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B.P.R.D Hell on Earth tome 13 sur 1
EAN : 9781616559106
144 pages
Dark Horse Books (2015-03-10) (01/01/1900)
5/5   1 notes
Résumé :
The Hell on Earth as we know it comes to an end. In a drastic change, one of the most terrifying creatures in existence has been released. Can the BPRD defend the world--and humanity--or is this finally the end? This volume collects B.P.R.D. Hell on Earth #135-#139.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Metamorphosis (épisodes 130 à 134) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 135 à 139, initialement parus en 2015, coécrits par Mike Mignola & John Arcudi, dessinés et encrés par Laurence Campbell. Dave Stewart a réalisé la mise en couleurs. Pour saisir tous les enjeux du récit il faut être familier de l'univers partagé d'Hellboy, depuis au moins le début de la série BPRD.

Dans la ville d'Argent au Texas, la vie continue comme avant, et dans cette ville de banlieue, une maman s'apprête à sortir son bébé dans sa poussette. Dans l'espace, le monolithe qui abrite les Ogdru Jahad a subi une modification. Sur Terre, Liz récolte dans son potager, en compagnie de l'agent Nichols. À l'intérieur de la base du BPRD, Fenix (en compagnie de son chien Bruiser) se rend à un entretien dans un bureau, avec Kate Corrigan, l'agent Andrew Devon et Panya. Dans un autre bureau, l'agent Howards recrée les talismans sur des pierres, sous le regard du professeur James Henry O'Donnell. Iosif Nichayko est appelé par ses supérieurs pour cause d'une alarme signalant un objet venant d'entrer dans l'espace aérien de la Terre. Evelyne McDonald s'apprête à faire face à la nouvelle incarnation de Black Flame.

La situation reste critique sur Terre. L'apparition de monsieur McWirther permet d'espérer une modification de l'équilibre des pouvoirs. Kate Corrigan prend la décision de faire mener une nouvelle attaque sur Black Flame, toujours installé à New York, par Liz Sherman, Johann Kraus (à l'intérieur de l'armure Épiméthée), Iosif Nichayko en appui aérien, et McWirther en appui maritime. Pendant ce temps-là, Panya a réussi à obtenir des informations cruciales sur Black Flame grâce à la trance de Fenix, et l'objet venu de l'espace a atterri à Argent dans le Texas.

En abordant ce tome, le lecteur sait que la série arrive à un tournant décisif, car parallèlement la série Hellboy in Hell arrive à son terme. Comme d'habitude, il apprécie de pouvoir retrouver ces personnages récurrents. Comme d'habitude, Mike Mignola et John Arcudi se montrent attentionné à leur endroit, et prennent soin de faire s'exprimer leur personnalité à deux ou trois occasions. le lecteur sourit avec Liz devant sa récolte potagère qui doit beaucoup à l'aide de Fenix. Il sait à quel point l'amitié entre les 2 a été importante pour le rétablissement de Liz, et ces tomates en constituent une forme d'aboutissement. Il est tout aussi attendri par la discussion entre Liz Sherman et Johann Kraus. le tome précédent a apporté un changement majeur dans le positionnement de Kraus, et dans la manière dont il se perçoit lui-même. Ce dialogue permet à Kraus d'exprimer ce qu'il ressent par rapport à ce changement de statut qu'il a voulu et provoqué.

Par la force des choses, tous les personnages récurrents de la série n'ont pas droit à une page ou deux pour exister. Iosif Nichayko a droit à 3 scènes, toutes les 3 bouleversantes, que ce soient ses souvenirs personnels, son affirmation que sauver des vies n'est en rien inférieur à pourfendre l'ennemi, ou encore la scène qui clôt ce tome (annonciatrice d'événements plus terribles encore). Par contre, de nombreux autres personnages n'ont droit qu'à quelques répliques : l'agent Andrew Devon, le professeur James Henry O'Donnell, Kate Corrigan, Patrick Redding, sans parler de l'agent Howards toujours aussi mutique. Ces personnages étant tous chargés d'histoire accumulée au fil des épisodes, les coscénaristes réussissent à les faire exister par une occupation ou un comportement. Il suffit que Panya fasse une remarque sur le comportement de Bruiser, pour que le lecteur se souvienne de son comportement parfois hautain, et de l'impossibilité de déterminer ses motivations.

Il est vrai que le temps n'est plus à l'introspection et que les circonstances exigent de l'action, des attaques vives et efficaces. Les auteurs réussissent à montrer comment la situation a évolué, comment le BPRD est en position de regagner un avantage tactique. Liz Sherman est revenue au maximum de ses capacités, Johann Kraus est devenu un combattant sur lequel il faut compter, et Panya semble avoir trouver un moyen d'accéder à des informations stratégiques sur Black Flame. En face, ce dernier tient toujours New York sous sa coupe, et semble avoir trouvé comment accroître son niveau de pouvoir. Enfin, un événement est survenu dans l'espace, concernant les Ogdru Jahad. Cette dernière évolution constitue un signal fort que la série arrive à un point crucial, car il s'agit d'entités apparues pour la première fois dans le premier tome d'Hellboy (Seed of destruction).

Mike Mignola et John Arcudi continuent d'utiliser la riche continuité interne de la série, récompensant ainsi les lecteurs de la première heure, au risque de laisser perplexes des lecteurs plus récents. le lecteur n'éprouve pas grande difficulté à rattacher Patrick Redding à [[ASIN: Sledgehammer 44]], puisqu'il avait déjà dû faire cet effort dans le tome précédent. Par contre sa mémoire est vraisemblablement beaucoup plus mise à contribution pour se souvenir des détails de la première apparition de McWirther en Indonésie dans Garden of Souls. Ses efforts sont récompensés par 5 épisodes denses plein de bruit et de fureur, avec une forte implication émotionnelle. le niveau de pouvoirs des personnages a augmenté (oui, ça correspond à un schéma assez basique) et les affrontements prennent des proportions plus importantes.

Laurence Campbell est un artiste familier de la série puisqu'il avait déjà dessiné 2 épisodes dans le tome 10 The Devil's wings et une partie du tome consacré à Sledgehammer 44. Comme il est de rigueur dans la charte graphique des séries BPRD, il est généreux avec les aplats de noir pour rendre compte de l'ambiance de fin du monde et de surnaturel malveillant. Ainsi les ombres portées sont bien denses, les traits des visages sont renforcés par des traits appuyés, les surfaces sont parfois striées de petits traits secs qui attestent de leur texture (une paroi rocheuse) ou de leur usure (l'armure Épiméthée après le combat contre Black Flame). le lecteur s'immerge donc dans un monde sous pression, soumis à des forces ténébreuses, où cette fin du monde pèse sur chaque individu.

Cette utilisation des aplats de noir permet également de donner de la consistance aux différents monstres, en leur conférant un degré d'abstraction, ce qui contourne l'écueil de les dessiner avec trop de détails et d'en faire des monstres de pacotille. Les pages de recherche graphique en fin de recueil attestent du fait que la conception visuelle des monstres reste une priorité dans la conception de cette série. le résultat est convaincant à la fois de par la forme des monstres, mais aussi de par leur présence gigantesque qui rend les humains dérisoires par comparaison. Au fil des pages, le travail de recherche imposé à l'artiste apparaît pleinement. En effet le lecteur reconnait au premier coup d'oeil chaque personnage récurrent alors qu'il commence à y en avoir pas mal. Certes certains sont plus faciles à transcrire, comme Panya dans son fauteuil roulant avec ses cheveux blancs, ou Krauss dans son armure. Mais d'autres sont de simples humains (Kate Corrigan, Liz Sherman, l'agent Howards, le professeur O'Donnell) et ils sont immédiatement identifiables. La capacité de l'artiste à réaliser une case reprenant l'ambiance d'un tome précédent est stupéfiante et atteint son apogée avec celle consacrée au passé de Langdon Everett Caul, reprenant avec force l'ambiance d'un épisode de Garden of Souls, des épisodes parus 2007. Campbell explique même qu'il a construit un modèle à base de pâte à modeler et pailles pour être sûr de respecter la forme de l'Ogdru Jahad dans l'espace.

Le sérieux régnant dans le récit impose au dessinateur des expressions faciales mesurées. Néanmoins les personnages restent expressifs, grâce à une langage corporel mesuré. À nouveau, la série BPRD a ceci d'exigeant que nombres de personnages ne disposent pas de visages expressifs (Iosif Nichayko, Johann Kraus, Wirther) et qu'il faut quand même réussir à impliquer le lecteur dans leur situation en donnant des indications visuelles sur leur état d'esprit. Laurence Campbell est aussi à l'aise pour décrire une scène ordinaire (une promenade en bordure de plage pour un grand-père, sa femme, son fils et sa petite fille), ou pour la souffrance endurée par Johann Kraus dans son armure lors d'un combat dantesque. Cette capacité à montrer l'état d'esprit d'un protagoniste dans ses gestes et ses postures atteint des sommets avec l'acharnement de Kraus à la fin du combat, et la résignation d'Iosif Nichayko dans la scène finale.

Sans être ostentatoire, Laurence Campbell apporte le même degré d'intelligence graphique dans les décors, présents très régulièrement. Ils ne sont pas surchargés, et oscillent entre le photoréalisme (les navires de guerre, les appareillages hospitaliers autour du lit de Fenix), et plus dépouillés. le lecteur se rend même compte que l'artiste sait montrer que certaines pièces de la forteresse du BPRD ont été délaissées, alors que d'autres sont utilisées régulièrement. Comme à son habitude, Dave Stewart réalise un travail au service de la narration graphique, complètement intégré aux dessins, à tel point de ne pas se remarquer, et totalement indispensable pour rendre compte de la force des énergies projetées, de l'ambiance lumineuse crépusculaire.

Ce treizième tome de la série L'enfer sur Terre du BPRD (après les 12 tomes de la série initiale, sans compter les tomes des origines à partir de 1946) est un vrai régal, pour ce qui est des aventures, des personnages, des monstres, des enjeux, des émotions, des dessins.
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critiques presse (1)
Sceneario
11 juillet 2016
End of Days prouve que la série B.P.R.D.Hell on Earth est l'une des meilleures bandes dessinées du moment. Les amateurs sauront apprécier cette grande saga.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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