Liane Moriarty dans «
le secret du mari » parle de trois femmes ordinaires, auxquelles il est facile de s'identifier ou d'éprouver de l'empathie.
Pour des raisons différentes, chacune de ces femmes, qui gravitent autour de l'école primaire Saint Angela à Melbourne, est perturbée à l'origine. Mais en une semaine, leurs familles vont être bouleversées, directement ou indirectement, à cause du secret du mari de l'une d'entre elles.
Il y a Cécilia, épouse et mère parfaite, Tess, anxieuse sociale & career woman larguée par son mari et Rachel, septuagénaire éteinte depuis le meurtre de sa fille.
Le début est longuet, je me suis demandée quel était le rapport entre ces femmes. Puis, j'ai voulu connaître le secret que renferme la lettre. J'imaginais qu'elle allait être au coeur de l'intrigue mais elle n'est qu'un prétexte pour amorcer l'histoire et introduire les différents protagonistes. Ensuite, on enchaîne les chapitres parce qu'on veut connaître la décision qui entrainera un véritable cas de conscience: faut-il garder ses secrets ou avouer ses erreurs au risque de faire souffrir ses proches? Dialogues acérés, scènes de ménages explosives, coucheries variées, on ne s'ennuie pas.
Le récit est à plusieurs voix, chaque chapitre est consacré à une des femmes. L'auteure livre une histoire prenante par la psychologie de ses personnages féminins. Il est question de sentiments féminins mais, ne l'oublions pas, d'actes masculins.
Un roman à l'écriture fluide, qui parle d'amour, celui des enfants et celui du couple, qui aborde les faux-semblants, la phobie et la pression sociale et comment faire bonne figure en public.
J'ai compris la souffrance de Rachel, le dilemme de Cécilia, j'ai été émue par leurs vies brisées.