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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après le violon dans Ame brisée et l'alto dans Reine de coeur, Akira Mizubayashi complète sa trilogie musicale – son trio à cordes littéraire ? - avec le violoncelle. Cette troisième partition romanesque, jouant elle aussi l'alternance entre les années quarante et nos jours, est une nouvelle variation sur le thème de la résistance et de la transmission, à travers la musique, des valeurs humanistes mises à mal par la guerre.


Violoniste prodige formé à Paris dans les années 1930, le jeune Ken Mizutani, revenu à Tokyo, reçoit en 1945 « le fatidique petit papier rouge d'incorporation ». Forcé de rejoindre les rangs d'une armée impériale que « le démon de la guerre et du despotisme, bafou[ant] les consciences », emmène de manière suicidaire vers une déroute inexorable, le jeune homme doit se résoudre à quitter les siens et son violoncelle. Quelque soixante-dix ans plus tard, Pamina, la luthière à qui l'illustre violoncelliste Guillaume Walter a confié pour révision son Goffriller de 1712 à la si particulière teinte « rouge cerise sombre », découvre en détablant l'instrument, cachée dans un tasseau, une lettre datée de 1945 et signée d'un certain Ken Mizutani...


Découpée en six danses comme chacune des six suites pour violoncelle de Bach, qui, avec le concerto d'Elgar et le chant des oiseaux – devenu un symbole de paix et de liberté depuis son arrangement pour violoncelle par le catalan Pablo Casals engagé contre le franquisme –, forment la bande originale du roman, la narration est une nouvelle fois une ode vibrante à la musique, en même temps qu'un chant d'amour à la langue française. Comme l'auteur, à ce point épris du français que c'est en cette langue qu'il choisit d'écrire ses romans, le personnage Ken Mizutani sent « en lui la musique parler français depuis qu'il l'a vécue en France ». Alors que son pays, « gangrené par une dictature exacerbée fondée sur le culte fanatique de l'empereur », sombre dans une « folie cauchemardesque », cette musique et cette langue, qu'il associe à l'époque des Lumières en Europe, représentent pour lui « une lueur d'espoir », la voix de l'humanité qui survivra aux ténèbres passagères de l'Histoire.


Est-ce la répétition du schéma narratif d'un livre à l'autre de la trilogie ? le charme de la jolie parabole qui, dans l'opus initial, prenait pour la première fois tout son sens, perd de sa puissance dans cette ultime variation qui, faute d'ajouter au propos, parvient aussi beaucoup moins bien à occulter la récurrence des stéréotypes et la tendance à l'idéalisation de la narration. Reste une lecture agréable, non dénuée de beauté, emplie d'un plaisir mélomane et tout entière vouée au culte de la musique et des hommes qui la composent, l'interprètent et en fabriquent les instruments d'exception.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Hortense Schmidt est une luthière française qui vit au Japon. En avril 1945, elle se voit remettre par Ken Mizutani un violoncelle de 1712 de très grande qualité alors que le musicien doit partir à la guerre. Ken et Hortense vivent une nuit d'amour unique et inoubliable mais le jeune homme ne reviendra pas des combats. Des années plus tard, Pamina, la petite-fille d'Hortense également luthière, se voit confier la restauration d'un violoncelle. Elle va découvrir un secret incroyable caché à l'intérieur et une mystérieuse lettre qui va la mener sur les traces de sa famille et de l'histoire du Japon en 1945.

Je remercie Babelio et la maison d'éditions Gallimard pour m'avoir donné l'opportunité e découvrir en avant-première ce roman japonais très bien noté par la critique.
Malheureusement pour ma part, je n'ai pas été sensible à ce roman que j'ai trouvé assez ennuyeux et plat. Il y est beaucoup question de musique ce qui est normal puisque c'est le thème principal, mais à moins d'être un expert en violoncelles et musique classique, c'est assez compliqué à comprendre, j'ai trouvé.
Les références historiques autour d'Hiroshima et de Nagasaki sont intéressantes mais peu développées malheureusement, de même que l'histoire entre Hortense et Ken.
Je suis donc restée en surface de ce roman malgré mon attention. Sans vouloir faire de généralités, ce n'est pas le premier roman de littérature asiatique que je lis et à chaque fois, j'en ressors avec les mêmes impressions bien mitigées. le titre reste aussi pour moi énigmatique, même après ma lecture.
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Ce roman est le troisième et dernier volet de la trilogie qui a débuté avec "Âme brisée" (2019) et s'est poursuivie avec "Reine de coeur" (2022).
Chacun met en scène un instrument à corde, le violon dans le premier, l'alto dans le second et le violoncelle dans ce dernier opus.
On retrouve à nouveau tous les thèmes chers à l'auteur qu'il expose dans chacun des composants de cette trilogie: les horreurs et la déshumanisation de la guerre, la musique comme un pont entre les peuples et les générations, l'amour perdu jamais oublié, les défunts dont on sent la présence fantomatique, l'importance de parler une autre langue que sa langue maternelle afin d'agrandir l'espace de liberté de sa conscience.
La structure narrative n'a, elle aussi, pas changé d'un roman à l'autre : le début de l'histoire sur fond de guerre au Japon, la rencontre d'un jeune japonais avec une jeune française liés par la passion pour la musique, l'amour broyé par L Histoire, la rencontre fortuite, grâce à une lettre, des carnets, un journal, quelques 60 à 70 ans plus tard des petits-enfants qui sont eux aussi des mélomanes et qui ont fait leur métier de la musique. On retrouve des personnages des romans précédents; la scène du départ à la guerre après une unique nuit d'amour est même totalement identique avec des personnages différents dans "Reine de coeur" et "Suite inoubliable".
Le moins qu'on puisse dire c'est que l'auteur ne se renouvelle pas et qu'au bout du troisième opus, j'ai fini par me lasser de ce manque d'imagination et des ficelles narratives que je pouvais anticiper sans difficulté. Je n'ai plus retrouvé l'émotion d"Âme brisée" qui avait eu l'avantage de me faire découvrir un nouvel auteur, son imaginaire, sa sensibilité, son amour pour la musique, son écriture. J'ai malgré tout continué à apprendre des choses intéressantes sur les luthiers, leur travail, les oeuvres musicales, les compositeurs.
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Premier roman de cet auteur que je lis.
La narration oscille entre deux périodes et deux pays différents. D'abord le Japon avant 1945 puis Paris en 2016. le point commun entre ces deux époques, c'est un violoncelle ayant appartenu à un musicien japonais très doué, mort à la guerre. Une jeune luthière Parisienne, Pamina, va devoir réparer ce violoncelle et en le démontant, elle découvre une lettre cachée à l'intérieur. Elle va alors remonter l'histoire de ce violoncelle et de ses anciens propriétaires. Un joli texte, plein de poésie et de beauté qui rappelle l'importance de la musique et de la transmission.
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Après « Âme brisée » et « Reine de Coeur » l'auteur poursuit sa quête obsessionnelle de la vie d'instruments d'exception avec un violoncelle « Groffiller » de 1712. le ressort romanesque est le même, à tel point, qu'il vaut mieux ne pas avoir lu les deux précédents pour en apprécier pleinement le charme. En France et au Japon à deux époques différentes mais liées par des filiations résultant de l'amour de la vie, de musiciens et de luthiers géniaux sublimant des compositions héroiques de musiciens célèbres, et en particulier BACH dans cet opus. du « feel good » dans une atmosphère chargée du charme de la musique qui parvient à effacer des périodes bien sombres de l'humanité.
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Prenez le japon et la France;
Les années 40 et notre époque contemporaine;
La barbarie et la civilisation;
Les grands compositeurs et des instruments à cordes;
Les interprètes et leurs luthiers;
Des grands parents avec leurs enfants ou petits enfants...

Batissez des ponts et nouez des liens, secouez bien, vous aurez un roman de Mizubayashi.

Le résultat est parfois sublime (Ame brisée), parfois un peu plus décevant. Avec suite inoubliable, j'ai eu un sentiment de redite, d'un travail moins abouti.

Mizubayashi reste cependant un auteur à lire, pour son humanité et sa très subtile musique.
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Avec un titre pareil, l'auteur prend un risque : alors inoubliable ou pas ? Lu rapidement, ce roman présente un visage rarement abordé du conflit de 39-45: le fanatisme cultivé par le pouvoir impérial au Japon et le désastre d'une génération perdue par l'absurdité de cette guerre.

Au delà, il est question d'amour, du pouvoir de la beauté et de la musique, du lien entre le passé et le présent, etc. Beaucoup de choses assez convenues et prévisibles, et si vous avez eu l'audace de lire la 4eme de couverture vous allez tout deviner dès les premières pages. Les personnages ne créent pas vraiment d'attachement, tout est très lisse et coule dans le fleuve du bon sentiment.

Franchement trop sentimental et à l'eau de rose, mais j'ai presque 40 ans, sûrement plus adapté à des jeunes qui ont besoin d'espoir et d'idéalisme. Oui je fais ma vieille et je retourne lire Dostoïevski...
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Pamina est une jeune luthière qui travaille dans un atelier tenu par Jacques luthier déjà rencontré dans les autres livres de Mizubayashi.
Le hasard lui fait rencontrer Guillaume, talentueux violoncelliste venu faire réparer son Goffriller et qui, le hasard fait bien les choses, un instrument de musique réparé lui aussi par sa grand mère luthière au Japon pendant la deuxième guerre mondiale. S'ensuit une enquête pour retrouver leurs histoires et leurs protagonistes encore en vie.
Un livre feel good, un peu naïf pour moi mais qui se laisse lire avec plaisir.
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J'avais beaucoup aime Âme brisée dû même auteur, qui avait eu d'ailleurs un très grand succès, et qui faisait jouer parfaitement un mélange d'émotion, d'Histoire et d'instrument de musique.
Cette suite inoubliable reprend les mêmes éléments en forçant un peu trop à mon sens sur les sentiments et beaucoup trop sur la musique, les notes et même les cordes, doubles ou triples…


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Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman... "Sentiments mitigés" est ce qui me vient en premier lieu.
Tout d'abord, je n'ai pas été emballée par le prologue. Étrangement, bien que cela soit la confession d'une nuit d'amour, je n'ai rien ressenti... Cette histoire m'a laissée de marbre ! Ça commençait mal !
Heureusement, la suite est très très bien écrite, une certaine poésie se dégage même du récit.
Le deuxième point qui m'a perturbée est la quatrième de couverture. En effet, celle-ci indique "Pamina est une jeune luthière brillante, digne petite-fille d'Hortense Schmidt, qui avait exercé le même métier au Japon pendant la Seconde Guerre mondiale. Embauchée dans l'atelier d'un fameux luthier parisien, Pamina se voit confier un violoncelle très précieux, un Goffriller. En le démontant pour le réparer, la jeune femme découvre, dissimulée dans un tasseau, une lettre qui la mènera sur les traces de destins brisés par la guerre..." On s'attend donc à rencontrer rapidement cette Pamina et à suivre ses recherches. Mais ce n'est pas du tout comme cela que se déroule l'histoire... Pamina n'arrive que dans le deuxième tiers du roman ! Et non seulement ce n'est pas elle qui va faire les recherches tant attendues mais elle n'en est même pas l'instigatrice ! C'est un violoncelliste renommé qui va, de son propre chef, entamé des démarches pour retrouver certaines personnes...
Alors, pour faire le bilan de cette lecture, je dirais que, hormis le prologue, j'ai vraiment aimé l'écriture de cet auteur. Les mots sont extrêmement bien choisis et ils nous procurent un réel plaisir. L'histoire en elle-même est intéressante mais j'ai eu le sentiment qu'on ne faisait qu'effleurer certains sujets, c'est dommage.
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