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sur 3121 notes
Mais que se cache-t-il derrière ce titre improbable qui interpelle tout lecteur qui se respecte ? Parce que nous sommes quand même bien ancrés dans le registre familier, vous en conviendrez aisément. Alors monsieur Minier, cette putain d'histoire comme vous le dites si bien, que vaut-elle ?

Si vous faites l'impasse sur quelques grosses ficelles du genre hollywoodien auquel s'est attelé notre auteur cocorico (auteur des très bons glacé et N'éteins pas la lumière), si vous n'êtes pas méga regardants sur le style parfois simpliste (les débuts notamment) ainsi que sur quelques personnages un tantinet caricaturaux, bizarrement ce thriller est une franche réussite (incroyable non ?). Et oui, en dépit de l'artillerie lourde du thriller américain écrit par un frenchie, Une putain d'histoire est page turner d'une efficacité redoutable qui vous fera perdre pied pour vous emmener là où vous ne vous y attendiez pas. Préparez-vous à un choc quant au dénouement, mais promis je n'en dirai pas plus. Cela ne va pas droit au but comme le proclame une certaine équipe de foot, mais que de tours et de détours, de méandres et de manipulations pour une belle claque dans votre face !

Au commencement, il y a Henry, 17 ans. Henry est un jeune homme d'aujourd'hui. Il aime sortir avec ses potes, aller à l'école, les films d'horreur et la musique, traîne sa carcasse d'ado plus ou moins bien dans sa peau et se paye le suprême luxe d'avoir une petite amie superbe et intelligente, Naomi. Toutefois, Henry s'écarte un brin du schéma traditionnel : primo, il est élevé par un couple de lesbiennes ; secondo, il vit sur une île reculée de l'état de Washington, ce qui en fait de facto un garçon isolé au coeur d'une nature sauvage et impitoyable, âme égarée parmi une population restreinte d'îliens qui se connaissent tous ; tertio, est soupçonné d'avoir assassiné sa petite amie, morte noyée et retrouvée embourbée dans un filet de pêche.

Y'a comme un couac dans la parfaite routine de notre cher Henry. Et puis, pourquoi tant de secrets autour de lui ? Pourquoi n'a-t-il quasiment aucune vie sur les réseaux sociaux à l'heure où chacun s'exhibe ? Dans quelle circonstance a-t-il été adopté par ses deux mères ? D'où viennent-ils d'ailleurs, personne n'en sait rien. Qu'est-ce qui a motivé ses mères à avoir roulé leur bosse à travers le pays, comme fuyant quelque chose ou quelqu'un ? Et qui est cet homme, ce Grant Augustine, homme d'affaires impitoyable, magnat des renseignements, qui semble beaucoup s'intéresser à ce jeune homme ? Que des questions qui trouveront forcément une réponse, patience les amis.

Merci monsieur Minier pour cette belle leçon de thriller du genre je suis manipulée et je ne vois rien venir. C'est quand même la plus belle qualité d'un roman de ce genre. Merci également pour avoir évoqué (et dénoncé), les écoutes et autres surveillances de la NSA (et tant d'autres) qui traquent et épient chacun de nos faits et gestes au nom de la sécurité nationale. Alors je vous pardonne vos quelques maladresses et loue votre hardiesse, celle de vous être émancipé de votre personnage récurrent, Martin Servaz, de vos Pyrénées chéries et de nous avoir servi une putain d'histoire.
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Attention encore un coup de coeur !!!

Bernard Minier c'est : glacé – le CercleN'éteins pas la lumière tous des romans qui se passaient en France et qui ont comme point commun le Commandant Martin Servas. Ici l'auteur casse ses codes et emporte le lecteur hors de France pour le faire voyager dans un archipel d'Îles au large de Seattle Glass Island, une île balayée par les vent et la pluie, tout comme tous les autres romans de Bernard Minier, nous retrouvons le froid, l'obscurité et l'angoisse.

Au départ, nous sommes présence d'une histoire d'ados assez classique, Henry, 16 ans qui habite sur l'île depuis quelques années c'est bien intégré dans son lycée et se retrouve au centre d'un groupe d'amis très soudés dans lesquels se trouve sa petite amie Noamie. Pour se rendre au lycée tous les jours matin et soirs, les jeunes doivent prendre le ferry qui les dépose sur le continent. Lors d'une traversés, un soir, Noamie annonce à Henry qu'elle veut prendre des distances avec lui, faire une pose... s'en suit d'une très forte dispute entre les jeunes, Noamie s'énerve, Henry aussi il prononce des mots qu'il ne devrait pas, elle se cache et disparaît... elle est retrouvée, mort sur une plage de l'île entourée d'un filet de pêche...comment a-t-elle pu se retrouver dans ce filet ??? et qui l'a tuée ???

Les amis et surtout Henry vont mener leur enquête sur l'île, mais cette histoire qui peut paraître simple et banale va se révéler être un thriller haletant et machiavélique au possible !!! le sujet presque principal de ce thriller est les nouvelles technologies, avec la surveillance des réseaux sociaux, boites mails, rien n'échappe à Grant Augustine et sa boîte de surveillance WatchCorp, la vie privée n'existe plus, ordinateurs portables, fixes ou tablettes plus rien n'est effacé, plus rien n'échappe à personne, mais les ados aiment ce genre de communication et ils plongent totalement dans ces modes de communications, ici Bernard Minier y plonge aussi et laisse lui aussi une trace... et quelle trace, une putain d'histoire !!!

De plus, ce thriller est totalement dans l'air du temps car à coté de dépeindre cette vie sans réseaux sociaux, il plonge Henry dans une vie familiale moderne, en effet il a été adopté par deux femmes qui vivent ensemble.
J'ai ADORE ce dernier Bernard Minier, comme tous les autres d'ailleurs !!!!

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Glass Island, ses orques, ses kayaks, son ferry, sa réserve indienne, sa famille de dégénérés, ses flics à la Philip Seymour Hoffmann, ses bandes de mômes "à la vie à la mort", sa fête d'Halloween...Bienvenue dans l'état de Washington, au nord-ouest des States, non loin de la frontière canadienne..

Cette fois Bernard Minier délaisse ses vallées pyrénéennes et donne un coup de Stetson au polar et au cinéma de l'Oncle Sam.

Plein de références, en effet: Shutter Island n'est pas très loin, parfois, de Glass Island, à cause des frissons, des rochers qui coupent, de la folie qui rôde..La bande des 5 fait penser, en moins vénéneux et en moins transgressif,à celle du "Maître des Illusions "de Dona Tartt, la jeune Naomi fait de sa peau un palimpseste comme dans"Sur ma peau" , le polar de Gillian Flynn, la manie paranoïaque d'espionner, d'écouter, de surveiller , de "pénétrer" dans les ordinateurs, les téléphones portables renvoie à toute une série de films, de polars ("Un monde sous surveillance" de Peter Temple par exemple), et la narration adolescente de cette putain d'histoire a des accents salingériens...même si Henry n'a pas grand-chose de Holden Caulfield...Minier connaît ses classiques, même si on peut trouver qu'il en fait trop...

Méfiez-vous toutefois: cette reconstitution assez convaincante de l'american thriller est pleine de pièges et de faux-semblants: n'est-ce pas une putain d'histoire?

N'écoutez pas trop les sirènes des apparences, et pensez aux orques qui croisent dans les eaux froides de Glass Island: l'orque si intelligent soit-il reste un prédateur redoutable, et l'homme est toujours un loup pour l'homme...

Un bon polar, dont la fin surtout est haletante et ...renversante, dans la mesure où elle arrache des masques inattendus, pendant une fête d' Halloween mémorable...mais j'avoue que j'ai largement préféré "Glacé", plus resserré, plus ressenti, plus intériorisé, avec des personnages bien charpentés et solides, ce qui n'est pas le cas, je trouve, des stéréotypes manichéens de cette putain d'histoire....
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1ère rencontre avec cet écrivain, pas déçue et le titre,à lui seul résume tout.Thriller glaçant avec malgré tout quelques longueurs au début. Mais au fur et à mesure qu'on avance,on est entraîné dans un enchevêtrement de faits qui nous conduisent petit à petit vers l'assassin.
Au milieu de l'intrigue,l'écheveau était si emmêlé ,trop de personnages ,j'ai failli lâché puis cela s'est éclairci pour enfin arriver à une chute très déroutante!!
La fin brutale est "scotchante",on se dit: oui c'est peut-être celui-ci où celle-là mais au final ,non ,Bernard Minier joue avec nos nerfs ,car le retournement à la fin fait froid dans le dos.Oui drôle d'histoire ,putain d'histoire !! Originale pour ceux qui aiment les bons thrillers ,à conseiller.
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Bernard Minier délaisse ici ses Pyrénées et ses protagonistes habituels pour nous offrir un thriller à l'américaine, en hommage dit-il aux romans d'outre-Atlantique. Sans doute trop américain pour moi (même si j'en apprécie certains auteurs) puisque tout au long de ma lecture, mon sentiment n'a cessé d'évoluer partant d'un "waouh !" pour se terminer par un "bof,bof !".
Les premiers chapitres qui démarrent sur les chapeaux de roues m'ont vite fait oublier la déception ressentie lorsque j'ai vu que les principaux personnages étaient des ados. L'auteur nous transporte sur une petite île au large de Seattle près de la frontière canadienne. Tous les jours, les habitants sont nombreux à emprunter les ferries pour aller au travail sur le continent ou comme Harry, Johnny, Charlie, Naomi et Kayla pour rejoindre le lycée. C'est un des membres de la bande d'ados, Henry, 16 ans, enfant adopté par un couple de lesbiennes, qui va nous raconter son histoire. Cette putain d'histoire qui commence banalement un soir, sur le bateau qui les ramène sur Glass Island, par une dispute avec Naomi, sa petite amie, qui a décidé de le quitter, ayant soi-disant découvert qui il était... et qui vire rapidement au drame puisque le lendemain, le corps meurtri de la jeune fille décédée est retrouvé sur une plage, entouré d'un filet de pêche. Henry devient évidemment le principal suspect mais le groupe de copains ne l'entend pas de cette oreille et tel "Le club des cinq sur l'île maudite", ils vont mener leur enquête auprès des habitants qui sont nombreux à avoir des choses à se reprocher, travers qui ont déjà été découverts puisqu'un maitre chanteur sévit parmi la population. Ajoutez à cela un politicien célèbre qui recherche son fils et qui dispose de tout l'arsenal qui puisse exister en matière d'espionnage informatique et le tableau est presque complet.

Je reproche à Bernard Minier qui m'avait tout à fait convaincue dans "Glacé" d'avoir voulu en faire trop et d'avoir concocté une intrigue qui part dans tous les sens. Ces multiples chasses à l'homme qui visent la même proie m'ont même au trois quarts du livre, ennuyée. Quant à la fin, je l'ai peut-être trouvée inattendue mais surtout totalement improbable étant donné l'âge du héros.

Dans ce roman, je dirai que j'ai aimé les "à-côtés", à savoir l’atmosphère complétement hallucinante (en plus c'est Halloween !) et glaciale de cette île si bien nommée. C'est un livre qui parle aussi des difficultés rencontrées à l'adolescence, de l'emprise des réseaux sociaux sur la vie des jeunes, sur le suicide fréquent à cette période là. L'autre sujet important soulevé est bien entendu la disparition de toute vie privée face à l'intrusion et au manque de sécurité de toutes les technologies modernes, réelles menaces pour nos libertés individuelles. Un voyage au pays des orques qui se solde par un 14/20.
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Un thriller bien tordu comme je les aime!

Cette histoire nous balade jusqu'à la fin, et même si le début a un côté littérature pour ados, on passe très vite à la vitesse supérieure, avec en prime de très belles descriptions de ces îles au large de Seattle, ça me donne des envies de voyage...

Et pour une fois, une 4e de couverture qui ne raconte pas tout, ça mérite d'être salué.

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Il est rare que je trouve un titre aussi adapté à un roman car là, c'est véritablement une putain d'histoire que nous sert Bernard Minier. Vous croyez que les enfants sont toujours gentils et adorables. Promis, après le livre, vous ne regarderez plus un ado pareil.

Il est difficile de parler de l'histoire sans en dévoilé trop pour laisser du plaisir de la découverte et du suspens aux futurs lecteurs. L'histoire se déroule principalement sur une île, Glass Island, au large de Seattle et c'est notre jeune « héros » de 16 ans, Henry, qui va nous raconter ce qui se passe. Il est jeune, a souvent déménagé à cause de ces deux mamans mais ici, il a des amis et une petite amie, Naomie. Il partage avec nous son quotidien jusqu'aux véritables obsessions des ados mâles.

Oui, et alors ? Me dites-vous. Bernard Minier serait trop gentil de faire une gentille histoire avec de simples questions. Puis voilà, que la petite copine d'Henry est retrouvée morte, noyée. Qui a bien pu l'a tué? La suspicion règne sur l'île surtout quand la police découvre qu'il y a un maître chanteur. Les habitants ne sont pas si gentils que cela au final, car drogue et sexe règnent. Que se cache t'il derrière cette façade ? D'autres meurtres vont se succéder. Qui est le coupable ? Henry est-il vraiment un adolescent si innocent ? N'oubliez pas dans les thrillers, il ne faut se fier à personne.

J'ai bien eu du mal à fermer le livre quand il fallait aller rejoindre Morphée. La curiosité est piquée à chaque page car j'avais envie de savoir qui et pourquoi. le talent de l'auteur est de montrer un chemin pour mieux nous en détourner. Car le vrai dénouement de l'histoire se fait les 40 dernières pages des 520 pages du pavé. Une attente palpitante fait en lenteur, en douceur et quelques surprises juste pour nous donner encore envie de tourner les pages. Et après, nous dire « Putain, il nous a bien mener en bateau. » On retrouve de tout, de la peur, du suspens, de la parano, de l'amour, de la haine, un peu de violence et des scènes de tension sous une horrible météo. Et aussi de nombreuses références musicales qui ponctuent la vie des jeun's comme Nirvana, AC/DC ou Elton John. C'est à 50 ans que l'auteur a pu se lancer dans sa passion et ce n'est que son 4ème roman. Cela laisse présager encore de nombreuses frissonnantes histoires.

J'ai beaucoup aimé sa façon de parler du numérique et des nouvelles technologies. L'omniscience des téléphones, l'accord que donne les gens pour accéder à toutes leurs données personnels, la facilité avec des moyens de pouvoir connaître d'une personne et de pouvoir alors l'utiliser. Même si l'histoire est imaginaire, les cas de figures présentés le sont beaucoup moins et raisonnent de façon très réaliste à mes oreilles. J'espère que cela permettra d'éventuelles prises de conscience avec notre rapport à l'outil connecté.

Un roman que j'ai vraiment adoré et lisant assez peu de triller, j'ai été totalement surprise autant par la forme que le fond. Il ni a pas dire, Bernard est un homme qui a beaucoup d'imagination. Alors, envie d'être pris par la main vers un chemin dont vous ne connaissez pas, partez dans une putain d'histoire.
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Une putain d'histoire | Bernard Minier

Quel roi du suspense ce Bernard ! 😁
Sans surprise il m'a fait passer un excellent moment de lecture.

J'ai été baladé du début à la fin. Et pourtant a force de lire des thrillers je crois devenir de plus en plus exigeante, notamment sur le dénouement de l'histoire, hors ici j'ai été tenue en haleine jusqu'aux dernières lignes. Et j'ai beaucoup aimé le twist final.

De plus j'ai adoré le fait de retrouver en personnage principal un ado ! Habituellement on accompagne un homme ( plus rarement une femme) torturé et charismatique, parfois alcoolique...enfin bref un personnage adulte et sombre.
Et je trouve que ce " détail " change pleinement l'ambiance et le décor, mais surtout la mécanique de l'intrigue.
J'ai eu l'impression de suivre les Goonnies version polar ( j'adore les Goonies 😁). Vous devriez essayer !



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Quelques instants après leur dispute,Naomi, la petite amie d'Henry, disparaît des écrans radars et sera retrouvée morte quelques jours plus tard dans un filet de pêche...
Suspect numéro 1 de ce drame,Henry va se démener comme jamais avec ses amis pour prouver son innocence...
Laissant tomber provisoirement le commandant Servaz, Bernard Minier nous livre un thriller au scénario millimétré sur fond de critique sur la société actuelle ultra connectée et ses dérives...
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En format poche près de 600 pages et comme en ce moment je ne lis que quelques pages le soir avant de dormir ( trop d'occupations ) j'ai mis longtemps à le lire mais je n'ai pas été déçu.
Sombre et déroutante histoire dans laquelle le doute s'installe en permanence.
On prend le personnage principal en amitié très rapidement puis on s'inquiète de tout ce qui tourne autour de lui, ensuite viennent les surprises .... mais je n'en dirai pas plus (comme d'hab)
Excellent thriller que je conseille aux amateurs.
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