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4,2

sur 340 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"From Hell" est un abime de noirceur, dont le titre est inspiré d'une lettre, reçue en 1888 par George Lusk, président du Whitechapel Vigilance Committee, et dont on ne sait toujours pas aujourd'hui si l'on peut l'attribuer à Jack l'Eventreur, ou pas.

Véritable mythe moderne, l'histoire de Jack l'Eventreur demeure toujours un mystère à ce jour, le meurtrier des cinq prostituées vivant dans le quartier de Whitechapel, à Londres, n'ayant jamais été identifié. Ce qui a évidemment contribué à ce que maintes hypothèses prospèrent jusqu'à aujourd'hui, ainsi que le fait que Jack est sans doute la première figure médiatisée du "tueur en série", tel que nous le concevons aujourd'hui.

Cette matière est donc du pain béni pour un auteur comme Alan Moore, qui tout en mettant en scène l'enquête de l'inspecteur Aberline, en profite aussi pour brosser un tableau des plus sombres du Londres victorien. Il reprend à son compte la théorie de Stephen Knight, dont je ne dirai rien pour ne pas déflorer l'intrigue.

L'oeuvre n'est donc pas historique au sens propre, cela reste une fiction (l'auteur a d'ailleurs dit lui-même qu'il ne souscrivait pas plus que ça à la théorie de Knight, mais qu'il la trouvait intéressante d'un point de vue scénaristique), même si l'époque est très bien rendue. Mais il est vrai que cette vision de l'histoire a le mérite de permettre à Alan Moore de se laisser aller à ses penchants ésotériques. Il faut néanmoins mettre à son crédit la rigueur des recherches préparatoires (toutes les sources sont citées et Moore commente et explique ce qui relève des faits et de son imagination).

Une certaine critique sociale n'est pas absente de l'oeuvre, dont "noirceur" et "mystère" restent les maitres mots, du début à la fin. Pour finir, je n'oublie pas non plus les superbes dessins, en noir et blanc, d'Eddie Campbell, dans une veine semi réaliste, qui rendent palpable la misère sociale, le fog et le charbon.



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Vision ésotérique et hallucinée du Londres de l'époque victorienne, lors de la chasse lancée contre Jack l'éventreur, ce roman graphique culte d'Alan Moore, adapté mollement au cinéma en 2001, est un "must-have read".
Ici Jack the Ripper, selon une thèse bien connue, n'est autre que le médecin de la reine Victoria. Alan Moore nous convie à suivre les errances franc-maçonniques et ésotériques du docteur Gull, en parcourant et jalonnant Londres de ces meurtres rituels. On suit également l'histoire des prostituées assassinées, et un nouveau schéma se dessine, la magie noire est à l'oeuvre, et Jack l'éventreur, le docteur Gull, est son instrument, tranchant et précis : il met fin au 19ème siècle, assassine ce siècle des lumières, et souhaite la bienvenue à l'avènement de l'ère sombre, le naissant 20ème siècle...
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Voici un ouvrage incontournable pour qui est très motivé : Jack l'Eventreur vu par le grand Alan Moore!
Bon, c'est très (très) long, c'est très (très) noir, c'est même très (très) glauque! Mais quel travail!! Chaque élément est documenté, référencé avec une précision chirurgicale (désolée, je n'ai pas pu m'en empêcher). D'ailleurs, de nombreuses notes renvoient à une importante masse d'information historiques reprisent en fin d'ouvrage et qui expliquent les choix narratifs décidés par Alan Moore.
Le dessin est pour moi parfait et adapté au sujet : haché, noir mais je comprend que tout le monde n'adhère pas.
L'histoire est bien menée, bien rythmée quoique évidemment complexe.
Certes, les théories principales de Moore : la famille royale et les francs maçons sont rejetés par la plupart des ripperologues mais c'est tellement bien présenté (et argumenté) qu'on se prend finalement à être convaincu par la plupart des arguments avancés par l'auteur. Bon, évidemment, quand il part dans des hypothèses métaphysiques, on a un peu plus de mal à le suivre...mais pouvait-on attendre autre chose de Moore (qui est sorcier en plus d'être un auteur de génie)?
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Lu en anglais et version colorisee. C'est la première fois que j'ai la sensation de plonger dans un long roman en lisant une BD. Plus de cinq cents planches, dont certaines resteront à jamais gravée dans les mémoires. le style du dessin, proche de l'expressionnisme allemand, convient parfaitement. On découvre Londres à l'époque victorienne grâce aux moeurs, aux pubs, à l'argot véritable. La classe dirigeante se mêle rarement avec la faune de Whitechapel. C'est l'histoire de cette rencontre, de ce choc qu'Allan Moore raconte à travers les figures de Gull et d'Abberline. C'est une belle occasion de s'interroger sur l'origine des mythes, qui transcendent les époques, grâce à des séquences hallucinatoires, suggérant les horreurs futures du 20e siècle. Enfin, il ne faut pas rater les notes d'Allan Moore, les coulisses de l'oeuvre, qui témoignent du grand travail de recherche entrepris.
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From Hell emprunte son titre à une lettre reconnue comme authentique de Jack l'Eventreur et adressée à la police à l'époque de ses « frasques ».
Enième variation sur « Notre père à tous », dirait volontiers Hannibal Lecter entre deux bouchées de viande et la larme à l'oeil ! Enième, peut-être, mais prodige scénaristique d'Alan Moore, graphiquement retranscrit avec une ténébreuse maîtrise par Eddie Campbell.
Ici, c'est la piste d'un prince héritier du royaume qui est choisie, lequel se serait entiché d'une fille de rien, Annie Crook. On règle donc le problème en haut lieu, avec célérité et discrétion. L'histoire pourrait s'arrêter là, mais certaines amies péripatéticiennes d'Annie, prises à la gorge – elles n'ont encore rien vu ! – par des racketteurs malfaisants du quartier de Whitechapel, riche en engeance de cette espèce, entendent profiter de ce terrible secret au sang bleu pour obtenir des espèces sonnantes et trébuchantes. On confie donc la corvée de « nettoyage » au médecin royal, sir William Gull, un mystique qui va se découvrir un talent de tueur en série.
Passé cette accroche – qui, je l'espère, n'éventre pas trop l'intrigue ! –, From Hell est de ces albums – ou séries dans ce cas – du Neuvième Art qu'on peut exhiber comme un trophée, en criant à tue-tête et non sans fierté : « Je l'ai lu ! »
En noir et blanc – il ne pouvait en être autrement –, avec des planches qui épousent parfaitement les aspérités de l'histoire – je pense aux scènes particulièrement violentes de meurtres –, cette bande dessinée est une plongée dans les bas-fonds, tous les bas-fonds : ceux de Londres comme ceux de l'âme. Sans oublier le thème de la folie, développé notamment à travers la schizophrénie sanglante de Gull, dont l'exposé métaphysique lors d'une promenade en calèche dans la ville est un morceau de bravoure.
Qu'on adhère ou pas à la thèse d'un complot visant à mettre la poussière princière sous le tapis, peu importe, car l'identité du tueur apparaît rapidement comme secondaire. Ce que n'ont, hélas, pas compris les frères Hugues, quoique tout ne soit pas à jeter dans leur film.
From Hell dépeint sans fard la fin du règne de Victoria, loin des dorures de l'empire. En empruntant cette piste, les auteurs exposent ainsi une Angleterre bien peu reluisante. C'est un miroir à deux faces : d'un côté le monde de la gentry et de l'autre les égouts d'une société dont les élites méprisantes n'ont jamais été approchées par le baiser de la Veuve – petit nom donné à la guillotine pendant la Révolution !
Enfin, Moore et Campbell, et c'est tout à leur honneur, dédient leur oeuvre aux victimes de l'Eventreur. Ces filles, nées en bas plutôt qu'en haut, sous un règne où l'injustice sociale prenait tout son sens, méritent qu'on se souvienne de leur supplice. Car délirant ou conscient de ses actes, Jack l'Eventreur les a bel et bien massacrées. Il n'était pas un personnage de fiction à la fascination duquel on peut s'abandonner avec une délectation malsaine, quel que soit l'intérêt qu'il peut légitimement susciter.
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Qu'est ce que j'ai pu avoir peur d'entreprendre la lecture d'un tel pavé de 600 pages et de surcroît en noir et blanc ! Quelques avis me faisaient frémir d'avance car je suis un lecteur très attaché aux qualités esthétiques d'une oeuvre et plutôt grand public. Oui, cette bd avait alors tous les inconvénients pour me déplaire. Je sais qu'on ne doit pas juger une oeuvre avant de l'avoir lu.

Une vieille connaissance, grand amateur de bd, qui m'avait jadis initié à des lectures plus adultes que les Tintin et autres Astérix, m'avait lancé une espèce de défi: "tu ne seras jamais un véritable collectionneur de bd si tu ne possèdes pas From Hell !" Bigre !

Qu'avait 'elle de spéciale pour susciter une telle admiration ? Je n'en suis pourtant pas à mes premières lectures ! Voilà que je me précipite pour l'acheter dès le lendemain puis je l'a fais trôner dans ma nouvelle bibliothèque flambante neuve (ou dois-je dire son extension). Les mois passent... Je délivre près de 200 avis sur ce site. Tout est bon pour lire autre chose. Mais je suis blasé par toutes ces lectures qui ne m'apportent que rarement des satisfactions. Les avis négatifs se multiplient à une vitesse grand V.

Un beau jour, car ma bibliothèque d'entreprise étant indisponible pour cause de rénovation, je me lance enfin dans l'aventure Greetings from Hellville. Je commence cette lecture tant redoutée et repoussée... Mais, c'est le coup de foudre immédiat malgré une première partie très difficile dans son approche. Je ressens véritablement la quintessence de ce que la bd peut offrir de meilleur. C'est à la fois sublime et intelligent ! Il faut dire que je désespérais de retrouver une oeuvre culte. Alan Moore devient pour moi l'un de mes meilleurs scénaristes ayant déjà noté le Culte des Ténèbres son oeuvre Watchmen.

L'histoire est non seulement très originale mais elle est illustrée par un style graphique très intéressant. Je me suis mis à aimer ce dessin car il nous permet de faire preuve d'imagination pour relier toutes les scènes entre elles. Je ne pensais pas que je pouvais atteindre ce stade un jour. J'ai ressenti une véritable fascination visuelle par ce trait d'une extrême délicatesse qui parvient à restituer la beauté ou la laideur naturelle du vivant. Il faut simplement en retirer la substantielle dimension. Ce n'est pas à la portée de tout le monde.

Greetings from Hellville est le passage obligé pour tout lecteur qui aime passionnément un tant soi peu la bande dessinée. Pour moi et c'est purement subjectif (quoique !), il y a eu un avant et il y aura un après Greetings from Hellville. C'est un véritable rite d'initiation pour un lecteur. J'espère pouvoir me relever car une telle qualité scénaristique ne se rencontre pratiquement jamais. C'est un véritable chef d'oeuvre qui m'a transporté dans un univers au-delà des limites. C'est terriblement jubilatoire!

La trame imaginée par l'auteur est réellement captivante. Les décors sont habilement suggérés par des variations d'ambiance. Ce récit regorge de trouvailles intelligentes.

Greetings from Hellville apporte une nouvelle résonance aux règles de base qui bâtit les fondements mêmes du genre policier. Etant titulaire entre autre d'un DEA de sciences criminelles, j'ai pu grandement apprécier cette enquête difficile, les fausses pistes qui se sont multipliées, l'autopsie de la vie de ce tueur intemporel.

Un seul mot réussit finalement à bien résumer mon état d'esprit à la fermeture de cet album : culte !
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From Hell, une autopsie de Jack l'éventreur, une retranscription du fait divers le plus connu et le plus énigmatique ? Pas réellement, il s'agit plutôt de l'examen minutieux et approfondi de la société victorienne, inique et corrompue, à l'aube d'un vingtième siècle qui viendra tout bouleverser, notamment pour la cause des femmes et de leurs droits.

From Hell, c'est avant tout une exigence, d'Alan Moore qui fournit là un travail scénaristique d'une ampleur incroyable et d'un souci d'exactitude absolu, et d'Eddie Campbell dont le graphisme en noir et blanc transpose avec talent un récit foisonnant de détails.
Conséquemment, il y a pour le lecteur un effort à fournir, un coup d'entrée en quelque sorte, pour dépasser le cap des cent premières pages d'un ouvrage qui en comporte quand même plus de cinq cent… Mais l'exercice en vaut la peine, comme par exemple endurer le chapitre consacré à l'histoire franc-maçonnique de la ville de Londres, car les références qui y sont faites par la suite participent à l'engouement qui grandit au fil des pages.

Une fois donc dépassé l'aspect impressionnant et massif de l'oeuvre, une fois le décor planté depuis le palais royal jusqu'au quartier mal famé de Whitechapel, on suit avec un intérêt croissant et tendu les parcours du médecin royal William Gull et de l'inspecteur en chef Frederick Abberline. le premier, prenant prétexte d'un chantage exercé par un groupe de femmes du peuple auprès de la Couronne, décide de les éliminer pour protéger la Couronne tout en assouvissant ses fantasmes de pouvoir et de domination. le second, un homme du peuple, se trouve plongé à nouveau dans les bas-fonds londoniens qu'il désirait oublier pour mettre la main sur ce terrible tueur en série.

From Hell, un livre fascinant, monumental, écrasant et surprenant.
Indéfinissable comme mon ressenti.
5 étoiles.
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le travail de recherche effectué par l'auteur est impressionnant. Il faudra que je le relise avec les appendices pour bien tout comprendre et m'éclairer d'avantage. Il y en a plus de 70 pages.


Au début, j'étais un peu rebuté par les dessins. Il sont très sombres, en noir et blanc et il y a des personnages que j'avais du mal à reconnaître à chaque fois. Mais on s'y habitue et puis je me suis souvent dit, au cours de ma lecture "Heureusement que ce n'est pas en couleur." lors de scènes assez glauque. Il y a un des meurtres qui est particulièrement très détaillé et ça aurait été vraiment terrible en couleur. Ce n'est pas toujours très facile à suivre car il y a souvent énormément de dialogues à lire.


Ce comics représente bien l'ambiance des bas quartiers de Londres à cette époque (rappelons que l'histoire de Jack l'éventreur se situe lors de l'année 1888, les cinq meurtres (des prostituées) s'étant produits entre le 31 août 1888 et le 9 novembre de la même année. D'autres prostituées ont été tuées cette année là et la suivante mais seules ses cinq là sont connues comme des victimes de Jack l'éventreur.) C'est une ambiance assez glauque et pas facile pour les habitants qui doivent se débrouiller pour survivre tant bien que mal.


En fait, l'histoire de Jack l'éventreur est un gros flashback. Deux personnes qui ont assistés aux meurtres en 1888 et ont tentés de les résoudre se retrouvent sur la plage en 1923 et en discutent alors qu'ils sont maintenant des vieillards. D'ailleurs, le titre du prologue et de l'épilogue est Deux vieillards sur la grève.

Dès le début, on comprend que dans ce comics, la thèse assez populaire selon laquelle la famille royale (à l'époque, il y avait la Reine Victoria) serait impliquée dans l'affaire Jack l'éventreur, est celle qui a été choisie. Cette thèse est assez populaire car cela expliquerait pourquoi les enquêteurs de l'époque n'ont rien découvert car l'affaire aurait été étouffée.

On rencontre des personnages importants de l'époque comme les inspecteurs (l'inspecteur Frederick Abberline est celui qui est le plus mit en avant), La Reine Victoria...On y rencontre aussi Joseph Merrick (plus connu sous son surnom "Elephant Man") et également Oscar Wilde. Il y a même un personnage qui, à cause de ses vêtements, ressemble un peu à Sherlock Holmes même s'il n'a pas grand chose à voir avec le détective. Et tant mieux, en fait.

C'est un comics vraiment passionnant qui fait vraiment réfléchir. J'espère que je vous aurais donné envie de le lire.
Lien : http://lemondedarlavor.blogs..
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Un chef d'oeuvre sombre et marécageux, comme seul Alan Moore aurait pu le faire.
Difficile de ne pas flancher devant la masse d'informations recueillies - et distillées - par l'auteur au sein de ce roman graphique-fleuve qui tranche au scalpel dans l'Angleterre Victorienne, et dont les théories sont aussi sinistres que plausibles.

En lisant From Hell, j'ai vraiment regretté de ne pas être londonien, ou au moins sur place pour découvrir ou redécouvrir cette ville à travers les yeux d'Alan Moore.

Un peu long à lire d'une traite, mais monumental.
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La folie est un fruit dionysien comme le raisin.

Alan Moore, scénariste reconnu du neuvième art (Watchmen, V pour Vendetta…) revient ici, avec le dessinateur Eddy Campbell, sur l'une des plus grandes énigmes criminelles qui fascine toujours… pas une nouvelle théorie élaboré par les ripperologistes sans qu'elle ne soit citée dans les JT, même de ce côté de la Manche.

31 août 1888, le corps de Polly Nichols, une prostituée de Whitechapel est découvert atrocement mutilé. L'inspecteur Abberline de Scotland Yard se retrouve affecté à l'enquête malgré lui… de nombreuses lettres sont envoyées à la police dont une qui est expédiée « from hell » soit « depuis l'enfer ». Durant l'automne 1888, quatre autres meurtres vont être commis sans que la police ne parvienne à arrêter celui qu'on surnomme Jack l'Éventreur.

La théorie sur l'identité du tueur en série proposée ici est celle de Stephen Knight publiée en 1977 sous le titre Jack The Ripper : The Final Solution : une conspiration maçonnique combinée aux moeurs délétères de la famille royale. Au fil de ma lecture, je me suis rendue compte que j'avais vu l'adaptation cinématographique éponyme librement inspirée du roman graphique avec Johnny Depp dans une version plus sexy d'Abberline.

Au-delà de cette théorie, ce que j'ai le plus apprécié dans cette oeuvre, c'est l'immersion dans les ventricules du Londres victorien dans lequel on croise Oscar Wilde, John Merrick alias Elephant Man et dans lequel on verrait bien Sherlock Holmes, le contemporain fictionnel de l'inspecteur Abberline, mener l'enquête… C'est aussi à ce moment que le Dr Jekyll et Mr Hyde font leurs débuts sur la scène londonienne et l'on accusa l'acteur principal d'inciter au meurtre dans son interprétation du rôle principal.

Ce pavé graphique aborde également le contexte politique et social de cette fin du XIXème siècle : les manifestations d'ouvriers à Trafagar Square qui fit craindre une révolution à la française, une vague d'attentats à la bombe par des indépendantistes irlandais…

Alan Moore ré-humanise les victimes, d'ailleurs le livre leur est dédié. C'étaient avant tout des femmes au parcours de vie difficile : le mari de Polly Nichols l'avait quittée pour une sage-femme, Annie Chapman était veuve avec enfants… et qui pour survivre se prostituaient.

Deux appendices figurent à la fin de l'ouvrage. L'appendice 1 est assez conséquent mais incontournable car l'auteur y cite ses sources, donne des précisions sur le contexte, explique ses choix dans le scénario… L'appendice 2 est un condensé graphique sur les différentes théories portant sur l'identité de Jack l'Éventreur.
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