XIII Mystery, tome 1 : La Mangouste

Effectivement lorsque l'on songe à la série XIII, on pense à cet excellent premier tome "le jour du soleil noir" et à l'apparition dans le monde du septième art de Jason Fly. Ensuite on se rappelle de cette intrigue riche et haletante jusqu'à l'apocalypse du tome 13 et la dérive commerciale des suivants. Alors lorsqu'on annonce, une fois la fin de la série parue, des suites voire des spin off, comme dionysos89 je tique et je dis stoppe. Mais voilà que huit ans après, on m'offre le premier volume de ces Mystery et je replonge avec plaisir et nostalgie dans l'univers de van Hamme.
Cet album est une bonne surprise. Clairement. Meyer et Dorison apporte leur pierre à l'édifice et nous offre des éclairages sur les liens entre la Mangouste et l'affaire Sheridan.
Cet album fait la part belle aux origines du tueur professionnel et humanise le personnage. Sans forcer le trait, la Mangouste perd même en froideur et on se surprend à l'apprécier.
On appréciera le dessin qui reste dans la droite ligne de la série éponyme ainsi que les dialogues.
Cet album n'est pas indispensable mais il s'intègre bien à l'ensemble.
À lire.

Jean van Hamme ne cache pas ses motivations "profondes" en préambule de ce premier tome de XIII Mystery, une série dérivée de XIII. Cette série de one-shots digressera sur des personnages de la série principale, aperçus trop brièvement ou pour lesquels il serait bon d'avoir d'autres éclairages. Les motivations sont commerciales, dur dur de lâcher XIII aussi... Versons une larme.

L'idée est de confier les personnages de la série XIII à un duo d'auteurs. Des auteurs d'un gros calibre. Et tout cela pour (au bas mot) 13 albums.

Premier duo qui s'y colle: Dorison-Meyer. On ne présente plus ces deux auteurs dont j'apprécie énormément le travail. Et ils ont choisi le méchant emblématique de XIII: la Mangouste.

Au final, un éclairage particulier sur ce personnage que tout le monde aime détester. Dorison et Meyer donnent du relief, du corps à ce méchant. On ne va pas sombrer dans le Syndrome de Stockholm, mais cela permet de relativiser le rôle et la présence de la Mangouste dans la saga. Dorison fait un travail impeccable. Les rouages sont aussi retors que chez Van Hamme. Meyer, par contre, n'arrive pas à rendre le visuel de Vance. Ce n'est pas le propos, évidemment. Mais, et malgré le grand talent de Meyer, il m'a manqué quelque chose visuellement dans ce premier tome de XIII Mystery.

Cela dit, pour un coup d'essai, c'est plutôt réussi.

Dans la galerie des sinistres qui peuplent l'univers amnésique de XIII, la mangouste - présente depuis le Jour du soleil noir- fascine et révulse le lecteur/voyageur de la série.
De quel passé effroyable et désespérant vient ce sobriquet du tueur impitoyable?
Comment est-il devenu ce professionnel du meurtre commandé?
Quel moteur anime cet estprit froid et méthodique?
... C'est ce qu'entreprend de nous raconter ce premier opus de ce passionnant trombinoscope des personnages de la saga XIII.

Xavier Dorison signe là l'une de meilleures prestations de sa carrière. La mangouste, ce tueur froid sans cesse à la recherche de XIII, nous est totalement dévoilé. Cela apporte même quelques éclairages assez intéressants sur la série-mère. Bref, nous voici avec un spin-off très utile et que vont apprécier très certainement les fans. Un dessin sobre et réaliste toujours aussi accessible signé Ralph Meyer connu pour son Berceuse assassine. On va voir ce que donnera le second tome tout en espérant comme l'indique Van Hamme dans la préface qu'il soit au même niveau.

Premier tome de la série XIII Mystery, la Mangouste nous parle du tueur à gages le plus froid de XIII, celui qui n'a même plus de nom, un simple surnom. Au fil de l'album, on découvre que même ce surnom est emprunté à un autre...
Loin de l'image du vieillard à sang froid qui traque XIII un album sur deux, on voit grandir un jeune homme qui tient à son père adoptif et fait tout pour lui rendre la vie plus belle, fût-ce de tuer pour lui sauver la vie.
L'album s'arrête là où la série XIII commence, avec l'assassinat de Sheridan : on voit le rôle de la Mangouste dans celui-ci, mais aussi à quel point il a perdu son humanité au fil des missions et de l'anonymat.
Réflexion sur la justice, sur les meurtriers, ceux qui commandent comme ceux qui exécutent, cet album vaut un peu plus que la suite de la série.

Un jour, Van Hamme décide de ne pas continuer la série XIII. Catastrophe pour les éditions Dargaud qui craignent de devoir stopper une de leur saga les plus rentables. Mais van Hamme est bon prince, il accepte que la série soit continuée par d'autres (ça ne demande pas de travail et ça reporte quand même). Mieux, quand les éditions réalisent que la myriade de personnages secondaires, plus incroyables les uns que les autres, peuvent aussi avoir une histoire et des motivations qui leurs sont propres, ils se frottent les mains : voilà une bonne idée... créer une série spin-off qui reprendra chaque fois un des personnages plus ou moins important et racontera sa vie et le pourquoi du comment qui l'a mené sur le chemin de notre amnésique préféré. le matériel de base est quasiment inépuisable, Dargaud, les auteurs et créateurs sont certains de faire un carton car les amateurs de la série ne demandent qu'à connaitre le passé de personnages charismatiques et marquants comme Betty, Jones ou encore la Mangouste.
A tout seigneur, tout honneur et c'est par ce dernier que cette série commence. Nous revenons donc sur la route qui a mené cet orphelin allemand à devenir l'assassin froid que l'on sait. Froid? Peut-être...mais pas que.
Je dois reconnaitre que ce tome est bien fait, le personnage est intéressant, avec ses blessures et ses motivations. Elle donne une dimension moins manichéenne au personnage et c'est une bonne idée.
Le dessin est sympa et sert bien le scénario.

Sur le LadyBee, quelques semaines après l'assassinat du Président des Etats-Unis William Sheridan, des hommes sur le qui-vive attendent que le dénommé XIII morde à l'hameçon. A bord du voilier qui s'approche lentement gît pourtant le corps inanimé d'un autre homme. Recueilli à bord du yacht, ce dernier fait minutieusement le ménage et élimine tout le monde, à l'exception de Kim Rowland. Maintenue prisonnière en attendant l'arrivée de XIII, la jeune femme écoute les confessions de Herr Shreiner, plus célèbre dans le milieu sous le nom de la Mangouste.

Ne pouvant pas interrompre, voire stopper, la parution d'une série aussi populaire, et donc lucrative, que XIII après le départ de Jean van Hamme, Dargaud décide de lancer un spin-off visant à approfondir l'univers de XIII en se concentrant à chaque fois sur l'un des personnages-phare de la saga. Chaque tome sera attribué à un duo inédit d'auteurs, tandis que Jean van Hamme gardera également un oeil sur l'ensemble afin d'éviter au maximum les incohérences scénaristiques.

Si ce concept commercial est bien connu et trop rarement garant de qualité, ce premier volet signé Xavier Dorison (Le troisième testament, W.E.S.T., Long John Silver) et Ralph Meyer (IAN, Berceuse assassine) devrait cependant réussir à convaincre les plus sceptiques. Par le biais d'un long flashback, les auteurs s'attaquent donc au personnage de la Mangouste. Au fil des pages, le lecteur découvre l'enfance et la genèse de ce tueur implacable. Tout en jonglant tant bien que mal avec une cohérence déjà problématique au sein d'une série mère assez complexe, Dorison livre un scénario impeccable, classique et efficace. L'auteur jette non seulement un regard différent sur cet assassin impitoyable, mais contribue également à l'humaniser.

Le travail graphique de Ralph Meyer est également remarquable. le dessinateur parvient à conserver l'esprit da la saga, tout en gardant un style propre. En mettant en scène le personnage de Joe Telenko, au détour d'une petite balade en taxi effectué par la Mangouste, il se permet même un clin d'oeil amusant à son incontournable polar Berceuse assassine. Reste à espérer que les tomes suivants, respectivement signés Eric Corbeyran et Philippe Berthet (Irina), Yann et Eric Henninot (Little Jones), Alcante et François Boucq (Colonel Amos), seront du même acabit.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..