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3,6

sur 194 notes
En plein blitz londonien, Amelia Pritlowe, apprend à la mort de son père l'identité de sa mère, qui lui a toujours été cachée : son nom était Mary Jane Kelly, la plus jeune et la plus affreusement mutilée des victimes de Jack l'Eventreur... Elle rejoint alors un club de ripperologues pour tenter d'en apprendre plus sur sa mère, et sur l'identité de son assassin.
Avec elle, sur les traces de Jack l'Eventreur, nous plongeons dans les bas fonds de Whitechapel glauques, puants, misérables et sordides. Nous y suivons les assassinats de ses victimes canoniques et les derniers jours de Mary Jane Kelly.
Ce livre m'a beaucoup plu, de par ses descriptions du quotidien rendant l'atmosphère de l'East End presque palpable : on y est. Et Michel Moatti entrelace réalité et fiction tant et si bien que j'ai bien accroché à la théorie qu'il propose quant à l'identité de Jack, d'autant plus que l'auteur a menée une enquête fouillée, bien documentée (des comptes rendus d'enquête sont présentés et sa théorie argumentée en fin de roman).
Voilà une lecture bien rythmée, agréable, j'ai apprécié que l'auteur ne s'attarde pas en descriptions grandiloquentes des atrocités commises par Jack, je me suis attachée à Amelia et sa quête de vérité, toute traumatisante qu'elle soit.

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C'est l'histoire de Mrs Pritlowe. À son entrée dans la vie d'adulte, elle découvre que sa mère, qu'elle croyait morte de maladie quand elle était petite, est en réalité la dernière victime du célèbre Jack L'éventreur.
Pour avancer, elle a besoin d'en savoir plus...

Avec Retour à Whitechapel, Michel Moatti décrypte par le biais de son héroïne, des documents d'époque et nous livre sa version de l'incroyable affaire de Jack L'éventreur.
Il parvient avec efficacité à faire renaître l'atmosphère ténébreuse et terriblement angoissante des nuits londoniennes qui ont vu 4 jeunes femmes mourir de façon effroyable. Il redonne vie à ces femmes, leur attribue des pensées, des envies et l'angoisse du lendemain avant de les faire passer entre les mains du célèbre tueur en série. C'est dramatiquement beau car il me semble que si le nom de Jack L'éventreur est encore présent dans la mémoire collective celui de ses pauvres victimes ne l'est pas.
Le fait de les doter de pensées et de peurs m'a extrêmement plu et me les a rendues tout de suite attachantes et dignes d'être pleurées.
C'est particulièrement bien pensé et captivant.
Avec Mrs Pritlowe, on remonte la trace de Jack pour finir par découvrir son identité. Cela reste une théorie mais qui s'avère tenir la route et puis, après tout, pourquoi pas...
Un roman coupé au couteau et qui nous replonge dans les ruelles pauvres et sordides de Londres.
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Retour à Whitechapel n'est pas une publication supplémentaire sur la série de crimes de Jack l'Éventreur. C'est à mon sens l'ultime ouvrage sur ce thème. L'auteur construit une histoire plausible sur l'identité du criminel. La fiction se mêle à une enquête des plus poussée avec des éléments convaincants.
La fille de Mary Jane Kelly, la dernière victime de Jack l'Éventreur, reprend l'investigation 50 ans plus tard en 1941.
Londres est décrit près du peuple ras le caniveau. Michel Moatti a de l'affection pour ces pauvres hères d'une époque victorienne sans pitié.
Un roman passionnant qui dépasse largement tout ce qui a pu être déjà écrit. Une enquête combinant fiction et travail historique avec succès.
Excellent.
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"Retour à Whitechapel" trônait dans ma gargantuesque PAL depuis le jour de sa sortie. En effet, l'histoire de Jack l'éventreur et l'époque victorienne me fascinent depuis toujours.

L'auteur nous propose ici une version romancée de ses recherches personnelles sur Jack l'Éventreur. Il nous présente sa théorie sur l'identité de ce célèbre tueur, encore aujourd'hui non identifié avec certitude. Pour cela, nous suivons l'histoire d'Amelia Pritlowe, fille cachée de Mary Jane Kelly, dernière victime de "The Ripper". Lors de la mort de son père, elle reçoit une lettre posthume de ce dernier, lui révélant l'identité de sa mère. Amelia va donc rejoindre "La filebox society", une société savante, qui tente de percer le mystère de ce mythe sanguinaire. A travers de nombreux documents d'archives, de séances d'hypnose et de l'aide de l'un de ses confrères, Amelia va dénouer peu à peu les secrets de Jack l'Éventreur et ainsi découvrir son identité.

L'histoire avait un potentiel énorme, sur fond de faits réels et de véritables archives. Mais pourtant, je ne peux ressentir qu'un sentiment mitigé à la fin de cette lecture. Je m'explique.
Pour le côté positif, l'auteur nous évoque bon nombre de recherches. Sa théorie est plutôt convaincante. Il y a un gros travail de reconstitution de la société de l'époque, de la pauvreté, de la misère, de la prostitution. le petit carnet qui accompagne ce livre nous montre les documents originaux de l'affaire. Parmi eux, une incroyable et choquante photo de l'une des victimes de Jack. L'auteur est précis, et nous livre avec minutie le déroulement des meurtres des cinq victimes reconnues de Jack l'Éventreur. Les chapitres sont courts. Ils alternent les notes d'Amelia Pritlowe dans son journal intime écrit en 1941, et le déroulement de l'enquête en 1888. C'est un travail remarquable, passionnant, un bon livre enquête.
Néanmoins, pour le côté négatif, je ne peux m'empêcher de souligner le manque d'émotions. Cette froideur, ce tempo linéaire qui se dégage de ces pages ont plus le côté documentaire que roman, comme on a su nous le présenter en quatrième de couverture. Amelia Pritlowe est insuffisamment développée pour que l'on puisse s'y attacher. Hormis son travail d'infirmière (et encore, qu'elle exécute tel un robot), on ne sait que peu de choses sur sa vie personnelle, qui semble bien ennuyeuse, voir inexistante. C'est vraiment dommage parce que, malgré une bonne intention, Michel Moatti n'a pas su trouver le juste équilibre entre documentaire et roman, registres que l'on nous promet en quatrième de couverture.

En conclusion, cet ouvrage, bien qu'intéressant, et aux recherches riches et passionnantes, souffre d'un cruel manque d'équilibre entre les faits, et les personnages. Cela manque de rythme, d'émotions, de suspense, pour véritablement tourner les pages à toute vitesse. C'est dommage car la théorie présentée est très intéressante. Mais on assiste plutôt au récit d'une succession de faits, plutôt qu'un véritable roman. A réserver aux passionnés du genre.
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Ce livre j'avais vraiment hâte de le lire! Et au final mon ressenti est mi-figue mi-raisin...

Au début j'étais carrément emballé! On sent tout de suite qu'il y a eu un énorme travail de recherche sur tout ce qui entoure le mystère de Jack l'éventreur. le récit est très agréable suivre. J'ai appris beaucoup de choses. Vraiment très instructif!

Puis ensuite, j'ai été déçue ou plutôt désarçonnée. À partir du moment où le récit est raconté du point de vue du tueur, j'ai été perturbée sans trop savoir expliquer pourquoi... peut-être que je voulais que le mystère reste entier?!

Et puis finalement, une fois accusé le coup, j'ai de nouveau été happée par l'histoire! Et j'ai de nouveau pris plaisir à ma lecture. Quand on entre dans la deuxième partie du livre, une sorte de compte à revoir se met en place. La lecture se fait plus rapide, comme dans une course poursuite.

J'ai fini par aimer la vision de Moatti. Il m'a convaincu dans son choix de l'identité de Jack. J'ai d'ailleurs apprécié à la toute fin du livre la note de l'auteur qui nous explique comment il en est venu à cette conclusion.

J'ai également apprécié sa description de la vie londonienne en cette fin du XIX siècle. Très intéressante! En revanche j'ai moins aimé les passages où Mrs Pritlowe nous décrit la vie pendant la seconde guerre mondiale... mais ça ne prend pas trop de place dans le récit...

En résumé, après une certaine déception, j'ai finalement aimé ce livre qui ne manque aucunement d'intérêt!
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Je n'avais encore jamais lu de livre concernant l'un des tueurs en série les plus tristement célèbre de l'histoire : Jack l'éventreur, auquel on impute cinq assassinats épouvantables de prostituées dans le Londres de la fin du 19ème siècle.
Avec le livre de Michel Moatti, on va suivre l'enquête de Mary Amelia Pritlowe, qui vient d'apprendre par une lettre laissée par son père décédé qu'elle est la fille de Mary Jeannette Kelly, dernière victime du monstre. Elle se lance sur les traces du criminel, bien décidée à découvrir son identité avec l'aide des enquêteurs amateurs d'un club de "ripperologues", la Filebox Society.
Cet ouvrage ne m'a pas tant passionnée par son sujet que par ce que l'auteur a fait de l'un des plus grand mystère de l'histoire criminelle.
A travers de nombreux documents, archives de journaux, jurys d'enquêtes, Michel Moatti s'est livré à un remarquable travail d'enquêteur. L'alternance entre l'année 1888 pendant laquelle a sévit le criminel et le récit de Mrs Pritlowe qui se déroule également à Londres mais en 1941, donne rythme et fluidité au roman.
L'auteur restitue de façon très convaincante et précise les conditions de vie dans le quartier misérable et mal famé de Whitechapel, la pauvreté des petites gens entre alcool, misère, maladies... le réel et la fiction s'entremêlent parfaitement. La peinture est très réaliste.
Autre centre d'intérêt du livre : l'importance des traces laissées, le rapport à la mémoire, Mrs Pritlowe peut-elle retrouver certains souvenirs d'enfance qu'elle pensait définitivement effacés? "Je construis doucement la passerelle instable qui me ramène à elle". Avec beaucoup d'humanité, Michel Moatti fait avancer son héroïne sur le fil fragile de sa mémoire et nous livre à travers elle sa théorie sur l'identité du coupable, théorie très convaincante et étayée.
Un autre des points remarquable du récit est le fait que l'auteur redonne une vie à ces pauvres femmes, même si ce n'est que brièvement, et les sort du néant dans lequel le statut de "victimes de ..." les avait cantonnées.
Il existe un autre livre qui fait suite à celui-ci (Blackout Baby) et dans lequel l'auteur reprend le personnage de Mrs Pritlowe, livre que j'ai très envie à présent de découvrir,tant j'ai apprécié celui-ci.
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Dès que j'ai entendu parlé de ce roman, j'ai eu envie de le découvrir et surtout de découvrir l'histoire de Jack l'Eventreur, que finalement je ne connaissais que de nom !
Ce livre est une mine d'informations concernant l'affaire en elle-même, ainsi que l'enquête. L'auteur s'est extrêmement bien documenté et va jusqu'à nous exposer sa théorie sur le meurtrier.

Le roman est divisé en deux parties, et je dois dire que j'ai dû m'accrocher pour lire la première, dans laquelle on pose le cadre certes, mais avec beaucoup de longueurs. Il m'a manqué ce côté “page-turner”, surtout dans un thriller qui parle de tueur en série ! À ce stade j'aurais pu presque abandonner ma lecture.

Je vous conseille de vous accrocher car la deuxième partie est largement au-dessus, elle se dévore et on est au coeur de l'enquête ! J'ai également adoré lire les annexes dans lesquelles l'auteur décrit chaque victime et membre de l'affaire.

Finalement nous sommes là presque plus sur un documentaire “true crime” qu'un roman : seul le personnage principal, qui sert plus de prétexte pour raconter ce qui s'est passé, est fictif.
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C'était un livre très intéressant, on en apprend énormément sur les évènements terribles de Whitechapel. C'est très clair, précis. Finalement, le côté histoire avec Amélia, qui découvre qu'elle est la fille de Mary Jane Kelly m'a presque gênée. Comme on colle à la réalité des faits pour les exposer afin de nous proposer une réponse à la question fatidique, mettre le personnage d'Amélia et faire un roman au milieu du documentaire m'a dérangée. Je ne sais pas si je suis très claire mais il va falloir vous en contenter. Par ailleurs, nous mettre Amélia sur les pistes de sa mère en 1942 pendant la guerre, ça faisait trop de morts et d'horreur quelque soit l'époque où nous plonge le récit.

Après, c'est bien écrit, clair, net, précis, on comprend la logique, rien à redire mais le mélange roman/ vérité historique sans le romancé m'a trop déstabilisée.


Lien : https://loeildesauron1900819..
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Roman historique mêlant faits réels et fiction qui ne laisse pas le lecteur insensible
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