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3,21

sur 67 notes
Roman conforme à la plume habile et efficace de Gérard Mordillat, mais dont la finalité m'a plutôt échappé. On voyage dans les pas de Jennie, jeune fille d'une famille défavorisée, matériellement et par un intellect pour le moins pas très malin, qui est propulsée dans une vie de marginale pratiquement "pré-programmée" par les erreurs et drames des adultes qui l'entourent. En résulte une colère bien justifiée, les drames s'enchaînent de façon continue, mais je n'ai pas compris l'intention du roman.
Edit: après réflexion, ce livre est évidemment un écho ou un hommage (par les références et la construction) au roman d'Henry James "Ce que savait Maisie".
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Je découvre Gérard Mordillat avec ce roman et je suis certaine d'une chose: Ce ne sera pas le dernier....
La personnalité de la jeune Jennie crève les pages ! Cette grande soeur aimante et protectrice va vivre la pire des séparations: alors qu'elle apprend une terrible nouvelle, ses soeurs et son frère lui sont enlevés.
Jennie n'aura de cesse que de les retrouver.
C'est un roman très visuel: il est clair que Gérard Mordillat offre à son lecteur les images et les dialogues qui le font entrer dans l'action.
Jennie est attachante et violente, une personnalité qu'on n'oublie pas.

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C'est toujours un plaisir de lire Mordillat. On retrouve ses personnages déchirés par la vie et par ceux qui appartiennent aux hautes sphères économiques. Ça morfle , ça lutte, ça baise, ça vit. Ça a le goût de la terre, du combat et des larmes. Ce roman n'y échappe pas : histoire de familles, histoire de foyers, histoire d'amour, histoire politique. Tout est politique chez Mordillat : les corps, la vie, les choix. Et c'est pour ça que c'est toujours un régal !
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Au bout des pistes de Roissy, dans une maison pas finie (le sera-t-elle un jour ?), sur un terrain à l'allure de décharge, Quel destin ? C'est la maison de ennie. Jennie, 13 ans, ne connait même pas le nom de son père. Elle adore sa demi-soeur, née de son nouveau beau-père Mike. Mike qui commence à la reluquer comme une proie sexuelle au grand déni de sa mère quand elle lui en parle. Mike meurt à ses 40 ans, sous les coups d'un défi débile. Après, sa mère recommence sa vie avec un autre beau-père que Jennie apprécie beaucoup plus que le précédent. Un petit frère une petite soeur naissent. Jennie continue à faire la grande soeur-maman (ou le contraire). Et pour poursuivre le drame, aux 17 ans de Jennie, sa mère et son nouveau-beau père décèdent. Les enfants sont séparés par les services sociaux, ce que redoutait Jennie. le temps passe, Jennie qui a survécu de foyers en petits boulots, a 23 ans. Commence alors son acte de vengeance auprès de tous ceux et celles qui l'ont trahie quand elle avait 17 ans.
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Jennie grandit dans un univers compliqué, avec sa mère et ses demi-frères et soeurs, accumulant les deuils et les galères... Elle aime de tout son coeur ses petits frères et soeurs et veut coûte que coûte les emmener voir la mer à Etretat. Sur sa route, elle rencontre Qunicy et ils lient leurs destins l'un à l'autre...
Un roman assez bref, mais terriblement noir et qui m'a mise parfois mal à l'aise. On en retire pas vraiment de leçon de cette misère qui devient un peu pénible à la longue. Sans doute ce genre de lecture peut plaire à des adolescents en mal d'histoires tristes.
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J'aime beaucoup Gérard Mordillat dont l'écriture directe et imagée et l'esprit engagé me permettent de me plonger avec beaucoup de plaisir dans ses histoires. Ce livre là, cependant, m'a laissée plus sceptique que ceux que j'ai pu lire auparavant.

Jennie a treize ans au commencement de l'histoire, vingt-trois à la fin. C'est à ses seize ans qu'aura lieu l'événement qui bouleversera sa vie. Véritable petite maman pour ses frère et soeurs, Jennie s'occupe d'eux et les aime. Or, ils se retrouvent séparés par les services sociaux. Jennie se promet qu'un jour, ils se trouveront réunis à nouveau et qu'elle réalisera le rêve de sa mère en emmenant la fratrie au bord de la mer.

Comme ses autres livres, l'écriture de Gérard Mordillat a su immédiatement me faire entrer dans l'histoire. On ressent avec force les espoirs et désillusions de Jennie ainsi que son sentiment d'injustice. L'écriture suit parfaitement les rebondissements de l'histoire et le sentiments des personnages. C'est une écriture puissante et fluide à la fois, capable de décrire aussi bien les scènes vulgaires ou les scènes violentes que celles emplis de tristesse ou de tendresse. C'est une écriture qui m'emporte facilement.

Cependant, l'histoire m'a un peu moins convaincue. Si j'ai lu les deux premiers tiers du roman avec plaisir, la suite m'a laissée un sceptique. Il faut bien avouer que cette pauvre Jennie n'a vraiment pas de chance et tant de drames finissent par nuire à la crédibilité de l'histoire. Je comprend l'intention de l'auteur d'avoir voulu, dans ce roman, donner la parole aux plus démunis et dénoncer l'injustice de certaines situations, notamment celle de la séparation de certaines fratries par les services sociaux. Mais...il en a sans doute fait un peu trop.

Je garde cependant un bon souvenir de cette lecture et je sais qu'elle ne sera pas la dernière que je ferai de cet auteur!
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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A partir d'un titre emprunté à Henry James, Mordillat trace l'histoire ( ou devrais-je dire la galère ?) de Jennie, élevée par une mère- Olga- qui ne veut pas lui parler de son père... Jennie qui prend à charge, d'abord sa demi-soeur, fille de Mike et Olga, puis Hakim et Saïda, enfants de Slimane, successeur de Mike, après le décès accidentel de ce dernier...
Jennie n'a que 16 ans quand Olga et Slimane meurent dans un accident de voiture. Les enfants, dont Jennie, se retrouvent en foyer ou famille d'accueil, séparés.
Quand, à 20 ans, Jennie sort du foyer, on sait déjà que la suite ne sera pas facile.Elle rencontre Quincy, jeune acteur ( intérimaire du spectacle !) dont la mère a fini par se suicider, lasse d'être harcelée par un employeur - profiteur. Cette rencontre est déterminante...
Mordillat est un maître du roman noir, il pénètre là jusqu'au coeur de la désespérance, génératrice de folie. Son écriture, qui se concentre sur le seul exposé des faits ressemble à une analyse clinicienne et on ressort de ce roman avec un froid dans le dos qui est bien pire que celui qu'on peut éprouver à la "lecture" d'un film d'épouvante .
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Cette histoire d'amour fraternel et de vengeance bénéficie de la belle écriture de Mordillat. Elle pâtit par contre de sa vision de la société influencée par son engagement politique.
Le voyage initiatique de Jennie est incomplet du fait de la césure entre son adolescence jusqu'à seize ans et la jeune adulte de 23 ans. Que s'est-il passé pendant ses années qui explique la construction du caractère et de la personnalité de Jennie ? Quelques retours en arrière ne suffisent pas à l'expliquer.
Ce roman m'a laissé une impression de malaise et d'incomplétude.
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J'ai beaucoup aimé Jennie, son caractère, la manière dont elle appréhende sa vie difficile depuis l'enfance, sa force.
Avec une écriture très visuelle, voire cinématographique, de nombreux dialogues, qui rendent le texte vivant, Gérard Mordillat nous raconte une histoire dure et émouvante.
La fin m'a un peu moins séduite ça ne paraissait plus naturel, un peu forcé, outré, peu crédible.
Mais ça n'enlève rien au plaisir que j'ai pris à lire ce livre.
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J'avais lu" Les vivants et les morts" en 2005 avec plaisir puis " Rouge dans la brume" en 2011" avec un peu moins d'enthousiasme, ouvrages sur fond de combat syndical.
Jennie a 13 ans: elle s'occupe de sa petite soeur Malaurie pendant que les adultes boivent aux 40 ans de Michael son beau - père....qui se tue en moto brutalement...sa mère Olga,se remet avec Slimane , un ami, avec qui elle a deux enfants: Hakim et Saïda,ils vivent au milieu de nulle part dans une maison encore en chantier....un soir, ils se tuent en moto....sept ans passent,Jennie tente de récupérer ses soeurs et son frère dispersés dans des familles d'accueil dans une grande violence....
Énorme déception cet ouvrage!
Une suite de catastrophes et d'accidents mortels, des idées à l'emporte piéce, des coups de théâtre excessifs, des clichés,de la vulgarité,des rebondissements de plus en plus dramatiques qui ne semblent plus crédibles! le tout sur fond de critique et d'armature pseudo sociale. On survole chaque personnage sans aucune profondeur, l'auteur fait passer ses idées dans le désordre...
Trop noir, trop de malheurs accumulés,on éprouve un grand malaise tellement les situations de rupture sont nombreuses.
À la fin, on reste de marbre, un comble vraiment pour moi qui suis très sensible à ces douloureux problèmes!
Je ne suis pas prête de relire Gérard Mordillat: la première de couverture est très
belle pourtant, c'est rare pour moi d'écrire un avis aussi négatif !
Peut - être froisserai- je les inconditionnels de cet auteur mais ce n'est que mon avis!








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