AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,24

sur 148 notes
Nous sommes en juillet 45, dans une ville d'Allemagne occupée par les alliés. le narrateur est un photographe de guerre anglais qui a suivi la défaite allemande et qui a été traumatisé par ce qu'il a vu lors de la libération d'un camp de concentration.

Il décide de ne pas repartir en Angleterre et de parcourir l'Allemagne pour photographier les habitants devant leur maison, il part ainsi à la rencontre des hommes et des femmes qui ont permis l'existence de ces camps. Un ami colonel lui met à disposition une voiture et un chauffeur, un jeune soldat anglais de son régiment qui vient d'arriver en Allemagne et qui n'a donc rien vu de la guerre.

Le roman raconte la déambulation au hasard des routes de ces deux hommes, le photographe est hanté par les horreurs auxquelles il a assisté et le jeune chauffeur apparaît très vite hanté par son propre passé en Angleterre.

Cette histoire située en Allemagne juste à la fin de la guerre avait tout pour me plaire car je n'ai jamais rien lu sur l'immédiat après-guerre dans ce pays. Je savais de plus que Hubert Mingarelli avait une écriture très épurée comme je les aime.
Il est vrai que l'auteur ne donne aucune description dramatique, qu'il est plus dans l'évocation que dans la description ce qui en général n'est pas pour me déplaire. Mais l'errance qu'il décrit est associée à une ambiance lourde et étrange qui m'a d'abord séduite avant de me déstabiliser. Ce récit lent, froid et sans émotions m'a hélas ensuite plongée dans l'ennui. Je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir et je suis ressortie de cette lecture avec l'impression d'être complètement passée à côté du message qu'il voulait transmettre. Je vais avoir l'occasion de l'entendre parler de son roman lors d'une présentation début septembre, ses propos m'éclaireront peut-être...
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
Commenter  J’apprécie          70
Grosse déception pour cet ouvrage dont j'ai achevé la lecture parce qu'il était court et par égard à « un repas en hiver » que j'avais lu et beaucoup apprécié !
J'ai eu assez de mal à me situer dans ce duo entre un photographe et un soldat anglais ; et à vrai dire je n'ai pas tout compris .
Commenter  J’apprécie          71

Allemagne. Fin de la guerre. Un photographe assiste à la libération d'un camp de concentration. L'horreur indicible à l'état pur. Il part alors sur les routes de l'Allemagne occupée, en compagnie d'un jeune soldat anglais qui n'a pas combattu.
Hubert Mingarelli met en scène le besoin de comprendre ce qui ne peut se comprendre. La guerre. L'horreur. L'innommable. A travers ses deux personnages, errants sur ces routes sans se connaître, à prendre en photo un peuple qui a traversé d'autres souffrances, qui est vaincu, qui a fermé les yeux, qui a préféré fermer les yeux pour survivre ou parce que c'était trop, l'auteur questionne la nature humaine. Avec des mots simples, il tranche dans le vif. Avec un vocabulaire sans fioritures, il déchire, taille, aussi finement que des lames de rasoir. Et pourtant, le beau est toujours là. Dans les paysages. Dans le calme. le silence. Dans les rencontres, même les difficiles.
Ce roman m'a bouleversé, j'ai versé des larmes. Pour l'homme. Pour les victimes. Toutes les victimes différentes que laissent une guerre. Ce roman très court est un petit chef d'oeuvre, surtout parce qu'il n'en a pas la prétention. A mettre entre toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          60
Cette fois encore, il s'agit d'un court roman dont le « pitch » m'avait séduite. Un photographe, hanté par les souvenirs d'un camp de concentration dont il a assisté à la libération, se lance dans un voyage sur les routes d'Allemagne afin d'y rencontrer ce peuple allemand, essayer de comprendre, de les comprendre. Alors rien de joyeux dans ce roman. C'est lourd, c'est pesant, c'est lent et minutieux. Mais on se laisse vite embarquer sur ces routes avec ce photographe anglais et son chauffeur. On recueille les confidences de certains habitants, les réticences, les fiertés, les peurs. Ce roman m'a laissé une bizarre impression après l'avoir refermé. J'étais dérangée d'avoir du lire ce texte.
Commenter  J’apprécie          61
Ce court roman retrace le parcours de deux hommes juste à la fin de la seconde guerre mondiale. Il se déroule dans l'Allemagne battue. Chacun des deux hommes est hanté par un traumatisme. Pour l'un c'est la découverte des camps de concentration, l'horreur impossible à nommer, impossible à oublier, l'horreur qui continue de hanter ses nuits. Il est photographe et part photographier ceux qui ont perdu, ceux qui ont été vaincu, ceux surtout qui ont laissé faire... L'autre homme chargé de l'accompagner est tout jeune. C'est un soldat intégré trop tard dans
l'armée pour participer à la guerre. Lui aussi a subi un traumatisme. Ces deux hommes vont apprendre à se connaitre au fil des rencontres qu'ils vont faire, des photographies qu'ils vont prendre...

C'est un roman tout en non-dit qui interpelle le lecteur sans lui donner toutes les réponses... C'est un roman très bien écrit. Les personnages sont touchants, intrigants. L'après-guerre en Allemagne juste à la fin de la guerre est bien retranscrite. On ressent le malaise des vaincus. Ils ne comprennent pas vraiment pourquoi on veut les prendre en photos, parfois ils refusent. Mais le soldat a un fusil !
En fait, c'est un roman d'atmosphère qui laisse au lecteur le loisir d'imaginer tout ce qui est sous entendu.
Une belle découverte.
Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel.
Commenter  J’apprécie          60
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé l'écriture d'Hubert Mingarelli dans ce nouveau roman. Il y fait preuve d'un style toujours aussi épuré, minimaliste, sensible, plus porté vers la suggestion que sur les explications.

Je n'ai pas été déçue du tout par le style en effet, fidèle à lui-même. Par contre, l'histoire m'a perdue en route. Nous suivons un photographe accompagnant l'armée anglaise à la fin de la guerre, en 1945, en Allemagne. Quelques jours auparavant, ils ont été les premiers à pénétrer dans un camp de concentration et le narrateur est hanté par ce qu'il y a vu.

Au lieu de rentrer en Angleterre comme prévu, il décide de rester quelques jours et de photographier les habitants de la région, dans une tentative un peu folle de comprendre comment ces gens ont pu laisser faire de telles horreurs.

Il prend la route avec un jeune soldat qui lui sert de chauffeur. le jeune homme est arrivé après les combats, il n'a participé à rien et ne comprend pas la démarche du photographe, mais il est content d'être en mouvement. C'est un garçon tourmenté, au passé que nous devinons difficile.

Le curieux duo se met en route dans un paysage dévasté, où leur présence est problématique. le photographe procède sans méthode, à l'inspiration et selon les circonstances. Ils dorment dans la voiture ou dans des granges, se nourrissent des rations qu'ils ont emportées.

Une relation fragile se noue entre les deux hommes, chacun ayant à coeur d'en livrer le moins possible à l'autre. Les mots sont rares.

Ce qui m'a gênée, c'est qu'à aucun moment je n'ai senti la raison ou la nécessité de cette errance, pas plus que les véritables motivations du photographe. Je ne suis pas contre laisser un certain mystère planer, mais là il est trop obscur pour que je me sois attachée aux personnages. Par ailleurs, la fin ne m'a pas paru crédible avec un geste tout-à-fait inattendu venant du soldat.

Une déception donc, mais j'aime cet auteur et j'attendrai le prochain roman avec intérêt.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
Commenter  J’apprécie          60
En 1945, après la libération d'un camp par les Alliés, un photographe anglais anonyme, reste en Allemagne, car il n'arrive pas à rentrer chez lui après ce qu'il a vu. Il décide de photographier les gens du cru, de les immortaliser sur sa pellicule afin d'essayer de comprendre qui est ce peuple.
O'Leary, un très jeune soldat anglais, affecté par le colonel Collins pour lui servir de chauffeur, et qui est arrivé juste à la fin de la guerre, est paumé. Il ne comprend pas le but de leur périple à travers ce pays exsangue.
Ils vont ainsi ensemble parcourir la campagne, croisant divers personnages hostiles ou curieux de leur présence.
Cette errance particulière semble une nécessité au photographe tout en perturbant le jeune soldat qui n'en comprend pas vraiment le sens...

Un roman un peu étrange, minimaliste, flou, épuré de toutes réflexions, ne listant que les faits d'une errance appliquée.
Le lecteur a l'impression de feuilleter un album de clichés photographiques dont le fil rouge serait : comment vit on l'après guerre immédiat ?.
Les personnes rencontrées sont normales, dans un quotidien banal, et pourtant ce sont des allemands... N'ont ils pas participé, ne serait ce que par leur silence, aux horreurs de la Shoah ? Là est la question.
Un texte fort dont les non dits et les silences crient la douleur suffocante de toutes les découvertes macabres de la deuxième guerre mondiale, mais qui n'a pourtant pas spécialement passionné la lectrice que je suis.
Commenter  J’apprécie          52
Dès les premières lignes j'ai été happée par ce roman. Et une fois ma lecture interrompue, je n'attendais qu'une chose : me replonger dans l'histoire.
Il s'agit du premier roman de Mingarelli que je lis, je découvre donc son style, que j'ai apprécié dans ce texte-là.
C'est un roman intrigant. L'auteur sait créer une vraie ambiance, fait appel à tous nos sens, et nous embarque sur les routes de la campagne allemande avec ses 2 protagonistes : un photographe de guerre, dont l'objectif est de photographier les gens de ce pays, au gré des rencontres, et un jeune militaire anglais, qui devient son chauffeur pour quelques temps.
Il ne se passe pas grand chose, les 2 personnages principaux ne changent que peu de paroles, ils ne se dévoilent presque rien.
Peut être parce que ce qu'ils ont que le coeur est du domaine de l'indicible. Qu'il n'y a pas de mot.
Mais comprend en filigrane leurs pensées.
Et on se laisse emporter par leur périple à travers champs, forêts, collines et villages.
Un road-trip minimaliste et envoûtant.
Commenter  J’apprécie          50
** La Terre invisible ** de Hubert Mingarelli
Editions Buchet Chastel
192 pages
Parution 15 août 2019

1945, dans l'Allemagne occupée, un photographe traumatisé par la libération d'un camp, décide de partir photographier les habitants, ceux qui ont laissé faire. Pour comprendre... Il sera accompagné d'un jeune soldat, lui aussi hanté par son secret.

Malgré une belle écriture, j'ai traversé sans conviction des forêts, des villages, j'ai longé des rivières, un fleuve. le calme et le silence. Ici tout est lent, suggéré. Peu de dialogues entre ces deux hommes qui ne se dévoilent pas. C'est dommage, car le thème me plaisait.




Commenter  J’apprécie          50
Première fois pour moi ce Mingarelli - le sujet était plutôt intéressant et la photo de couverture aguichante. Une déception car le livre est assez soporifique, j'ai eu du mal à finir.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (257) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3192 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}