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3,44

sur 481 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un écrivain parisien, la soixantaine, déambule dans Paris à la recherche de son passé, et plus particulièrement à la recherche d'une période de trois mois de sa vie dans les années soixante, durant lesquelles il fréquenta une certaine Dannie et d'autres personnes plutôt louches qui entouraient la jeune femme. Ces gens, qui ont complètement disparu de sa vie du jour au lendemain, Dannie y compris, sont un mystère pour lui ; ils l'étaient à l'époque, le restent, et le resteront. L'écrivain cherche à attraper quelques bribes de passé, à faire des allers et retours entre le présent et la passé, à s'évertuer à recomposer un bref moment de sa vie, sans succès. Mais qui peut donc être l'auteur de ce livre, qui ne nous a jamais, ô grand jamais, habitués à ce genre de littérature ??? Qui, je vous le demande ???


Bon, trêve de plaisanterie. Un Modiano de plus à mon actif, avec une nouveauté (si, si, nouveauté il y a, j'en suis convaincue ) : l'expression "brèche dans le temps", qui revient sans cesse. Non pas que le concept soit nouveau pour Modiano, mais je ne l'avais encore jamais lue sous sa plume. J'estime donc qu'il s'agit là d'une façon pour Modiano d'évoluer, que dis-je, plutôt de s'adonner, en fait, à des fantaisies que l'on pourrait presque juger outrageusement indécentes à force de nouveauté.


Il va maintenant me falloir trouver l'art et la manière pour parler de chaque livre de Modiano avec, à chaque fois, une légère - très légère - variation, afin que j'arrive à égaler l'auteur de fiction, mais dans le domaine de la chronique littéraire. Je cherche encore mon style, j'essaie, je tâtonne... Bah, il me reste encore pas mal de matière pour m'améliorer ! Ensuite, je m'attaquerai à égaler Proust.


Ah, vous vouliez que je vous parle plus précisément de L'Herbe des nuits ? Ne soyez pas si triviaux ! C'est du Modiano, quoi. Jacqueline s'appelle ici Dannie, et voilà. Que dire de plus, franchement ? Un conseil ? Si vous n'avez jamais lu Modiano, commencez par des romans qu'il a écrits plus jeune (L'Herbe des nuits date de 2012), ça vous évitera de trop vous emballer pour celui-ci derechef. Il sera toujours temps par la suite de devenir un indécrottable Modianophile. Ou pas.
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Ce roman est une aquarelle, qui se dessine à petites touches, rectifiées au fur et à mesure qu'avance le récit. L'auteur fait ainsi naître peu à peu au fil des lignes une histoire dont la cohérence se manifeste graduellement, à partir des bribes de souvenirs, confrontés à la réalité actuelle. L'intrigue naît d'un petit carnet, noirci de données éclectiques, des noms, des adresses, quelques menus faits, auxquels la mémoire tente de restituer un contexte et une authenticité. Les personnages se construisent ainsi peu à peu, mouvants, et ballotés au gré des réminiscences, inquiétants, car complexes et nimbés d'un voile d'oubli et du manque de clairvoyance du narrateur qui les a cotoyés

Les temps se mêlent, entre un passé des années 60 et un aujourd'hui qui se découvre à l'aune des réflexions introspectives.

Sous une apparente désinvolture, l'écriture cache un travail en profondeur, seule garant d'un ensemble harmonieux pour le lecteur lorsque se tourne la dernière page.

Premier contact avec cet univers, qui me donne l'envie d'en poursuivre l'exploration

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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J'ai lu ce livre avec ma tablette à mes côtés, afin de visualiser les endroits de Paris dans lesquels l'auteur nous balade..
Le style de Patrick Modiano n'est décidément pas ma tasse de thé. Comme souvent chez lui, l'histoire se construit autour des souvenirs et dans le ressenti du narrateur. Il en résulte un livre très bien écrit mais dont le récit est un peu décousu puisqu'il voyage à travers le temps. L'intrigue n'est pas l'élément principal et on sent que Modiano cherche surtout à créer une atmosphère et, probablement à faire vivre ou revivre tout un quartier de Paris.
Bref, bien que je reconnaisse le talent incontesté de l'auteur, un Modiano par an me suffit...
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Cette lecture m'a laissée perplexe. Jean, entre l'amnésie et le déni, revient sur son passé avec l'aide de son petit carnet noir qui le suit partout. Il y note des détails, anodins souvent pour le lecteur, des détails de la vie quotidienne, des endroits visités, des endroits disparus.
Une multitude de personnage et de lieux, des allers retours incessants dans le temps ont fini par me perdre. Tant de personnages qu'on ne sait pas auquel accorder de l'importance pour suivre cette intrigue. je pense que je suis tout simplement passée à côté de cette histoire. Dommage, j'aime plutôt bien Modiano d'habitude... Mon seul plaisir dans cette lecture, avoir arpenté une nouvelle fois les rues de Paris, connues et inconnues, grâce à la plume de Patrick Modiano.
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Pour ceux qui aiment l'univers de Modiano, ils ne seront pas déçus par ce nouveau roman. On y retrouve cette atmosphère trouble, énigmatique qui siège cette fois dans le Paris des années 60.
Jean écrivait des noms, des phrases dans un petit carnet noir et grâce à cela, il se souvient de rencontres de sa jeunesse. Il est question notamment de Dannie, une jeune fille aux origines incertaines. Jean la croise à l'Unic hôtel souvent en compagnie du même groupe d'hommes, la plupart supposés d'origine marocaine. Dannie entraîne Jean dans des appartements ou maisons vides, dans des bars surveillés par la police. Elle se dit étudiante, prend son courrier en poste restante.
Interrogé par la police, Jean soupçonnera quelques irrégularités. Mais à 20 ans, il est fidèle à ses amitiés et peu soucieux des problèmes.
" Plutôt que de toujours soumettre les autres à un interrogatoire, il vaut mieux les prendre en silence tels qu'ils sont."
" Est-ce que nous avons le droit de juger ceux que nous aimons? Si nous les aimons, c'est bien pour quelque chose, et ce quelque chose nous défend de les juger. Non? "
Le récit est celui de Jean, des années plus tard. Il oscille donc entre passé et présent.
" Depuis une j'écris ces pages, je me dis qu'il y a un moyen, justement, de lutter contre l'oubli. C'est d'aller dans certaines zones de Paris où vous n'êtes pas retourné depuis trente, quarante ans et d'y rester un après-midi, comme si vous faisiez le guet. Peut-être celles et ceux dont vous vous demandez ce qu'ils sont devenus surgiront au coin d'une rue, ou dans l'allée d'un parc, ou sortiront de l'un des immeubles qui bordent ces impasses désertes que l'on nomme " square" ou " villa". "
Plus qu'une histoire, Modiano installe une atmosphère, étrange et incertaine. Les lieux précis de Paris plairont aux nostalgiques de la capitale.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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"Jean… Qu'est-ce que tu dirais si j'avais fait quelque chose de grave ?"
C'est Dannie qui pose cette question à Jean, le narrateur principal, et qui sera peut-être le déclencheur de la vague de souvenirs qui le submerge. Cette phrase ou le dossier classé de la brigade criminelle que l'ancien inspecteur en charge du dossier va lui confier, comme une photo souvenir de cette époque-là.

C'est sur cette accroche de la quatrième de couverture que le lecteur décide peut-être de se lancer dans l'aventure. Une histoire de 176 pages mise en bouche par le titre poétique qui n'évoque pas grand chose mais laisse l'esprit errer et effleurer les mots, leur apportant le sens qu'il souhaite.
C'est d'ailleurs ce qui attend le lecteur qui a décidé de s'attarder sur ce poche sans prétention (ou peut-être celui du nom de l'auteur) : l'errance dans Paris, un Paris tantôt contemporain, mais bien plus souvent celui d'antan, d'après la Seconde Guerre Mondiale, vécu par le narrateur dans sa jeunesse. C'est à cette époque-là qu'il fréquenta ceux de l'Unic Hôtel à Montparnasse, et qu'il rencontra Dannie, une jeune femme dont il tombera amoureux. Cette dernière est liée à un drame, et Jean sera le seul témoin encore vivant de cet épisode.
Si l'on s'attend à une aventure rocambolesque, ou même à une enquête, il vaut mieux passer son chemin. Si l'on s'attend à une errance poétique, à travers le Paris d'avant, teintée d'une ambiance nostalgique et embrumée, alors on ne sera pas déçu.
Moi je l'ai été, car je me suis attendue à tout autre. Mais l'avantage de ce court roman est justement sa longueur, qui ne permet finalement pas au lecteur de regretter longtemps, ni même de se perdre. On se laisse facilement aller car c'est assez bien écrit, et l'on termine tranquillement et doucement ce petit album de souvenir mélancolique sans vraiment de satisfaction, mais sans non plus pousser un soupir de soulagement.

J'ai envie de dire, finalement — oui finalement, car au début de ma lecture, c'était bien loin d'être mon sentiment — pourquoi pas ?
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J'ai trouvé ce roman assez particulier. La 4eme de couverture a éveillé ma curiosité. Cependant, j'ai eu vraiment du mal à rentrer dans l'histoire, à comprendre le déroulement des faits. Je me suis perdue dans ma lecture avec les noms des différents personnages qui sont répétés de nombreuses fois. Je n'arrivais plus du tout à me situer. Mais je n'ai pas voulu abandonner cette lecture, j'ai persisté et je pense que j'ai eu raison.

Vers la fin du roman, j'ai compris où voulait nous mener l'auteur. J'ai réussi à voir le lien entre tous les personnages, les différents lieux évoqués.

Si je n'avais qu'un mot à retenir pour évoquer ce roman, je dirais "DÉROUTANT".
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Hésitation, hésitation ; comme pour un certain nombre d'autres livres, on peut se poser la question de savoir si on l'a vraiment "beaucoup" aimé (* * *). Finalement oui, ce livre a sa place ici, c'est de la littérature et de la bonne littérature ; c'est bien écrit. La question est plutôt : est-ce que ce que raconte P. Modiano m'intéresse vraiment ? Et là, la réponse est moins évidente : au début du livre, non ; mais petit à petit, on se laisse prendre par la "musique" Modiano, grand déambulateur dans Paris, racontant ses souvenirs au fur et à mesure qu'il retourne dans certaines rues, à certaines adresses... Ici c'est Dannie qui lui revient en mémoire : une drôle de fille, avec de drôles d'amis ; il y a eu un mort, peut être accidentel, on ne sait pas trop, beaucoup de choses restent floues. L'ensemble est assez poétique, avec l'adjectif blanche comme en répétition. le lecteur va jusqu'au bout du livre et finalement n'est pas déçu ; il se dit "c'est du Modiano".
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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mon premier Modiano, et une belle découverte . Cet auteur ultra connu m'avait échappé ,et j'ai décidé de rattraper mon retard par cette édition de poche de l'herbe des nuits.
Ce livre de 167 pages nous raconte une histoire et délivre des informations au fil de l'eau avec une grande dextérité.
Ce livre est difficilement résumable, car le sujet est simpliste, mais le style , tellement flamboyant.
Pour finir, une remarque: enfin un auteur qui n'écrit pas trop, 167 pages pour l'essentiel, tout est écrit, là ou certains auteurs en utilisent 500.
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J'ai apprécié cette étonnante balade dans Paris avec des personnages énigmatiques. J'ai adoré lire les descriptions de rue, quartier qui me sont familier, Montparnasse, javel etc.... Il reste de nombreux mystères a la fin de ce récit. Certains passages m'ont plus dans ce court récit d'un homme qui se souvient d'événements et d'une partie de sa jeunesse et de son idylle avec Dannie une étudiante et ses camarades. Un bon petit récit pour passer le temps. Morceaux choisis : "Jean qu'est-ce que tu dirais... C'était justement un vers qui m'était revenu a la mémoire : Dis Blaise sommes nous bien loin de montmartre qu'est que tu dirais si j'avais tue quelqu'un .?[...]ce que je dirais rien. Aujourd'hui j'aurais fait la même réponse. Est ce que nous avons le droit de juger ceux que nous aimons? Si nous les aimons c'est bien pour quelque choseet ce quelque chose nous défend de les juger. Non?"
"mais oui c'est plus fort que soit on se sent toujours coupable lorsque de nobles et honnêtes parents ne nous ont pas persuades dans notre enfance de notre bon droit et même de notre nette supériorité en n' importe quelle circonstance de la vie."
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