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Ben moi j'ai lu "Naissance" et j'ai compris beaucoup de choses sur son auteur, non pas parce que j'ai été influencé mais car l'écrivain avoue simplement ses défauts. Alors attention, il fait plus de 1140 pages le bouquin et il vaut mieux le lire rapidement pour ne pas lâcher... Moi j'y suis arrivé en 10 jours mais je n'ai fait pratiquement que ça. Sinon c'est le livre d'un fou, le récit d'un névrosé mais le roman d'un artiste de la littérature et cet inadapté à notre société, détruit par son enfance a réussi à se faire une place en tant qu'écrivain. Si ce résilient fascine ou épouvante c'est qu'il a beaucoup travaillé sur l'humain. Faut-il avoir souffert, avoir été aussi paumé que lui pour le comprendre ? C'est possible mais de sa haine, il a su faire quelque chose de positif et s'il n'y avait que cela se serait déjà beaucoup. Mais Yann Moix c'est aussi bien plus et son travail se mérite et puis comment nous faire part de ses recherches sans nous demander un minimum d'effort ? Ce livre n'est pas facile mais il apportera à celui qui s'y tient jusqu'au bout quelque chose que l'on n'obtient pas autrement. Alors 5 étoiles c'est la récompense pour un livre exceptionnel mais c'est ce que "Naissance" a voulu être et, je pense, est.
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J'ai entamé la lecture de ce livre pavé de 1200 pages de Yann Moix, Naissance. Cette ne me rebute pas à condition que la lecture soit agréable et instructive. D'emblée, je comprends qu'il s'agit d'une autobiographie et j'adore ce genre quand la vérité est dévoilée sans trop de censure et surtout à la façon d'un vrai roman caractérisé par une intrigue, c'est-à-dire une histoire à rebondissement et une fin heureuse ou malheureuse. Mais le style de Yann me choque non seulement par sa brutalité, ce qui en soi ne me dérange pas quand il faut apple les évènements par leur nom, mais commencer dès les premières lignes un livre me dérange. L'intrigue est morte-née. Il fallait créer du suspens et laisser le lecteur sur sa faim et n'alimenter sa curiosité que progressivement.
J'ai consulté quelques critiques sur le livre. On reproche beaucoup à l'auteur, son style, la barbarie du langage, le manque de cohérence, les redondances, etc. Je dirais aussi que je ne suis pas intéressé d'apprendre toutes les façons possibles de dire la cruauté et la grossièreté. Je ne lis pas pour constituer un registre lexical sur les âneries. On comprend très bien que Yann a été maltraité par son père dès les premières lignes et c'est ce que je reproche déjà à ce livre, d'être complètement prévisible.
Par ailleurs, si je devais écrire ce livre, j'aurais abordé la problématique de violence contre les enfants, thème que je chéris, autrement. Faire assumer à l'enfant quelque responsabilité, parce que forcément, il y a une corresponsabilité, ne serait-ce que la prédisposition génétique du gamin à s'attirer des ennuis, surtout d'un père lui-même mal aimé. Cela aurait donné du charme et mis en évidence la neutralité ou la crédibilité de l'écrivain comme quoi il ne s'agit pas de règlement de compte, mais d'une histoire crédible. Montrer ensuite les conséquences de ce mauvais traitement sur l'entourage de l'enfant et le faire grandir pour parler de sa vie d'adolescent et d'adulte et finalement montrer s'il sort vainqueur ou vaincu de l'expérience traumatisante, résilient ou détruit.
J'aurais aussi utilisé un langage simple, sans trop répéter des mots bizarres comme s'il s'agissait de montrer que l'on est fort en vocabulaire. On aurait utilisé des mots du registre psychanalytique plutôt pour dire qu'il y a de l'analyse dans le roman et non seulement du vomis de brutalité qu'on extériorise et qu'on lance à la figure du lecteur qu'il risquerait de trouver mal à propos. le lecteur n'est pas une poubelle, on lui doit du respect.
Je vais continuer quand même la lecture en ignorant ces aspects négatifs et sauter les répétitions et les inconvenances pour atteindre la dernière page et revenir compléter mon commentaire.
Je me suis efforcé de poursuivre la lecture et déjà à la vingtième page je m'essouffle. Je sens que ce livre va bannir tout mon savoir acquis sur les littérature. J'ai intérêt à abandonner la lecture alors qu'il me reste plus de 1000 pages. Je ne trouve même pas la haine du père. Plutôt un ensemble de mots barbares et d'expressions pauvres en symboles et images. Ce livre ne m'inspire rien. Au contraire, il détruit toute ce que j'ai appris. le prix obtenu devrait récompenser je ne sais quel aspect que je ne retrouve pas. Impossible de saisir le soubassement sur lequel repose la qualification ayant servi à primer le livre. Mais bon! Peu importe. Il me donne une envie d'abandonner l'art de l'écriture.
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Formidable roman, ce n'est pas qu'un petit chef d'oeuvre, il y a certes des listes, des énumérations, des catalogues mais je ne me suis pas ennuyé une seconde. Les dialogues sont parfois hilarants, il y a un comique de l'absurde, des néologismes croustillants. On croise Brian Jones, Georges Bataille, André Gide, et de nombreuses personnalités des années 70. C'est peu dire que je recommande ce livre.
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On choisit toujours ses parents lit-on en quatrième de couverture de ce pavé de Yann Moix, que couronna le prix Renaudot en 2013). Naître, c'est semer ses géniteurs. Non pas tuer le père, mais tuer en nous le fils. laisser son sang derrière, s'affranchir de ses gènes. Chercher, trouver d'autres parents: spirituels. Pour l'auteur de "Cinquante ans dans la peau de Michael Jackson" ct de "Podium", toute naissance est devant soi.
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Comment gâcher son talent ? En se répandant dans des talk-shows médiocres à la télévision, en essayant à tout prix de faire le buzz, quitte à ce que la boue qu'on a soulevé nous retombe dessus, mais aussi en écrivant de tels livres, qu'aucun éditeur n'aurait jamais édité si l'auteur n'avait pas déjà été connu. Il s'agit d'un patchwork d'imprécations (dont certaines, il faut l'avouer, sont très drôles et bien trouvées), de listes, de répétitions, de néologismes (comme le niais « témouine »). Il n'y a aucune trame narrative, ce n'est qu'un piétinement, qu'un ressassement perpétuel, condamnant le lecteur à l'abandon par K.O. Seul l'extrait Kindle gratuit est vraiment bien ficelé : il représente moins de 0,5 % du livre : du bon marketing. Comment le jury Renaudot a-t-il pu donner le prix à ce qu'aucun autre auteur n'aurait osé publier en l'état ? Je suis venu à ce livre après avoir lu Orléans, que j'ai adoré : quelle déception !
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Ce livre est un monument et un gisement à fois. Il monte aussi haut qu'il racle profond.
J'en suis à la moitié (page 522) , et chaque page me transporte : style, imagination, burlesque ( quelle merveille ce personnage de Marc-Astolphe Oh ! Il fallait le dénicher, ce génial Cyrano, outrecuidant et sentimental), poésie, rythme, jazz, théologie, galimatias, envolées de très haute volée. Ce mec a un cerveau presque monstrueux avec une capacité hallucinante à créer, réfléchir, exprimer, inventer, développer, expliquer, confondre les pusillanimes et les laids mauvais méchants. Je n'en reviens pas et je classe illico cette oeuvre aux côtés d'Ulysse de James Joyce dont personnellement je n'ai jamais pu dépasser la moitié. Ce qu'il y a de plus chez Moix ? La pêche, la passion, un délire encore plus délirant que le délire joycien, un rien pantouflard (un jour quand même pour traverser Dublin !)
Le défaut de l'auteur ? Etre un contemporain : nul n'est prophète en son époque et en son pays. Et aussi : être un petit peu difficile. L'oeuvre ne se donne pas au premier venu comme un roman de Marc Levy ou d'Olivier Adam. Quand vous l'ouvrez, les clés ne sont ni dans la boîte à gants, ni incrustées sur la page. A vous de les trouver.
Je reviendrai sur ce commentaire quand j'aurai fini. Ou peut-être je n'y reviendrai pas.
En tous cas, salut, j'y retourne.
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J'ai trouvé le livre par hasard dans un pêle-mêle. Je ne connaissais pas l'auteur....Le titre m'a de suite attirée, j'ai lu les critiques et j'ai observé dans les médias le personnage, je l'ai un peu analysé...j'ai commencé avec lui le long voyage de sa naissance, de naissance reprochée, d'enfance maltraitée, un peu comme la mienne....j'ai eu plus de chance, j'ai été abandonnée une partie de mon enfance, ce qui m'a valu de moins subir, autrement en tout cas...
Le début me plaît, j'ai même recommencé depuis le début, car quelque chose m'échappait....
Je reviendrai compléter cette critique après avoir tout lu...

Ce que j'ai déjà compris, c'est sa faculté de rire de son malheur, faute d'en pleurer à crever....
Car même s'il a montré du détachement professionnel durant son interview, certains signes ne trompent pas, celà lui en a couté. Et oui, ce livre vous est très personnel, tout le monde ne vis pas cela...
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Style pour le moins interpellant, la quantité de pages est impressionnante, plus de mille mais l'écriture est originale et j'ai envie de lire la suite (pour l'instant au dixième).
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02 mars 2019 : je viens de déclarer forfait, sur les 1142 pages, j'ai arrêté à la 317è. Trop de listes de mots, je me noie dans son écriture. Ce me semble de haut niveau, érudit mais je n'en peux plus de lire ce bouquin, je me dis qu'il serait très bien concis en enlevant beaucoup de bavardages redondants.
J'en lirai un autre.
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Une expérience inoui de lecture
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Il y a trop de rage dès le départ, une haine de soi-même. Un tel désir d'être littéraire, qu'on ne s'y sent pas à l'aise. C'est le but ? Alors c'est réussi. Je l'ai laissé glisser de mes mains au bout d'une centaine de pages en me disant que c'était certainement prévu pour une élite intellectuelle dont je ne faisais manifestement pas partie.
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