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La Mer de Fertilité est un roman épique en quatre parties de Mishima Yukio, publié en japonais de 1965 à 1970. Chacune des quatre parties, se déroulant au Japon, couvrent ensemble la période allant d'environ 1912 aux années 1960. Chacun d'eux représente une réincarnation différente du même être : en tant que jeune aristocrate en 1912, en fanatique politique dans les années 1930, en princesse thaïlandaise avant et après la Seconde Guerre mondiale et en jeune orphelin maléfique dans les années 1960. Ils sont une indication claire de l'obsession croissante de Mishima pour le sang, la mort et le suicide, de son intérêt pour les personnalités autodestructrices et de son rejet de la stérilité de la vie moderne.

Dans les premières années de la période Taishō, le roman se concentre sur la relation entre Kiyoaki Matsugae, le fils d'une famille nouvellement riche en plein essor, et Satoko Ayakura, la fille d'une famille aristocratique traversant des moments difficiles. Shigekuni Honda, le camarade de classe de Kiyoaki, est le principal témoin des événements.

Kiyoaki se débat avec la nature éphémère de la vie et tout au long de l'histoire, lorsque les amants, Kiyoaki et Satoko, s'adonnent à leur passion l'un pour l'autre, une tragédie s'ensuit, peut-être parce qu'ils sont si mal équipés pour gérer leurs émotions puissantes en raison de leur éducation strictement contrôlée.
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Encore une fois j'ai été impressionnée par la qualité d'écriture de Mishima. Et son roman est rempli de magnifiques descriptions. Mishima ne se contente pas de dire : "la jeune fille est triste", il va écrire des phrases sublimes, pleines de métaphores et de réflexions, pour dépeindre ce sentiment.

Ainsi, ses personnages prennent une dimension presque magique, où chaque émotion est décuplée.
J'ai aimé suivre les pensées de Kiyoaki, lycéen qui découvre les tumultes de l'amour.

Au début du roman Kiyoaki est un jeune homme insouciant. Il remplit ses obligations en tant que fils du marquis tout en songeant à l'avenir en compagnie de ses amis.
Finalement, il se retrouve dépassé par les projets de ses parents. Il n'est pas le fiancé de sa chère amie d'enfance, alors il décide d'intervenir et de vivre cette passion secrètement.
Malheureusement, trop ingénus, la situation échappe aux deux amants et un destin séparé les attend.

Cette triste histoire d'amour rappelle le destin de Roméo et Juliette. Mais aussi, ce roman est un témoignage de l'époque même de l'auteur. Mishima nous offre une vue sur le Japon du début du XXe siècle en ne lésinant pas sur la description des us et coutumes de sa société.
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Quel moment de grâce et de volupté. Une très belle histoire d'amour ou de jeunes êtres doivent subir les us et coutumes d'une société japonaise très codifiée. Nous sommes transportés dans un Japon anciens ou tous nos sens sont mis en éveil. L'odeur des cerisiers en fleurs, le glissement de la soie,....
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Splendide. Mais puisque Babelio impose 250 caractères minimum pour une critique, je vais ajouter : Fabuleux. Poétique. Fin. Métaphorique. Implacable. Occident vs traditions orientales. Accents Karamazoviens dans certains dialogues. Souffrance lente-croissante comme dans Under the Volcano de Lowry.
Beauté.s.
Et puis cette saleté d'Amour qui vous balaie s'il démarre sur un genre de jeu.
J'ignore encore si les tomes suivants de cette Mer de la fertilité sont aussi bons, mais après ça, on peut mourir, comme disait l'autre. Et Mishima s'est tué après avoir achevé sa tétralogie.
Mourir en beauté.
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Il s'agit du premier roman de la Mer de Fertilité. Il raconte l'histoire d'un jeune homme, au sortir de la guerre Russo-Japonaise, et donc pendant la transition accélérée du Japon vers l'ère moderne. Ce jeune homme, fils d'un seigneur considérable éprouve des sentiments envers sa cousine, qui fait également partie du gratin local. Mais pour des raisons compliquées, il refuse de faire des démarches pour demander sa main, de sorte qu'on se dirige vers une tragédie. Plusieurs questions philosophiques, comme celle du suicide, sont sous-jacentes dans ce roman, qui est très bien écrit. L'auteur a des références, non seulement au Japon, mais semble avoir une solide formation sur la littérature Européenne. Attention, ce n'est pas une lecture facile.
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Ce premier tome est le meilleur de la saga. Dur, poétique, enflammé, un livre dévorant, qui vous dévore de l'intérieur. Mishima dans toute sa préciosité, nous livre un roman "épique" ou l'amour ravage tout. Et où tout devient extrême face à l'être aimé.
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La mer de la fertilité est un gros bouquin qui attendait dans ma PAL depuis des années. J'avais plutôt choisi d'aborder Mishima par des textes plus courts, avant de m'attaquer à son fameux testament littéraire.

Avec Neige de printemps, Mishima a réussi à me surprendre, encore une fois. Malgré des thèmes de prédilection récurrents, il déploie un univers et une tonalité propres à chacun de ses romans. Dans le premier tome de sa tétralogie, l'auteur prend son temps pour mettre en place un projet littéraire d'envergure. le style est assez descriptif et très évocateur et il m'a rappelé celui des classiques du XIXe. le rythme est lent, mais les courts chapitres d'une dizaine de pages au plus nous poussent vers l'avant sans effort. Mishima fait preuve ici de retenue et de beaucoup de nuances.

Mais, de quoi parle ce premier tome ? Des amours contrariées d'un jeune homme et d'une jeune femme issus de la noblesse japonaise, dans les années 1910, et des nombreuses intrigues qui s'ensuivent avec les parents, les domestiques, les amis, etc. Une oeuvre savoureuse, belle et tragique !
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Premier tome de la tétralogie "La mer de la fertilité", Mishima nous offre ici une superbe histoire d'amour. Pure et tragique, d'une esthétique époustouflante.
On n'ose mettre des mots pour qualifier ce roman, car on se dit que les mots pourraient gâter ce chef d'oeuvre.
C'est pour moi une véritable découverte littéraire et surtout la découverte de cet auteur japonais mythique.
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J'en suis averti, la tétralogie dans laquelle je m'engage en lisant Neige de printemps de Mishima est une oeuvre testament. le testament d'un homme qui n'est pourtant ni condamné par la maladie ni en âge suffisamment avancé pour envisager l'échéance ultime prochaine. Mais pourtant, ainsi que l'écrit Marguerite Yourcenar dans l'essai qu'elle a consacré à cet auteur fascinant – Mishima ou la vision du vide – c'est le testament d'un homme qui prépare son "chef-oeuvre" : son suicide rituel.

Cette connaissance de l'acte irréparable est à la fois nuisible et profitable à pareille lecture. En refermant Neige de printemps, le premier tome de la mer de la fertilité, je sais déjà que j'irai au terme de cette splendide oeuvre romanesque en me procurant les trois autres opus d'une tétralogie qui prend des allures de monument. Un monument érigé par celui-là même qu'il rappelle à notre souvenir.

Nuisible la connaissance de ce parcours testamentaire, parce que je sais déjà que mon esprit va inconsciemment chercher au fil des pages les indices du cheminement intellectuel vers une fin décidée. Cette quête inconsciente peut me faire reprocher un voyeurisme morbide. Mais profitable plus encore, je veux m'en défendre, sera cette lecture. D'abord parce que les deux autres ouvrages que j'ai lus de cet auteur – le Pavillon d'or, Confession d'un masque – me donnent la certitude de me confronter au talent pur, ensuite parce que ce chemin sur lequel je m'engage est celui qu'il veut faire parcourir à son lecteur dans une démarche initiatique consciente du but fixé.

Kiyoaki est jeune et beau. Satoko est jeune et belle. Ils sont les héros de Neige de printemps. Ils se savent attirés l'un vers l'autre. Mais ne savent pas encore à quel point l'un est devenu indispensable à l'autre. Ils pensent encore pouvoir jouer de leur libre arbitre et mettre leur amour à l'épreuve des codes moraux de la société aristocratique dans laquelle ils sont nés. Ils ne se rendront pas compte qu'un jour ils auront dépassé le point de non retour.

Il est des fictions tellement bien apprêtées qu'on ne doute plus qu'elles aient été vécues par leur créateur. Des fictions qui mettent tous les sens du lecteur à contribution au point de lui faire vivre les événements, les personnages, au point de le gagner aux émotions de ces derniers. Neige de printemps est d'une esthétique rare. Beauté de la nature, beauté des sentiments, tout est porté par un style épuré, une écriture solennelle, débarrassée des impuretés accumulées par l'usage. Une performance d'auteur qui nous livre un distillat, un absolu de pensée.

D'aucuns pourraient éprouver certaines longueurs dans des épanchements descriptifs. Mais il n'est que de se souvenir que l'auteur est engagé sur un chemin funeste, que chaque regard est un regard d'adieu et qu'il vaut la peine de s'appesantir sur quelques merveilles de la nature quand elle est écrin d'un coeur qui souffre.

J'ai décidé de continuer le chemin avec Mishima, ce marcheur obstiné. Je vais donc me procurer les trois tomes qui pavent la fin de son parcours. Mais j'attendrai que covid veuille bien nous rendre notre liberté pour aller me procurer ces ouvrages dans ma librairie préférée. Je ne veux pas qu'elle baisse le rideau parce que j'aurais été pressé d'accompagner un auteur vers le bout de son chemin. Je ne veux pas qu'un clic de souris éteigne à jamais la vitrine d'un libraire. La vitrine de mon libraire c'est la vie dans la rue, c'est mon ouverture au monde.

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Kiyoaki, jeune homme de la haute société, s'éprend de la jeune Satoko, qui est elle-même de haut lignage. Leurs amours sont contrariées...
Sur ce thème souvent abordé, Mishima offre un roman d'une beauté hautaine et singulière. Il n'est qu'à voir comment la relation de deux héros évolue au fil des saisons....Magnifique et cristallin.
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