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EAN : 9782375792100
750 pages
Critic (17/06/2021)
3.89/5   9 notes
Résumé :
Il avait suffi d'une voix pour que tout bascule. Une voix pour que les espoirs de Larry Herdson d'accéder à la Chancellerie se brisent. Et quand son concurrent David Paldor tombe le masque, Larry n'a d'autre choix que de s'enfuir. Mais David Paldor n'est pas le seul à avoir plusieurs visages : dans les tréfonds d'une planète gelée, une civilisation pas si disparue, gardienne d'un obscur dessein, pense tirer les ficelles.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Larry Herdson se prépare à devenir le nouveau chancelier, le dirigeant de l'empire construit par les humains à travers les étoiles. Mais un voix, qui lui était promise, tombe dans l'escarcelle de son concurrent, David Paldor. Et aussitôt, tout s'enchaîne. Car le nouveau chancelier a un plan et un but. Serait-ce en lien avec des vestiges extraterrestres découverts sur une planète perdue ?

Les Gardiens du Dessein, c'est un gros pavé de space opéra, plus de 800 pages en petits caractères (cela reste lisible, mais c'est dense). C'est une histoire d'ambitions et de trahisons, de conflits et d'accord entre humains et humains, mais aussi entre humains et extraterrestres. C'est un récit prenant, sans réel temps mort, malgré quelques ruptures de rythme. C'est une galerie de personnages auxquels on peut croire, même si certains virent par moments à la caricature (et ça agace).

Reprenons ces points un par un.

D'ampleur, soit, mais par pour les combats dans l'espace. Ce n'est définitivement pas un roman militaire. On assiste quand même à quelques batailles spatiales, mais à un contre un, sans armées composées de centaines de vaisseaux prêts à exploser pour notre plus grand plaisir. Ici, la dimension planétaire tient au nombre de mondes visités par les protagonistes. Mondes variés dans leurs dimensions et leurs climats, et donc dans leurs populations. Orymida est la capitale de l'empire et rayonne de richesses et de modernité. En opposition totale avec d'autres planètes destinées uniquement à la recherche des ressources nécessaires pour la vie de tous ces humains disséminés à travers l'Empire. Rioni, par exemple, recouverte par les glaces et un froid si mordant qu'il est impossible d'y survivre sans l'équipement adéquat. Ou Hilwer, vaste étendue d'eau : un paradis pour les pêcheurs. Pas de quota de pêche ici ! Mais l'abondance ne rend pas les habitants bien heureux, tant ils sont exploités par les entreprises qui leur achètent leurs produits.

Et on en arrive à la dimension sociale de ce roman. Car la société dépeinte par Florestan de Moor est un classique empire, dévoué au plaisir des puissants tandis que la majorité des citoyens survit avec difficulté, sans grand espoir d'améliorer son sort. Pendant que, dans la capitale, on rivalise de luxe, sur les planètes ressources, on crève à petit feu, mangeant trop peu, diminué par les conditions locales souvent difficiles (froid ou chaleur excessifs, tempêtes ou autres catastrophes climatiques banalisées). Et si la colère gronde, qui a les moyens de se révolter, dans un empire de cette taille, quand il est quasi impossible de quitter sa planète ? Il existe bien, parait-il, une résistance. Mais de qui est-elle composée ? Et pour quel but ? En attendant, David Paldor, le nouveau chancelier, celui qui a comploté pour arracher l'élection à Larry, triomphe et, une fois au pouvoir, profite de ses moyens illimités pour atteindre son but. Lequel ? Ce serait dommage de vous priver de la découverte.

Le rythme, c'est bien quand il y en a. Et dans l'ensemble, ce roman tourne bien. Les scènes s'enchainent avec un certain naturel et les moments de réflexion ne ralentissent pas trop l'action. Les pages se tournent vite et bien. Florestan de Moor sait mettre en place ses pions rapidement, sans trop s'appesantir sur la description de ses mondes. Cela vient progressivement, de façon assez douce, sans lasser. Mais sans tomber dans le tout action, qui se révèle souvent vain et long. Surtout sur plus de 800 pages. Par contre, j'ai trouvé qu'à certains enchainements, le naturel en prenait un coup dans l'aile. J'ai eu du mal, parfois, à passer d'un chapitre à un autre, d'une partie à une autre, à cause du changement de rythme. Mais je n'oublie pas que Les Gardiens du Dessein est le premier roman publié de Florestan de Moor et que, pour un coup d'essai, le résultat est plutôt convaincant. Il aurait peut-être fallu couper quelques moments, pour réduire un peu la voilure. J'ai toujours du mal avec les pavés.

Comme j'ai du mal avec des personnages caricaturaux. Et là, certains m'ont quand même pas mal agacés. L'auteur cherche bien à expliquer la haine éprouvée par David Paldor, avec des retours en arrière efficaces, ce chancelier n'en reste pas moins monolithique et tellement mené par sa seule obsession qu'il en devient trop prévisible et donc fatigant à la longue. Tout comme Cassandre, toujours agressive envers ceux qu'elle rencontre. J'ai l'impression que c'est la répétition de ces traits de caractère au fur et à mesure de l'histoire qui m'a gêné. On les montre une ou deux fois et après, on passe. Mais je ne voudrais pas laisser croire que je n'ai pas apprécié les protagonistes. Larry, par exemple, le dindon de la farce au début du roman, malgré ses côtés un peu candides, a eu toute ma sympathie. Et d'autres ont joué leur rôle avec efficacité.

Les Gardiens du Dessein a donc été une lecture agréable. Elle m'aurait davantage plu si l'action avait été resserrée et si certains personnages avaient été travaillés avec davantage de finesse. Mais, malgré ces quelques points, je suis allé jusqu'au dénouement avec curiosité et envie, et j'ai bien apprécié le final explosif, attendu, mais bienvenu. Une bonne lecture d'été.
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Formidable ! J'ai été emballé par ce gros (le mot fin est à la page 817 !) roman de science-fiction française. Quand on sait que c'est son premier roman, on ne peut que saluer Florestan de Moor pour ce pavé.

Dans un futur lointain, les humains ont colonisé nombre de planètes d'une multitude de systèmes solaires. Ils sont, leur semble-t-il, la seule espèce évoluée, bien que quelques planètes aient une faune locale. Pour gérer tout cela, ils ont créé un Empire dirigé par un chancelier élu au scrutin indirect : chaque parti politique important a une voix, les deux partis majoritaires présentent leur candidat pour le vote final. le chancelier élu est tout puissant, ce dont va vite se rendre compte Larry Herdson, candidat malheureux au poste suprême, qui doit fuir Orymida, la planète-capitale impériale, sitôt l'élection perdue.
Dans sa fuite éperdue à travers la galaxie et dans son désir de reconquérir la Chancellerie, il va rencontrer les PHAV, mouvement rebelle qui veut remplacer l'Empire beaucoup trop ultra-libéral par une Fédération de planètes qui se voudrait beaucoup plus soucieuse du bien-être des peuples. Il va également découvrir l'origine incroyable de la religion monothéiste qvohshéenne, qui s'est répandue rapidement à travers tout l'empire grâce au prosélytisme effréné de ses adeptes.
Parallèlement, Cassandre, une astrophysicienne solitaire en lien avec les PHAV, essaye de retrouver l'entrée d'une base secrète d'une civilisation inconnue sur une planète glacée. Et Jordan, un agent secret-mercenaire, recherche dans toute la galaxie, pour le compte d'un mystérieux patron, des ruines comportant des monolithes noirs (mais où Florestan de Moor est-il allé chercher cette idée ??).

Sans temps mort mais avec une habile succession de chapitres d'action et de chapitres plus explicatifs, plus introspectifs, le récit mêle la destinée de quatre-cinq personnages principaux accompagnés de quelques protagonistes secondaires, aux motivations opposées mais aux passés imbriqués, ce que le lecteur découvre dans les chapitres plus calmes constitués d'analepses ou retours en arrière, généralement des souvenirs.

Ce roman de science-fiction aborde également au passage les thèmes de la vengeance, de la religion, du social (une classe dominante vivant dans la luxueuse planète-capitale et exploitant les autres planètes dont les populations vivent dans la misère et les plus extrémistes décident de se soulever), et de la maladie incurable.

Bien que je n'en ai pas dévoilé la trame principale, J'espère avoir incité quelques lecteurs à découvrir "Les gardiens du dessein" ce magnifique roman d'un jeune écrivain français Florestan de Moor. Et comme c'est l'heure des remerciements, je tenais en premier à me féliciter de l'avoir coché lors d'une Masse Critique de Babelio. Babelio que je remercie de m'avoir tiré au sort, ainsi que les Editions Critic pour l'avoir publié et me l'avoir fait parvenir.
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Un space opéra aux enjeux énormes et multiples, ou les conflits entre les différentes parties ne se jouent pas dans de granndioses batailles spatiales, mais dans d'impitoyables et meurtriers réglements de comptes en coulisse. Tout l'attrait du roman repose sur les retournements de situations et la psychologie de ses personnages.

L'histoire nous fait suivre une dizaine de protagonistes principaux différents, aux actions aussi importantes les unes que les autres. Des personnage non manichéens, car si tous estiment représenter le camp du bien, chacun aura l'occasion de commettre des actes moralement douteux au nom de sa cause, allant de la simple manipulation au génocide. Certains sont motivés par une vengeance personnelle justifiable mais qu'ils déguisent en quête altruiste, comme David Paldor ou 122, les ammenant à commettre des crimes bien plus monstrueux que le tort initial. D'autres s'affranchissent de la morale au nom de la nécéssité, comme Takyn ou Cassandre. D'autres enfin confondent le bien commun et leur égo, comme Qvohsh ou Mélissa. Certain sont capable de recul sur leurs actes, d'autres non.
Et quand les plans secrets de chacun se confrontent, être persuadé de maitriser la situation s'avère la faiblesse majeure. Les rôles de pantins et de marionnettistes s'échangent plusieurs fois au court de l'histoire. Tout comme ceux de victimes et bourreaux.
Si il y a bien un thème récurrent, c'est l'humilitée : les personnages les plus arrogants, comme David et Qvohsh, ont leurs plans qu'ils croient parfait qui échouent à cause de la dissidence de leurs pions, malgrés toute leur intelligence; tandis que ceux qui sont capable d'autocritique et restent conscient d'être de simples mortels évoluant sur le fil du rasoir, comme 122 ou Larry Herdson, réussissent a triompher d'adversaires ayant incroyablement plus de moyens qu'eux.

La morale du roman, c'est de rester humble. Les personnages remportant les plus grandes victoires sont ceux dont les triomphes sont les plus secrets. Une citation d'un général du futur présentée dans le roman illustre parfaitement l'idée : "Un véritable stratège ne se soucie pas de ce qu'on pense de lui ou de comment l'histoire retiendra son nom. Si, pour remporter l'ultime victoire, il faut subir ce qui serait considéré à lunanimité comme de flagrantes défaites, alors c'est ainsi que le combat doit être mené." C'est d'ailleurs 122, dont les actions seront à jamais ignorés de tous en dehors d'elle-même, qui atteint le plus complétement ses objectifs, et ce n'est pas un hasard si le roman se termine sur elle.
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"Les gardiens du dessein" est un assez gros pavé et il faut s'accrocher pour arriver au bout.
Cependant, j'ai beaucoup aimé cette lecture. Je trouve le développement des différents protagonistes très intéressant. On a vraiment envie de découvrir le moment où on découvre le lien entre les différents antagonistes.
Je n'avais encore jamais lu de livre SF sur l'espace et pour le coup je trouve que c'est une réussite. Les décors sont vraiment bien décris et j'ai vraiment été immergé dans ma lecture.
L'intrigue quand à elle m'a tenu en haleine jusqu'au bout. le seul reproche que je puisse faire est que c'est un peu tiré en longueur.
Je remercie Babelio pour l'envoi de ce livre qui, comme à chaque masse critique, m'a fait énormément découvrir un nouvel auteur, un nouvel univers et de nouvelles expériences de lecture.
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Du bon mais aussi des longueurs qui ternissent un roman trop ambitieux. le rythme s'épuise au bout de la moitié, et les personnages ne progressent plus. J'ai néanmoins apprécié ce souffle nouveau dans la SF française, et serai au rendez-vous du prochain livre de l'auteur.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, il n'y aurait plus de poisson. Comme il n'y avait plus eu de pétrole sur Rioni. La planète serait désertée. On trouverait un autre monde à mener au bûcher. Puis encore un autre après lui. Les réserves étaient immenses, mais ça ne changeait rien. Ça arriverait un jour. Hilwer était condamnée à devenir une nouvelle Rioni. Chaque planète occupée par les humains deviendrait un jour une nouvelle Rioni. Un lieu hanté par la misère. Puis un monde mort.
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Que retiendrais-je de mon existence ?
Je suis la dissidente. La consciente dans la masse de la servitude. La révoltée parmis les créées Je vais détruire bien plus que quiconque ne puisse en rêver. Je n'en tire aucune fierté, aucune vanité. J'accomplis ce qui doit l'être. Je mets fin à la folie, je clos un acte qui n'a que trop duré.
Je suis l'aléa qui rêve d'avenir. La visionnaire au sein des accomplies. La clairvoyante parmis les soumises. Je supprime pour laisser place à des terres vierges. Le futur sera-t-il heureux ? Je l'ignore. Le temps fera son oeuvre. Je lui donne une chance de réaliser mon souhait le plus cher, à moi, 122, fille du hasard.
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Scandale des Céréales Génétiquement Altérées
Affaire politique, juridique et médiatique suite à l'utilisation de nouvelles souches de céréales génétiquement altérées sur la planète Bissam. Ces dernières avaient passé toutes les vérifications légales en vigueur pour être utilisées par l'industrie agroalimentaire. Ces CGA ont été interdites dix-huit années standard après leur homologation. On estime qu'environ 150 000 personnes sont devenues stériles après leur consommation régulière et que plus de 2 millions ont fait état de problèmes de santé dont les CGA pourraient être la cause.
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L’humain aimait s’ériger en maître prédateur. Tout ce qui semblait le mettre dans l’inconfortable position de proie devait être anéanti. Tel était le credo manichéen de l’espèce depuis la nuit des temps. Tuer ou être tué. Dominer ou être dominé.
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Encore aujourd'hui, le vaccin universel 3CEGPQ2VZ (Choléra, Covid, Claustite, Ebola, Grippe, Peste, Quoliole, Variole, VIH, Zika) est obligatoire et doit être inoculé à tout nouveau-né six semaines standard après la naissance.
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Video de Florestan de Moor (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Florestan de Moor
Florestan de Moor est auteur aux éditions Critic. Il vous parle un peu de lui, ce qui l'a amené à écrire et ses influences.
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