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2,76

sur 301 notes
L'experte.
Fallait oser! Déballer sa vie sexuelle comme ça, tout cru, à des inconnus et faire traduire ses élucubrations en 33 langues me laisse pantoise. Comme quoi le sexe décuple...les ventes et dure longtemps, longtemps sur les rayons des libraires.
Cru, donc, salace aussi, pornographique sans doute. J'ai surtout vu cette téléréalité, voyeuse que je suis, comme un rapport de police scientifique, 'L'experte' irait bien comme titre, une experte au regard froid, passionnée de détails plus que de plaisir.
Quatre parties. le nombre. L'espace. L'espace replié.Détails.
La directrice d'Art press, l'auteur de 'Dali et moi', comme dans tout livre d'art désire étudier la façon dont l'artiste se met en scène dans sa propre oeuvre. Tiens, nous dit elle, comme Pollock qui s'insére sur sa toile. Elle sépare le sujet de son auteur et se photographie elle même à différents moments de sa vie, dans différentes positions et avec différents partenaires, puis combine les images.
Vus sous cet angle, les autoportraits passent. Ce qui passe moins c'est qu'elle dise avoir réalisé ce reportage pour les femmes car son 'art' est plus avilissant que plaisant et flatteur.
Mais il faut de tout pour faire un monde pas vrai?
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Il faut du courage pour lire ce livre et pourtant, il ne me semble pas être prude.
Mais alors, ce déballage de "membres" me donne la nausée. Que Madame Millet, si elle souhaite écrire sur la vie sexuelle prenne des leçons chez Le Marquis de Sade!!!
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déçue par le style lapidaire
apprécié la spontanéité sans fioriture
ne mérite pas le succès engendré par le titre
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La vie sexuelle de Catherine M, un vaste programme de débauche. SI mon oeil de voyeur s'est délecté dès les premières lignes des descriptions pornographiques, il s'est vite lassé. J'ai perdu le fil du récit dans des phrases à rallonge. La sincérité de l'introspection de l'auteur dans son épanouissement sexuel n'a rien de choquant, j'ai simplement atteint une forme d'overdose. Catherine Millet a choisi de livrer son intimité comme un sportif de l'extrême l'aurait fait, en enchainant les exploits (les situations), et les rencontres (les partenaires). Elle a donc une sacrée santé et une endurance à toute épreuve. Je ne saurais apporté de caution morale et de jugement à son comportement, qui à en point douter en excitera plus d'un(e), mais je constate simplement que d'intimité elle n'en possède pas. En replaçant les scènes dans un contexte et une période précise, je ne vois qu'une libertine affranchie de tabous encouragée dans les années 70 à se plier à une mode. Et quelle mode ! le plaisir de jouir de son corps. Ça vaut une religion. Catherine Millet est donc un apôtre du sexe, une mère Teresa de la fellation, une carmélite en partouze.
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Cette auteure a de la chance d'être connue du milieu des arts sinon elle n'aurait pas vendu 1 exemplaire de ce livre.
Reconnaissance à Chantal Thomas.... et patati et patata, tout ce petit monde se pourlèche la patte, pourvu qu'on en parle.
On dit que pour être édité il faut déjà avoir un nom et une plume. Madame Millet, vous avez la chance d'avoir le nom, c'est déjà pas mal. Mais vous n'avez vraiment rien d'autre.
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Happening ou performances, la vie intellectuelle de cette multicartes, dans les boudoirs d'Artpress, m'excite tout autant.
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La vie sexuelle de Catherine M. /Catherine Millet
En 233 pages, l'auteure nous livre pêle-mêle la multitude d'aventures sexuelles qu'elle a connues, sous forme d'autoportraits que ce soit en chambre, en voiture, au Bois ou Porte Dauphine, à deux, à trois ou plus, beaucoup plus ! Un récit pornographique totalement débridé sans concession, froid presque scientifique et chirurgical et finalement sans beaucoup d'intérêt. Une fois le premier chapitre lu, on continue dans la banalité avec des scènes répétitives qui nous plonge peu à peu dans l'ennui. On se demande si le plaisir existe ! La quantité ne fait pas la qualité !! Trop mécanique, obsessionnel et sans imagination : pas de sentiment, pas de désir ! La distanciation que met l'auteure en narrant ses ébats fait penser à un compte rendu de psychanalyse. Aucun interdit, aucune inhibition chez Catherine. Distanciation telle qu'elle avoue qu'écrire un livre à la première personne relègue celle-ci au rang de troisième personne. Plus elle détaille son corps et ses actes, plus elle se détache d'elle-même. Soit !
Le ton est donné dès le premier chapitre où le nombre seul compte : « Finalement, je ne me sentais à l'aise que lorsque j'avais quitté ma robe ou mon pantalon ! » et où la banalité de la phrase se fait déjà jour. N'allez surtout pas chercher de la littérature : il n'y en a pas. On ne peut pas dire que ce soit mal écrit, mais c'est un compte rendu froid et circonstancié. Souvent de simples descriptions anatomiques. Nourrie de fantasmes salaces dès l'adolescence, l'auteure met à jour avec audace une libido totalement débridée, une obsession copulatrice et un prosélytisme qui selon elle relèvent d'un ludisme juvénile. Tout en annonçant qu'elle n'a jamais appartenu à la catégorie des femmes qui recherchent l'aventure, elle n'en a pas moins le goût des rendez-vous par téléphone avec des inconnus. Pour elle curieusement, avoir des relations sexuelles et éprouver du désir sont deux activités séparées.
S'agit-il d'une forme de thérapie quand on relate sans aucune subjectivité les relations les plus intimes d'un corps qui passe de mains en mains, quand on s'expose ainsi au monde, quand on s'exhibe sans aucun voile telle une machine sexuelle offerte à toutes les perversités ? Sans doute une auto-psychanalyse.
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Lu il y a pas mal d années.

Alors, évidemment, ça se lit vite.
Par contre, rapidement il n en reste rien.

Je n ai pas compris l intérêt de cette écriture, sauf à considérer que l exhibition de l'obscénité qui aurait dû rester la vie privée de cette femme fait partie intégrante de la dite sexualité. Dans ce cas, les amateurs du genre hurleront à l art.
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Il est difficile de mener une réflexion autonome sur un ouvrage qui a tant défrayé la chronique. Faut-il approuver, ou réprouver ?… ce sont en ces termes que s'est posé bien souvent le débat. S'agit-il d'un acte de courage d'une femme qui livre au public le côté le plus intime de sa personnalité ou d'une impudeur ultime dans un parcours sulfureux ?
Le sujet même du livre, son champ très restreint à la vie sexuelle de Catherine M., amène le lecteur – tous les lecteurs- à aborder le texte sous l'angle de la morale ou de l'absence de morale. Quand est-il du jugement littéraire ? Est-il possible avec un tel sujet ?
Le sujet donc : Les expériences sexuelles d'une journaliste et critique d'une revue prestigieuse de l'art contemporain. Nous retombons sur l'écueil inévitable : est-ce un sujet de livre ou un récit cathartique, relève-t-il de la thérapie, du narcissisme ou de la créativité ?
Tout sujet comporte dans son traitement par l'écrivain une part de narcissisme et le besoin d'aborder des questions ou des thèmes qui relèvent de son expérience personnelle et/ou de ses manques. Mais, son traitement ne peut se résoudre à cela. Nul ne reprochera à Flaubert ou à Simone de Beauvoir d'avoir parlé dans leurs romans de leur vie parce qu'ils parlaient aussi de la vie en général, de leur époque et de l'évolution des valeurs et des comportements dans la société où ils vivaient. le récit de Catherine Millet ne parle que de la singularité sexuelle de son auteur et nous renvoie à un style de vie particulier, à un itinéraire personnel choisi. Finalement, la vie de Soeur Emmanuelle et les turpitudes de Lady Diana, pour prendre deux destins singuliers aux antipodes l'un de l'autre (la pauvreté et la jet-set) s'appuient sur le même principe : conter un parcours hors norme qui n'a d'intérêt que sa valeur de fascination sur le public.
Qu'en est-il de l'intention de l'auteur ? Dans sa préface, Catherine Millet dit s'adresser aux femmes, à toutes ces femmes dont elle a fui en permanence les conversations vaines sur le corps et la sexualité. Elle avait choisi, une fois pour toutes, le camp des hommes et de la retenue et se détournait avec répugnance de l'impudeur féminine. Serait enfin arrivé le moment de parler à ses semblables et d'opérer vis-à-vis d'elles un geste de réconciliation. Mais il ne s'agit pas de leur parler à elles, plutôt de leur parler d'elle, la rebelle, qui n'a pas suivi la voie de ses soeurs. Elle comptabilise ses expériences avec la rigueur de l'entomologiste et la sécheresse de l'expert, sans s'inquiéter de ces femmes qui la lisent en se demandant de quoi elle peut bien leur parler. En lisant son récit, on est confronté à un phénomène connu de tous, celui de la personne qui, de retour de vacances, inflige à son entourage les plus menus détails de son équipée.
La franchise est patente. Catherine Millet avouant n'avoir jamais rien caché de sa vie à son entourage (hormis ses parents), l'intention de ne rien omettre perd un peu de son sel. Notre monde judéo-chrétien accepte la repentance avec plus d'indulgence quand l'âme est torturée. La vérité s'arrache toujours ; quand elle se donne de si bonne grâce, elle en perd tout mérite. Mais peut-on en lui en faire le reproche ? Elle n'agit pas pour l'édification des consciences, ou l'apaisement de la sienne, sans doute pour l'affirmation de sa liberté pleine et entière.
Le livre est bien écrit, entend-on. Il faut se méfier d'un jugement qui s'appuie sur le fait que la crudité des termes est régulièrement compensée par leur équivalent scientifique. le style n'est pas le vocabulaire et Catherine M. n'en manque pas. le style est ce qui fait entrer un récit dans une autre dimension, le rêve, le fantasme, l‘épouvante. Ici, nous restons les deux pieds plantés devant une cloison où est percé le trou du voyeur. Nous jetons un coup d'oeil sur des scènes qui, sans nous émouvoir, nous ennuient déjà.
La construction thématique est-elle originale ? le nombre, l'espace… le thème est là pour donner un ordonnancement et une hauteur aux souvenirs éparpillés. Soit. Mais l'arrière des camionnettes et le fond des canapés arrivent difficilement à élever le regard qui s'appesantit sur des objets on ne peut plus terrestres.
Je ne trouve pas que le livre de Catherine Millet soit une création littéraire. Il relève du succès de librairie. Ce n'est pas une manifestation de créativité de publier un tel récit, ni même une audace (je pense à Henry Miller qui renverse les tables d'un élan charnel assez incontrôlable). Je ne pense pas à une provocation – je me trompe, peut-être – , ou encore à une sorte de performance (chère à l'art contemporain) mais au besoin de revenir sur une existence dont le vertige ne peut se détacher de l'image de Narcisse se contemplant dans son reflet.
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Catherine Millet a écrit soi-disant un récit autobiographique alors qu'il s'est avéré, dès les premières pages, que j'étais clairement en train de lire un roman pornographique. L'impression ne m'a pas quittée tout au long de l'ouvrage et s'est même raffermie à la toute fin, au dernier chapitre, le plus explicite, intitulé « Détails ».

L'autrice, critique d'art à Paris, publie cette petite bombe en 2001 pour se faire connaître du grand public. À mon avis, si cet ouvrage devient, de quelque manière que ce soit, intéressant, ce n'est pas autrement – malgré ce que voudrait son auteure - qu'en étant divertissant. En effet, il m'a semblé assez drôle de suivre la protagoniste, une femme du monde cultivée qui se livre à toutes sortes de jeux et de partouzes, soi-disant librement alors qu'il faut la suivre, à défaut d'un ordre chronologique dans son récit, à travers ses innombrables justifications et réflexions qui la placent sans cesse en contradiction. Il est drôle de voir à quel point elle se sent dans l'obligation d'élever, de défendre constamment son ouvrage notamment en truffant sa narration de théories de psychanalyse et de grandes réflexions. Sorte de pudeur même si elle s'assume totalement, tandis que l'une de ses inspirations, Dominique Aury, à qui on attribue Histoire d'O, a signé sous un pseudonyme et a pris la peine de romancer.

D'un point de vue critique, ce stratagème est agréable, et il rend presque l'héroïne sympathique. Nul doute que la Millet écrit bien et qu'elle demeure, dans son milieu, même après cette histoire, une intellectuelle qui se respecte. En revanche, elle se défend moins bien j'imagine pour le grand public, qui n'achète pas cette idée qu'elle essaie d'instituer dans son introduction, selon laquelle elle n'écrirait pas de la littérature érotique ou enfin à caractère sexuel mais bien une sorte de traité philosophique qui aurait pour mission d'affranchir hommes et femmes, faire avancer les moeurs et qui (le grand public) sait peut-être moins apprécier sa névrose.

Elle-même prétend, d'ailleurs, avec sa prose « spéculaire », ne pas parvenir ni tenter de provoquer de sensation ou d'excitation chez son lecteur. Sa manière de tout révéler avec exactitude et sans tabou des scènes torrides qu'elle a vécues jusque dans le menu détail appartient à l'art et est censée, selon elle, laisser froid un lecteur qu'elle suppose fait en bois, et qui s'intéresse, voyons, à ce qu'elle raconte dans un tout autre but et pour une autre raison que d'en arriver à ce plaisir inférieur des sens dont elle nous partage, de façon finalement si naïve et étrange, l'étendue et de son expérience et de sa connaissance.

Bref, je me suis demandée si Catherine Millet, dans la vie sexuelle de Catherine M., était réellement édifiante, et si oui, comment, et je n'ai toujours pas trouvé de réponse satisfaisante. D'une part, elle ne m'apparaît pas du tout en phase avec le progrès du féminisme, elle qui, en se laissant piller par des hommes incapables de tenir leurs braguettes fermées, que ce soit au Bois ou à la porte Saint-Cloud, devient objet totalement soumis au patriarcat dominant. D'autre part, elle éprouve tant de plaisir à décrire les sensations, les techniques et les positions qu'il est impossible, pendant cette lecture, de ne pas se sentir incitée à passer à l'acte sexuel plutôt que d'y réfléchir, voire de commencer à le faire, justement, sans réfléchir.

Dans tous les cas, si ce n'est pas dans le scandale bourgeois, Catherine Millet laisse son lecteur pantois.
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