plus de bien à la planète ? Et au concours du plus gros menteur, qui gagne finalement ? Qu'est-ce donc pour un livre qui contient aussi une part de philosophie ? Désolé, zéro, pour celui ou celle qui vient de répondre : un sac à main. Il, elle peut commencer de suite la lecture du bouquin, notez c'est une récompense pour avoir suivi et participé. Mais, zéro quand même. Pour le livre, je relève la note, je mets 4/5.

Revenons à la question initiale ; mais pourquoi ce titre : Solaire si le héro n'est pas une crème ?
(C'est un comique de répétition pas de l'humour anglais ; la crème, par contre, pourrait l'être)
1. Micheal Beard a besoin du soleil pour son propre rayonnement.
2. Sans soleil Narcisse ne sait pas se mirer dans l'eau.
3. Il faut du soleil pour la photosynthèse (si j'en ai parlé, relisez vos notes)
4. Micheal Beard va mourir d'un cancer de la peau. (non ce n'est pas un spoiler, c'est une hypothèse, d'où l'importance de la crème dans cette question)
5. All of the above (bien oui, un peu d'anglais tout de même, pour saluer Ian McEwan)
Commenter  J’apprécie          314
L'histoire d'une imposture : avec des conflits d'égo, des lâches et des prédateurs narcissiques (les mêmes bien souvent).
le tout sur fond de catastrophe écologique où se répondent les grands intérêts de quelques-uns et les petites satisfactions de quelques autres, surfant sur la vague écologique...
le sujet est sérieux, le traitement parfois désopilant en ses descriptions (de personnages trop gras, trop mous de chairs et d'esprits)...
C'est intelligent et l'on se délecte de ce livre distrayant portant pourtant à la réflexion....
Commenter  J’apprécie          00
" Solaire " ou les tribulations tragi-comiques d'un physicien séducteur.

"Il" est quinquagénaire, petit, chauve, gros, mais très intelligent ! "Il" c'est Michael Beard, qui a eu - il y a longtemps - le prix Nobel de physique ( une erreur de la part du jury ? ) et qui assiste au naufrage de son cinquième mariage. Cela fait un certain temps qu'il ne fait plus grand chose de novateur, qu'il se contente de commenter les travaux des autres, de recycler la même conférence et de diriger, de loin, un centre de recherches sur les énergies renouvelables ; d'ailleurs, il a du mal à suivre ce que disent les jeunes physiciens, mais il séduit, encore et toujours, les femmes. Jusqu'à présent il a réussi, parfois de justesse, à éviter la paternité; mais sa dernière compagne, Mélissa, veut absolument un bébé ...

L'histoire est racontée avec beaucoup d'humour et il y a des passages extrêmement drôles : quand Michael rend visite au maçon qui est l'amant de sa femme, quand il veut faire pipi au pôle nord, quand une peau d'ours blanc tue l'autre amant de sa femme ... Mais c'est aussi un livre sérieux et intelligent qui parle de problèmes actuels, en particulier sur les choix en matière d'énergie, les aptitudes des filles à faire des carrières scientifiques, le lynchage médiatique organisé, ce que nous faisons à notre planète ou la paternité. Un livre qu'on ne lâche pas avant la fin !
Commenter  J’apprécie          40
Michael Beard est un physicien sur le déclin (physiquement, professionnellement, sentimentalement, moralement...) jusqu'au jour où un de ses jeunes collègues qui a fait une découverte révolutionnaire meurt accidentellement dans le salon de Beard. Ce dernier s'approprie sa découverte et voit le retour de son heure de gloire.
Comme toujours, chez Ian McEwan, ce n'est pas tant l'intrigue qui emporte l'adhésion mais son style, quel style, quel style!
Je suis, il est vrai de parti pris puisque je le considère comme un des plus grands auteurs anglo-saxons contemporains!
Dans "Solaire", on retrouve ce style foisonnant pour décrire les errances mentales et physiques d'un homme (Beard parcourt le monde pour donner des conférences) qui reflète les égarements des scientifiques face aux risques écologiques. C'est magistralement mené avec quelques passages savoureux, comme lorsque Beard en balade au Pôle Nord est pris d'une envie pressante et se soulage en plein air à -40° ou -50° et se gèle le ...Suit la panique d'un homme qui sent dans sa combinaison tomber un bout de ce qu'il croit être de sa personne, tout un délire sur la fin de sa vie de coureur de jupons, avant l'arrivée en toute urgence à l'infirmerie de la base pour un examen hilarant. Je l'ai lu à voix haute tellement c'était jouissif!
Bref, du IAN MC EWAN dans toute sa splendeur! Mais je suis de parti pris...
Commenter  J’apprécie          20
L'auteur aborde sous l'angle de la comédie, et à travers le portrait d'un scientifique cynique, l'exploitation faite sur le thème de l'écologie.
Michaël Beard à tout du chercheur émérite : nobélisé, son nom est souvent associé à celui d'Einstein...excusez du peu. Il dirige un centre de recherche en énergies renouvelables. Problème : il ne cherche plus depuis longtemps et n'a rien d'un écologiste militant. Son activité professionnelle est d'ailleurs sans cesse parasitée par ses conquêtes amoureuses et les histoires avec les amants de sa femme. Vieillissant, bedonnant, il cultive un égoïsme et un dédain primaires qui ne le rendent jamais attachant, ni même pathétique, mais plutôt hautement ridicule. Et s'il devient l'expert mondial de l'énergie solaire et du développement de la photosynthèse artificielle, c'est par pur opportunisme en volant l'idée à son collaborateur.
Le personnage s'assimile donc davantage à la planète qui se délite qu'à la cause écologiste et à ses remèdes soutenues par les écolos, les vrais.
Et c'est là le coeur de ce roman : mettre en parallèle, par un humour caustique, les enjeux de l'humanité et les petitesses de l'individu profiteur. Cela donne des scènes de comédie très drôles et très visuelles toujours à l'insu du personnage, comme celle du zizi gelé et coincé dans sa fermeture par - 30°.
Les pérégrinations du personnage (du Pôle Nord au Texas) avec à chaque fois leur lot de mésaventures donnent un rythme soutenu au roman et témoigne d'une intrigue bien maitrisée.
Commenter  J’apprécie          50
Trop caricatural, virant trop souvent à la critique partiale, ce roman m'a tout à fait laissé à quai.

Ian McEwan s'éloigne de certains de ses thèmes de prédilection (amour, sens de l'existence...), ou les traite de manière tellement superficielle/décalée, qu'is en loupent leurs effets. On se trouve plus souvent dans la moquerie que dans la réflexion. Y compris sur le thème de l'énergie solaire et des sources alternatives... j'ai souvent pensé "tout ça pour ça"... car la "démonstration" relève le plus souvent du pétard mouillé.

Peut-être suis-je trop proche du microcosme qu'il décrit pour apprécier toute l'ironie acerbe du roman, qui semble avoir plu à d'aucuns. Au final, je n'ai rien gardé de ce livre, passé aux oubliettes en bien moins de temps qu'il ne m'a fallu pour le lire.

A mon avis le livre le moins convaincant de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (625) Voir plus



Quiz Voir plus

Test

ds

d
d
d
d

1 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Opération Sweet Tooth de Ian McEwanCréer un quiz sur ce livre

{* *}