Avec la couverture de Robial, deux BD qui sortent du lot dans ce N° de Métal :
The Long Tomorrow de Moebius et O'Bannon (pas Steve mais Dan), à la relecture de cette histoire et à la visualisation des planches, au découpage des images, je pense que
Luc Besson a dû s'en inspirer pour son film le 5ème élément.
Mêmes abimes de tuyaux et de vides autour des bâtiments de la Cité, mêmes sensations de vertige.
Personnages à la fois futuristes et passéistes dans leurs comportements, leurs attitudes et leurs vêtements.
Décors urbains et équipements tournés vers le loisir, foisonnants et colorés.
Droïdes plus qu'humains.
Rues peu sûres et police agissant plus en répression qu'en prévention.
Dans cet épisode de l'histoire, Pete Club, le détective est chargé par Dolly Vook de Katterbar, une ambianceuse comme on dirait maintenant, de "récupérer quelques affaires personnelles. Un travail simple et bien payé, au 199ème niveau au casier 736"
Mais voilà, tout ne se déroule pas aussi simplement...
Dolly est assassinée, et Pete est pris en chasse par un véhicule dont les occupants sont animés de mauvaises intentions...
Course poursuite de véhicules, collision, ejection des passagers, puis course à pied dans les puits antigrav...On s'y croirait.
Avec Mézières et
Margerin, c'est une autre paire de manches, mais c'est tout aussi bien dessiné et scenarisé.
Les baroudeurs de l'espace commence par :
"Les PZIN nous ont coincé ! Nous les Comancheros de Betelgeuse"
Ils sont trois, ces baroudeurs. le juge leur met le marché en main, ils sont jeunes, et après tout n'ont essayé de voler que des tablettes nutritives...pour eux ce sera 15 ans de Commandos de la Légion Spatiale, ou 10 ans de Prison.
Deux d'entre eux ont préféré la prison, un seul la Légion.
Fable cosmique, on ne saura pas ce que sont devenus ceux qui ont choisi la prison, mais le légionnaire est rentré dans le rang et a fondé une famille qui est sa fierté.
Il finit par souscrire à une morale passant sous silence les expéditions punitives dans les planètes lointaines, lesmassacres de rebelles, et le triomphe de l'ordre établi.
Pour le reste, remugles scato de
Druillet, fantasmes lunaires de Macédo, humour décalé de F'Murr et Massé...
Encore un super numéro de Métal.