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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Allez, je continue de chroniquer en priorité les ouvrages auxquels j'attribue une note de 4,5/5 minimum.Dans ce récit remarquable de mon auteur de fiction contemporain préféré, j'ai trouvé différents éléments que j'apprécie particulièrement dans un roman : une enquête captivante et pleine de suspens jusqu'au bout, une plongée dans les déboires du personnage principal, ses défauts m'aidant à m'attacher à lui d'autant plus facilement, et le côté dépaysant quand on lit un ouvrage de Deon Meyer, puisque cela se passe si loin du Jura... point de neige et de cancoillotte, mais plutôt l'aride désert du Karoo et cet intriguant biltong qu'il ne me tarde pas de goûter. Bref, je reprends du Comté et vous souhaite une bonne journée :).
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Mat Joubert, inspecteur à la brigade de Vols et Homicides traîne son mal de vivre depuis la mort de sa femme, survenue deux ans plus tôt. Lorsque son nouveau patron, Bart de Wit, débarque à la brigade, Mat sent qu'il va falloir qu'il se ressaisisse, l'ambition de son tout nouveau chef n'étant rien de moins que de remettre d'aplomb son service et de redorer ainsi l'image de la police ! Aussi, pour Mat, le diagnostic est sans appel : il doit perdre au moins 15kg et suivre une thérapie ! Son nouveau programme est donc limpide : régime, piscine tous les matins et visite chez le psy chaque semaine. En prime, deux enquêtes lui sont confiées : démasquer un tueur en série qui utilise un vieux Mauser datant de la guerre des Boers pour assassiner des victimes que rien ne semble relier et arrêter "Monsieur Mon Coeur", un braqueur de banques qui a la particularité de toujours s'attaquer à la même enseigne.

Jusqu'au Dernier est un roman policier prenant, vraiment bien ficelé avec un final étonnant mais qui reste crédible.
L'inspecteur Mat Joubert, glissant petit à petit dans une profonde déprime et en proie à des pulsions suicidaires, est un personnage attachant. Très méthodique et discipliné, sa façon de se reprendre en main pour garder son job (en même temps, avait-il le choix ?) est digne d'un manuel du genre : régime, piscine, cabinet du psy et lectures... et il s'y tient ! Admiration !!! Son coéquipier, Benny Griesel, est également un mauvais élément du commissariat : totalement alcoolique, il doit, lui, suivre une cure de désintoxication. Ces deux enquêtes sont leur dernière chance, alors, ils y mettent leurs tripes et cela donne un roman qui, surtout dans la deuxième moitié du livre, nous tient totalement en haleine...

Au-delà du polar, Deon Meyer nous ouvre une petite porte sur l'Afrique du Sud : après plus de trois siècles d'apartheid, la restructuration du pays est difficile et le clivage noir/blanc une réalité encore bien ancrée dans la vie quotidienne des sud-africains. Néanmoins, si ce dernier aspect est bien visible dans le récit, l'auteur ne s'y appesantit pas et, d'ailleurs, ses personnages ne sont pratiquement jamais décrits en terme de couleur de peau, Deon Meyer préférant largement s'attarder sur les caractères des personnages, leurs sentiments et, surtout, leurs failles.
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Depuis la mort de sa femme, l'inspecteur Mat Joubert, de la brigade des Vols et Homicides du Cap, ne s'intéresse plus à rien. Jusqu'à l'arrivée de son nouveau chef, le lieutenant Bart de Wit, formé à Scotland Yard, qui l'oblige à cesser de fumer, à maigrir et à consulter une psychologue, bref à se respecter et à travailler mieux sur deux enquêtes importantes.

La première concerne un certain "Monsieur Mon Coeur" qui dévalise une à une les succursales de la Banque Premier, et qui appelle les caissières "Mon Coeur", d'où son surnom.

La seconde a pour objet des meurtres perpétrés à l'aide d'un Tokarev, arme dont se servaient les guerillas marxistes en Angola, ou d'un Mauser, tout droit sorti de la guerre des Boers.

Meurtres politiques, crapuleux, voire mafieux, personnes n'a de piste sérieuse et les crimes et les hold-up continuent...

Mon avis :

un très bon polar sans trop de sang, un inspecteur qui se prend en main et qui encourage son équipe, dans la nouvelle Afrique du Sud de Mandela... il y aurait un peu de politique là dessous que ça ne m'étonnerai pas.


Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Un policier déprimé..... Assez classique.
Un nouveau chef qui débarque et met la pression sur les équipes...Re-classique!
Un tueur en série incernable....Rien extraordinaire dans ce policier de très bonne facture mais somme toute assez classique.
Et pourtant... non! ce roman sort du lot, pour la justesse, la pertinence de l'analyse psychologique des personnages, notamment le principal protagoniste qu'est le capitaine Joubert qui s'est laissé aller physiquement et psychologiquement depuis la mort de sa femme, elle même policière.
En arrière plan la vie de la police de la ville du Cap.
Et un dénouement qui n'éclot que dans les toutes dernières pages.
Un vraiment bon polar.
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Un roman bien écrit, bien construit où nous nous attachons avec toutes sortes d'émotions aux personnages. Comme souvent chez Deon Meyer, les intrigues se chevauchent et nous tiennent en haleine jusqu'à la dernière page . Les inspecteurs M.A.T Joubert et Benny Griessel, que nous sommes appelés à revoir pour d'autres enquêtes, sont des flics sympathiques, efficaces et bourrés de problèmes personnels.
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Dans ce livre, Jusqu'au dernier ( en anglais Dead before dying), le titre en français est très bien trouvé car c'est l'histoire d'une vengeance en série. Ce serait mal venu de relater la trame de ce vrai polar car d'aucuns pourraient y perdre l'intérêt à la lecture et ce serait vraiment dommage. Les ingrédients y sont et on ne peut pas lâcher ce livre jusqu'à la fin; tout est parfaitement articulé avec une action rapide, écrite comme un script d'un bon film du genre. Ici l'inspecteur Mat Joubert de la brigade des Vols et Homicides, est chargé de démasquer un tueur en série d'une rare violence qui tue avec un vieux Mauser datant de la guerre des Boers. La police a du mal à trouver le lien entre les meurtres et toute la Police du Cap est mise à contribution pour la traque. En même temps il y a une autre affaire en cours qui brouille les pistes: celle d'un braqueur de banque qui s'attaque toujours à la même banque.
Lien : http://pasiondelalectura.wor..
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Une excellente découverte !
Ça fait un moment que je vois passer le nom de Deon Meyer, cet auteur semble assez prolifique et ses différents livres (nouveautés ou pas) sont régulièrement mis en avant dans ma librairie. Dès lors, en ce mois de mai où l'Afrique du Sud est mise à l'honneur dans un challenge (sur une autre plateforme de lecteurs, oups!) invitant à découvrir de nouvelles nationalités d'auteurs, c'était l'occasion de tenter l'un de ses nombreux livres et, tant qu'à faire, autant commencer par le plus ancien qu'il ait écrit, et qui a été traduit en français.

Et pour moi, dès les premières pages, la magie a joué ! C'est que, sans trop savoir pourquoi, j'aime beaucoup ces romans policiers où la psychologie du personnage principal, ses pensées, ses errances, prennent au moins autant de place que l'enquête. Si en plus il s'agit d'un héros plus ou moins cabossé par la vie, alors je prends ! Je suppose que ce n'est pas par hasard si j'ai dévoré tous les romans mettant en scène Jean-Baptiste Adamsberg de Fred Vargas, ou Martin Servaz de Bernard Minier (chez lui, je dois encore lire « La Chasse » qui est en PAL).
Or, je pense que, avec notre héros ici, le fameux Mat Joubert, qui se remet difficilement de la mort de sa femme, et qui s'est laissé aller autant physiquement que psychologiquement, mais qui s'accroche vaille que vaille à son métier de policier même s'il sait qu'il est désormais sur le fil et dans la mire de sa hiérarchie, on a le même style de personnage : professionnel mais parfois un peu hors des clous, sérieux mais décalé par rapport à ses proches et certainement avec les femmes, et traînant cette souffrance au fond de lui… La nomination d'un nouveau supérieur hiérarchique va le contraindre à se reprendre en mains, ce qu'il fait d'une manière un peu aléatoire, puis de plus en plus consciencieuse – à faire pâlir d'envie bien des régimeuses, moi-même en premier lieu !

La toute grande différence, ici, cependant, c'est celle que je soulevais d'emblée : on n'est pas dans un commissariat plus ou moins important quelque part en France : on est en Afrique du Sud, et si le chemin psychologique du personnage, ainsi que les ressorts de l'enquête, sont similaires à tant d'autres du genre, où que ce soit dans le monde, ici tout est observé, commenté, dirigé en fonction de l'Histoire du pays. Les descendants des Boers (dont fait partie Mat Joubert) luttent –ou pas- contre les relents d'aparheid qui leur collent à la peau, parfois bien malgré eux. Ils ne savent d'ailleurs jamais très bien quelle langue ils doivent parler : plus spontanés en afrikaans qu'en anglais, ils semblent toutefois avoir honte de leur propre langue mais évitent de parler l'anglais où ils sont moins à l'aise.
En outre, le livre s'ancre bien dans son temps : écrit en 1996, l'action se passe indubitablement à une période proche, ce qui est précisé indirectement. En effet, en 1994, l'ANC a gagné les élections pour la première fois, après des années de clandestinité et de lutte (pacifique), Nelson Mandela est élu président. Ainsi, toute la vie et l'administration publiques, et notamment la police, sont impactées : le nouveau colonel de Mat Joubert est un ancien proche de l'ANC, les policiers noirs ont désormais les mêmes droits que leurs collègues blancs, la même possibilité d'enquêter même quand ça concerne des meurtres de blancs – ce qui ne plaît pas à tout le monde !
Évidemment, tout anti-héros qu'il semble parfois, Mat Joubert est aussi présenté comme un « type bien » malgré ses failles et, s'il n'est jamais dit qu'il ferait partie de ces ex-Boers qui rêvent d'une Afrique du Sud réconciliée (là, ce serait mon interprétation !), il a pour le moins une attitude profondément humaine, tout simplement, envers les hommes qui sont sous ses ordres, que ce soit Le Blanc alcoolique ou le Noir gaffeur. Ou encore, on a un passage où il remet assez sèchement à sa place un témoin qui avait des propos insultants à propos de la présence de Noirs dans la police !

Il faut quand même aussi noter que l'auteur glisse çà et là une touche d'humour pince-sans-rire, que la traduction de l'anglais (alors que l'original de ce livre a été écrit en afrikaans) ne rend peut-être pas tout à fait. Mais quelle ironie souriante, par exemple, qu'est le nom du nouveau colonel de Mat ! le gars s'appelle Bart de Wit : ancien membre de l'ANC, dont il a dû se détacher pour exercer sa fonction de policier, c'est quand même un Blanc qui porte un nom… on ne peut plus blanc ! « de Wit », c'est la traduction littérale du nom « Leblanc » ! ;) Et il m'a semblé que d'autres noms étaient aussi en forme de clin d'oeil, mais je ne les ai pas relevés, le « de Wit » étant tellement énorme que j'en souriais à chaque fois qu'il intervenait dans l'intrigue !

Pour le reste, comme je le disais plus haut, l'intrigue – ici on a même une double intrigue – est assez classique, autant dans sa présentation que dans sa résolution. J'ai assez vite compris quel pouvait être le ressort qui faisait agir le meurtrier – plus vite que Mat Joubert lui-même en tout cas ! ;) mais évidemment il reste toujours une petite part de doute. Et quand tout à coup on comprend en plus –pour le coup, en même temps que Mat Joubert !- qui est le meurtrier, ce n'est qu'une demi-surprise. Tout est amené « l'air de rien », mais tout se recoupe et s'intègre comme les différentes pièces d'un puzzle habilement construit. Cependant, même si ça a un petit aspect de déjà-vu (pour moi qui lis quand même beaucoup, beaucoup de policiers et autres thrillers), ce n'est jamais lassant ou long, car les aspects très personnels du personnage principal ainsi que plusieurs flashes back qui sont montrés presque comme des scènes de cinéma, donnent un certain rythme à tout le livre… et au final on ne parvient pas à le lâcher, jusqu'à la fin !

C'est que la plume est fluide ! C'est celle d'un narrateur omniscient qui se penche essentiellement sur Mat Joubert, et dès lors lui ressemble bien un peu. En tout cas, elle rend parfaitement cet esprit qui paraît parfois indolent, sans pouvoir (ni vouloir) trancher si c'est lié au caractère même du personnage et de ce moment de sa vie qu'il traverse, ou si c'est plus largement typique d'une certaine « africanité ». C'est d'autant plus marquant que j'ai lu ce livre en parallèle (je lis désormais presque toujours plusieurs livres simultanément) avec un autre policier sud-africain, un beaucoup plus récent et clairement classé cosy mystery (« Recettes d'amour et de meurtre » de Sally Andrew, pour ne pas le citer ;) )… et pourtant dans ce livre-là comme dans ce premier opus de Deon Meyer, on retrouve cette langueur propre aux pays chauds, qui n'empêche pas l'action, mais qui donne au temps une valeur toute relative, difficilement compréhensible pour des esprits nord-occidentaux, néanmoins entraînante car ce qu'elle nous raconte est parfaitement crédible et toujours très humain.
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Ce roman m'a plu. J'ai d'abord beaucoup apprécié Mat Joubert dont je comprenais la douleur et l'amour du métier. Je le suivais dans d'autres détails: son goût prononcé pour la nourriture pas forcément bonne pour la santé, mais aussi sa volonté d'être mieux dans son corps. Il commence par détester ce que lui impose son supérieur, mais finit par souhaiter lui montrer qu'il peut maigrir et être bien dans sa peau. C'est la même chose quant à sa vie privée. Il reste dévasté par la mort de sa femme et ses circonstances, semble ne pas vouloir s'en sortir, mais finit par se rendre compte qu'il veut reprendre le dessus. C'est un personnage très sympathique. Il a été brisé, mais se reconstruit peu à peu. J'ai également apprécié son attitude envers Benny Griessel.
[...]
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