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chronique de Flingueuse : La chronique jubilatoire de Dany pour Collectif Polar
our son troisième roman, Louise Mey nous entraîne dans la suite des Ravagées, dans le quotidien de la Brigade des Crimes et Délits Sexuels (BCDS) avec son lot de faits d'agressions d'une criante actualité. Des binômes enquêtent, traquent, recherchent coupables et victimes de vrais méchants bien tordus qui malheureusement sont tout à fait réalistes. le lecteur n'est pas épargné par les descriptions, les lectrices sont sans doute aussi d'avantage meurtries dans leur intimité par cette horreur « ordinaire ». Ils connaîtront tout de la panoplie des sévices perpétrés. Dans la seconde partie de ce thriller, nous serons confrontés aux interférences de la politique et de l'actualité criminelle, aux manques de moyens, à la justice anormalement clémente pour ce genre de crimes, sur un rythme qui s'accélère, passant ainsi du style d'un document de journalisme d'investigation à une véritable enquête policière d'aujourd'hui.
C'est un roman dérangeant car il nous interpelle sur la non-réaction des spectateurs d'agression, les différences de traitement selon le « statut » de la victime, sur les dangers d'internet et des réseaux sociaux et bien d'autres choses encore. Un roman riche entre deux genres où le suspense démarre réellement après la première moitié plutôt descriptive.
A ne pas bouder !
Lu en version numérique.
Pour en savoir plus, vous pouvez cliquez ci-dessous
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Ce polar engagé m'a clairement fait penser au film Polisse dans sa construction et dans son atmosphère. Sorti en 2011, Polisse est une sorte de docufiction qui raconte le quotidien difficile des Agents de la brigade de protection des mineurs de Paris. Dans Les hordes invisibles, c'est le quotidien également très difficile des Agents de la brigade des crimes et délits sexuels (BCDS) qui est raconté avec un réalisme bluffant. Louise Mey fait partie de ces autrices qui nous obligent à regarder en face l'intolérable. Et notamment le développement d'une nouvelle forme de violence, celle des réseaux sociaux. On entend souvent que l'expression même de la violence a changé. Dans ce roman qui raconte les multiples enquêtes menées par les agents de la BCDS, l'autrice s'attache à nous prouver que la violence n'a pas changé.

Mais que de nouvelles formes de violences envers les femmes sont venues s'ajouter à celles qui existaient déjà, et continuent malheureusement d'exister. Les hommes continuent physiquement d'agresser, de violer, et de tuer des femmes. Et d'autres hommes se sont mis à les insulter et à les menacer sur les réseaux sociaux. Derrière leurs écrans.

S'inscrivant dans le souci d'une narration réaliste, Louise Mey dévoile, avec ce polar très noir et très dur, les coulisses peu reluisantes d'une société mortifère et malade, qui se comporte toujours aussi mal avec les femmes. L'immersion dans le quotidien de tous ces agents, dont la plupart sont très dévoués à leur métier, est totale, on a l'impression, le temps de la lecture, d'être à leurs côtés. Et on a tellement envie de les soutenir, ces femmes et ces hommes qui doivent répondre en première ligne à des drames humains terribles.

Au final, avec une écriture directe, puissante, Louise Mey nous offre un roman terriblement humain qui dénonce les violences faites aux femmes. C'est plus globalement un déchirant cri de révolte contre la barbarie sous toutes ses formes, qui ne cessent malheureusement de se multiplier.

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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une vraie lecture coup de poing...
un état des lieux des violences physiques et morales faites aux femmes, perpétrées au quotidien, sous couvert d'anonymat et/ou d'un sentiment d'impunité
Certaines pages donnent clairement la nausée
On prend la mesure de l'atrocité abyssale qui peut se déchaîner derrière un écran, décuplée par cet effet de meute - puisqu'on a réellement affaire à une meute d'animaux qui attaquent, déchirent, dévorent...
On se prend à espérer que ce type de témoignage soit lu par le plus grand nombre
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Un roman extrêmement bien documenté sur les violences faites aux femmes et le harcèlement dans tous ses aspects. Louise Mey maîtrise parfaitement le rythme de son enquête, comme dans chacun de ses romans.

J'ai beaucoup appris dans ce roman sur le cyber harcèlement et sur ces anonymes qui se permettent de menacer, d'insulter, de martyriser des personnes qu'ils ne connaissent même pas, sur des bases très douteuses. Et j'avoue que ça effraie !

Alex, Marco et toute l'équipe de la BDCS sont des personnages attachants. On ressent la pression de leurs investigations sur leur propre vie, on est « dans la tête » de l'enquêteur.

Un très bon roman policier.
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Je découvre l'auteure avec ce roman.
Le style de l'auteure est agréable, le roman est bien rythmé. Il se lit facilement.
Ce roman a une forme bien particulière entre le documentaire sur le service de la brigade des crimes et délits sexuels et bien sûr le polar. Un peu déstabilisant au début mais finalement très efficace.
J'ai apprécié suivre plein de "petites enquêtes", avoir des nouvelles au fil des pages de certaines victimes.
Le point fort du roman est son thème et la manière dont il est traité et abordé : la violence faite aux femmes. Ordinaire, régulière, avec son lot de préjugés. Roman qui dérange, qui pousse à s'interroger, à y voir plus clair.
Bref un très bon moment de lecture et sans tomber dans le féminisme facile, l'auteure parvient à servir un sujet sensible et dérangeant.
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Parce que j'avais adoré La Deuxième femme (qui est un chef d'oeuvre !), j'ai voulu lire d'autres romans de l'auteure, celui-ci est son 3°.

Première surprise, c'est une série... Puisque dés le deuxième roman de Louise Mey ( Les Ravagé(e)s, apparait cette héroine, lieutenant de police et son partenaire.

Deuxième étonnement... Chaque chapitre commence avec une date, et du coup ce livre est plus à prendre comme un journal de bord d'une flic et sa brigade, que comme un roman avec un fil directeur qui irait d'un point A à un point B. Et le tout est un peu confus puisqu'il n'y a pas qu'une seule histoire, qu'une ou deux trois affaires, qui occupent nos policiers, mais quasimment une par jour, dont bien souvent on aura pas le dénouement final..

Alex et Marco travaillent à la Brigade des crimes et délits sexuels et voient passer toute la douleur du monde... qui va de la jeune étudiante droguée au GHB lors d'une soirée d'une grande école parisienne, qui sera violée par plusieurs étudiants qui s'en sortiront très bien .. Les pauvres, il faut bien que jeunesse se passe... à trois jeunes femmes harcelées en ligne suite à leurs boulots de journaliste et You tubbeuse.

Le tout est très violent psychologiquement, et j'ai eu souvent envie de mettre tous ces hommes dans des cachots et de jeter la clef...
On sent l'auteure très impliquée, très révoltée par les violences faites aux femmes, ( mais pas que : un jeune garçon prostitué a sa place dans ce roman) .
Louise Mey s'est formidablement documentée , on a l'impression d'être une petite souris dans un commissariat.
Mon problème avec ce roman a été qu'il est trop riche !
Trop de chiffres, trop de cas, trop de victimes. J'aurai préféré qu'elle s'en tienne a un seul sujet, qu'elle élague, qu'elle coupe, et que son message soit plus audible, plus synthétisé.
C'est un roman très riche, très foisonnant, plein de bonne volonté mais un peu indigeste.

Pour faire connaissance avec l'auteure, il vaut mieux commencer par La Deuxième Femme , immensément percutant et juste un roman PARFAIT !


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Chers amis , bonsoir ,
Les Hordes invisibles de Louise Mey est la suite des Ravagées .
Il n'avait rien de spécial dans la foule , le copain , le frère , le fils, il était ordinaire et sa capacité à la haine aveuglante n'en semblait que plus inquiétante.
Alors comment vous dire ? Louise Mey est une féministe avec des idées bien ancrées. Les Hordes invisibles , c'est un roman , une mise en garde , un documentaire . Bref , comme vous voulez..
J'en suis sortie , de cette lecture , toute tourneboulée.
Tu peux croiser la fille , la femme sur le trottoir , dans la nuit , au bureau , à la sortie de l'école , elle est en souffrance psychologique et cache ses bleus sous des manches longues. Cette fille , cette femme c'est peut - être moi , toi , ta voisine mais dans ce monde de souffrance , le silence est d'or. Alors , Louise Mey nous entraine pus loin sur les réseaux sociaux et là , le virtuel devient réalité. L'auteure nous montre aussi la limite de la Police , du monde judiciaire. Imaginez - vous dans une telle situation , face à un policier qui trouve votre robe trop décolletée ou trop courte ?
Louise Mey nous entraine bien plus loin dans le monde des trans , des homos , c'est bien plus dur .
Nous ne nous rendons pas compte tant que nous n'avons pas vécu telle situation , Louise Mey excelle dans ce domaine , chiffres à l'appui .
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On retrouve le quotidien d'Alex et Marco au sein de la brigade des crimes et des délits sexuels. Francesca, Ilana, Clémentine sont des femmes qui prennent la parole sur les réseaux sociaux, et des hommes les guettent, les harcèlent et leur mission est de les retrouver, avec des pseudonymes, leur travail va être compliqué.

J'aime beaucoup les personnalités d'Alex et Marco qui évoluent ensemble en tant que duo autant dans le privé et le professionnel. J'ai découvert que cela donne de la constance au récit et un petit côté léger, qui fait vraiment du bien car quand cela parle de violences, et c'est vraiment dur à lire.

J'apprécie également comme le livre est construit, la solidarité de cette équipe, ou ils essayent de débriefer le soir, pour moins en souffrir, ce qu'ils ont pu vivre par rapport à leurs actions auprès des personnes violentées. Donc leur quotidien, mais aussi il y aussi une affaire en trame de fond, et là le sujet est les réseaux sociaux et leurs dérives : harcèlement, menaces. Etc...

Comme le premier, cela est vraiment un ouvrage engagé, envers la cause des femmes, il y a des passages très difficile, et j'ai souvent eu des haut des coeurs, et j'ai compris également la prise de parole, est souvent compliquée et même si une telle brigade pourrait exister un jour.

C'est un livre mi documentaire mi polar, et le fait cela soit écris comme cela, en fait une lecture passionnante et aussi assez différents des autres livres de ce même thème, mais cela à donner un moment de lecture très intéressant.

Cette publication a aussi un côté psychologique très fort, autant par rapport le ressenti des enquêteurs et des enquêtrices, comment ils appréhendent ce côté-là ? Et aussi également du point de vue des victimes, on suit plusieurs affaires, et j'ai constaté que ce côté psychique, est encore plus difficile à réparer ou quasi impossible tellement que les cicatrices sont fortes et les traumatismes puissants. J'aime beaucoup ce cadre, cela nous permet de nous mettre à la place, des protagonistes concernés.

Cette deuxième expérience, avec cette autrice est encore extrêmement passionnante, il me reste un seul livre d'elle à lire. Je pense je vais le retarder un peu pour encore plus le savourer.

Lien : https://www.nathlivres.fr/l/..
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Je dois dire que j'ai été déçue par ma lecture : je m'attendais à un thriller sur thème des violences faites aux femmes et non l'inverse.

A la lecture des premières pages, j'ai trouvé les chiffres statistiques intéressants et bien intégrés aux dialogues, de façon fluide. Et puis, au bout d'un moment, je me suis lassée. J'ai eu l'impression que Louise Mey n'avait jamais eu l'intention d'écrire un thriller, mais de faire passer son message féministe uniquement. Attention, la cause m'intéresse, simplement le livre m'avait été présenté comme « un polar très réussi, au scénario impeccablement prenant »… Or justement, je n'ai pas été prise par le scénario. A la moitié du livre j'ai commencé à m'ennuyer, puis Louise Mey a réussi à capter de nouveau mon attention avec un petit rebondissement page 400 (vers la fin donc). Par ailleurs, alors que j'avais noté au départ un petit travail sur le profil des personnages principaux (leur vie, leurs angoisses…), je me suis aperçue, vers la fin, que plus aucune référence à leur vie privée n'avait été faite depuis des dizaines de pages.

J'ai été très étonnée de trouver dans ce livre des données très précises concernant les violences faites aux femmes (enfin, qui paraissaient précises et crédibles), et des approximations juridiques terribles. La juriste qui est en moi n'a pu qu'être agacée par cet aspect, et ce dès le début du roman : l'histoire prend place à Paris, et nous avons un avocat qui débite du « Objection » à tout bout de champ durant un procès (jamais ça en France, non…), alors que, justement, l'auteur se moque quelques pages plus loin des gens qui se croient dans une série américaine (cf p59 le gardé à vue qui réclamait l'application du 5e amendement et exigeait l'assistance d'un avocat).

Je pourrais citer d'autres erreurs grossières, et notamment :
- p154 « le harcèlement en ligne, c'est du civil, je crois ». Perdu, c'est du pénal. Ce cyberharcèlement est, depuis 2014, prévu depuis et réprimé par l'article 222-33-2-2 du code pénal (français).
- p206 : on ne parle pas de faire homologuer par un huissier mais de faire constater par un huissier (ou un clerc habilité aux constats). Il n'y a ni frais de gestion ni débours pour un constat, simplement un tarif HT auquel on ajoute la TVA.
- toutes les fois où le préfet intervient… le préfet a des pouvoirs de police administrative, mais n'intervient jamais dans le cadre d'une enquête pénale. Alors, quand je lis que toutes les initiatives et autorisations passent par lui, notamment p421, je bondis. Non, cela ne peut passer que par un Procureur ou un juge d'instruction ! En revanche à Paris, il existe effectivement un préfet de police mais qui n'exerce qu'un pouvoir disciplinaire sur la police judiciaire…

…ou encore une douce rêverie : la protection policière à domicile !

Les recherches juridiques n'ont manifestement pas été très poussées, c'est peut-être dommage d'ailleurs, car on retrouve des éléments intéressants, concernant notamment le viol entre époux, l'aide juridictionnelle… - mais n'importe qui peut taper « aide juridictionnelle » sur un moteur de recherche et tomber sur les taux d'AJ en fonction des ressources… l'auteur n'explique d'ailleurs pas ce qu'est l'AJ à son lecteur. A cet égard, j'ai déploré que certaines notions ne soient pas expliquées par l'auteur (le PC circulation ou PC routier du 95, le FIJAISV…). J'ai cherché par moi-même et j'ai appris des choses.

On retrouve dans ce roman pas mal de notions intéressantes, mais personnellement, j'ai besoin que mes lectures soient crédibles, plausibles. Lorsque je ne connais rien à un sujet, je ne me rends probablement pas compte que l'auteur raconte n'importe quoi, mais malheureusement pour Louise Mey, cette fois-ci cela ne passe pas.

Je lui attribue généreusement la note de 3 étoiles, car les sujets abordés sont d'actualité, intéressants, et car Louise Mey a tout de même le mérite de s'attaquer à certains mythes encore trop répandus.
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On se retrouve dans un groupe d'enquêteur de la Brigade des crimes et delits sexuels. Chaque binôme se voit attribué tous les jours une pile de dossiers à traiter. Et ce n'est pas de tout repos. Les viols sont leur quotidien.
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On ne se concentre pas seulement sur une enquête, même si une prendra le dessus par la suite. Mais on a vraiment une accumulation de dossiers, d'enquêtes, de victimes, et de chiffres tout au long de ce roman.
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Dire que j'ai aimé ce roman est difficile, car c'est plus que de la fiction. Ce n'est pas un fait réel, mais on le sait malheureusement, c'est la réalité. Et le pire reste que la plupart de ces crimes ne sont pas punis par la justice, ou si peu que cela fait froid dans le dos.
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J'ai beaucoup aimé les personnages, qui ont chacun à leur manière une façon de prendre du recul après leur journée de travail. J'ai retrouvé le style de Louise Mey qui m'avait plu dans Les ravagées. C'est un roman dur, qui traite d'un sujet encore plus difficile qu'il est d'actualité.
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