AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,97

sur 59 notes
5
0 avis
4
6 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dernier exploit : me faire offrir « Meurtre chez Tante Léonie » alors que Proust, pour ce que j'ai lu, a plus relevé du pensum que du plaisir (euphémisme !).

Mais le livre d'Estelle Monbrun se lit avec plaisir, et autant d'étonnement : le meurtre se produisant à la veille d'un colloque qui réunit de grands spécialistes de Proust, l'auteur nous offre une description croquignolette de ces cerveaux littéraires, universitaires, chercheurs, en France ou outre-Atlantique.
Marcel Proust serait peut-être surpris de constater, non seulement la ferveur de ses admirateurs, mais les jeux d'influence et d'ambition impitoyables que, sous des dehors très policés, mènent ces sommités qui n'ignorent rien de son oeuvre. C'est à qui sera le plus spécialiste de tous et surtout reconnu en tant que tel, cette réputation devant entraîner aussi des avantages matériels non négligeables.
Comme quoi même la plus belle (selon certains) des littératures ne tuerait pas l'avidité, l'ambition mesquine, les rivalités de bas étage, mais, au contraire même, les susciterait... Quelle déception !
J'aurais aimé penser que c'était pure invention, drôle, très enlevée, de l'auteur, pour les besoins du roman.
Mais sous le pseudo d'Estelle Monbrun, il y a – ce n'est un secret pour personne – Elyane Dezon-Jones : professeur de littérature, elle a enseigné aux Etats-Unis, et elle est une de ces spécialistes reconnus de Proust (et de Yourcenar, pourquoi se priver ?). Décrirait-elle ce qu'elle connaît ?
Commenter  J’apprécie          320
Une enquête policière dans le cercle littéraire des adorateurs de Proust où les convoitises sont de mise .
Une histoire où les références à l'auteur sont légion de même que les citations qui nous sont données à lire.
Les investigations sont menées par deux policiers qui connaissent leur sujet, quand à la partie proustienne, j'ai moins " accroché " n'étant pas une spécialiste de l'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          191
Proust adorait la parodie, le pastiche, les imitations de Céleste, bref se moquer, s'amuser, il ne dédaignerait certes pas ce roman là.

La maison de Tante Léonie, où le petit Marcel passait ses vacances, est devenue pélérinage et centre d'études, à la veille d'un colloque très littéraire, la présidente de très docte Proust Association est retrouvée assassinée par Emilienne la femme de ménage, (tiens donc elle ne s'appelle pas Françoise !)
Mais qui a tué Adeline Bertrand-Verdon femme « qui se croyait sortie de la cuisse de Jupiter » à Avouez que ça la fiche mal à la veille d'une journée qui réunit tout ce que le gratin littéraire international compte d'hommes importants, universitaires, critiques, le Professeur Verdaillan, son homogue américain le Professeur Rainsford.
Le commissaire Foucheroux et son adjointe Leila Djemani se retrouvent avec une affaire sensible sur les bras à résoudre avant qu'affluent les amateurs de Vivonne, de madeleines et d'aubépines.

Un roman habile où il est question de manuscrits cachés, d'édition des oeuvres pouvant semer la confusion dans le petit monde de l'édition, ciel des textes inconnus !!! Gisèle Lambert la secrétaire de l'association, naïve et ayant gardé une âme d'enfant est « au bord de l'effondrement ». Elle est immédiatement sur la liste des suspects mais bien entendu cela serait trop simple et le commissaire va devoir s'immerger dans les souvenirs d'un écrivain qui n'est ni né, ni mort ici, et redonner à cette maison « le calme, la dignité et le sacré dont elle n'aurait jamais dû avoir à se départir » fois adulée et détestée ?
Estelle Montbrun s'amuse beaucoup et nous aussi, elle joue la connivence avec les lecteurs de Proust, sème les indices, fait des portraits des protagonistes dans le veine de ceux de Marcel, nous gave de citations. Tout est prétexte à entrer dans l'univers proustien, à goûter à la fameuse madeleine, ce n'est pas sérieux mais terriblement réjouissant et c'est à regret que l'on quitte Illiers-Combray.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          120
On l'aura compris au titre et à la couverture, nous sommes du côté de chez Proust. D'ailleurs l'auteure qui écrit sous un nom de plume en est spécialiste. Ouvrons tout de suite une parenthèse, longue, je m'excuse d'avance, mais nécessaire, histoire de me décomplexer une bonne fois. Je n'ai rien lu de Proust. Voilà, c'est dit. Pourtant, je lis beaucoup ou du moins, disons que je suis dans la moyenne haute. Pourquoi alors ? Est-ce parce que je n'ai pas envie de me coltiner ces fameuses phrases longues ? Pas du tout. Est-ce que c'est parce que cela pourrait paraître désuet ? Au contraire. Bon, alors, quoi ? La vérité, c'est que j'ai la pétoche. Hé oui, j'ai peur de ne pas aimer mais quand je dis pas aimer, j'entends, "complètement", "inconditionnellement". Voilà, je veux le ranger au même titre que mon cher Balzac car je sens qu'il en a l'envergure et ils ne sont pas nombreux pour moi à ce niveau là. du coup, je ne tente pas. C'est très bête ? Je vous l'accorde.

Je précise donc qu'il m'a certainement manqué des références proustiennes pour saisir toutes les allusions.

L'enquête se déroule en Eure-et-Loir à Illiers-Combray, commune dont l'extension du nom n'est pas due à la géographie mais à la littérature ce que je trouve charmant. Adeline Bertrand-Verdon a été retrouvée assassinée dans le bureau de la maison de Tante Léonie, la fameuse maison qui appartenait à la tante de Marcel Proust (qui s'appelait en fait Elisabeth) et dans laquelle il séjournait souvent enfant, lieu évidemment particulièrement prisé par les aficionados de l'écrivain.

Mandaté par sa soeur pour assister au colloque organisé par Madame Bertrand-Verdon, présidente de la Proust Assoiciation, le commissaire Jean-pierre Foucheroux se retrouve tout naturellement chargé de l'enquête. Entre une assistante un peu falote mais dissimulatrice, des universitaires méprisants et arrivistes (j'ai un peu pensé à Un tout petit monde de David Lodge), un vicomte suranné, le commissaire doit comprendre les ressorts personnels de chacun avec en filigrane l'espèce de frénésie incontrôlable qui entoure l'oeuvre de Proust (l'auteure s'en amuse d'ailleurs en faisant resurgir des cahiers que l'on croyait perdus).

Les amateurs du genre policier resteront peut-être un peu sur leur faim car l'intrigue n'est pas extrêmement complexe mais elle est cependant crédible et le livre est très bien écrit.Un bon moment de lecture, comme on dit, et qui aura eu le mérite de me faire approcher, certes par la périphérie, l'oeuvre proustienne.



Lien : http://leschroniquesdepetite..
Commenter  J’apprécie          116
Un meurtre est perpétré juste avant un grand colloque sur Proust et son oeuvre. le commissaire Foucheroux devant s'y rendre prend vite du service pour résoudre cet assassinat.

un bon policier, avec une bonne intrigue, pas sanglant du tout, un peu dans l'esprit d'Agatha Christie mais sans lui ressembler pour autant. le suspens n'est pas insoutenable mais tient jusqu'au bout du livre. A travers toute cette enquête l'oeuvre de Proust est également mise en avant. Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          94
Un polar un peu désuet mais non sans charme. Une belle écriture, ce qui n'est pas si courant dans la littérature policière. L'intrigue est tout de même un peu simple.
Commenter  J’apprécie          10
Estelle Monbrun nous entraîne dans l'univers de Marcel Proust. L'écriture est belle et sous prétexte d'un polar, bien ficelé ce qui ne gâche rien, les non initiés de Proust y découvriront des tas de choses. Les autres y trouveront ça et là des références explicites ou cachées.
Une enquête dans un milieu culturel assez haut de gamme mais pourtant sans concession.
Un double intérêt donc.
Commenter  J’apprécie          10
Exactement le genre de bouquin qui fait passer un bon moment.
Bien écrit, un peu suranné, un bon gout de Madeleine tout à fait adapté à ce samedi pluvieux
Commenter  J’apprécie          00
Rythme un peu poussif selon moi. Une chose est certaine, selon l'auteur la visite de la maison de Tante Léonie ne mérite pas vraiment le déplacement sauf pour les admirateurs inconditionnels de Proust.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (121) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}