Dans ce livre,
Modiano nous raconte son pédigree ( ou plutôt son absence de pédigree). Il nous apprend qu'il est "né le 30 juillet 1945, à Boulogne-Billancourt, d'un juif et d'une flamande qui s'étaient connus à Paris sous l'Occupation." Son père était né à Paris en 1912, lui-même issu d'un père juif originaire de Salonique et de plus lointaine origine juive toscane. Sa mère flamande essayait de percer dans le milieu artistique. Elle fut "girl" dans des revues de troisième ou quatrième catégorie, décrocha quelques roles d'utilités au théâtre et passa surtout sa vie à tirer le diable par la queue. Son père, un temps apparemment enrichi par le marché noir, fréquentait tout un monde interlope qui allait des miliciens de la rue Lauriston à un tas d'hommes d'affaires plus ou moins véreux, plus ou moins escrocs de "bas vol". Les deux parents se trompèrent mutuellement, prirent de nouveaux compagnons et compagnes de sorte que le jeune
Modiano, mal aimé, passa quasiment toute sa jeunesse dans des internats friqués mais sévères ou chez de lointains parents et amis. Il ne récolta donc aucun appui auprès de son étrange père et fort peu d'amour de sa fofolle de mère...
Du
Modiano quoi... Nombrilisme. obsession des années "les plus sombres de notre histoire"... Son habituel fond de commerce. On apprend également qu'à 21 ans , il pondit un premier roman, l'envoya à un éditeur et fut aussitôt ( l'heureux homme !) édité, ce qui lui permit d'obtenir son autonomie immédiate. On se dit que cette époque devait être bien douce et peut-être plus cultivée que la nôtre. de nos jours, aucun inconnu comme lui, écrivant d'une plume aussi sèche et neutre que la sienne n'aurait la moindre chance de voir sa production transformée et sanctifiée en ouvrage de librairie vu que toute la place est occupée par les "vedettes" du show-biz ou de la politique et les best-sellers venus des 4 coins de la planète... ( Avez-vous lu le dernier
Sarkozy, tiré à 150 000 exemplaires en attendant les rééditions, le nouveau "
Hervé Villard" ou l'incroyable livre du fils de Sheila ?)
A cette époque, les découvertes des éditeurs s'appelaient
Sagan ou
Modiano... de nos jous nous avons Gavalda et Levy ( Rien de nouveau sous le soleil). Non que je ne reconnaisse pas une certaine qualité de plume au "maître"
Modiano. Simplement, à trop dépouiller son style , on en arrive à la phrase squelettique, que dis-je anorexique, mécanique, impersonnelle, sans le moindre sentiment et le lecteur, même s'il est bon public comme moi, repart un peu déçu voire trompé sur la marchandise...
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