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1143 pages pour évoquer la thématique du sens de l'existence. Pourquoi naît-on ? est l'une des deux questions que se pose l'auteur à travers ce livre. «  J'allais naître. Pour moi, l'enjeu était de taille. Si c'était à refaire, je naîtrais beaucoup moins – on naît toujours trop... On n'est jamais si prétentieux qu'en naissant. » Doit-on considérer ses géniteurs comme ses parents ? est l'autre question abordée et qui, nous semble t-il , hante les nuits blanches de Yann Moix. « Nous respectons trop nos mères. Nous devrions davantage les frapper, les violer, les humilier. Leur déféquer sur le visage – nous ne déféquons pas suffisamment sur nos génitrices. »

Bien plus qu'à la thématique abordée, c'est aux digressions déversées à tire larigot que l'on doit l'épaisseur du livre. Certains y verront la limite au «  foutage de gueule » et refermeront aussitôt le livre, d'autres au contraire, plus persévérant, tendront la main à l'auteur pour un voyage, à l'issue méconnue, dans les méandres logorrhéiques qui ornent les pages de «  Naissance ».

Le livre, on l'aura compris, n'a pas été écrit pour complaire au jury de la rentrée littéraire, ni à quelque autre institution «  gardienne » de la Littérature, tant Yann Moix se détache délibérément du schémas classique du roman. C'est là un acte de bravoure qui a le mérite d'être salué.
N'est-ce point en rompant avec le conformisme que l'on crée ? N'est-ce point parce qu'il est sorti de l'harmonie classique que nous devons, aujourd'hui, à Claude Debussy - pour ne citer que lui - le titre du père de l'impressionnisme musical français ?

Une fois que l'on est sorti du gouffre logorrhéico-abyssal – si tant est que l'on en sorte indemne - dans lequel nous traîne l'auteur de «  Naissance », l'on peut, enfin, savourer les passages racontés en style burlesque que Yann Moix traite avec flamboyance.
BML.
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Lu en plusieurs fois, tout y est ENORME, SURDIMENTIONNE, le nombre de pages, les dialogues, les personnages ; c'est obsédant, obsessionnel, difficile à lire mais aussi difficile d'en parler, on est envahi par des bouffées d'émotions différentes … il faut le lire mais il faut du temps, s'en extraire et y revenir à nouveau…
C'est une oeuvre brillante, drôle, complètement déjantée, un tsunami d'émotions.

« Les parents nous ont donné la vie ? A nous de la leur reprendre. le plus tôt possible ».
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Hem. Next.
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Je n'ai pas pu passer la page 50, je m'en excuse mais ce n'est pas mon truc... certains y trouveront leur bonheur mais ca tangue trop pour moi!
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Lire le monstrueux ouvrage de Yann Moix, ce pavé dans la marre de la rentrée littéraire, m'a demandé une véritable préparation. Parce que je n'avais jamais lu monsieur Moix et que je le détestais par principe. Tout en cet homme m'était insupportable. Il suffisait qu'il apparaisse au coin d'un article ou sur mon écran, pour qu'enfle en moi un agacement titanesque.

Il a donc fallu que j'accepte de me livrer à ma lecture en mettant de côté mes sentiments personnels. Lire franchement donc, pour que seule l'oeuvre me préoccupe. Il m'aura fallu une dizaine de jours pour arriver à bout de ma lecture. Et voilà. Je me retrouve devant mon écran et il faut que je garde ma franchise pour essayer de partager mon point de vu sur Naissance.

Non, pour moi Naissance n'est pas un chef d'oeuvre, et non, je ne fais toujours pas parti des admirateurs de monsieur Moix. Mais je ne le déteste plus.

Dans son ouvrage, l'auteur nous offre toute sa démesure et tente de créer un monument littéraire en free-style. Je le reconnais, Moix a du talent. Dommage qu'il s'en serve mal. Ce qu'il nous sert ici, c'est du vomi de fin lettré. Il a donc du talent mais il semble tourner en rond dans sa névrose sans que ses diatribes donnent naissance à autre chose qu'à des jeux de mots. le livre d'un lecteur cultivé qui nous livre tout ce qu'il a digéré.

Il manque une théorie au livre, une fondation, un objectif. Moix semble seulement adopter les ruptures littéraires qu'il a retenues. le Nouveau Roman déjà, qui a voulu déconstruire le genre romanesque. Mais là où Butor a admirablement tordu, malmené et déconstruit le roman, Moix tente de tout détruire, il ne laisse rien. C'est jeter la littérature avec la boue de la tradition littéraire. Et lorsque l'auteur joue avec les mots, les énonciations, l'argot, le vocabulaire, la langue, il a la verve facile, certes, mais surtout la verve veine. Même son nihilisme sent le renfermé.

Monsieur Moix tente de construire une cathédrale sur du sable. Même sa volonté de ne pas être aimé (alors qu'on sent à quel point il voudrait le contraire) retombe sans panache. N'est pas Nabe qui veut. Pour cela il ne suffit pas d'aimer le Jazz et la provocation.

Naissance a, pour moi, pris la forme de préliminaires interminables qui tournent autours de l'orgasme sans jamais m'y amener. L'éloge ultime de la frustration littéraire. Une masturbation sans éjaculation.

Et pourtant, à cause ou grâce à cette lecture, je ne déteste plus Yann Moix. Comme je l'ai déjà, je reconnais enfin qu'il a du talent. Mais plus que cela, j'ai entrevu son humanité. Et comment haïr ce que l'on parvient à comprendre ? Car ce que je vais retenir de Naissance, c'est l'ego boursouflé et abîmé de son auteur. C'est sa névrose talentueuse qui n'a pas su aller au bout de son Art. Et je comprends. Je comprends cette haine de soi, et cet ego rendu monstrueusement important par le renflement de cicatrices trop nombreuses. Je comprends sa haine de l'époque et des autres. Je comprends son amour pour la littérature qui est finalement son seul instinct de survie.

Alors bien que je ne puisse pas adhérer à l'oeuvre que je viens de lire, je suis contente que cette dernière ait obtenu le prix Renaudot. Parce que l'empathie a presque totalement remplacé mon agacement. Ce n'est pas lui-même que Moix aime, c'est sa haine de soi. Il idolâtre cette dernière, la porte aux nues, la nourrie de musique et de littérature.

Que ce prix le console de ne pas être plus. de ne pas avoir choisi de vivre au lieu de mourir sans cesse. Et lui permette d'enfin de se créer une naissance par la reconnaissance. Ainsi, un jour peut-être, l'oeuvre de monsieur Moix sera à la hauteur de son intelligence et de sa souffrance. Il se pourrait alors que je fasse partie des ses plus fervents admirateurs.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Au départ j'ai aimé la manière différente de parler de sa naissance. Mais après, trop de mots, longueurs des textes, trop, trop ! Un pavé de plus de 1000 pages. Essayé, pas pu ! Dommage pour moi. H.S.
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Excellent ! Je ne comprends pas les mauvaises critiques à son égard !
C'est très bien écrit, drôle, inventif, et original ! Quoi de plus ? C'est aussi une réflexion sur la vie ! Allons donc !

Certes, qui l'a lu en entier ? Pas moi, mais je suis maintenant intriguée. Cet homme, Yann Moix, m'interpelle.
J'aimerais lire son premier roman, qui a eu un prix aussi. Affaire à suivre.
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J'aime l'écriture, ses courtes phrases, le rythme qu'il impose, sa façon de s'adresser au lecteur. Après cet éloge, pourquoi je referme son livre, oui pourquoi alors qu'une part de moi voudrait continuer sa lecture ? Il y a trop d'injures, trop de listes qui n'apportent rien, Yann Moix dégoise tant et tant que trop c'est trop ! Pourtant je respecte son Prix Renaudot, je dois me raisonner pour ne pas continuer la lecture de Naissance, est-ce cela, entre autres, qu'ont ressenti les membres du jury de ce prix ?
Pour mon confort, le livre est trop volumineux, mille cent quarante-trois pages, cela compte et c'est lourd !
Et pourtant, tant qu'il est en ma possession, je l'ai emprunté, j'en grappillerai quelques chapitres.
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Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, car tout n'est pas parfaitement maîtrisé, agencé. Mais ce n'est pas le but du livre. On est plutôt face à du free jazz importé face à la littérature : chaque paragraphe amène à un nouveau débordement, une nouvelle réflexion, un nouveau pessimisme, une nouvelle joie, un nouvel effondrement, une nouvelle exultation. On passe du génie à l'ennui, de la trouvaille magistrale à l'exercice rhétorique. On y trouve énormément de choses. Tout n'est pas à prendre, mais il y a tant à retenir...
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Actuellement nous pouvons lire plein d avis différents sur le livre "Naissance"
Tant que vous n avez pas lu ce livre vous ne pouvez émettre de jugements car l interprétation de celui ci sera différent en fonction de votre vécu , de votre propre naissance... Bien sur ce "pavé" de plus de mille pages pourrait en effrayer plus d un.. Moi même d ailleurs 
étant blonde et belge j ai hésité avant de l acheter..mais n ayez crainte, il peut se lire par parcimonie, partout, on peut le laisser le reprendre, relire un passage, passer les passages qui nous plaisent moins..seul inconvénient son poids et taille car je l ai emmené lors de mes différents voyages et il prend un peu de place.. 
Ce roman est complètement différent et original, c est un concentré de démesure, cela nous change des romans bien lisse..moi qui aime les spectacles humoristique, le théâtre, l opéra, le cinéma, j ai découvert un spectacle littéraire burlesque! 
Monsieur Moix a choisi l humour pour nous parler de choses ignobles tout en gardant le plaisir du bon mot... 
Dans ce monde où tout doit aller très vite, où nous sommes tous accros à nos écrans de Smartphone de télévision, quel bonheur de se plonger dans ce pavé où notre imagination peut vagabonder, quel délice de prendre le temps d une pure stimulation intellectuelle et au final aussi revivre notre naissance et commencer notre renaissance.. 
A consommer sans modération..
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