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3,6

sur 194 notes
Encore un auteur qui pense avoir trouvé l'identité du fameux "Jack the Ripper " ou Jack l'éventreur pour les francophones et pour nous faire part du résultat de son enquête il utilise le biais du roman. Utilisation intéressante pour nous immerger dans ce Londres de l'époque victorienne mais qui très vite montre ses limites pour le côté enquête et démonstration de l'identité du coupable. Ce qui m'a dérangé le plus c'est la création du personnage Amelia Pritlowe , fille d'une des victimes de Jack et qui mène l'enquête cinquante ans après les faits car c'est grâce a elle (et aussi une expérience difficilement crédible pour un esprit cartésien) que dans ce livre l'identité du coupable nous est donné. Qu'un personnage de fiction soit mélangé a une histoire vraie enlève tout sentiment de véracité pour le lecteur. Une fois la dernière page tournée c'est avec un sentiment très mitigé que le lecteur referme ce livre. le sentiment que l'auteur n'a pas réussi a faire de son roman une démonstration implacable quand a l'identité du meurtrier et qu'il ne répond pas aux questions que tous ceux qui se sont intéressé a Jack l'éventreur comme la sempiternelle question pourquoi Jack ce tueur en série a arrêter de tuer après ces cinq meurtres alors que l'on sait pertinemment qu'un serial killer continue a tuer tant qu'il n'est pas arrêté par la police ou la mort.

Ma note 6/10 pour ce roman réussi pour son atmosphère mais pas pour sa démonstration de l'identité du coupable.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Mon avis


On pensait que tout avait été écrit ou dit sur Jack l'éventreur mais il n'en est rien.

Un auteur, Michel Moatti a étudié durant trois ans sur le sujet et nous livre sous couvert d'un personnage fictif le fruit de ses recherches :

Amélia Pritlowe, infirmière en 1941, apprend par son père dans une lettre posthume qu'elle est la fille de la dernière victime de l'éventreur de Londres, Mary Jane Kelly.



Passé le choc de cette révélation, elle décide d'enquêter et s'inscrit dans le club très fermé de la "Filebox Sociéty", des experts ripperologues convaincus, afin de pouvoir consulter les archives et de reconstituer les derniers jours de sa mère et des autres victimes de Jack.

Le livre se découpe en chapitres qui alternent d'une époque à une autre (1888, époque des meurtres et 1941, année de la découverte de la filiation de Amélia).

Tout au long de son enquête, Mrs Pritlowe nous entraîne dans le whitchapel de l'Epoque Victorienne où la misère, la crasse, la condition des prostituées et les conditions de vie étaient si dures.

Elle découvre dans des articles de presse, dans des témoignages, certains indices non révélés et d'autres totalement loufoques.

Elle apprendra par un témoin encore vivant, qu'elle était présente et couchée à même le sol dans l'appartement du dessus lors de l'assasinat de sa mère et qu'elle aurait pu voir quelque chose au travers des lattes du plancher.

Pour essayer de faire remonter en surface ses souvenirs enfouis, elle aura recours à l'hypnose. On avance avec elle dans un brouillard aussi épais que Celui du Whitechapel de l'époque afin de découvrir le visage du ou des assassins.

Ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler la fin, entrez tout simplement dans la théorie de Michel Moatti.

L'auteur a su habilement distiller le résultat de ses recherches au fil des pages. Un travail de titan face à l'ampleur de ce personnage sans visage qu'était Jack l'éventreur.

Un livre qui m'a passionnée et permis de connaître des faits et des détails dont j'ignorais l'existence.

Petit plus : Avec chaque exemplaire, l'éditeur offre un carnet d'enquête où l'on trouve pêle-mêle, des photos, des annotations de l'auteur.

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📚Qui était Jack l'éventreur ?
L'auteur imagine une fille d'une des victimes faisant son enquête un demi-siècle plus tard...
À la fois roman et documentaire, ce livre nous plonge dans les bas-fonds de Londres de 1888...

☡Ne pas "zapper" la conclusion de l'auteur à la fin.
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Comme beaucoup d'auteurs, Michel Moatti s'est intéressé de près au mythique Jack l'éventreur.
Le dernier livre que j'ai lu sur le sujet était long, ennuyeux, et présentait une idée tout faite sur l'identité du tueur, écartant d'un revers de main les preuves qui contredisaient sa théorie.
Michel Moatti nous évite le documentaire lourd et ennuyeux en choisissant de nous présenter sa théorie au travers d'un roman.
Ainsi, un personnage fictif va, 50 ans après les meurtres, chercher à identifier le tueur. C'est à travers ce personnage, fille cachée de Mary Jane Kelly, que l'auteur nous présente documents d'époque et interrogations, ceux-là même qui lui ont permis de se forger une opinion quant à l'identité du tueur.
Amelia, notre personnage principal, est une infirmière de plus de 50 ans, qui exerce dans un hôpital londonien pendant la seconde guerre mondiale.
Le roman alterne entre la période des assassinats, qui permet de nous faire connaitre les minutes du jury d'enquête présidé par le coroner Roderick McDonald ainsi que les théories de différents médecins dont plusieurs réfutèrent l'idée que le tueur puisse avoir une formation médicale (contrairement à ce que disent souvent les théories complotistes) ; et la période du Blitz, où, dans un climat de terreur constante, Amelia analyse, au sein d'une société de ripperologue, fictive mais qui auraient pu exister, les documents collectés.
L'auteur réfute avec logique la théorie de l'aristocrate tueur (et du coup la théorie complotiste impliquant l'entourage direct de la Reine Victoria).
Pour lui, le tueur ne peut être qu'une personne connaissant parfaitement les rues de Whitechapel (sinon comment fuir la police), quelqu'un qui ne se ferait pas remarquer, qui ne dénoterait pas dans ce quartier où règne une extrême pauvreté.
Contrairement à Patricia McDonald, qui assenait sa théorie en dépit des preuves et sans se préoccuper de rendre son histoire crédible, Michel Moatti, à la fin de son roman, résume les indices (déjà disséminés dans le roman) qui le pousse à désigner une personne en particulier.
Il faut admettre que la théorie avancée a le mérite d'être plausible et les preuves avancées par Moatti, convaincantes.
Le coupable que désigne l'auteur est crédible et, si on ne lui connait pas de mobile, j'ai toujours pensé que c'était une erreur que de chercher un mobile rationnel à cette boucherie. J'ai toujours eut la conviction que Jack, comme bon nombre de tueurs séquentiels, n'était motivé que par sa haine de l'autre. Et les prostituées, surtout dans ce quartier, étaient des proies facilement approchables.
Quant à l'arrêt des meurtres, je ne pense pas que ce soit parce qu'il avait terminé une quelconque mission mais plutôt que la présence policière toujours plus importante a rendu l'exercice de son petit hobby un peu trop risqué.
Ce livre était un roman doublé d'un documentaire et d'une enquête admirablement menée.
Si je ne crie pas victoire pour autant sur la découverte de l'identité de jack (je pense qu'on ne saura jamais la vérité avec certitude), j'ai vraiment apprécié cette lecture et cette hypothèse.
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Après avoir terminé mon écoute de J'ai dû rêver trop fort de Michel Bussi, j'ai téléchargé sur Audible Retour à Whitechapel de Michel Moatti. J'aime beaucoup les histoires de tueurs en série, surtout s'ils ont existé. Je sais, ça fait un peu voyeuse, mais que voulez-vous, j'aime les true crimes stories et mon historique Netflix est là pour le confirmer. Pourtant, je n'ai jamais été fascinée par Jack l'Éventreur, sans doute parce qu'il n'a jamais été arrêté et qu'on ne sait pas qui il est. Je me souviens tout de même avoir lu il y a très longtemps Jack l'Éventreur, affaire classée de Patricia Cornwell, qui a passé des années à enquêter et a financé des analyses pour en arriver à la conclusion que Jack l'Éventreur était en réalité le peintre Walter Sickert et non pas un membre de la royauté. A l'époque, j'avais trouvé sa démonstration plutôt convaincante – mais il faut dire que je n'avais pas franchement d'éléments de comparaison.

Retour à Whitechapel est le premier roman de Michel Moatti à mettre en scène Amelia Pritlowe. Amelia apprend par son père que sa mère n'était autre que Mary Jane Kelly, la dernière victime de Jack l'Éventreur, la plus violemment attaquée. Elle décide alors de se plonger dans les archives constituées par des ripperologues et de tenter de découvrir l'identité de l'assassin de sa mère.

Nous sommes en 1941, Amelia est infirmière. Nous entrons dans l'histoire grâce à son journal d'enquête. Grâce à lui revivent les victimes de l'Éventreur de Whitechapel, le tueur de prostituées qui travaillaient dans ce quartier pauvre et malfamé de Londres.

Ce roman de Michel Moatti qui mêle fiction et réalité est aussi le témoignage d'une époque. D'une époque difficile pour les femmes, qui se crevaient à la tâche. On y découvre les ravages du travail dans les usines d'allumettes (c'est assez saisissant et ride pour que je vous passe les détails), on y découvre des femmes payées en pommes de terre, des femmes obligées de se prostituer pour gagner de quoi se payer un lit pour dormir. La misère. La misère que Jack l'Éventreur a sans doute voulu détruire, annihiler.

Si le début du roman ne m'a pas vraiment passionnée – je l'avoue – je suis progressivement entrée dans l'histoire, bercée par la voix de la lectrice au superbe prénom, Marie-Eve Dufresne (oui, bon, on a le droit de se lancer des fleurs, entre Marie-Eve). Mes parties de jeux de Sherlock Holmes avec mon amie Caroline ont sans doute relancé mon intérêt pour ce roman, qui est tout de même extrêmement bien documenté. On y retrouve la théorie de Patricia Cornwell et le fait qu'Amelia soit la fille de Mary Jane Kelly nous implique un peu plus dans le récit.

Finalement, Retour à Whitechapel est un très bon roman. Il dresse une intéressante photographie d'une époque, d'un quartier et des femmes de l'époque. Je me plongerai peut-être dans une autre aventure d'Amelia Pritlowe.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Retour à Whitechapel ?
"Si le sujet de Jack l'Éventreur ne me paraît jamais inintéressant, il me faut confesser que c'est ici surtout la couverture qui m'a donnée envie d'acheter ce livre. Ajouter à cela que j'ai rencontré l'auteur, très sympathique, aux Quais du Polar 2016, et vous comprendrez que toute résistance était inutile."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"À la mort de son père, Amélia Pritlowe, infirmière pendant le Blitz, va découvrir que sa mère n'était autre que Mary Jane Kelly, la dernière victime de Jack. Elle n'aura alors plus qu'une idée en tête, traquer celui qui lui a enlevé sa mère..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"J'ai beaucoup aimé la force de l'écriture de Michel Moatti qui nous emmène, sans l'ombre d'un doute, dans les rues sombres de Spitalfields, au milieu de la misère et du désespoir. J'ai particulièrement été marqué par la scène de la grève que je vous laisse découvrir sans vous en dire plus. Après, je n'ai finalement pas plus été happé que ça par l'histoire, qui se décompose, selon moi, en de trop nombreux éléments: des extraits du journal d'Amélia en 1941 puis retour en 1888 pour l'enquête sur la mort de Mary Jane Kelly, puis retour en arrière encore pour retracer les premiers meurtres, puis on repart pour observer les dernières heures de Mary encore en vie. Cette découpe est fatigante et casse le récit, c'est dommage."

Et comment cela s'est-il fini?
"J'ai beaucoup de choses à dire sur la fin et ce, sans vous spoiler. Littérairement, j'ai beaucoup aimé la façon dont tout cela se termine, ce qui est évidement très positif, mais du point de vue de l'énigme réelle que l'auteur tente de résoudre, à savoir la véritable identité de Jack l'Éventreur, je ne suis pas convaincue. Pas convaincue une seconde, tout d'abord, par les arguments que Michel Moatti à l'air de trouver irréfutables quand ils sont bien minces, mais surtout, la déception vient du fait qu'il ne répond absolument pas à la question essentielle qui est pour moi plus "pourquoi" que "qui". Pourquoi Jack tuait et surtout, surtout, pourquoi s'est-il arrêté ? Et alors même qu'il nous vante son portrait psychologique du tueur, il en manque la partie principale. Je salue en revanche les dernières pages qui, après la fin de l'histoire, retrace le portrait des protagonistes et des évènements et nous apportent quelques éclaircissements, des pages qui selon moi devraient être systématiques lorsque l'on romance un sujet réel et qui sont pourtant bien rares."
Lien : http://booksaremywonderland...
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J'étais très intriguée par la construction de ce roman, à cheval entre la fiction et le documentaire, et je dois dire que je n'ai pas été déçue! C'est un écrit qui se lit très vite, qui est très riche puisque ponctué de divers point de vue et de différentes focalisations, et qui malgré tout se tient, la théorie finale est très bien amenée ^^ J'ai passé un très bon moment, et je le recommande chaudement!
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Je me méfiais un peu de cet énième récit au sujet de Jack l'Eventreur, tout d'abord parce que justement c'en est un enième mais aussi parce qu'étant très fan des affaires criminelles je n'aime pas énormément le fait d'en faire un roman, d'en donner une interprétation, surtout lorsque cette affaire criminelle se place dans un espace temps que l'auteur n'a pas pu connaître ni investiguer.

Ce n'est pas un roman désagréable, quoi que très fouilli par moments. L'ambiance du lieu et de l'époque est bien posée et les personnages bien restitués (bien que cela me dérange quelque peu que l'on décrive des personnes ayant existé alors même qu'on ne les a pas connues).

Bref, je l'ai lu, voilà c'est fait. Je ne le conseillerais pas forcément, je ne le jetterai pas non plus au feu.

3 étoiles pour la belle écriture, pour les recherches et l'investissement évident de l'auteur mais sans plus.
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Le titre est explicite : Whitechapel nous fait bien comprendre tout de suite que ce roman policier va parler de Jack l’Eventreur et de ses horribles crimes.

Mais Michel Moatti le fait d’une façon originale et prenante pour le lecteur. L’héroïne de ce roman, Amelia Pritlowe, est infirmière au London Hospital pendant le Blitz (1941). Son père vient de décéder et Amelia découvre à la lecture d’une lettre posthume écrite par celui-ci qu’elle est la fille de la dernière victime du monstre ayant sévi à Whitechapel en 1888.

L’infirmière va tout faire pour essayer de découvrir qui est l’assassin de sa mère et va même avoir recours à des techniques médicales balbutiantes à l’époque : l’hypnose .

Dans le même temps, l’auteur nous fait partager la vie de ces filles de joie assassinées, leurs conditions de vie précaires : « C’était comme ça : ces gens vivaient sans laisser de traces. L’urgence de leur vie s’exprimait dans l’instant. Toute idée de pérennité en était bannie, de même que toute idée de souvenir, hors peut-être celui d’un nom sur une tombe. »

Les chapitres se succèdent, passant alternativement de 1941 à 1888. L’auteur, formidablement bien documenté, a eu l’idée géniale de cette descendante directe de Mary Jane Kelly. Au fur et à mesure des 400 pages du roman, on progresse dans l’enquête, un ou des coupables se dessinent.

C’est vraiment un bon bouquin qui mérite d’être lu. J’ai eu quelques difficultés à me plonger dedans au départ mais c’est de ma faute : j’ai regardé il y a deux semaines un documentaire sur Arte, « révélant la véritable identité de Jack l’Eventreur ». La théorie évoquée là n’était pas du tout la même que dans le livre. Cela m’a un peu perturbée.

Bon, vous l’aurez compris, on ne sait toujours pas l’identité de ce monstre. Je vous propose de vous faire votre opinion par vous-même !


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La dernière victime de Jack l'éventreur, Mary Jane Kelly , a une fille, Amélia Pritlowe, toujours vivante lors de la seconde guerre mondiale . Celle-ci apprend au décès de son père qui est sa mère et entreprend des recherches -- enquête sur l'affaire Jack l'éventreur .

Sous forme de deux récits qui se croisent , l'un le journal d' Amelia Pritlowe , l'autre des récits , témoignages , articles de journaux de 1888 .

Un des grands atout de ce roman c'est de redonner vie au Londres pauvre de cette fin de XIXe , aux tristes et dures vies des miséreux , je trouve l'ambiance documentée et bien restituée . Pour le reste j'ai trouvé ce roman lent , long et pour tout dire assez ennuyeux
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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