Nightwork

Vincent Mondiot est un écrivain très talentueux. Comme dans "Terrortriste", son fanzine mythique auto-édité, il parvient à rendre de manière très juste les longues journées de collège, les amitiés improbables (et indépassables), la banlieue attachante plutôt qu'opressante. Nightwork ne prend pas les ados...pour des ados et c'est ce qui en fait la grande qualité. Carson McCullers aurait aimé Nightwork.

Scotchée, je l'ai été à la lecture de Nightwork.

Subjuguée par l'histoire que nous raconte Vincent Mondiot, je n'ai pu reprendre mon souffle qu'une fois, la dernière page lue.

Quel roman ! Je peux vous dire qu'il m'aura remuée, bouleversée et tenue en haleine jusqu'au bout.

On y parle du harcèlement scolaire (et oui encore, allez-vous me dire mais c'est si important d'en parler !), on aborde la maltraitance, la drogue, la vie en HLM dans les cités, les trafics, la prison et de tellement d'autres choses !


"J'ai regardé mon frère.
- Abdel...
- Ouais ? a-t-il doucement dit en s'asseyant près de moi.
- Tu veux toujours m'aider, avec les types du collège ?
Il a souri. Puis a fait craquer ses doigts.
- Donne-moi juste des noms et des horaires, frérot. ça fait des années que je crève d'envie de faire découvrir le goût du quartier à ces enfoirés."


On parle aussi d'amour, d'amitié, de folie, de la peur, de souffrances, de la mort...

Un roman sombre mais tellement fort, puissant et beau !

C'est écrit merveilleusement bien, je suis sous le charme de l'écriture de cet auteur après avoir lu le très beau roman Rattrapage, celui-ci m'aura aussi éblouie.

Découvrir des romans aussi intenses, c'est pour cela que j'aime tant lire ! On se fiche bien si c'est de la littérature jeunesse ou adulte, on se plonge dans l'histoire pour en ressortir déboussolée, essoufflée et se dire " Waouh ! Que c'était bien" !!!

ADDICTIF...Je vous laisse simplement le lire et vous comprendrez !

Retrouver ma chronique Rattrapage :
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2019/03/rattrapage-cheval-ocean.html

Lien : https://leslecturesdeclaudia..

L'histoire bouleversante d'un ado des cités dont la vie tourne au drame.
C'est un récit rétrospectif que nous fait Patrick : âgé de 21 ans, il revient sur l'année de ses 14 ans où tout a basculé. "Mon avenir à moi, je le connaissais depuis que je suis né": de père inconnu (et différent de celui de son frère), tentant de survivre au quotidien avec une mère alcoolique qui le frappe et des camarades qui l'humilient au collège, Patrick est un "gosse minable" comme tant d'autres, évoluant dans une misère sociale et affective. Si son récit est un peu faussé du fait qu'il l'écrit avec le recul de l'adulte ("Je n'avais pas exactement conscience du fait qu'elle était folle. C'était juste ma mère et je n'avais pas le choix."), il s'efforce de retranscrire les émotions qu'il a pu éprouver (et qu'il éprouve encore, toujours meurtri) : l'importance de Mégane, sa meilleure amie, avec qui il passe des heures à jouer aux jeux vidéo et projette de réaliser le leur, Nightwork ("réfléchir à mon jeu vidéo, ça m'a fait du bien"); la complicité avec son frère, malgré ses petits trafics dans le quartier qui lui ont déjà valu un séjour en prison ("Je ne voulais pas être séparé de mon grand frère"); le sentiment de ne pas être "des mauvaises personnes" au fond, même s'il se sent "coupable d'avoir eu une vie insupportable"(!).

Toute cette première partie est construite dans le suspense du fameux "élément perturbateur" qui va faire exploser la situation. Ensuite on passe presque en mode thriller tandis que l'on suit les deux frères affrontant les conséquences de leur acte. Secret et mensonges sont au coeur de tous leurs agissements pour pallier les difficultés. "Un jour tout ira mieux" assène Abdel mais "plus on me répétait ça, moins j'y croyais". Et en effet, "rien ne s'arrête, il faut agir pour ça" et c'est ce que va faire l'adolescent au bout du compte. Si sa méthode est surprenante (punitive alors qu'il n'est responsable de rien...), elle a au moins le mérite de le faire "sortir de ma vie", cette vie détestée, et de, enfin, "m'échapper de tout ça". Un final en forme d'espoir encourageant à lutter contre la fatalité : "Ce qui m'intéresse, c'est l'avenir".
Lien : https://www.takalirsa.fr/nig..

Nightwork de Vincent Mondiot est un livre qui m'a perturbé et déboussolé, le contexte est assez banal, mais l'élément perturbateur est vraiment choquant.

L'histoire se déroule dans une banlieue, dans laquelle logent des délinquants, dont le frère de Patrick, un étudiant, victime des brutes du collège. La vie de ce jeune homme se résume à de la violence, et des jeux vidéos. Afin de s'évader, il joue toutes les nuits avec sa seule amie, Mégane à la console. Son frère, Abdel sort tout juste de prison, et sa mère est alcoolique et violente.
L'élément perturbateur arrive assez brusquement, sans prévenir. Il surprend et laisse les deux frères avec un problème assez conséquent.

J'ai trouvé ce livre assez long et j'avoue avoir eu du mal à le lire au début, car l'intrigue met beaucoup de temps à démarrer, avec des détails assez crus et violents et j'ai d'ailleurs commencé à l'aimer à partir de là.
Cependant, il est très simple à lire et à comprendre, je le recommanderai plus à des adolescents et à des adultes.
Comme vous l'avez compris, j'omets de donner certains détails, afin de vous laisser le suspens, et l'envie de le découvrir.

Nightwork est un très bon livre, certes, perturbant et surprenant, mais particulièrement simple à lire.

j'ai beaucoup aimé ce roman où tout est en nuances :pas de noir, pas de blanc pour ce récit très très noir ! Nous sommes embarqués dans les méandres affectifs d'un jeune adulte et de son jeune frère sans artifice et avec pudeur. Tout est chamboulé dans la vie de ces garçons, leur monde est éprouvant et sans douceur mais ils avancent , du mieux qui le peuvent.

.Patrick, 14 ans, fan de jeux vidéos, vit dans une cité, avec son frère Abdel qui sort de prison et sa mère alcoolique. Souffre-douleur au collège, il n'a qu'une seule amie, rejetée aussi par les autres, et tous deux échappent à la morosité en imaginant l'univers d'un jeu vidéo qu'ils aimeraient mettre au point, Nightwork. Mais, un événement inattendu va faire prendre un tour macabre au quotidien de Patrick.
On peut qualifier ce roman de roman noir. J'ai d'abord beaucoup aimé les personnages, tous, le principal comme les autres, pas de manichéisme, tous ont leur part d'ombre et leurs côtés touchants. J'ai aimé ensuite l'ambiance, où le suspense monte peu à peu, où des non-dits entretiennent le doute, où le lecteur est averti du pire alors qu'on aimerait tellement l'inverse !

Un réel talent littéraire ce Mondiot : à partir d'une histoire familiale compliquée (et c'est un euphémisme) dans une cité de banlieue, il donne vie à une série de personnages attachants dont le héros narrateur nous dévoile progressivement l'humanité, sans jamais tomber dans le pathos ou le cliché. En parallèle à l'intrigue, Patrick, le narrateur, se livre à une introspection parfois vertigineuse jusqu'au chapitre final, sorte d'épilogue qui annonce la renaissance.
On se trouve pris par l'histoire dont on veut absolument connaître la fin, même si on se doute que ça ne finira pas comme dans un conte de fée... Et le style superbe, l'humour et le regard décalé du héros aident à supporter la dureté du récit qui ne sombre jamais dans le misérabilisme ou la complaisance.
Bref une réussite, sur tous les plans, pour un public grand ado/jeune adulte.

Un roman ado qui ferait mieux de figurer dans le rayon adulte… de la noirceur, de la souffrance… Vincent Mondiot fait ici preuve de beaucoup de maturité pour nous présenter un roman « jeunesse » qui n'est définitivement pas pour les petites natures.

Bien que la couverture et le titre n'en disent pas long sur le contenu, l'ambiance noire et sombre est dès le départ présente. On se doute bien qu'on ne va pas parler papillons et arc-en-ciel dans ce roman. Non. Dès le début, l'atmosphère est particulière. Particulièrement dérangeante on pourrait presque dire. Un récit où le héros se fait parfois battre par sa mère. Un roman où le frère du héros est connu pour faire des magouilles un peu louches. Et puis un roman où la vie est dure.

La vie est très difficile pour notre cher Patrick, garçon de 14 ans qui rêve de créer son propre jeu vidéo « Nightwork »… et qui aimerait vraiment bien avoir une mère normale qui le respecte lui et son demi-frère aîné. Un jour, quelque chose d'horrible va arriver. Et Patrick va devoir faire face à cette tragédie. Ce moment où sa vie va basculer.

Heureusement, son frère est là pour l'épauler et ensemble, ils vont surmonter cette épreuve. Mais le chagrin et la fureur sont tels qu'ils ne pourront être gérés de la même manière par ces deux personnages. Patrick va en souffrir. Et lorsqu'on atteint la fin du livre, on se rend compte que l'auteur a vraiment bien maîtrisé son intrigue et le suspens. Car on ne s'en serait pas douté une seule seconde.

Un récit qui se lit vraiment bien mais qui, pour moi personnellement, était un peu trop sombre et désespéré. Je ne le recommanderais pas à des jeunes enfants mais plutôt à des adolescents confirmés à la recherche d'un roman transitionnel entre adolescence et âge adulte. Un récit noir que les hommes apprécieront davantage que les femmes j'ose imaginer. En effet, ce n'était pas facile de rentrer dans la tête de ce jeune garçon de 14 ans…

Mais le concept était vraiment sympa. Bien que j'aurai choisi un look différent pour le livre, le côté choc m'a bien plu et j'ai été surprise sur la fin, ce qui arrive peu ! Merci Actes Sud pour cette découverte vraiment pas comme les autres. 3,5/5
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