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sur 1978 notes
Ce roman, c'est la quête d'une jeune fille, Anne, pour retrouver sa soeur Gabrielle. Gabrielle a disparu le lendemain de son mariage. Anne se pose des questions sur le mari de sa soeur, il était très étrange, mystérieux, presque inhumain. Anna va décourvrir le monde parallèle dans lequel est retenue sa soeur. Dans ce monde, aucune trace de vie humaine mises à part ces femmes enlevées.

Jean-Claude Moulevat est un auteur phare de la littérature jeunesse. Il a écrit 12 romans. Et la plupart de ces oeuvres ont été plébiscitées par la critique.

Je suis entrée très rapidement dans ce monde parallèle et suis fascinée des élements qui le compose. Là bas, à Campagne (ou Estrellas), il n'y a pas de vent. Les gens qui peuplent ce monde ne sont pas humains. Ils ne respirent pas, ne toussent pas et ne rient pas non plus. Ils ne possèdent ni ne connaissent l'argent. Tout est en libre-service. C'est un monde aseptisé et immaculé : blanc et sans vie.
Les femmes n'enfantent pas. Et rien que l'idée d'être enceinte les répugne. le monde des humains les dégoûte, ils ne peuvent pas supporter la saleté. Et c'est sans parler de notre nourriture ou de notre viande (les lardons sont des morceaux d'animaux morts !).

Au moment où une Terrienne (Anne) se retrouve dans leur ville, c'est l'incompréhension : comment a-t-elle pu "passer" toute seule ? Pour ces habitants, la seule chose à faire est de la capturer pour la livrer aux autorités... Anne fera tout pour retrouver sa soeur mais elle va vite se rendre compte que sa vie est en jeu. Heureusement, elle trouvera des alliers prêts à l'aider jusqu'au bout.

Les personnages sont touchants, notamment Etienne Virgile, ce vieil écrivain en mal de créativité. Anne, elle, est assez décalée, elle a parfois des attitudes étranges et ses préoccupations sont éloignées de celles que peuvent avoir les ados de son âge. Il est agréable de suivre un personnage loin des clichés.

Ce roman m'a parfois fait penser à une version pessimiste de notre futur. Car le monde d'Estrellas est très avancé, notamment au niveau de la technologie (voitures et transports en commun volants). Cependant, le gouvernement est très répressif envers ses habitants et un pas de travers peut être fatal pour eux. Dans ce monde parallèle, j'ai parfois pensé à 1984 d'Orwell.

Malgré cela, il s'agit tout de même de littérature jeunesse, ne l'oublions pas. Cette histoire est très prenante et bien contée. Mais un roman jeunesse n'en serait pas vraiment un sans une histoire d'amour ! Cette romance apporte un peu de douceur et de bons sentiments dans ce monde cruel qu'est Estrellas.

Et pour finir, j'ajouterai une mention spéciale pour l'épilogue qui est impitoyable !
Lien : http://ulaz.vefblog.net
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L'histoire commence sur une route de campagne. Anne Collodi, 17 ans, fait de l'auto stop et un écrivain septuagénaire, Etienne Virgil, la prend en stop et l'amène jusqu'à un croisement qu'il n'avait jamais remarqué auparavant alors qu'il effectue ce trajet régulièrement. Virgil est veuf depuis 30 ans et se met à lui raconter des choses de sa vie comme s'il la connaissait depuis toujours…
Il apprend au fil de la discussion qu'Anne est à la recherche de sa soeur, disparue depuis un an le lendemain de son mariage avec Jens, un jeune homme étrange…
Depuis le début de leur idylle Anne avait un mauvais pressentiment et faisait des cauchemars dans lesquels elle voyait sa soeur souffrir.
Un soir sur les ondes radios qu'elle écoute habituellement elle entend un message improbable de Gabrielle l'appelant au secours.
Elle ne peut en parler à personne car on la prendrait pour une folle. Elle décide alors de se rendre seule au croisement indiqué et de prendre la direction de Campagne.
Là voilà débarquée « de l'autre côté » dans un monde parallèle où les êtres vivants sont différents...

Un roman fantastique plein de suspense, d'humour, de rebondissements... et de sagesse car à la fin du roman nous éprouvons un réel plaisir à être terrien(ne), à sentir les odeurs, le vent dans nos cheveux, à manger de la quiche lorraine, à entendre les enfants jouer et crier, et surtout... à respirer !!
En tous les cas, un livre impossible à lâcher jusqu'à la fin et à conseiller aux ados qui n'aiment pas lire !
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Assez bonne lecture même si j'ai eu l'impression que l'univers n'était pas assez approfondi.
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Un vrai plaisir que cette lecture.
Dès le départ, j'ai été prise.
Prise par les personnages : un homme âgé et une jeune fille. Deux personnages différents qui se rencontrent par hasard. Leur rencontre et leurs dialogues sont hors de l'ordinaire et en même temps assez banals. Je ne saurais expliquer pourquoi mais l'alchimie se fait. On est intrigué, intéressé, amusé, attendri.
Rien de fantastique au départ, puis peu à peu cela s'installe et s'amplifie.
La narration varie : on passe d'un personnage à l'autre ou on passe à de la narration extérieure.
C'est bien ficelé, il n'y a aucun temps mort. Même si le postulat de départ : "un monde où on ne respire pas" me semblait inconcevable et peu attractif, c'est au contraire très bien expliqué et amené pour qu'on l'accepte et qu'on y croit.
Bref, un bon roman !
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L'héroïne, Anne, une étudiante, est prise en stop par une vieux monsieur, Etienne Virgil, auteur en panne d'inspiration. Il la dépose à sa demande à un embranchement vers « Campagne » mais... lorsqu'il repasse dans l'autre sens quelques heures plus tard, puis y revient le lendemain, ce croisement n'existe pas et le panneau qu'il avait nettement aperçu ainsi que la route non plus.
Monsieur Virgil va retrouver la même jeune femme la semaine suivante au même endroit et elle va commencer à lui raconter son histoire...
Anne est à la recherche de sa soeur aînée, disparue le soir de ses noces avec un homme étrange, sans laisser aucune trace.
Anne va ainsi découvrir, au fil de sa quête, un monde parallèle dans lequel les Terriens font figure de sauvages, sales et porteurs de maladies. Un monde dénué de sentiments, dans lequel on ne respire pas, ne mange pas d'aliments savoureux, ne rit pas, ne choisit pas son conjoint...
J'ai bien aimé la confrontation des deux civilisations même s'il semble difficile d'apprécier l'univers aseptisé dans lequel on ne paye rien et où tout est prévu et calculé, la personne adaptée à son poste et sa place.J'ai surtout aimé la notion d'hybrides qui peuvent hésiter entre les deux univers et l'histoire d'amour entre Anne et Bran.
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Anne a dix-sept ans lorsque sa soeur disparaît la nuit de son mariage, ne laissant aucune trace derrière elle, aucun indice. Un an plus tard, elle reçoit un message l'appelant à l'aide et ne donnant que ce nom : "Campagne, route Montbrisson". Là voici donc partie sur les routes, jusqu'à un petit village où elle va passer "de l'autre côté", un monde où elle est désignée comme une "terrienne" où la plus petite des singularités n'est pas celle de ne pas avoir besoin de respirer … Un monde dépourvu d'humanité.

J'avais été déçue par le Combat d'hiver et le Chagrin du roi mort de ce même auteur, après avoir pourtant gardé des souvenirs enchanteurs de ses romans pour la jeunesse : Hannah, L'enfant océan.

Les deux romans pour ados que j'ai cité en premier m'avaient beaucoup plu du point de vue de l'histoire – une dystopie et un récit fantastique -, de l'ambiance et du style. Mais dans les deux cas, j'avais été décontenancée par des détails que j'estimais ratés sur le moment, et par des fins décevantes.

Ici, pour le coup j'ai été agréablement surprise : l'histoire tient bien la route et la fin est crédible. le style est simple et efficace, d'une belle qualité et parfaitement adapté pour des adolescents. Les personnages sont fouillés, attachants. Quelques scènes sont vraiment très réussies, comme celle où les habitants de l'autre monde essayent d'apprendre les us et coutumes des Terriens comme le comique de répétition ou le sentiment de honte ; ou la découverte par Anne de tout ce qui l'attache à la Terre …

[...]"-Chez nous , il y a … il y a des chats qui font leurs toilettes au soleil sur le bord des fenêtres.. Il y a des affiches déchirées au murs des maisons.. il y a des papiers de Carambar par terre.. des odeurs de lilas dans la rue en dessous de chez nous.."
-"continue.."
-"il y a .. des magazines dans les magasins.. des bicyclettes abandonnées avec la roue qui manque.. il y a des gens qui crient " c'est pas fini , ce boucan ?" des feuilles d'automne couleur rouille.. il y a maman qui secoue un tapis par la fenêtre de la chambre .."
-"continue"
-"il y a la pluie qui rebondit sur les pavés.. des enfants qui disent " d'accord j'arrive ! " des crayons à papier avec la petite gomme au bout .. il y a des flans au caramel qu'on retourne dans l'ariette et le caramel coule dessus .. il y a la veste de pépé Marcello accrochée dans le couloir… "

Un seul détail m'a gêné ici encore, mais il est plus secondaire que dans les textes précédents (et non je ne vous le dévoilerai pas !), tout en excluant que cette lecture soit un coup de coeur.

En réalité, je commence à soupçonner Jean-Claude Mourlevat de vouloir sortir des schémas narratifs habituellement utilisés pour des dystopies / science-fiction de ce genre. Comme s'il voulait surprendre et montrer que la vie, c'était aussi de l'inattendu. Comme le dit un des personnages de Terrienne : "quelque chose d'inattendu, quelque chose que personne n'aurait pu prévoir : ni les deux héros, ni le lecteur, ni même l'auteur. Personne".
Alors certes, c'est extrêmement douloureux pour le lecteur, incompréhensible. Mais finalement, c'est peut-être, comme souvent, une douleur salvatrice, celle de nous rappeler que nous sommes fragiles, et que même des héros de roman n'échappent pas au quotidien, qu'ils sont mortels. Et que tout ne finit pas toujours bien.

Pour en revenir à Terrienne, c'est finalement une belle réussite, un texte qui nous fait prendre conscience de tout ce que nous faisons sans y penser autour des réactions de notre corps, qui fait notre faiblesse mais qui exprime aussi fortement nos émotions : soupirer, souffler, respirer, pleurer, suer, etc.

"Je suis amoureuse de cette Terre sur laquelle j'ai mes pieds. Je l'aime avec tous ses défauts, toutes ses tares. Je l'aime à cause de ça. J'aime le trop froid et le trop chaud, la pluie, la boue, les embouteillages, les examens ratés, les cartes postales moches, les mensonges, les larmes, les blessures et la mort. J'aime ce qui manque et ce qui dépasse, j'aime le trop et le pas assez, je veux me brûler aux orties et aux casseroles, ça ne me dérange pas, je veux bien égarer mes clés, avoir mal à la tête, être trompée (pas par Bran), être bousculée. Mais je prends aussi les bonnes choses. Je veux être caressée, je veux manger des banana split, je veux écouter de la bonne musique, recevoir des lettres, voir naître des bébés, faire la sieste, aller à Venise… je veux faire entrer l'air dans mes poumons, … je veux respirer."

Un roman que je vous recommande et qui montre une fois encore la belle vitalité de l'édition jeunesse française.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Jean-Claude Mourlevat nous propose là un bon roman jeunesse connoté science-fiction. Sa plume nous envoûte et nous emporte aux côtés d'Anne, jeune fille qui se retrouve dans un monde parallèle dans l'objectif de retrouver sa soeur Gabrielle, disparue un an plus tôt, le lendemain même de ses noces avec le mystérieux Jens. En effet, depuis cette disparition inattendue, tous les efforts consacrés à la recherche de sa grande soeur sont restées au point mort... jusqu'à ce qu'Anne reçoive un mystérieux message sur les ondes d'une radio FM écoutée par tous les jeunes (ou presque) de France. La voici donc plus déterminée que jamais à retrouver la trace de son aînée, quitte à passer dans un autre monde où les Terriens sont considérés comme des monstres dégoûtants. Il va donc lui falloir agir avec tact et délicatesse pour ne pas se faire repérer. Heureusement, la providence mettra sur sa route quelques personnages bienveillants, sans qui l'aventure ne serait pas possible...
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Anne part à la recherche de sa soeur disparue après son mariage, mais la quête d'Anne n'a rien à voir avec celle d'un banal détective.

Anne part pour Campagne, un monde où les terriens sont des étrangers, des animaux qui font peur. le périple de la jeune fille lui fait réaliser ce qui fait d'elle une Terrienne. le coup de maître de Jean-Claude Mourlevat, c'est qu'il le fait vivre aussi au lecteur par toutes les petites choses qui font la vie.

La respiration est plus importante qu'elle ne le parait .

Il est difficile de résumer en quelques mots les sensations que ce livre développe au fil de la lecture tant elles sont intenses! Un livre bouleversant à découvrir et à respirer.

Merci au club de l'imaginaire pour avoir fait découvrir cet oeuvre.
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Nouvelle participation du mois à la Lecture commune imaginaire jeunesse avec « Terrienne » de Jean-Claude Mourlevat, auteur que je découvre avec ce livre adressé à des ados de plus de 13 ans.
Avec Terrienne on passe à travers Anne, dans un monde parallèle à la Terre. Un monde à faire frémir n'importe lequel d'entre nous, un univers blanc, aseptisé, ennuyeux à mourir, d'ailleurs leurs habitants, si résistant à tout, en meurt d' « ennui »!!!
Anne Collodi pénètre par le biais d'un passage dans cet univers particulier, à la recherche de sa soeur Gabrielle qui est devenue une « capturée », c'est-à-dire une femme terrienne ramenée dans ce monde, pour le plaisir des hommes puissants. Anne ne sera pas seule dans son entreprise, plusieurs personnages l'aideront : Mr Virgil, Mme Stormiwell, Torkensen, et Bran… Terriens ou habitants de ce monde vide, ils risqueront leur vie pour aider la jeune fille dans sa recherche.

J'ai trouvé que cette histoire était une très bonne dystopie racontée à travers les yeux d'Anne, jeune fille de notre monde, tout à fait humaine et bien dans sa peau. Elle n'est pas préparée à rencontrer cet univers, qui a tout pour déboussoler les bons terriens que nous sommes. Après avoir lu ce livre, on se dit que notre bonne vieille Terre est pleine de contradictions et d'oppositions, mais qu'est ce que c'est bon d'y vivre et de pouvoir éprouver des émotions quelles soient bonnes ou moins bonnes, de sentir les parfums de la nature, de rire, d'écouter la musique, de déguster des bons plats… tous ces petits plaisirs qui font le bonheur d'être.
Dans ce monde parallèle tout est triste à mourir, la violence est sous-jacente sous des airs d'indifférence et de douceur et lorsqu'on arrive à Estrellas, c'est vraiment là que l'horreur prend sa place. Par assimilation on pourrait y voir les dérives de la période hitlérienne.
J'ai passé un très bon moment avec ce livre, malgré le malaise que cette société parallèle provoquait en moi, tous uniformisés, sans sentiments, ni joie, ni colère à part quelques cas isolés qui se cachent pour ne pas éveiller l'attention de leur société.
A la toute fin, la dernière phrase est terrible de sens et de conséquences, comme un clin d'oeil de l'auteur qui dirait "oui je sais, rien n'est aussi simple, rien n'est jamais acquis".
En somme un livre que j'ai beaucoup apprécié et que j'ai trouvé très agréable à lire, c'est fluide, bien rythmé, l'action est là, les personnages principaux sont très sympathiques. Donc pour moi une bonne pioche pour cette lecture commune imaginaire, qui m'a fait découvrir l'écriture de Jean-Claude Mourlevat. A voir ses autres romans !!!!
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Anne part à la recherche de sa soeur, disparue un an plus tôt, le soir de ses noces. Elle se retrouve propulsée dans un univers parallèle, où les terriens ne sont pas les bienvenus. Tout y est blanc, aseptisé : la nourriture, les vêtements et surtout les sentiments... Mais quelques habitants, moins formatés que les autres, sont prêts à l'aider dans sa recherche, au péril de leur vie...
Un roman très bien écrit qui se dévore, où l'on plonge sans difficulté dans cet autre monde et où l'on suit avec passion la quête de cette jeune Terrienne.
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