AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 277 notes
Lionella, jeune violoncelliste belge de 17 ans, candidate au concours Arpèges, peine à trouver la partition qui la distinguerait de ses concurrents et la révélerait au jury. Faut-il choisir un morceau classique, jouer la sécurité, ou choisir un morceau plus audacieux mais alors dans ce cas, lequel? La solution viendra lorsque son meilleur ami lui ramène une boîte chinée en braderie avec à l'intérieur une sonate oubliée et un carnet intime... Lionella part alors à la rencontre d'Ada, du même âge qu'elle, violoncelliste virtuose et orpheline pensionnaire de l'Ospedale della Pietà à Venise, où officie nul autre que Vivaldi.

Le roman s'organise sur deux plans temporels, la Belgique contemporaine et la Venise du XVIIIe siècle, et entre les figures miroirs que sont Lionella et Ada. L'écriture est souple bien que maladroite par moments, l'ensemble se lit rapidement malgré quelques passages qui auraient mérité plus de profondeur. Les chapitres consacrés à Venise sont les plus réussis, on sent vibrer sous la plume la passion de l'auteur. La dimension historique est bien rendue même si finalement elle semble insuffisamment développée, comme effleurée en surface. L'histoire des orphelines musiciennes de Venise a déjà fait l'objet de plusieurs ouvrages, dont notamment "Stabat Mater" de Tiziano Scarpa, qui m'avait laissé une forte impression. Même si la lecture de "La sonate oubliée" est plaisante, elle n'a pas réussi à me faire oublier le livre de Tiziano Scarpa.
Lien : https://lorenaisreadingabook..
Commenter  J’apprécie          30
Wouah! Coup de coeur pour le premier roman de cette auteur belge.

Entre Seraing (environs de Liège) et Venise, il n'y a que la distance d'un violoncelle à parcourir.

Environs 300 ans séparent les deux héroïnes de l'histoire mais leurs destins sont, grâce à la musique, intiment mêlés. Deux belles histoires qui se dévorent de la première à la dernière page.

L'auteur alterne admirablement les deux époques, choisissant une écriture tout en finesse pour nous décrire la Sérénissime et une écriture plus abrupte pour nous décrire le monde ouvrier, post-sidérurgique, liégeois.

Une magnifique découverte!
Commenter  J’apprécie          32
Une histoire qui se déroule au travers de l'Histoire, une mélodie qui traverse les siècles, un amour de violoncelle intemporel. Ce premier roman, écrit par Christiana Moreau est une lecture des plus agréable, et envoûtante, qui ferait presque oublié au lecteur dans quel siècle il se trouve.

Lionnella est inscrite au prestigieux concours Aprèges, pour lequel elle souhaiterait se démarquer en trouvant le morceau qui la ferait vibrer. C'est sans compter sur son ami d'enfance, Kévin, qui en chinant lui rapporte une trouvaille qui va bouleverser sa vie: une boîte en métal vieillie renfermant une partition et un journal. C'est ainsi qu'elle va rencontrer une autre passionnée de musique qui vécu à Venise au XVIIIème siècle, Ada, dont le maître de musique n'est autre que le célèbre compositeur et violoniste, Antonio Vivaldi.

La plume de l'auteur est tout en finesse et réussi à tissé un dialogue intemporel entre ces deux jeunes filles que tout séparent, et dont la musique est la bouée de sauvetage. Entre la découverte d'une Venise au détour de ruelles, et de canaux; et la passion de la musique classique qui captivera les initiés comme les néophytes, ce roman est vraiment prenant.

Christiana Moreau mène sa trame avec assurance et légèreté, et met en place une atmosphère spécifique dans laquelle le lecteur baigne tout au long des pages du roman. Les personnages sont attachants, le lien qui unie ses deux jeunes filles est le fil conducteur de l'histoire. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
Commenter  J’apprécie          31
Un joli roman paru en 2017 sur Lionella, violoncelliste belge de 17 ans aux origines italiennes qui tombe sur le journal du personnage d'Ada, jeune fille confiée à l'hospice de Venise de l'orphelinat de la Piéta appelé en italien “l'Ospedale Della Pieta” en 1705, où les jeunes filles orphelines vivent recluses et où on y enseignait la musique. L'éducation musicale approfondie et leur virtuosité rendait ces filles célèbres dans toute l'Europe. Et cette Ada dont Lionella a retrouvé le journal bénéficia de l'enseignement de Vivaldi. On découvre en détail par le biais du journal de Ada l'organisation de cet orphelinat secret de l'extérieur mais riche d'émotions à l'intérieur. On découvre les violoncelles fabriqués par Matteo Goffriller, qui est un luthier aussi célèbre pour ses violoncelles que Stradivarius pour les violons à Milan. On en apprend aussi beaucoup sur le prodige Vivaldi, l'un des violonistes les plus admirés de son époque et aussi reconnu comme le principal initiateur du concerto de soliste dans sa forme encore pratiquée de nos jours. La musique et les notes rythment les pages de ce roman historique. Les chapitres se déroulant à l'époque contemporaine sont malheureusement assez caricaturaux, notamment le personnage de Kévin et sa famille qui vivent dans le milieu ouvrier à Seraing.
Personnellement, j'ai préféré les parties avec le journal d'Ada que j'ai trouvé bien mieux écrites, mais l'ensemble reste agréable à lire. On voit que l'ouvrage a été très documenté et on apprend beaucoup de choses tout au long du livre.
Commenter  J’apprécie          21
Tel un chef d'orchestre, l'auteure belge décrit l'histoire d'une sonate oubliée grâce aux échanges entre générations, en nous faisant voyager de la Belgique à l'Italie. le rythme de certains passages mériterait d'être un peu plus soutenu, mais il s'agit d'un premier roman prometteur.
A conseiller à celui qui aime voyager dans le temps en laissant la musique prendre possession de son esprit et rythmer sa lecture.
Commenter  J’apprécie          22
L'auteure nous fait découvrir l'histoire de deux jeunes filles, dans deux époques différentes avec une seule passion la musique et plus particulièrement une sonate.
J'ai aimé voyager dans l'univers de la musique, et dans la ville de Venise d'il y a 300 ans avec Ada qui se passionne de la musique grâce à Vilvaldi, qui découvre l'amour, elle qui a été abandonnée à la naissance.
Le personnage de Lionella est attachant et convaincant, elle m'a séduite également pour sa personnalité et son acharnement dans sa passion. Elle considère Ada comme une amie et veut lui être fidèle jusqu'à la révélation de l'auteure de la sonate au grand public.
J'ai apprécié l'intrigue quant au choix d'Ada après la proposition de mariage et qui n'est dévoilée que lorsque Lionella se rend à Venise pour visiter le petit musée d' »Ospedale Della Piètra ».
Beaucoup de sensibilité, de finesse et d'intelligence dans ce livre qui sonne comme une sonate. L'auteure mêle les époques avec succès, nous fait voyager dans Venise et découvrir Vivaldi. J'ai adoré !
Commenter  J’apprécie          22
Avec la sonate oubliée, Christiana Moreau nous propose un roman écrit sans prétention. L'écriture est simple mais d'une impressionnante efficacité. Lionella, jeune violoniste de 17 ans vit à Seraing, cité sidérurgique du bassin mosan liégeois. le fait que cette famille de musiciens habite une cité ouvrière ou l'art de la musique ne courait certainement pas les rues pose un décalage intéressant entre la vie des personnages principaux et le décor dans lequel ils évoluent. L'auteur nous plonge ensuite dans l'histoire d'une jeune orpheline du XVIIIe siècle pensionnaire d'un orphelinat de Venise où enseigne un certain Vivaldi. Autant les pages concernant la vie de Lionella à Seraing peuvent nous sembler grises et triste autant les chapitres qui évoquent la vie d'Ada transpirent de moments plein de magie et d'euphorie. On découvre ainsi une Venise faite de carnavals, de richesses et de beautés architecturales mais également une ville où peuvent survenir des désillusions et où il n'est pas toujours simple de vivre. L'auteur ose donc la comparaison entre la cité vénitienne du XVIIIe siècle et la ville de Seraing du XXIe siècle. Ces deux histoires qui n'auraient jamais dû s'entremêler offrent au lecteur, via la vie de ces deux jeunes femmes, une ode à la musique classique presque enivrante.
Commenter  J’apprécie          22
Lionella Petrella, violoncelliste virtuose, vit à Seraing, dans une famille d'artistes. Son meilleur ami, c'est Kevin, issu d'un milieu très défavorisé. Cela ne l'empêche pas d'admirer le talent de son amie. Il voudrait l'aider à remporter le concours Arpèges. Aussi est-il tout fier de découvrir pour elle une merveilleuse sonate oubliée.
Dans son roman, Christiana Moreau oppose deux univers et deux époques. Si Lionella vit dans le cocon ouaté de mélomanes raffinés, Kevin, lui, vient d'une famille modeste et inculte. Son frère et lui sont élevés par une mère célibataire qui gagne mal sa vie en faisant des ménages et doit être adepte des séries américaines débiles, puisqu'elle a prénommé ses fils Kevin et Jason. Dans leur chambre, « des joueurs de foot et des groupes de hard rock » et, dans le séjour, avachi devant l'écran, Jason s'abrutit d'émissions télé-réalité ineptes. Kevin, lui, aimerait s'échapper de ce carcan étouffant. Depuis l'enfance, « il se passionnait pour la nature, les oiseaux, les plantes, les insectes ». Il aime découvrir « des pierres bizarres qui brillaient au soleil comme des diamants noirs ou d'autres incrustées de pyrite semblables à des pépites d'or et des cailloux empreints de coquillages fossiles sortis des entrailles de la terre ». Un jour, en surfant sur le net, il est ébloui par une madone de Filippo Lippi, dont le profil aristocratique semble être celui de Lionella. Pourtant, l'école l'ennuie. Il aimerait trouver un travail permettant d'alléger un peu la tâche de sa mère, puisque Jason profite honteusement d'elle.
Chez les Petrella, au contraire, on aime les arts et la culture. Leur nom a certainement été choisi par Christiana Moreau en hommage à la musique. Petrella est, en effet, le patronyme de plusieurs musiciens et d'une cantatrice lyrique. Quant à Lionella, son prénom signifie « celle qui détient le secret de la vie ». La jeune fille prépare le concours Arpèges qui fait penser au prestigieux Reine Élisabeth, dont la finale se déroule, elle aussi, dans la salle de la Maison de la radio, Place Flagey.
Mais l'histoire est loin de se limiter à ces deux familles. L'auteur nous projette au XVIIIe siècle, que nous découvrons à travers le journal intime rédigé par Ada dal Violoncello, de 1723 à 1725. Avec elle, Christiana Moreau permet à son lecteur de découvrir la Venise de l'époque, où des orphelines et des filles illégitimes sont placées à l'Ospedale della Pieta. On leur appliquait au fer rouge une marque sur le bras. Ce procédé barbare les protégeait du vol d'enfants lorsqu'elles étaient confiées à des nourrices. On leur offrait là une instruction musicale poussée et, devenues artistes chevronnées, elles se produisaient à l'occasion de concerts très appréciés par les riches amateurs qui, parfois, venaient y chercher une épouse, qu'ils ne pouvaient voir, mais dont la voix ou le talent les avait séduits. Antonio Vivaldi y fut maître de musique. Nous aurons donc l'occasion de mieux approcher son oeuvre.
Ada est envoyée par la prieure chercher les commandes chez un maître luthier. En mettant nos pas dans les siens, nous traverserons la ville, goûterons à l'atmosphère du carnaval, pénétrerons dans le célèbre Caffe Florian. Et surtout, nous découvrirons la fameuse institution qui accueillait les fillettes abandonnées. Un registre précise le nom qu'on leur donne , l'instrument dont elles jouent, les dates de naissance et de mort, l'âge qu'elles avaient à ce moment. Parfois, un vêtement, une lettre, un bijou permet de les identifier et garantit à leur mère de pouvoir les retrouver si les circonstances le leur permettent.
L'auteur s'est donc abondamment documentée et nous offre une foule d'informations historiques, d'anecdotes, de légendes (celle de la nymphe Io, par exemple). Mais, malheureusement, je les ai trouvées intégrées à l'histoire de façon très artificielle, comme si l'auteur récitait une leçon avec application, respectait un cahier des charges, ou nous faisait comprendre lourdement qu'elle avait bien travaillé.
Je lui reprocherais aussi des anachronismes et des imprécisions (toutefois, comme je ne suis pas spécialiste en la matière, je n'oserais l'affirmer, c'est seulement mon impression). Ainsi, je ne pense pas qu'une musicienne contemporaine (surtout une adolescente) puisse aussi aisément déchiffrer une partition de cette époque. Il me semble que la notation musicale était très différente de celle que l'on utilise aujourd'hui.
On voit Vivaldi lever sa baguette pour faire débuter le concert. Je ne sais pas si c'était déjà la coutume. (Lully, en tout cas, dirigeait à l'aide d'un bâton dont il martelait le sol. C'est d'ailleurs ce qui a causé sa mort, puisqu'il s'est blessé au pied et a attrapé la gangrène. Mais, bien sûr, c'était au siècle précédent).
Ada et Charles dégustent du chocolat, « d'une onctuosité délicate, incomparable (…) comme du velours épais. » D'après ce que j'ai lu par ailleurs, il était, au contraire, amer, épicé et pas du tout sucré.
Triste et seule, Ada se décrit « repliée sur moi-même jusqu'à l'anorexie, cette angoisse qui empêche d'avaler ». Parlait-on déjà en ces termes au XVIIIe siècle ?
Mais j'ai trouvé ce livre trop proche de "Stabat mater", le magistral roman de Tiziano Scarpa pour vraiment l'apprécier pleinement.
Commenter  J’apprécie          22
Pour parler correctement de la sonate oubliée, il faudrait prendre le temps d'expliquer en détails le fonctionnement de l'Ospedale della Pietà, soit de cette institution italienne qui récupérait les enfants orphelins, illégitimes ou abandonnés. Sur place, il n'y avait que des filles, ces dernières grandissant et vieillissant derrière les murs de l'établissement, cloitrées comme des nonnes. Celles qui montraient des dispositions particulières pour la musique ou le chant bénéficiaient d'une éducation très poussée dans ce domaine et se produisaient lors de concerts dont la réputation était immense. Il y avait plusieurs ospedale à Venise mais celui où évolue le personnage d'Ada était parmi les plus renommés. Parmi les maîtres à y avoir enseigné et composé, on peut citer Antonio Vivaldi. Il enseigna à l'Ospedale della Pietà de 1713 à 1740 et évolue parmi les personnages fictifs créés par l'auteure.

Je ne reviendrai pas sur l'histoire d'Ada car une critique n'a pas pour fonction de raconter à nouveau l'histoire mais sachez que j'ai trouvé passionnants tous les passages qui traitent des premières années de sa vie, de son apprentissage et de ses rapports avec Vivaldi, sa romance avec un bel inconnu m'ayant moins captivée. C'est grâce au développement de ce personnage que l'auteure m'a appris beaucoup beaucoup beaucoup de choses, notamment sur Vivaldi dont j'ignorais le parcours. J'en suis reconnaissante et je sais que je vais approfondir mes premières connaissances sur le sujet par le biais de d'autres lectures.

Le décor du roman, le Venise du 18ème siècle est également d'une grande beauté, bien rendu, immersif. L'auteure intègre beaucoup de mots d'italien dans son récit ce qui donne un côté très authentique à l'histoire.

Oui mais voilà, tout cela intervient dans les passages du roman qui traitent d'Ada. Dès que l'auteure revient à Lionella, j'ai été moins emballée par l'histoire, pour tout vous avouer. Déjà, parce que le style d'écriture change et devient un peu trop simple, presque familier par moment, sans doute pour contraster avec la partie historique. Puis finalement parce que l'histoire, en tant que telle, n'a finalement de l'intérêt que parce qu'elle évolue au rythme des découvertes que Lionella fait sur Ada. du moins, c'est mon avis personnel sur la question, il est donc loin d'être universel ! Une chose est certaine, Lionella en elle même ne m'a pas touchée ni intéressée. Peut-être suis-je passée à côté du personnage ? Je me serais volontiers contentée d'un roman entièrement axé sur Ada car je l'ai trouvé intéressante et j'aurais adoré en savoir plus sur elle, sur son parcours, sur son époque !
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
Commenter  J’apprécie          21
Dès les premières pages, nous sommes transportés dans le présent de Lionella et emportés trois-cents ans plus tôt dans le présent de Ada. Deux jeunes filles réunies par le violoncelle. Une symphonie magique qu'elles nous jouent à l'unisson dans l'écart des années. J'ai vibré aux notes des violoncelles à chaque page que je tournais, j'avais l'impression de les avoir toutes les deux dans mon salon.

J'ai adoré cette lecture ! Christiana Moreau nous fait voyager à travers les siècles dans une « Venise » qui a évolué avec le temps et pourtant dans laquelle la musique reste ancrée. J'ai été bouleversée par ce roman qui est à la fois tendre et dure, musical et littéraire, et il y a un certain suspens autour de cette partition retrouvée et dont la vérité sur ses origines se parsème par petites touches au fil des pages.

A la fin du livre, l'auteure Christian Moreau précise que ce roman « se fonde sur des personnages historiques tout en restant une ouvre d'imagination. Il est fidèle à une époque et à des faits réels qui s'y sont déroulés. J'ai utilisé ce que l'on sait de certains personnages historiques et je les ai mêlés à d'autres, inventés ». Cette précision nous laisse continuer d'écrire l'histoire et d'imaginer une suite à la vie de Lionella, d'Ada, de Kevin… Les personnages continuent ainsi de vivre au-delà du livre refermé.

Un magnifique roman qui m'a vraiment prise au coeur ! Je vous invite à découvrir cette sonate oubliée qui continuera de vibrer en vous après le point final.
Lien : https://www.bouquiner.ch/672..
Commenter  J’apprécie          22




Lecteurs (570) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1095 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}