Une putain d'histoire de
Bernard Minier, édition pocket
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Résumé : « Au commencement était la peur... ». Hors des flots déchaînés, une main tendue vers le ciel. Un pont de bateau qui tangue, la pluie qui s'abat, et la
nuit... le début d'une « putain d'histoire ». Une histoire d'amour et de peur, de bruit et de fureur. L'histoire de Henry, 17 ans, que le meurtre de sa petite amie plonge dans l'enfer du soupçon. Sur son île, Glass Island, battue par les vents, cernée par la brume 360 jours par an et uniquement accessible par ferry, tout le monde connaît tout le monde, jusqu'au plus noir de ses secrets. Ou du moins le croit-on. Quand la peur gagne, la vérité s'y perd...
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Avis : pour commencer le livre on ne sait pas se situer car le synopsis obscur qui ne dévoilent rien sur le livre ne nous donne pas grand chose sur l'intrigue.
Ensuite, les personnages principaux sont des adolescents, il faut savoir faire avec pour pouvoir se reconnaître dans ces personnes souvent bien différents de nous.
Au niveau de l'intrigue à proprement parler, on se retrouve sur une île américaine avec des adolescents, mais c'est à peu près tout. On s'attend à huit-clos oppressant, mais ce n'est pas du tout le cas. On suit un groupe d'amis lycéens qui habitent tous sur une île au large de Seattle; l'une des filles du groupe, la petite amie du narrateur (Henry), est retrouvée assassinée, et une partie du livre s'oriente autour de l'enquête sur son meurtre, tandis que l'autre partie s'axe autour de la découverte du passé familial d'Henry. L'intrigue rejoint essentiellement celles de polars classiques, on retrouve les enjeux et la trame beaucoup plus classique, plus étriquée; rien ne le distingue d'autres polars qui peuplent nos rayonnages. quand on est habitué à du Minier celui ci semble plus simple. même si il reste agréable à lire et plutôt bon. C'est toujours très bien écrit et on sent que l'intrigue est maîtrisée et réfléchie – d'autant plus quand on parvient aux 30 dernières pages qui nous bluffent et auxquels on ne s'y attend pas, cette fin qui remonte l'ensemble du livre et nous donne l'envie de le relire
Les thèmes abordés sont intéressants particulièrement le côté « Big Brother » qui est édifiant, mais ce que également des sujets qui commencent à s'ouvrir dans la littératures : le sujet des familles homoparentales, c'est tellement rare.
Un autre point que j'ai beaucoup apprécié, c'est l'ambiance qui se dégage du roman, l'environnement est presque un personnage à part entière ici: une île perdue entre Seattle et Vancouver, qui oblige les habitants à prendre le ferry tous les jours pour se rendre sur le continent (la sensation de vivre en vase clos est constante et c'est assez oppressant), la pluie qui ne s'arrête presque jamais… ça participe vraiment à la sensation d'un désastre imminent qui plane sur l'ensemble du roman.