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4,29

sur 817 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Durant quatre années entre 1563 et 1567, les affrontements entre catholiques et huguenots marquent le pas et la paix semble régner.
Le baron de Mespech peut alors, en toute sécurité, envoyer Pierre et Samson faire leurs études de médecine à Montpellier.
Robert Merle nous peint ici une fresque colorée et vivante de ce XVIème siècle où la mort et l'horreur étaient quotidiennement présentes sans que jamais fissent défaut chez le héros de ces aventures la soif de savoir et la gaieté d'esprit.
Ce deuxième chapitre achève de mettre en place les personnages de la formidable série "Fortune de France", l'intérêt suscité dès le premier tome y sera présent dans chacun des treize opus.
C'est un énorme cadeau que nous fait Robert Merle.
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J'avais lu cette série il y a une quinzaine d'années et m'étais arrêtée au tome 7. J'ai voulu reprendre il y a cinq ans mais n'étais pas dans la bonne période.
J'ai tardé et ai enfin relu ce deuxième tome.
Nous sommes en 1563 et nous vivons avec un cadet de Baron, Pierre de Siorac, destiné à devenir médecin. Nous sommes dans ses vertes années... Il est très jeune, assez impétueux, beau parleur et très porté sur les plaisirs de la chair. Avec lui toute femme est belle et ... à mignoter!
La langue est très agréable à lire, reprenant le "parler" d'autrefois, et les aventures sont vivantes et intéressantes. le contexte des guerres de religion, qui plus est en province, est très intéressant quoique glaçant. La petite histoire rencontre la grande, le récit mêlant personnages fictifs et réels. Les détails de l'époque (us, costumes, armes, repas...) nous donnent l'impression d'y être.
Cependant je n'y ai pas pris autant de plaisir que dans mon souvenir. le héros m'a lassée, tant il est jeune et trop plein de verdeur... A voir si j'essayerai de le voir vieillir et peut-être s'assagir.
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Il faut vous dire : Jules avait rapporté il y a quelques temps plusieurs romans de Robert Merle. Après les avoir lu lui-même, il m'en a fait l'éloge et à chaque fois que je m'interrogeais sur ma lecture suivante, il me disait invariablement « tu devrais lire Robert Merle ».
Oui, mais, moi, j'attendais le moment pour ça, c'est-à-dire le bon moment. Et le moment de m'attaquer à Robert Merle est venu. Là, devant les livres rangés côte à côte dans la bibliothèque, je me suis demandé par lequel commencer. Et j'ai pris celui qui m'attirait le moins. Vous savez, comme quand petit vous triez les aliments dans votre assiette pour finir par celui que vous préférez. Stratégie que j'ai souvent adopté, pourtant pas terrible en ce qui me concernait ; que de fois mon mini appétit m'a privé du meilleur ! Depuis, je mange toujours tout ensemble de ce qu'il y a dans mon assiette. Mais ça n'est pas valable pour les livres, les lire tous ensembles ne donne rien.

Si je dis que ce roman est celui qui m'attirait le moins de ceux que l'on a de l'auteur, c'est bien sûr à cause d'un gros a priori de ma part ; les romans historiques ne m'attirent pas. Alors des histoires de huguenots et de papistes…
Oui, mais en réalité, ce qui m'a décidé à prendre ce livre quand même, c'est l'allusion en quatrième de couverture (comme quoi, elles peuvent être utiles quand elles sont bien faites) au caractère picaresque du roman. Et ça j'aime bien.
D'ailleurs, il est peut-être là le mélange pour les livres, avoir deux genres ensembles pour faire passer celui que l'on aime pas grâce à celui que l'on aime bien.

Ce livre est écrit dans une langue ponctuée de mots anciens, mais dans une proportion qui reste tout à fait raisonnable et ne gêne donc pas la fluidité de la lecture.
Étrangement donc, je me suis vite intéressée à l'histoire de Pierre de Siorac et aux péripéties auxquelles il devra faire face. Il est en effet venu à Montpellier pour ses études de médecine, domaine qui l'intéresse certes, mais sans exclusivité. Il apprécie aussi visiblement les femmes et les bonnes tables.

Le contexte historique permet de s'instruire, si jamais la simple lecture détente ne suffit pas. Sinon l'intrigue et la qualité littéraire sont déjà amplement suffisants pour justifier du choix de cette lecture.
Une belle découverte.

Au suivant, donc !

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Suite des aventures de Pierre de Siorac et son demi frère Samson, que leur père envoie en cet été 1565 étudier à Montpellier, ville réputée tolérante pour les huguenots.
Le récit reprend exactement là où le tome 1 finissait, sur la route de Montpellier, et va donc narrer le voyage, l'installation et les études des deux frères, la découverte des plaisirs de la vie aussi. Car Pierre, 16 ans, s'avère très vite un sacré coureur de jupons, qualité qui lui ouvre les portes du grand monde via sa liaison avec la vicomtesse de Joyeuse, dont l'appui va lui sauver la mise plus d'une fois, tant son talent est grand pour se fourrer dans les pires ennuis ( dissection de cadavres illégale, fréquentation des marranes - juifs convertis au catholicisme mais peu convaincants pour la bonne société catholique- scandales en tous genres qui lui mettrons à dos et les catholiques et les huguenots)

La structure est à peu près la même que pour le premier tome: une succession de tableaux parfois comiques, parfois tragiques sur fond d'intolérance religieuse, avec un ton pourtant un peu plus sombre. Pierre,habitué depuis sa campagne à considérer les huguenots comme victimes, va vite découvrir que la tolérance à Montpellier n'est que de façade et cache beaucoup de conflits larvés qui ne demandent qu'une minuscule étincelle pour éclater au grand jour. Les huguenots et les catholiques pouvant à l'occasion s'associer lorsqu'il s'agit de tyranniser les athées, le pire crime qu'il soit, passible de bûcher. Tout comme l'homosexualité. Et la sorcellerie, plus supposée que réelle, mais condamnée surtout comme cause d'agitation publique.

Le récit est plus dense que dans le tome 1 (1 an et demi sur 500 pages, contre 25 ans pour 450 pages dans la première parie), on est cette fois plus dans l'action que dans la chronique, mais le plaisir de lecture toujours au rendez-vous. Vivement le tome 3!

Lien : http://chezpurple.blogspot.c..
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L'aventure des deux jeunes demi-frères du premier tome se poursuit à Montpellier.
Le récit, dans un style néo-vieux français, entre truculence et humour noir, est parfois répétitif car l'auteur utilise un vocabulaire assez réduit, ce qui plombe un peu la lecture.
L' histoire est émaillée de personnages (pelerins, brigands, aubergistes, curés, soldats, étudiants, femmes, jeunes filles) de toutes conditions et de toutes religions, qui nourrissent l'intrigue de sang, de larmes et d'autres humeurs. Ils manquent parfois d'épaisseur, mais leurs contradictions, volte-faces, faiblesses, permettent à l'auteur, avec un humour truculent, de se moquer de l'église, des médecins, des notables et des réformés eux-mêmes, et de dérouler dans une ambiance colorée ce morceau d'histoire de France peu glorieuse, s'agissant des débuts d'une guerre civile.
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Un bon moment de lecture comme je les aime! Impossible ne ne pas se laisser emporter parles aventures de Pierre et Samson de Siorac. Les voici en route pour Montpellier, décidés à mener leurs études : école de médecine, découverte d'une ville, premières amours, sur fond de paix armée entre catholiques et réformés. Dans une langue pleine d'inventions, un rythme rapide, une intrigue prenante, des personnages tellement vrais, le deuxième tome de Fortune de France ne déçoit pas. Hâte de retrouver Pierre pour la suite!
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Ce tome 2 est très inspiré des manuscrits de Félix Platter et des études d'historien sur le sujet, et en même temps librement inspiré des mésaventures de Rabelais en faculté de médecine. Merle nous rejoue le tout à sa sauce pleine de verve, et fait de son héros un faux naïf s'embourbant dans les pires déconvenues pour mieux rebondir et vivre pleinement ce qu'on appellerait aujourd'hui une vie d'ado, avec ses rites de passage vers l'âge adulte.
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J'ai lu le tome 1 et 2 de cette série, les personnages sont attachants et font découvrir une époque très éloignée de la notre tant par les années que par le mode de pensée. J'aime les livres historiques et ceux-ci m'ont plu du fait notamment qu'il parle de la population et non des grands personnages de France comme dans les livres que je lis généralement.
Ma seule crainte est de ne pas pouvoir lire les 13 volumes!
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Voilà donc Pierre de Siorac, accompagné du fidèle et vaillant Miroul et de l'angélique Samson, en route vers Montpellier ! Sur la route, des rencontres vont faire bifurquer la vie de Samson et montrer à Pierre, s'il en était besoin, que l'affirmation de sa foi n'ira pas sans difficultés, voire "meurtreries". Mais justement, s'il conserve la foi, les dogmes de l'une ou l'autre religion lui semblent tout aussi insupportables. Durant son séjour à Montpellier, il se rend compte que l'intolérance et la cruauté sont équitablement partagées entre catholiques et huguenots.
Sa véritable foi, il la place en son amour du "gentil sesso" et il est capable de risquer sa vie pour des caresses et une nuit passée en douce compagnie. Curieux de tout, compatissant aux éprouvés et aux réprouvés, il affronte moult périls à Montpellier et à Nîmes. Il rencontre aussi l'amour en la personne d'Angélina de Montcalm, amour contrarié cependant par la religion encore et par son état de cadet impécunieux. A la faculté de médecine de Montpellier, il noue aussi d'indéfectibles amitiés, en particulier avec Fogacer, son tuteur, doublement menacé de bûcher car athée et "bougre".
Cette jeunesse, avide de savoirs et d'expériences, nous est racontée à un rythme galopant, nous faisant bondir d'une péripétie à une autre d'un rebondissement inattendu à une situation burlesque. C'est une expérience immersive que suscite l'art d'écrire de Robert Merle, en éclairant la succession des évènements qui troublent le royaume et en nous faisant partager le quotidien des gens de l'époque, dans toutes les strates de la société. Et la langue est un pur délice par sa puissance évocatrice et par sa poésie. Enchantée par cette fresque, je pars, sans plus attendre, à la conquête de la suite des aventures de Pierre de Siorac et de Miroul !
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Si le premier tome Fortune de France n'est pas un chef d'oeuvre mais une bon roman plein d'aventures et de dépaysements, ce deuxième tome est d'un niveau supérieur.

Le plaisir du voyage dans l'espace et dans le temps vers cette France du Languedoc du 16ème siècle est encore plus présent qu'au premier Tome puisque l'on suit le jeune Siorac à Montpellier et Nîmes. Et l'on remercie encore Robert Merle de son fastidieux travail linguistique pour donner à entendre le français de l'époque.

La reconstitution historique de l'atmosphère et des véritables carnages qui ont eu lieu à cette époque de guerres de religion, permet de mettre en lumière un moment de l'histoire que finalement je ne connaissais pas bien.

Cela reste un livre agréable à lire, plein d'aventures même si la quasi totalité d'entre elles tournent autour des plaisirs charnels de jeune Siorac qui a décidément le sang bien chaud.

Toutefois, j'ai trouvé que le livre se distinguait vraiment du premier tome par des moments extrêmement forts et émouvants comme le massacre de Nîmes et la pendaison de la servante en fin de livre.

Je recommande !
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