Les gens dans l'enveloppe

Aucun intérêt! Style plat et morne. Personnages ordinaires et sans profondeur. RIEN. Je ne suis pas allée au delà de la première partie et n'ai pas eu envie d'écouter le cd. Bref une déception!

J'ai longuement tournicoté autour de ce livre étrange, présenté comme un roman, une enquête et un disque de chansons inspirées de l'histoire. le livre était toujours sous plastique en librairie, évidemment, pour protéger le CD, donc impossible de lire les premières lignes, ce qui est toujours mon réflexe pour accrocher (ou pas) à un texte.

Et puis ont fleuri sur des dizaines de blogs des jolies critiques, des éloges et même des coups de coeur, alors je me suis lancée ... et je ne regrette pas !
Le livre commence par la partie "roman", et se découpe en plusieurs époques, de 1977 à 1994, et personnages : Laurence, la petite fille, Michelle, la mère absente, Simone dite "Mamie Poulet", la grand-mère et enfin Serge, le père de Laurence.

Laurence a 8 ans et attend le retour de sa mère, partie un beau matin, sans prévenir. Elle n'a pas d'amis, et ne vit que pour patienter, à côté du téléphone, à espérer un signe qui ne viendra pas.

Michelle, la maman, est jeune et belle, elle étouffe dans ce petit village, et à l'usine où il faut bien travailler. Pour s'enivrer, elle traverse les carrefours et prend les virages un peu trop vite, sur sa mobylette. Jusqu'au jour de sa fuite.

Mamie Poulet, cachée derrière ses verres fumés, ne sourit pas beaucoup, et porte un lourd secret.
Serge, abandonné par sa femme, n'a plus goût à la vie et sombre lentement.

La voix de la petite Laurence est incroyable de justesse et est la plus touchante de cette partie "roman".

Le roman ne fait que 200 pages à peine, et aurait mérité un peu plus de développement ... On arrive au bout un peu sur sa faim, et à la fois impatient de découvrir l'enquête sur les "vrais gens".

L'enquête est passionnante : Isabelle Monnin est également journaliste, et il est intéressant de voir comment elle s'y prend pour fouiner, remonter jusqu'au village, puis jusqu'aux vrais gens de l'enveloppe. le personnage de Serge s'appelle en réalité Michel, et est le centre de l'enquête : si Serge était à peine esquissé dans le roman, Michel est infiniment plus attachant en réalité. Isabelle Monnin retrouve la trace de ses personnages et les histoires de prénoms sont ahurissantes (je ne dévoilerai rien ici !). Au terme de l'enquête, le lecteur se rend compte que les vies les plus banales sont fascinantes, qu'il y a toujours quelque chose à raconter, à romancer, une histoire à développer. Les gens de l'enveloppe auraient pu être vous ou moi. Ce sont au final des photos de famille pour la plupart ratées, mal cadrées, en rien des chefs d'oeuvre, et les gens dessus des personnes ordinaires.
Et pourtant, le résultat est fascinant, que ce soit le roman ou l'enquête, la vraie vie.

Le plus troublant sont les nombreuses coïncidences entre la réalité et l'histoire imaginée par Isabelle Monnin, et ce qui ressort de tout cela est le thème de l'abandon, sous toutes ses formes. Abandon par la mère, abandon conjugal, abandon de la vie.

L'enquête est plus longue que le roman et c'est mon seul reproche à ce livre : j'aurais voulu rester un peu plus longuement avec la petite Laurence, qui m'a vraiment touchée

Un mot encore sur l'écriture d'Isabelle Monnin qui est magnifique, empreinte de sensibilité et d'une grande poésie, comme en témoigne cet extrait, qui m'a particulièrement plu :

(suite sur mon blog, pour voir les photos ...)
Lien : http://histoiresdenlire.blog..

J'ai été attiré par le concept assez étonnant, faire un roman à partir de photos puis retrouver les personnes pour se confronter à la réalité !
Si j'ai été séduite par l'idée, je le suis un peu moins de l'histoire inventé. Plus plus de détails, n'hésitez pas à cliquer sur le lien :-)
Lien : https://meslecturesandco.wor..

Je vous le dis d'emblée : déception....

Je me sens encore une fois un peu seule dans cette multitude d'éloges que j'ai lues ici ou là.

L'idée de base de ce livre me tentait bien, c'est original d'acheter des photos d'une famille inconnue et d'en inventer l'histoire, puis de mener l'enquête pour essayer de retrouver "Les gens".

Oui, mais !

Mais,
j'ai trouvé dommage que les photos ne soit pas imprimées sur du papier glacé comme celles de la couverture, du coup celles du livre sont beaucoup moins belles.

Mais,
j'aurais aimé voir les photos au fur et à mesure de ma lecture au lieu d'une partie qui leur est dédiée près de 200 pages après le début du livre.

Mais,
autant j'ai aimé lire la vie de mes ancêtres, de mes grands-parents au travers de lettres écrites durant la guerre par exemple, autant lire cette vie inventée sur de vrais inconnus ne m'a pas touchée du tout. Je suis passée à côté de ce livre, c'est clair.

Mais,
j'aurais préféré lire la vie de gens moins ordinaires. Cela fait un peu prétentieux de dire ça mais c'est mon ressenti.



J'ai aimé l'écriture d'Isabelle Monnin et je suis déçue de ne pas avoir apprécié son livre à sa juste valeur, mais quand ça veut pas... ça veut pas...
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..

J'ai voulu lire ce livre après avoir vu l'auteur sur un plateau de télévision en parlant. J'ai adoré l'idée. Partir de photos d'inconnus et leur inventer une histoire. Ce livre s'organise en deux parties : le roman inventé et l'enquête de la journaliste.

J'ai bien aimé la partie roman même si j'ai eu du mal à adhérer à certains choix, à certaines explications inventées par l'auteur. J'ai trouvé le choix de la maman absente un peu tiré par les cheveux. En revanche, j'ai beaucoup aimé ce que l'auteur à imaginer de Laurence, Serge et "Mamie Poulet".

J'ai beaucoup moins aimé la partie enquête que j'ai fini en survolant. Je n'ai pas aimé les descriptions es états d'âme de la journaliste. Elle raconte certes l'histoire de cette famille (j'ai conscience d'être peut-être passée à côté d'une très belle histoire de famille, mais le tout est ponctué sans arrêt de ses états d'âmes, de ses questionnements internes et cela m'a vite lassé.

En un mot, une lecture en demi-teinte d'un roman que j'ai tout de même apprécié d'avoir entre les mains car j'aime vraiment l'idée. J'avoue, lorsque je vois des gens dans la rue, je m'amuse à leur inventer des vies... Peut-être est-ce pour cela que j'avais envie de lire ce roman.
Lien : http://www.kidae.fr/litt-fra..

Je n'ai pas accroché à la partie roman. Autant l'histoire était intéressante, cette chronologie de l'abandon chez 3 personnages différents, mais c'est le style d'écriture qui m'a noyé. Des phrases longues à la ponctuation parfois hasardeuse et des comparaisons à la manière d'un poème.
Par contre, j'ai vraiment aimé la partie enquête qui est écrit d'une façon plus fluide. C'est d'autant plus intéressant que l'on se rend compte que la partie enquête rebondit sur des éléments de la fiction !
Je n'ai pas encore eu le temps d'écouter le cd.
C'est un livre que je recommande malgré tout, parce que chacun trouvera l'écriture différente et l'histoire est réellement intéressante.

un roman original de part sa construction, qui investi véritablement le lecteur dans l'histoire.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..

Au départ on pourrait faussement penser qu'il s'agit d'un "concept", une méthode d'écriture qui, je suis sûre, sera récupérée par les enseignants pour créer des situations motivantes dans leur classe de français.

De quoi s'agit-il? Un écrivain a acheté à un brocanteur un lot de photos d'une famille inconnue. En observant les personnes et les lieux saisis par l'objectif, elle décide d'écrire un roman mettant en scène ces personnes. Mais elle élabore un autre projet, pour plus tard ... Aller à leur recherche.

La première partie du livre ( la fiction) nous permet de nous imprégner d'une époque, de nous attacher à cette famille. le style est sensible, très poétique, on est avalé, qu'importe cette ambiguïté entre réalité et imagination, on prend du plaisir à tel point qu'arrivé à la deuxième partie, on hésite. A-t-on vraiment toujours envie d'identifier ces êtres qui sont devenus des personnages? Ne va-t-on pas tomber dans une mièvre banalité?

Mais il est si plaisant de lire Isabelle Monnin, que l'on poursuit pour s'apercevoir très vite qu'elle aussi a tergiversé à cette étape de son travail. Et là, encore, c'est une grande révélation car il ne s'agit pas d'une enquête journalistique mais de la narration d'une rencontre. Rien de factuel, tout est profondément pudique et émouvant. La fin du livre fut pour moi une seconde déchirure, plus vive, teintée d'authenticité et de la cruauté des relations éphémères