Au diable cette fichue habitude de vouloir à tout prix finir les livres que je commence pour voir où ça mène et donner sa chance à l'auteur ! Ce sixième tome de la saga d'Elric a été une vraie punition, j'ai soupiré tout du long avec une constance qui confine au masochisme : verbeux, grandiloquent, truffé de dialogues abscons, enchaînant sans queue ni tête des péripéties que l'on dirait écrites sous acide. Les quelques bonnes idées, comme les cités roulantes, se perdent dans ce fatras, et c'est sans émotion et sans âme (âme sans doute bue par Stormbringer).
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La saga d'Elric se poursuit dans le Multivers, pris entre les feux croisés de deux demi-dieux du Chaos qui se disputent le privilège d'être le fer de lance de cette force maléfique qui cherche à se répandre. Avec de nouveaux alliés notre nostalgique prince rencontrera de bien étranges peuples, particulièrement les Tziganes aux moeurs étonnantes. Malgré des alliances temporaires, des négociations serrées et un appel aux solutions pacifiques, un affrontement titanesque deviendra inévitable . . .
Les friands d'action ne seront pas déçus, mais c'est toutefois le questionnement quasi métaphysique d'Elric qui a retenu mon attention. Bien qu'Arioch, son protecteur comte du Chaos, lui soit régulièrement d'un grand secours cette aide commence à lui peser, de même que la soif effrénée de vie de Stormbringer, son épée runique qui lui devenue indispensable, ou n'est-ce qu'une impression qu'il entretient ? On le voit penser à une vie plus simple, sans artifice, aspirer au calme d'un foyer, loin des enjeux des déités: rêve, prémonition ou fantasme ? Les épisodes suivants nous le diront. . . peut-être !
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Enième aventure d'Elric dans le multivers qui , tapie dans un recoin de ma bibliothèque , m'avait échappé . Sa lecture m'a confirmé ce que j'avais constaté en relisant les précédents : autant le personnage et son contexte sont grandioses dans les premiers volumes autant les séquelles tendent vers la redite et l'obscurité. le présent volume remet en quête ce pauvre albinos à travers une profusion de mondes et de personnages (avec une pincée de folklore gitan ,de mythes nordiques ,un soupçon de dragon et un loup garou en guise de raton laveur) sans oublier d'interminables discussions sur la nature du multivers (aussi lourdes que la mer du roman) la Loi , le Chaos, la Balance et consorts ! La multiplication aboutit à l'exténuation
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J'ai trouvé que La Revanche de la Rose était un tome particulièrement faible du cycle d'Elric.
Il en est presque agaçant, tant il semble concentrer les défauts principaux du cycle (pour très peu de ses qualités). En effet, on y retrouve cette impression (parfois latente dans les tomes précédents) que le récit, l'univers où il se déroule et ses personnages, ne sont finalement que des prétextes pour l'auteur afin de développer ses réflexions et concepts vis-à-vis de l'existence, de l'ordre, du chaos et des êtres humains insignifiants qui doivent y faire face.
Lesdites réflexions ne manquent pas forcément d'intérêt, mais elles ne sont jamais incarnées par le récit et ses acteurs. Ce problème a donc provoqué chez moi un ennui poli à mesure des pages, un manque total d'empathie envers la quasi totalité des personnages et l'impossibilité de m'immerger et de croire à l'univers proposé.
D'autant plus que, le récit n'étant qu'un prétexte, il est truffé de deus ex machina (sans lesquels le récit serait bloqué), de "transitions" hasardeuses et de personnages qui agissent tel que le récit l'impose (et non en réaction logique, d'après leurs caractérisations), ce qui finit réellement par le rendre pénible tant les ficelles sont grosses ( Elric se rappelle pour la énième fois, à la dernière seconde, d'un sort qu'il avait oublié et qui sauve la situation )... Enfin les idées prometteuses, telle cette nation tsigane, ne sont malheureusement jamais réellement exploitées et développées.
Je conclurais avec un conseil concernant le cycle lui-même. Il fait à mon sens partie des cycles qu'il vaut mieux lire dans l'ordre de parution, plutôt que dans l'ordre du cycle/de l'histoire.
Dans le cas d'Elric, cet ordre a été décidé et réaménagé après coup (ce sixième tome sur neuf étant l'un des derniers à avoir été écrit), et cela se ressent grandement à la lecture (notamment dans la caractérisation d'Elric, les répétitions de certaines intrigues et idées de manières moins efficaces, etc), mais aussi dans la façon dont des idées novatrices sont par la suite devenue des recettes du cycle (parfois jusqu'à la caricature).
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