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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Prenez le japon et la France;
Les années 40 et notre époque contemporaine;
La barbarie et la civilisation;
Les grands compositeurs et des instruments à cordes;
Les interprètes et leurs luthiers;
Des grands parents avec leurs enfants ou petits enfants...

Batissez des ponts et nouez des liens, secouez bien, vous aurez un roman de Mizubayashi.

Le résultat est parfois sublime (Ame brisée), parfois un peu plus décevant. Avec suite inoubliable, j'ai eu un sentiment de redite, d'un travail moins abouti.

Mizubayashi reste cependant un auteur à lire, pour son humanité et sa très subtile musique.
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Pamina est une jeune luthière qui travaille dans un atelier tenu par Jacques luthier déjà rencontré dans les autres livres de Mizubayashi.
Le hasard lui fait rencontrer Guillaume, talentueux violoncelliste venu faire réparer son Goffriller et qui, le hasard fait bien les choses, un instrument de musique réparé lui aussi par sa grand mère luthière au Japon pendant la deuxième guerre mondiale. S'ensuit une enquête pour retrouver leurs histoires et leurs protagonistes encore en vie.
Un livre feel good, un peu naïf pour moi mais qui se laisse lire avec plaisir.
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Au Japon en 1945, la carrière fulgurante du jeune violoncelliste prodige Ken Mizutani est brisée lorsqu'il reçoit son enrôlement pour la guerre. Il confie son Goffriller, un magnifique violoncelle rouge cerise fabriqué en 1712, à son amie Hortense Schmidt.
De nos jours, la luthière Pamina Schmidt découvre un message caché dans ce même violoncelle, mettant en lumière un acte de résistance et une histoire d'amour.

Akira Mizubayashi, auteur japonais écrivant en français, complète par ce roman sa série musicale initiée avec « Âme brisée » et « Reine de coeur ». On y retrouve les thèmes chers à l'auteur: la seconde guerre mondiale et l'impérialisme japonais qui sépare les êtres qui s'aiment; la musique qui apaise et guérit les maux. Il dénonce avec justesse le fanatisme japonais, qui brise la jeunesse en faisant taire les élans intellectuels.

Les chapitres portent le nom des suites de Bach, car c'est bien cette musique qui scande le récit, le violoncelle étant un personnage à part entière. L'auteur nous invite à nous replonger dans cette musique envoutante aux sonorités graves. Il y a dans ce roman quelques pages sublimes décrivant les émotions ressenties en écoutant le son du violoncelle: « D'emblée, à travers un déploiement olympien de sons graves, la musique de Bach créait un monde intérieur, sincère, authentique, celui d'un homme qui réfléchit, qui aspire à l'être universel en dialoguant avec lui-même. »

Pourtant, il manque pour moi ce petit quelque chose qui aurait pu en faire un grand roman. J'ai trouvé l'écriture scolaire, l'histoire décrite de façon factuelle, la fin longue et cousue de fil blanc. Cette partition littéraire ne m'a pas totalement conquise, même si je suis admirative qu'il ait pu l'écrire entièrement en français.
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J'avais beaucoup aime Âme brisée dû même auteur, qui avait eu d'ailleurs un très grand succès, et qui faisait jouer parfaitement un mélange d'émotion, d'Histoire et d'instrument de musique.
Cette suite inoubliable reprend les mêmes éléments en forçant un peu trop à mon sens sur les sentiments et beaucoup trop sur la musique, les notes et même les cordes, doubles ou triples…


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Premier roman de cet auteur que je lis.
La narration oscille entre deux périodes et deux pays différents. D'abord le Japon avant 1945 puis Paris en 2016. le point commun entre ces deux époques, c'est un violoncelle ayant appartenu à un musicien japonais très doué, mort à la guerre. Une jeune luthière Parisienne, Pamina, va devoir réparer ce violoncelle et en le démontant, elle découvre une lettre cachée à l'intérieur. Elle va alors remonter l'histoire de ce violoncelle et de ses anciens propriétaires. Un joli texte, plein de poésie et de beauté qui rappelle l'importance de la musique et de la transmission.
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Avec un titre pareil, l'auteur prend un risque : alors inoubliable ou pas ? Lu rapidement, ce roman présente un visage rarement abordé du conflit de 39-45: le fanatisme cultivé par le pouvoir impérial au Japon et le désastre d'une génération perdue par l'absurdité de cette guerre.

Au delà, il est question d'amour, du pouvoir de la beauté et de la musique, du lien entre le passé et le présent, etc. Beaucoup de choses assez convenues et prévisibles, et si vous avez eu l'audace de lire la 4eme de couverture vous allez tout deviner dès les premières pages. Les personnages ne créent pas vraiment d'attachement, tout est très lisse et coule dans le fleuve du bon sentiment.

Franchement trop sentimental et à l'eau de rose, mais j'ai presque 40 ans, sûrement plus adapté à des jeunes qui ont besoin d'espoir et d'idéalisme. Oui je fais ma vieille et je retourne lire Dostoïevski...
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Ce roman est le troisième et dernier volet de la trilogie qui a débuté avec "Âme brisée" (2019) et s'est poursuivie avec "Reine de coeur" (2022).
Chacun met en scène un instrument à corde, le violon dans le premier, l'alto dans le second et le violoncelle dans ce dernier opus.
On retrouve à nouveau tous les thèmes chers à l'auteur qu'il expose dans chacun des composants de cette trilogie: les horreurs et la déshumanisation de la guerre, la musique comme un pont entre les peuples et les générations, l'amour perdu jamais oublié, les défunts dont on sent la présence fantomatique, l'importance de parler une autre langue que sa langue maternelle afin d'agrandir l'espace de liberté de sa conscience.
La structure narrative n'a, elle aussi, pas changé d'un roman à l'autre : le début de l'histoire sur fond de guerre au Japon, la rencontre d'un jeune japonais avec une jeune française liés par la passion pour la musique, l'amour broyé par L Histoire, la rencontre fortuite, grâce à une lettre, des carnets, un journal, quelques 60 à 70 ans plus tard des petits-enfants qui sont eux aussi des mélomanes et qui ont fait leur métier de la musique. On retrouve des personnages des romans précédents; la scène du départ à la guerre après une unique nuit d'amour est même totalement identique avec des personnages différents dans "Reine de coeur" et "Suite inoubliable".
Le moins qu'on puisse dire c'est que l'auteur ne se renouvelle pas et qu'au bout du troisième opus, j'ai fini par me lasser de ce manque d'imagination et des ficelles narratives que je pouvais anticiper sans difficulté. Je n'ai plus retrouvé l'émotion d"Âme brisée" qui avait eu l'avantage de me faire découvrir un nouvel auteur, son imaginaire, sa sensibilité, son amour pour la musique, son écriture. J'ai malgré tout continué à apprendre des choses intéressantes sur les luthiers, leur travail, les oeuvres musicales, les compositeurs.
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Si je n'avais lu "Ame brisée", je considérerai ce livre comme parfait. Or, celui-ci en reprend la recette d'histoires du passé et actuelles qui se renvoient sur le même fond de musique, de lutherie, d'amour contrarié entre France et Japon. Bref une même musique, une variation de la partition, mais en mode mineur. La différence se situe dans la toile de fond du livre, l'aveuglement du Japon, des japonais durant la seconde guerre mondiale, leur abnégation totale à l'empereur. Or, ce minuscule chant des rares contradicteurs qui passait inaperçu à l'époque ne prend pas plus d'ampleur ici et c'est bien dommageable, par la faute de cette intrigue, trop copié/collé du livre précédent.
Pour les néophytes de cet auteur, cela reste d'une très bonne tenue, mais....
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Après le violon dans Ame brisée et l'alto dans Reine de coeur, Akira Mizubayashi complète sa trilogie musicale – son trio à cordes littéraire ? - avec le violoncelle. Cette troisième partition romanesque, jouant elle aussi l'alternance entre les années quarante et nos jours, est une nouvelle variation sur le thème de la résistance et de la transmission, à travers la musique, des valeurs humanistes mises à mal par la guerre.


Violoniste prodige formé à Paris dans les années 1930, le jeune Ken Mizutani, revenu à Tokyo, reçoit en 1945 « le fatidique petit papier rouge d'incorporation ». Forcé de rejoindre les rangs d'une armée impériale que « le démon de la guerre et du despotisme, bafou[ant] les consciences », emmène de manière suicidaire vers une déroute inexorable, le jeune homme doit se résoudre à quitter les siens et son violoncelle. Quelque soixante-dix ans plus tard, Pamina, la luthière à qui l'illustre violoncelliste Guillaume Walter a confié pour révision son Goffriller de 1712 à la si particulière teinte « rouge cerise sombre », découvre en détablant l'instrument, cachée dans un tasseau, une lettre datée de 1945 et signée d'un certain Ken Mizutani...


Découpée en six danses comme chacune des six suites pour violoncelle de Bach, qui, avec le concerto d'Elgar et le chant des oiseaux – devenu un symbole de paix et de liberté depuis son arrangement pour violoncelle par le catalan Pablo Casals engagé contre le franquisme –, forment la bande originale du roman, la narration est une nouvelle fois une ode vibrante à la musique, en même temps qu'un chant d'amour à la langue française. Comme l'auteur, à ce point épris du français que c'est en cette langue qu'il choisit d'écrire ses romans, le personnage Ken Mizutani sent « en lui la musique parler français depuis qu'il l'a vécue en France ». Alors que son pays, « gangrené par une dictature exacerbée fondée sur le culte fanatique de l'empereur », sombre dans une « folie cauchemardesque », cette musique et cette langue, qu'il associe à l'époque des Lumières en Europe, représentent pour lui « une lueur d'espoir », la voix de l'humanité qui survivra aux ténèbres passagères de l'Histoire.


Est-ce la répétition du schéma narratif d'un livre à l'autre de la trilogie ? le charme de la jolie parabole qui, dans l'opus initial, prenait pour la première fois tout son sens, perd de sa puissance dans cette ultime variation qui, faute d'ajouter au propos, parvient aussi beaucoup moins bien à occulter la récurrence des stéréotypes et la tendance à l'idéalisation de la narration. Reste une lecture agréable, non dénuée de beauté, emplie d'un plaisir mélomane et tout entière vouée au culte de la musique et des hommes qui la composent, l'interprètent et en fabriquent les instruments d'exception.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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La Suite c'est celle de Bach qui est jouée tout au long du roman. L'inoubliable, autant que la musique, c'est la découverte de parchemins dans un Godefriller lors de l'ouverture du violoncelle. A la fois historique, engagé et mélodieux, ce roman nous emporte en 1945 au Japon lorsque la guerre fait rage. Ken Mizutani, jeune prodige du violoncelle, se retrouve embarqué dans une guerre qu'il ne veut pas combattre. Ses derniers jours avant l'appel, passés auprès de sa famille, de son amante et luthière, à écrire et à jouer la Suite, nous emmènerons presque 70 ans plus tard dans des découvertes historiques, politiques et musicales.

N'ayant que très peu de connaissances musicales, et notamment en musique classique, j'ai souhaité découvrir ce que pouvait être la musique à travers un livre. J'en ressors ravie, ayant découvert un univers qui m'était inconnu, repartant avec un nouveau vocabulaire et un air mélodieux en tête. L'anti-guerre, la mémoire d'une famille et d'une époque, ainsi que l'amour des autres et de la musique sont au coeur de se roman. Une chose me chagrine, la 4e de couverture qui ne rend pas honneur au livre. En sachant qui est le personnage de Pamina et ce qu'elle découvre, on peut se douter très rapidement de l'issue de l'histoire et des enjeux qui vont être découverts. J'aurais aimé vivre un peu plus de suspens à la lecture…
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