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EAN : 9783822836859
216 pages
Taschen (14/02/2007)
4.06/5   8 notes
Résumé :
L'œuvre de René Magritte (1898-1967) ainsi que la pensée dont il est issu, représentent dans l'histoire de l'art moderne aussi bien que dans la peinture surréaliste un cas particulier. A la recherche du " mystère " qui enveloppe les choses et les êtres, Magritte créa des tableaux qui, en partant de la réalité quotidienne, devraient suivre une autre logique que celle qui nous est habituelle. Magritte représente le monde de la réalité et de l'imaginaire dans une super... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voici un magnifique livre des éditions Taschen, superbement illustré, et d'une grande richesse iconographique.
Le hic pour ma part est que, sans remettre en cause les qualités de son auteur (dcd il y a une dizaine d'années, journaliste et critique d'art émérite), sa lecture m'est apparue fatigante, sinon indigeste. Il faut dire que je ne goûte guère, en toute matière ou sujet la masturbation intellectuelle.
Aussi intéressant que puissent être les développements auxquels il se livre, tout est noyé, enfumé dans des considérations et des diversions sans fin, le texte est d'une densité à couper au couteau, aucune respiration n'est possible, il faut s'en extraire toutes les deux phrases pour revenir à l'idée première qu'il était censé traiter… comme on dit « il faut s'accrocher » …
Et puis, toutes ces discussions à n'en plus finir sur quelle étiquette lui attribuer, surréaliste ou pas, pré-bidule, post-machin, comme s'il fallait à tout prix donner un label rouge, bleu, vert ou que sais-je à chaque peintre….
Il y est souvent question des écrits de Magritte, ça m'aurait plutôt intéressé d'en trouver une synthèse plutôt que des bribes sans lien avec sa pensée pensante…
Par ailleurs, l'homme Magritte n'y est quasiment pas présent, en dépit du premier chapitre « Comment devient-on ce peintre-là ? » qui, de pirouette en pirouette ne nous en apprend pas grand-chose et ne répond pas davantage à la question, à question audacieuse, réponse en « ieuse » de votre choix.
Une dernière chose, les illustrations sont systématiquement déconnectées du texte.
Au final, un livre érudit, bon allez très intéressant quand même, mais surtout pour ceux que la question des tenants, aboutissants, intervenants,… des mouvements picturaux surréalistes et tournicotant autour, grattouillent. (Prévoir de ne pas être dérangé pendant votre lecture)
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Rares sont les livres d'art sur Magritte qui offrent en un condensé d'une telle qualité une vision assez exhaustive de la vie et de l'oeuvre de Magritte. L'appareil critique de Jacques Meuris, éminence belge des arts, est très complet et passionnant de bout en bout d l'ouvrage.
Le plan est très classique avec un ordre chronologique :
- Comment devient t'on se peintre là?
- Surréaliste faute de mieux? Ou faute d'autre chose?
- Peut-on être moderne, surréaliste et réaliste?
- le passage de la réalité à la poésie et au mystère
- le tableau comme non-peinture, le tableau comme image
- le tableau comme peinture, la peinture comme divertissement
- de la publicité de l'art et de l'art aux concepts
Enfin 400 illustrations et photographies en couleurs qui nous font plonger de façon superbe dans l'univers de Magritte.Bin sur les grands tableaux hyper célèbres mais aussi des oeuvres moins connues comme par exemple "la fée du logis".
Bref ce livre est un "must" à un rapport qualité prix incroyable !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
A l’occasion d’une exposition à laquelle il participa, intitulée : « la part du rêve, aux Musées royaux des beaux-arts à Bruxelles, on avait installé une vitrine dans laquelle figuraient des objets façonnés pour l’occasion, empruntés au vocabulaire de ses tableaux ; une notice les qualifiait de symboles.

« Il me semble souhaitable d’éviter autant que possible la confusion à ce sujet, écrivit le peintre au conservateur, il s’agit d’objets (grelots, ciels, arbres…) et non de « symboles ».
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Cette poésie triomphante a remplacé l’effet stéréotypé de la peinture traditionnelle. C’est la rupture complète avec les habitudes mentales propres aux artistes prisonniers du talent, de la virtuosité et toutes les petites spécialités esthétiques. Il s’agit d’une nouvelle vision, où le spectateur retrouve son isolement et entend le silence du monde.
(Conférence au Musée des beaux-arts d’Anvers 1938)
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1958 (interview G. d’Amphaux) : « Certes, il est plus facile d’utiliser une étiquette pour désigner une école ou une soi-disant école … Je ne désire pas cependant que l’on qualifie ce que je peins ».

1962 (interview J. Walraven) : « C’est la conception que la vie de l’homme doit absolument être digne d’être vécue ».
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Ce que je peins n’implique aucune suprématie de l’invisible sur le visible ; celui-ci est assez riche pour former le langage poétique, évocateur du mystère de l’invisible et du visible.
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