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Je commence un peu à me lasser du style d'Eduardo Mendoza. J'avais adoré le mystère de la crypte ensorcelée puis le labyrinthe des olives. Que ce soit son ton humoristique, son style déjanté, des personnages originaux et détraqués, des aventures tirées par les cheveux, abracadabresques, à la limite du possible. Bref, il ne se prenait pas trop au sérieux et c'était rafraichissant. Mais trop, c'est comme pas assez. Quelques uns de ses autres romans m'ont laissé de marbre. Et, avec Les aventures miraculeuses de Pomponius Flatus, mon désenchantement se poursuit. Mais bon, avec cet auteur, on aime ou on n'aime pas, il ne semble pas y avoir de juste milieu.

Dans ce roman, Pomponius Flatus (déjà, un nom ridicule), un philosophe et naturaliste romain délaisse sa vie vide de sens et entreprend un voyage vers l'Orient, où des eaux aux aux vertues purifiantes sont supposées lui apporter la sagesse intérieure. Malheureusement, au début du premier siècle de notre ère, le Levant n'est pas très sécuritaire et il des fait détrousser dans les environs de Nazareth. Pour subvenir à ses besoins, il accepte moyennant rémunération de mener une enquête : le jeune Jésus, douze ans, veut qu'il innocente son père Joseph du meurtre d'un riche marchand grec.

L'enquête est sérieuse (des recherches méthodiques ont surement été requises) et les personnages sont crédibles. Et je ne suis pas puriste ni religieux au point de voir une offense dans l'utilisation des figures historiques-religieuses telles Jésus, Joseph et Marie. Mais je n'en vois pas la nécessité. C'est inutilement provocateur. D'autant plus qu'il s'agit d'une parodie malgré tout. Il s'en dégage une légèreté qui, si elle fonctionnait ailleurs, n'est pas appropriée ici. Dans tous les cas, l'intrigue en souffre. le dénouement, même s'il respecte la logique de l'oeuvre, est trop facile à mon gout. Bref, une grande déception dans mon cas.
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Cet ouvrage est en fait (simplement) un roman policier qui se passe au temps de l'antiquité romaine et qui met en scène des personnages, ô combien importants et célèbres de l'histoire sainte! le principal protagoniste, le philosophe Pomponius Flatus, court le monde en quête d'une eau miraculeuse qui lui ferait trouver la sagesse, en fait il ne rencontre que des désordres intestinaux... et aussi, à Nazareth, où il s'arrête par hasard, il est embauché pour innocenter Joseph accusé du meurtre d'un notable... Beaucoup de péripéties, dans ce roman qui est une grande farce, où les héros ne sont pas toujours irréprochables ni "très catholiques"! Un livre amusant mais un peu irrévérencieux pour les puristes de la religion et de l'Histoire Sainte... Un roman qui sort des sentiers battus.
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Gonflé ! Et fortement érudit.
Je ne veux pas trop vous en dévoiler sur l'intrigue, pour ne pas vous gâcher l'effet de surprise de cette intrigue remarquablement construites, où chaque péripétie est à sa place, sans excès. le propre de la véritable érudition est de passé tout seul, sans effet de manche, avec une écriture limpide, drôle, qui appelle un chat un chat, et une hétaïre, une hétaïre.
Pomponius écrit donc une lettre à son meilleur ami pour lui raconter ses tribulations en Palestine, et il n'est pas déçu de son voyage. Philosophe, mais pas passif, il est amené à enquêter pour innocenter un intègre charpentier, à la demande du jeune fils de celui-ci. Comme il n'est pas juif, il n'a pas les mêmes scrupuleuses règles que le condamné et peut se permettre quelques libertés dans son enquête, y compris celle de faire tourner en bourrique un humble porte-enseigne aussi baraqué que naïf. Comme il est romain, de l'ordre équestre qui plus est, il bénéficie d'une certaine impunité face à ses démarches un peu hasardeuse. Je me permets tout de même un petit spoiler : il bénéficie aussi d'aides en haut lieu.
Drôle et réaliste, émaillé de mythe et de récits érudits, les aventures miraculeuses de Pomponius Flatus est un roman policier non conventionnel, un roman historique pas barbant, une biographie non pontifiante, qui compose une oeuvre majeure, d'un écrivain qui ne l'est pas moins.
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Quand Mendoza s'attaque aux évangiles il en ressort ce roman étonnant et drôle. le héro, un philosophe romain du nom de Pomponius arrive à Nazareth et rencontre Joseph, Marie et Jésus qui ont des problèmes avec la justice. C'est compliqué en terre d'Israël.

Intelligent mais un peu perdu et assez couard, Pomponius se lance dans une enquête pleine de rebondissements.

Avec Eduardo Mendoza, on passe de grands moments de lecture.
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Plaisante histoire d'un philosophe en ballade en Palestine. Venu prendre les eaux, censément porteuses de sagesse mais en fait plutôt de déséquilibres intestinaux, il va être recruté par le petit Jésus himself pour sauver son papa Joseph de la croix. Celui-ci en effet est accusé du meurtre d'un notable, les faits et les preuves étant contre lui.
Notre philosophe enquêteur, Sherlock Holmes un brin maladroit, un peu malmené par les événements arrivera à élucider ce "mystère de la chambre jaune" oriental.
Un roman léger, à l'écriture fluide, volontiers irrévérencieux (on frise le blasphème !), assez jubilatoire par ses multiples allusions à l'histoire religieuse judéo-chrétienne. Une lecture très agréable.
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Une bonne comédie, burlesque.
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Après une série de lectures épidémiques dans la Contagion du Covid, des livres tragiques, voici une bouffonnerie pour sourire maintenant que l'horizon s'élargit. 

De Mendoza j'ai beaucoup aimé La Ville des Prodiges qui est un livre passionnant  racontant Barcelone,et  beaucoup ri avec La Grande Embrouille et le Mystère de la Crypte ensorcelée deux polars brindezingues, moins aimé le labyrinthe aux olives de la même veine que les deux précédents. 

Les Aventures Miraculeuses de Pomponius Flatus pourraient être qualifiés de polar biblique. L'action se déroule aux temps de l'enfance de Jésus, à Nazareth. le détective, Pomponius Flatus,est un philosophe romain affligé de désordres intestinaux (flatus comme flatulences) à la recherche d'eaux thermales curatives dans les provinces asiatiques de l'Empire romain. 

A peine débarqué d'une caravane nabatéenne, il rencontre une légion romaine qui doit rétablir l'ordre en Palestine et qui l'accompagne jusqu'à Nazareth. Pomponius est contacté par l'Enfant Jésus : on va crucifier Joseph, accusé de meurtre. C'est Joseph, le charpentier, qui doit fabriquer sa croix. Pour sauver Joseph, il faut chercher le coupable.

A propos de Joseph : 

".....rumeur persistante selon laquelle Joseph, veuf d'un certain âge, a contracté des fiançailles avec une très jeune
personne nommée Marie, laquelle, presque aussitôt, présenta des signes non équivoques de grossesse....."


"Dieu a dit : « Tu ne tueras point », et j'ai été fidèle à la volonté de Dieu. Je suis d'un naturel peu porté à la
violence. Une fois, j'ai douté de l'honnêteté de mon épouse et j'ai été sur le point de lui donner une raclée."

L'humour de Mendoza est ravageur. J'ai ri aux éclats aux détournements des Ecritures et souri aux allusions (parfois bien appuyées) mythologie greco-romaine, histoire romaine, et surtout références à l'histoire sainte. Une lecture jouissive.

Quelques "perles" pour vous donner envie d'en lire plus :

A propos de la "victime" qui s'est fait passer pour assassiné :

"Voilà bien, en vérité, une idée originale, admis-je. Être enterré trois jours et ressusciter au bout du troisième. Qui
pourrait croire une chose pareille ? "



A propos de Jésus que Pomponius prétend vouloir adopter pour le protéger en en faisant un citoyen romain :

"Je ne veux pas être citoyen romain, dit Jésus. de plus, j'ai déjà un père. Et un autre, putatif. Je n'ai pas besoin
d'un troisième. Et enfin, dire des mensonges, c'est offenser Dieu."

Je pourrais multiplier les exemples de références bibliques ; Mendoza s'inspire aussi de la culture gréco- latine

A propos de Cave canem , écriteau reproduit en grec, hébreu :


Ce doit être un chien très dangereux, pour mériter un avertissement aussi pléonastique,



pas très fin mais cela m'a fait rire :


Et comme il n'y avait rien d'autre de disponible, j'ai opté pour me masturber en lisant La Guerre des Gaules.

le bruit court que le désordre règne à Nazareth, le prix du terrain dégringolera, et cela, par Hercule, nous ne
pouvons le permettre. 

son nom complet était Judas Ben-Hur, qu'il n'avait rien à voir avec les mouvements séparatistes et que son unique
passion était les courses de chars.



Je me suis bien amusée, à vous de le lire! 
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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"Que les dieux te préservent, Fabius, d'une telle calamité, car de toutes les manières de purifier le corps que nous envoie le destin, la diarrhée est la plus tenace et la plus assidue. "
Ainsi parlait notre philosophe Pomponius Flatus le bien nommé ? Parcourant l'empire romain durant les années 06-08 de notre ère à des fins thermales, il rencontre à Nazareth une bien étrange famille dont le père, charpentier est condamné à être crucifié pour un crime qu'il n'a probablement pas commis. Son fils, Jésus entend le faire disculper et s'adjoint donc les services de notre philosophe.
L'histoire sainte et de la Palestine est donc révisée, et parfois _ un peu _ revisitée, pour notre plaisir ? En tout cas E. Mendosa se régale .
Certains personnages nous sont connus, beaucoup revisités, la Famille en prend un coup ! d'autres sont inventés, les dates fluctuent légèrement, l'auteur s'en explique dans une note en fin de roman.
Roman, surprenant, mais non iconoclaste, de l'humour " à tous les étages ".
J'ai quand même mieux apprécié "Sans nouvelles de Gurb".(à lire en priorité) .
Donc :3,5/5 pour ce divertissement... léger, léger .
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Disons que Mendoza n'est pas encore à ranger au rayon des antiquités mais que ce thriller romainesque ou se mêlent des raccourcis bibliques à l'intrigue criminelle poussive n'est pas le meilleur cru de l'écrivain (qui d'ailleurs porte le nom d'une incroyable région viticole qui elle en produit de bien bons...).
De plus l'humour emprunté n'est pas décalé mais plutôt bancal.
Bref comme disait mon prof principal "pourrait faire mieux" (Il faut dire que le brave homme avait la foi et était d'un grand optimisme).
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J'ai hésité entre deux et trois étoiles car j'ai retiré une impression mitigée de la lecture de ce livre.

L'histoire est ingénieuse : une enquête policière effectuée par un philosophe romain de passage en Jordanie assisté d'un jeune enfant, Jésus ; ce dernier a demandé à Pomponius de l'aider à retrouver le vrai coupable d'un meurtre imputé à son père Joseph, lequel est condamné à la crucifixion…
Bien entendu, l'histoire se déroule à Nazareth. C'est très bien documenté : une foule de détails sur la vie des juifs et des romains et sur l'architecture et les moeurs de l'époque rendent le récit très vivant. C'est une suite de péripéties toutes plus burlesques les unes que les autres mêlant histoire et fiction. On assiste au télescopage des dieux romains et de Yahvé qui donne lieu à quelques critiques bien senties sur les religions. Les personnages sont souvent caricaturaux à souhait.
Mais toute cette mécanique est gâchée par les allusions continuelles aux flatulences du héros (ses expériences précédentes lui ont déréglé les intestins) et à la sodomie… à croire que celle-ci se pratiquait en permanence, dans tous les milieux et dans tous les coins (un aspect de l'histoire que mes livres scolaires – ou autres – n'avaient jamais mis en lumière !!).

En conclusion : le burlesque, oui ; la paillardise, non
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