AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,24

sur 148 notes
Focus sur l'après seconde guerre mondiale.
Instantanés saisis juste après ce moment charnière où le IIIème Reich capitule et où les camps sont découverts par les soldats libérateurs.
Dans l'objectif, des silhouettes de civils allemands devant leur maison, « des gens de ce foutu pays ». Des complices ?
Objectif de ces prises de vues : inconnu, à déceler entre les lignes, à imaginer.
C'est une errance au fin fond de la campagne allemande à laquelle le lecteur est convié, un chemin tracé au hasard, non défini, que l'auteur nous invite à suivre. Quand les mots égarent le lecteur, le font vaciller, tout comme le narrateur vacille après avoir vu ce qu'il a vu là-bas, dans les camps, quand les secrets demeurent secrets, quand le récit ne semble mener nulle part, quand les silences déconcertent, que le temps est suspendu, c'est le vertige qui s'invite et rend ce récit troublant, intrigant.
La terre invisible conte subtilement le chaos, et met irrémédiablement K.O.

Merci aux éditions Buchet Chastel, à Babelio et à l'auteur Hubert Mingarelli pour cette découverte.

À découvrir également, pour ma part, Quatre soldats (Le Seuil, 2003-Prix Médicis) et L'homme qui avait soif (Stock, 2014 - Prix Landerneau, prix Louis-Guilloux).
Lien : https://seriallectrice.blogs..
Commenter  J’apprécie          210
J'avoue qu'il m'est difficile de vous parler de ce livre. En effet je ne peux pas dire que je n'en ais pas apprécié la lecture mais je ne peux dire avoir été sous le charme de l'histoire racontée non plus, bien que j'ai savouré au fil des pages la délicatesse de l'auteur.

Le sujet est fort, puissant, un homme photographe, le narrateur, en 1945, alors qu'il pensait avoir tout photographié, décide de partir photographier des habitants. C'est avec O'Leary, celui qui va être son chauffeur pendant cette expédition, qu'ils vont ensemble sur les routes, à travers les chemins et les champs vivre cette aventure. Il ne se passe rien en fait et en même temps même si rien n'est dit tout est suggéré et tout se passe dans les yeux, les regards, les rires de ces gens photographiés.

Roman tout de même qui me reste énigmatique. Suis je passé à côté ? Oui en lisant les derniers mots de cette histoire j'ai comme un sentiment de n'avoir pas tout compris ! Surtout en plus lorsque je lis vos billets, vous tous qui parlez de ce roman comme une perle rare.

Commenter  J’apprécie          190
Un photographe de guerre découvre avec l armée britannique les camps de concentration nazis au printemps 1945. le choc de cette découverte provoque en lui le besoin de comprendre qui sont les civils qui ont laissé faire ça et il part sur les routes armé de son appareil photo et accompagné d une estafette.
La campagne allemande se déroule lentement au gré du fleuve et les protagonistes photographient les paysans dont ils croisent la route. Aucune parole n est échangée et un drame finit par se nouer, qui illustre la fragilité humaine
J avais beaucoup aimé Quatre soldats et Un repas en hiver, mais j ai trouvé ce volume, tout en suggestion, beaucoup trop énigmatique pour y trouver un véritable intérêt.
Commenter  J’apprécie          190
A la fin de la guerre, en Allemagne, un photographe anglais reprend la route avec un chauffeur, un jeune soldat.
Ensemble ils vont parcourir la région en photographiant les personnes rencontrées au hasard, parfois en mangeant avec elles.
Mais en ayant toujours en tête les images de la visite dans un camp de concentration qui venait d'être libéré.
Ces images vont le hanter sans cesse.


Comme dans ses autres livres, « Quatre soldats », « Un repas en hiver » et les autres, Mingarelli décrit de manière minimaliste des individus seuls avec eux-mêmes dans des situations dramatiques.
Le style est tout en suggestion et en délicatesse, sans psychologie, sans explication.
On est sensible ou pas à cette écriture…
Pour ma part je rentre bien dans son univers, en ayant presque l'impression de continuer les livres précédents.
Seule la chute, surprenante, m'a désarçonnée…
Je vois que les avis sur Babelio sont aussi plutôt mesurés…


Merci à Babelio, Masse critique et Buchet-Chastel pour cet envoi
Commenter  J’apprécie          182
Il devrait rentrer en Angleterre, et rejoindre le journal pour lequel il est présent dans cette Allemagne de 1945...."Il" dont on ne connaîtra pas le nom. Il a photographié les combats et la libération des camps, l'horreur des corps gris couchés sur le sol des camps libérés. Des corps trop nombreux pour être tous cachés, dépassant des bâches, qui devraient les protéger de la pluie...
Ces images le hantent.
La guerre est finie depuis un mois, les soldats anglais sont démobilisés et rentrent en Angleterre...lui, ne peut pas..
Il lui faut rester encore, comprendre l'horreur. Connaître ces allemands qui ont vécu à proximité de la mort. Tenter de comprendre cette inhumanité, ce silence d'une population.
Alors Collins,un officier anglais, lui affecte un chauffeur et une voiture. le photographe, dont nous ignorons le nom, pourra aller à la rencontre de ces paysans pour lesquels la vie continuait. Il conduira la voiture réquisitionnée d'un notable allemand. Comme lui le jeune chauffeur découvre l'horreur. Il n'a pas participé aux combats, il est arrivé une fois que tout ou presque était terminé. Il était dans une compagnie des transmissions et devait installer des réseaux téléphoniques entre les unités combattantes.
De ferme en ferme, il vont photographier ces familles..Leurs uniformes et le fusil du chauffeur leurs permettront d'imposer à ces familles de se poster, immobiles, dans la cour des fermes, de porter les enfants sur les bras...tous se plient, bon gré, mal gré, à ce reportage. Regards vides de couples devant une maison, de jeunes mariés sortis du lit, d'employé de garde barrière, qui voyait sans doute passer les trains, de familles d'un village voisin...
Ne cherchez pas l'action, elle est inexistante..Hubert Mingarelli a écrit un livre d'une écriture sobre. Un livre mettant en scène une atmosphère, lourde, pesante, laissant au lecteur toute liberté d'imaginer...réinterpréter ces photos, d'imaginer la vie de ces couples, de ces paysans..
En quelques lignes seulement, sans jamais s'appesantir sur des images d'horreur, l'auteur installe le silence.
Un silence qui en dit beaucoup ....sur les secrets de chacun
Petit livre trouvé en flânant dans les rayons de ma médiathèque préférée..découverte d'un auteur. Découverte qui m'incite à lire d'autres titres, sans aucun doute
Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          171
Quand j'ai appris la nouvelle du décès d'Hubert Mingarelli le 26 janvier dernier, j'ai voulu sortir de la pile le dernier roman qu'il a publié chez Buchet-Chastel, La terre invisible. Et je dois dire hélas que la rencontre est ratée…

Le narrateur est photographe, il suit une unité de soldats dans l'Allemagne occupée. Ses nuits sont hantées par des cauchemars après avoir participé à la libération d'un camp de concentration. Plutôt que de rentrer chez lui, il se lance dans un improbable périple pour photographier les habitants de la région. Il est accompagné d'un jeune soldat arrivé après les grands combats de la Libération et frustré de ce fait.

A travers le style très épuré de Mingarelli et dans l'errance de ces deux hommes, il faut deviner beaucoup de choses, trop de choses : on peut comprendre que le photographe veut percevoir comment les habitants du coin ont pu vivre près d'un camp de la mort mais les difficultés de communication avec ceux-ci ne permettent pas d'avancer dans cette recherche. Comme je l'ai dit, leur voyage en voiture n'est pas organisé,ils vont au petit bonheur la chance jusqu'à ce qu'ils n'aient plus d'essence ni de provisions ; une relation ténue se noue entre le narrateur et le soldat qui le conduit, elle aussi improbable.

Tous ces non-dits ne m'ont pas permis de m'attacher aux personnages, de m'intéresser vraiment à cette histoire. Jusqu'au bout (heureusement le roman est assez court), on se demande où on va, s'il va enfin arriver quelque chose de marquant. Cette impression est peut-être voulue par l'auteur, pour faire percevoir le désarroi absolu ressenti après la découverte des camps de la mort ?

J'avais bien mieux apprécié Un repas en hiver… J'ai encore dans la pile La route de Beit-Zera et j'ai repéré le titre Quatre soldats, je retrouverai donc Hubert Mingarelli plus tard et avec plus d'intérêt, je l'espère.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          160
Au sortir de la seconde guerre mondiale, un photographe de guerre sillonne les lieux de ce tragique événement et photographie les personnes rencontrées...
Un roman étrange qui s'achève sur une scène choc qui amène une multitude d'interrogations sur la nature humaine et l'atrocité des actes perpétrés par l'Homme depuis toujours...
Commenter  J’apprécie          150
1945. Un photographe de guerre anglais qui a assisté à la libération d'un camp de concentration n'arrive pas à rentrer chez lui en Angleterre, tant ce qu'il a vu l'obsède et l'empêche d'avancer. Il décide donc de partir en errance grâce à l'aide du colonel du régiment qui a libéré le camp. Ce dernier lui permet de partir en road trip en compagnie d'un chauffeur de son régiment, O'Leary. Une amitié tacite va alors s'installer entre les deux compagnons de voyage.

Il s'agit ici d'un roman de la sélection pour le prix Goncourt et j'avoue que c'est l'un des romans qui va le plus me poser de difficultés quant au fait de donner mon avis. Honnêtement, ce roman m'a carrément plu, mais il me faut être honnête jusqu'au bout et vous avertir qu'il ne s'y passe pour ainsi dire strictement rien. Mais vraiment. J'aime autant vous prévenir. Si vous êtes dans une période où vous cherchez des romans à l'intrigue insoutenable, passez votre chemin.

Ici, tout est contemplatif. le roman est très court et il faut donc être en mesure de rentrer au plus vite dans l'histoire. Cela a marché pour ma part, heureusement. J'ai suivi les pérégrinations de nos deux compères avec plaisir. le photographe est si traumatisé par ce qu'il a vu qu'il décide en quelque sorte de se servir de la photographie comme exutoire. Cela va lui permette de se libérer, de regarder vers l'avant.

Le personnage d'O'Leary est très touchant. J'ai senti une réelle amitié se créer entre les deux personnages. L'atmosphère de ce roman est très particulière, mais rendue à la perfection. Les paysages sont beaux, à la limite de l'onirisme parfois.

La plume est poétique et j'ai accroché avec le style de narration. Les phrases sont parfois longues, mais pourtant, elles coulent toutes seules, sans efforts. Les dialogues sont peu présents mais je n'ai pas senti de lourdeur quelconque.

Un véritable roman d'ambiance, sur les dommages psychologiques des guerres, sur ces blessures invisibles, qui sont pourtant si difficiles à refermer. Un style contemplatif mais sans lourdeur. Une très belle découverte.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          144
Excellent roman. L'histoire d'un homme, photographe à la fin de la seconde guerre mondiale qui décide d'organiser un périple dans l'Allemagne vaincue afin de photographier les petites gens qui ont survécu.
Accompagné par un soldat novice leur voyage les conduira dans une quête existentielle.
Comme d'habitude Mingarelli se sert du thème de la guerre pour proposer un cheminement philosophique personnel ; la recherche de sens, la volonté de comprendre, l'importance des questions plus que des réponses et ce talent pour s'interroger en éludant la venue de réponses.
L'auteur se sert ici d'une belle image, celle du photographe hanté par un souvenir et en en créant de nouveaux par le biais de ses photos. Capter les scènes de vie pour oublier celles des morts, rendre tangible un vécu pour faire disparaître les catastrophes désormais vaporeuses. Une sorte de Don Quichotte aussi tant sa quête de sens est vaine et tant son Sancho Panza est aussi perdu que lui.
C'est bien écrit, le risque eut été d'en faire trop. Or la difficulté du sujet exigeait un style délicat, tendre. Et Mingarelli sait très bien le faire.

Un très bon roman. Merci à Masse critique.
Commenter  J’apprécie          140
J'avais bien aimé les précédents de cet auteur ! ici j'ai trouvé un roman bien écrit mais un peu plat, on suit les personnages sans vraiment s'y attacher, ni vraiment comprendre le sens de l'histoire ... Un rendez-vous raté.
Commenter  J’apprécie          121




Lecteurs (257) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3192 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}