Il n‘y faut chercher ni une biographie suivie, ni une appréciation raisonnée de son oeuvre. C’est simplement le témoignage sur lui-même d’un homme qui, dans son atelier, à son chevalet, en promenade à cheval par les bois de Saint-Germain et de Marly, en voyage à Antibes, à Venise, à Rome, à Florence, en Hollande, en Suisse, au sortir d‘une exposition, d’un musée, d‘une séance de l’Institut, approfondit, effleure, traite suivant la circonstance et l’impression du moment les sujets les plus divers. Rien de moins didactique ni de plus libre.
De retour a Paris, il trouva un petit atelier qui l’attendait : son premier atelier! C’était une prévenance de son père. Mais l‘atelier ne donnait pas de quoi vivre. M. Meissonier, dont la fortune commençait à se rétablir, mais qui venait de se remarier, avait réduit la pension de son fils de douze à sept cents francs. Or il était presque aussi difficile de trouver du travail qu’il l’avait été quelque temps auparavant de trouver un maître. Ce fut une nouvelle odyssée.