AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 916 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Après mon flop avec sa précédente BD, La jeune femme et la mer, me revoici entrée en collision avec l'oeuvre de Catherine Meurisse. L'humour à la Charlie, fluide glacial très « boomer » ce n'est définitivement pas mon truc!

Et pourtant ici le sujet pouvait être émouvant, les attentats à Charlie Hebdo justement. Auxquels va survivre Catherine Meurisse. Elle nous livre ici le témoignage de son effondrement, puis de sa reconstruction…

Sauf que dès que point un brin d'émotion, elle se sent obligé de glisser un anus en gros plan, assorti d'un commentaire vulgaire au possible. Qu'elle ai de la colère à exprimer je l'entends, mais là ces punchline vulgaires sortent au moment où les larmes commencent à poindre… Donc HS à mon sens!

Bref échec et mat, KO par trop de Bigard attitude, j'abandonne définitivement
Commenter  J’apprécie          60
Ne vous fiez pas à son titre, "La Légèreté" de Catherine Meurisse est la BD la plus lourdingue de l'année. Lourdingue, c'est-à-dire conventionnelle.

A la télé, une journaliste a déclaré à propos de "La Légèreté" de C. Meurisse cette chose extravagante : "S'il n'était pas obligatoire de dire du bien de "La Légèreté", j'en aurais quand même dit du bien, cette BD est magnifique, etc." (je n'ai pas gardé le souvenir de tous les superlatifs utilisés).

Ou bien cette journaliste est complètement idiote, ou bien elle est très maligne, au contraire. Elle suggère en effet que nous vivons dans un monde où il est obligatoire de dire du bien en public de certains bouquins, indépendamment de leur contenu !? Pourquoi ne pourrait-on pas dire du mal d'un bouquin qu'on a trouvé creux ? Quel sorte de décret tacite l'interdit ?

En résumé, Catherine Meurisse a perdu ses confrères dessinateurs de "Charlie-Hebdo", abattus presque sous ses yeux par les frères Kouachi. Il y avait de quoi devenir dingue, d'autant plus que les journaux et la télé n'ont pas cessé d'en parler 24h/24. Comment reprendre son souffle après une telle épreuve ? Catherine Meurisse part faire une retraite à Rome, à la Villa Médicis (résidence luxueuse mise à la disposition des artistes français) ; elle peint des aquarelles (bof) ; elle lit Proust et d'autres auteurs moins bourgeois, conseillés peut-être par Philippe Lançon, critique littéraire à "Libé" et à "Charlie" ? P. Lançon a rédigé une préface très confraternelle et assez barbante à "La Légèreté". du coup, petit à petit, Catherine Meurisse se sent mieux ; son confrère Luz publie une BD sur comment il a vécu les mois suivant l'attentat, et C. Meurisse décide de faire la même chose.

La morale de l'histoire, c'est : - L'art m'a sauvée. Si Catherine Meurisse avait préféré cuisiner plutôt que lire "La Recherche", on aurait eu le droit à un livre de recettes. Que l'exercice de l'art puisse rendre la condition humaine moins pénible, c'est une certitude en même temps qu'un propos d'une grande banalité.

Ce qui m'a le moins rasé, ce sont les passages concernant Catherine Meurisse, que je connaissais mal, en comparaison des "piliers" de "Charlie-Hebdo". On apprend par exemple que Catherine Meurisse a été recrutée par Philippe Val. Par souci de parité, je suppose, étant donné que "Charlie-Hebdo" était jusque-là aussi fermé à la gent féminine qu'une assemblée de franc-maçons ou d'évêques catholiques.

A l'exception de quelques infos, glanées ici ou là, propres à satisfaire ma curiosité, j'ai dans l'ensemble été surpris et déçu par la BD de C. Meurisse ; surpris par son côté "sulpicien", mélange d'académisme et de bondieuseries, pas très éloigné de "Tintin & Milou". Venant d'une humoriste, je m'attendais à autre chose que l'apologie un peu plate de la rêverie artistique. de la part des rescapés de "Charlie-Hebdo", réagir comme ils l'ont fait à la fusillade, en publiant malgré tout le plus vite possible un nouveau numéro, c'était faire preuve d'un sang-froid plus conforme à l'esprit de "Charlie-Hebdo" (même s'ils n'ont pas pu échapper à la récupération politicienne que l'on sait, visant à faire des victimes de cette fusillade des martyrs de la cause et des valeurs occidentales).

Quelques écrivains ou artistes ont tiré de drames l'inspiration pour écrire des chef-d'oeuvre marquants. Par exemple, le tremblement de terre meurtrier de Lisbonne en 1755 a assez bouleversé Voltaire pour lui inspirer un pamphlet humoristique contre la philosophie "zen" de Leibnitz ; mais il manque à "La Légèreté" l'ingrédient que les grands bouquins écrits pour tenter de sonder la violence de la nature ou de l'homme, à savoir le recul. Probablement y a-t-il une difficulté supplémentaire à se remettre en cause quand on vient de subir une violence quelconque, d'ordre physique ou psychologique, mais dans ce cas pourquoi Luz et C. Meurisse n'ont-ils par attendu avant de publier ce qui ressemble à des confessions intimes ?




Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
Commenter  J’apprécie          32
J'ai découvert ce livre par hasard (vivant à l'étranger j'ai échappé au battage médiatique) et l'ai lu en ligne (c'est un peu criminel je le concède).
Après la lecture de critiques unanimement dithyrambiques (relents de pathos patriotique "Tous Charlie"?), je m'attendais à ressentir une certaine émotion à un moment ou à un autre de ma lecture, et je me suis obstinée avec bonne volonté. Mais… rien.
Le sujet de la beauté artistique comme pansement de l'âme était pourtant très prometteur, et si vaste qu'on ne pouvait qu'attendre satisfaction.
Ni les illustrations ni les textes ne sont convaincants. Convaincants dans le sens
où ils s'uniraient pour porter le message de l'auteure.
Si je voulais être désagréable je dirais "Tout ça pour ça", mais je respecte le travail de Catherine Meurisse, qui m'est sympathique. On passe d'une page à l'autre, on referme le livre et il n'en reste strictement rien.
Commenter  J’apprécie          20
Il ne suffit pas d'avoir un sujet touchant pour en faire une bonne histoire. J'ai eu plus d'une fois envie d'arrêter ma lecture, c'est bien parce que le sujet est touchant que j'ai persisté. le dessin est rebutant ainsi que la police d'écriture, les couleurs pas mal. Bref, j'ai détesté, ennuyant et pas touchant.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (1604) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5236 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}