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Il s'agit du cinquième roman de Petros Markaris que je lis. Et dans le désordre. Je commence à l'apprécier davantage. Ne vous méprenez pas, je n'ai pas détesté les autres. Je les ai même plutôt aimés. Mais j'avais l'impression qu'il me manquait quelque chose. Je croyais que l'originalité de cette série était surtout l'élément grec : Athènes et ses dédales, les ruines, les touristes, la cuisine… Tansplantons Kostas Charitos dans une autre ville, dans un autre pays, et que retrouve-t-on : un énième officier de police qui mène des enquêtes.

Eh bien, je me suis ravisé. Je commence à aimer Kostas et à le trouver assez original. D'abord, c'est un type foncièrement intègre, honnête. Il a ce sens du devoir profondément ancré en lui. C'est un réflexe. Ensuite, il est très cynique à l'endroit de ses supérieurs et des dirigeants de son pays. Surtout, il est las, usé, mais il continue tout de même à rouler sa bosse. Et que dire de sa manie de consulter le dictionnaire ? Une vraie lecture de chevet, dans son cas.

Dans ce tome, le Che s'est suicidé, des chefs d'entreprise prospères (mais autrefois plus portés sur la gauche politique) s'enlèvent la vie en direct les uns après les autres. Curieux. Très curieux. L'affaire serait vite enterrée – suicide n'est pas homicide, il n'y aucun coupable à accuser – et tous les yeux se tournent vers les prochains Jeux olympiques d'Athènes. Mais c'était compter sans Charitos. Ce cher bon vieux Kostas, encore en congé de maladie après avoir reçu une balle dans le corps, reprend du service incognito afin de démêler toute cette histoire. Sa détermination et son courage (et l'aide inestimable de Koula) l'amènent, comme toujours, à résoudre un crime mais surtout à lever le voile sur un pan de la société grecque, qui cache plus d'un squelette dans son placard…

Tout le long de cette drôle d'enquête, il continue à pester contre les congestions routières d'Athènes, les mille et un détour qu'il doit faire prendre à sa vieille voiture Miraflores. Il en a surtout contre le gouvernment incapable de gérer le pays et les hommes d'affaires prospères qui sont plus tournés vers les profits que venir en aide à la Grèce. C'est que nous avons affaire à un pays sur le bord du gouffre financier. Markaris ouvre tranquillement la porte à sa fameuse trilogie de la Crise.
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Athènes, il fait chaud et la circulation est infernale.

Petros Markaris nous le répète, il fait très chaud, le commissaire Charitos sue dans sa voiture, et souffre dans les embouteillages causés par les travaux routiers, il a de la difficulté à stationner, il perd un temps fou dans les embouteillages, les rues et les autoroutes sont congestionnées, il fait chaud… c'est un tantinet redondant et irritant… comme sont irritants ces problèmes de circulation qui se répètent jour après jour. La répétition dans le texte fait bien sentir à quel point ces inconvénients répétés deviennent invivables pour les Grecs.

Dans cette ville surchauffée, le commissaire en convalescence, un peu dépressif, vit une relation de couple un peu particulière alors que sa femme profite de sa faiblesse pour régenter sa vie. Un suicide médiatisé vient à point pour déranger sa torpeur et l'inciter à reprendre ses activités, surtout lorsque d'autres victimes semblent confirmer qu'il y a anguille sous roche.

S'agit-il de scandales politiques ou financiers liés aux chantiers des Jeux olympiques, à des fraudes immobilières ou au détournement de subventions européennes ? À moins que la vie personnelle des morts ne dévoile des problèmes de santé mentale ou des relents de l'histoire politique grecque ?

C'est ce qu'on découvrira dans ce petit polar estival, en attendant la plage…
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Blessé par balle dans l'exercice de ses fonctions, le commissaire Charistos s'ennuie ferme pendant sa convalescence. Abreuvé de soupe aux vermicelles et nourri de volailles cuites à l'eau par une épouse aux petits soins qui en fait des tonnes, il n'a même plus la force de se rebeller contre ce régime spartiate et préfère déprimer en silence. Eteint, apathique, c'est tout juste s'il réagit aux conseils de Phanis, son futur gendre, cardiologue de son état. Pourtant, le flic sommeille toujours en lui et se réveille le jour où il assiste, horrifié, au suicide en direct à la télévision du prospère homme d'affaires Jason Phaviéros.
Dès lors, Charistos se donne pour objectif de comprendre les raisons de ce suicide spectaculaire. Déjà compliquée par le fait qu'il ne s'agisse pas d'un meurtre, l'affaire se corse encore après les suicides tout aussi médiatisés de deux autres personnalités publiques. Pressé par le ministre, le chef de la police demande à son commissaire, toujours en arrêt maladie, d'enquêter officieusement et lui adjoint l'agent Koula pour le seconder. Charistos, parfaitement rétabli de ses blessures et de sa déprime, est d'autant plus motivé que s'il échoue, il risque sa place au bureau des homicides.


Dépaysement garanti avec le commissaire Kostas Charistos! Exit les Erlendur, Fredrik et autre Marrti rencontrés au gré des polars scandinaves très à la mode et kalimera (oui oui je suis polyglotte) aux Jason, Xénophon et Polychronis! Finies les vastes étendues enneigées de Suède ou d'Islande et bienvenue dans les rues embouteillées d'Athènes, sous l'implacable soleil grec!
Sur fond de corruption, d'enrichissement personnel, de trafic d'influence et de xénophobie, Petros MARKARIS nous livre une intrigue efficace et bien rythmée qui trouve sa source dans le passé du pays, à l'époque de la junte. C'est avec plaisir que l'on suit son commissaire dans son enquête,dans ses soucis domestiques ou dans une Athènes transformée en chantier géant. Hauts en couleurs, très méditerranéens, ses personnages sont plus que sympathiques avec une mention spéciale pour Adriani, l'épouse de Kostas dont les défauts agaçants sont compensés par ses qualités de cuisinière qui donnent l'eau à la bouche.
En résumé, MARKARIS nous offre un délicieux polar non dénué d'humour, nous promène dans les rues d'Athènes et nous fait découvrir une page méconnue (de moi) de l'histoire grecque. Que demande le peuple?
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C'est une première pour moi que la lecture d'un polar grec, alors que j'ai repéré cet auteur depuis longtemps. La venue de Petros Markaris aux Quais du Polar était l'occasion de le lire enfin, en commençant par celui que je croyais le premier de la série du commissaire Charitos, et qui semblerait être le troisième après le journal de la nuit et Une défense béton. Ce doit être un des nombreux mystères de l'édition ! Toujours est-il qu'il est suivi par Actionnaire principal, L'empoisonneuse d'Istanbul, Publicités meurtrières et Liquidations à la grecque, ces derniers étant parus au Seuil.
J'ai donc fait connaissance avec le commissaire Charitos, convalescent après avoir reçu une balle, et choyé de façon énergique par son épouse Adriani. Autant dire qu'il préférerait retourner à son bureau que de subir les conseils et bons soins constants d'Adriani. D'autant plus qu'un suicide totalement inédit fait frémir le monde des médias grecs : un homme d'affaires très connu s'est suicidé en direct lors d'une émission à forte audience. L'auteur des faits n'est pas mis en doute, mais l'incitation au suicide pourrait donner lieu à une enquête. Charitos est officieusement chargé de mener quelques investigations.
J'ai été ravie de retrouver Athènes, au temps de la préparation des Jeux Olympiques, son ambiance aussi bruyante, étouffante et polluée que dans mon souvenir, ses petits cafés et ses tavernes,

La suite :
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Connaissez-vous bien la littérature grecque ? Non ? Moi non plus. Jusqu'à ce que je sorte ce livre de ma PAL, le seul auteur grec que j'avais lu était Homère. Alors un auteur de romans policiers grecs… N'en parlons pas.
Quant à l'histoire de la Grèce contemporaine, elle est encore plus inconnue à mes yeux que ses auteurs et si l'on évoque ce pays de nos jours, on pense à sa "crise", on pense peu à la junte militaire qui a pris le pouvoir dans les années 70 et à la chute de la royauté (à moins d'avoir lu la BD Mafalda de Quino).
Charitos, pourtant, s'en souvient, lui qui a fait ses premières armes en tant que gardien de la Bouboulina, prison dans laquelle les prisonniers politiques, ceux que l'on soupçonnait d'attentats, étaient enfermés et interrogés. Je vous laisse deviner comment ils étaient interrogés, les personnages se montrent pudiques sur ce qu'ils ont vécu, plutôt sur ce qu'ils ont enduré, et dont ils portent encore les marques – pour certains.
Le célèbre homme d'affaire qui s'est suicidé en direct est passé par cette prison, tout comme l'homme politique intègre qui, à son tour, se suicidera de manière spectaculaire devant les caméras. Une dérive de la télé-spectacle ? Certains ne sont pas loin de le penser. Un chantage ? Difficile de trouver un coupable dans un crime dont le meurtrier est aussi la victime. Mais quand deux ouvriers kurdes sont assassinés, l'affaire prend une autre dimension.
La Grèce est (déjà) en crise pendant que se construit le village olympique. le taux de chômage est important, et comme souvent dans ces cas-là, la solution est radicale : c'est la faute des étrangers qui viennent travailler en Grèce et prennent le travail des honnêtes ouvriers grecs. D'un côté, certains veulent les renvoyer chez eux (refrain connu ici aussi), de l'autre d'autres veulent les intégrer, enseigner leur langue, leur culture dans les écoles primaires. Il n'en faut pas plus non pas pour mettre le feu aux poudres, mais pour donner du grain à moudre aux enquêteurs.
Sauf que l'enquêteur, Charitos, est bien mal en point. Après avoir joué les héros, passé des heures au bloc opératoire, des jours aux soins intensifs, il est maintenant en convalescence, sous la férule de sa femme Adriani qui, pour une fois dans leur vie de couple, a la mainmise sur l'emploi du temps de son mari. Aussi, quand son chef, Guikas, dépassé par l'incompétence olympique du remplaçant de Charitos, lui demande d'enquêter officieusement, il accepte immédiatement.
Et enquêter officieusement, c'est presque aussi facile que d'enquêter officiellement – le passage de l'un à l'autre, quand les bourdes seront trop manifestes, se feront dans la douceur. Il faut dire que Charitos enquête sur des morts, et non sur des malversations financières, des comptes en Suisse ou dans les Balkans. Là, il aurait vraiment du mal à tirer des informations des personnes qu'il interroge ! Comme auxiliaire, il peut compter sur Koula, secrétaire de direction qui aspire à mieux et n'a aucune illusion sur les hommes : Dans les milieux que je fréquente, personnel et professionnel, quand les hommes flairent une femme intelligente, ils prennent leurs jambes à leur cou. Si je veux la jouer brillante, je vais finir vieille fille.Les hommes préfèrent la sécurité que leur procure une courge pour avoir l'esprit tranquille. Il peut aussi compter sur une fidèle trentenaire : sa Fiat. Il peut compter sur elle pour l'emmener aux quatre coins d'Athènes, et je ne vous cache pas que les nombreuses pages consacrées aux travaux, aux embouteillages, aux difficultés de circulation en tout genre sont parfois ennuyeuses, mais nécessaires pour montrer la vie quotidienne en Grèce.
Et le résultat de l'enquête, me direz-vous ? Il est aussi complexe que le problème que Charitos a dû résoudre, et ce n'est pas peu dire.
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Au tout début des années 2000, le village olympique en chantier, tout est déjà en place pour annoncer la crise grecque qui éclatera 10 ans plus tard.Le genre littéraire le plus à même de faire ressentir les failles dans la société est encore le roman policier.
Corruption à grande échelle dans les chantiers des jeux olympiques? Opacité du de la spéculation immobilière? Intervention de l'extrême droite - pas encore Aube Dorée mais cela y ressemble - magouilles télévisuelles, harcèlement journalistique?
Qu'est-ce qui a poussé au suicide trois personnalités en vue à Athènes? Quel scandale? quel chantage?
Le commissaire Charitos en arrêt maladie, va mener une enquête officieuse et discrète.
Rien ne nous sera épargné des embouteillages d'Athènes ni de la canicule qui s'installe au début de l'été, nous apprendrons les meilleurs itinéraires et les rues qu'il vaut mieux éviter...un peu longuet quand on n'a pas le cerveau d'un chauffeur de taxi (je n'ai jamais conduit dans Athènes préférant le taxi ou le métro). mais cela fait couleur locale. Couleur locale, ou plutôt gouts, les recettes d'Adriani la femme du commissaire qui est une fine cuisinière.
Machos, les Grecs? Sûrement! La place traditionnelle de la femme est à la cuisine et même les jeunes futées savent qu'il vaut mieux la jouer "courge" si elles veulent arriver à se marier. Si on va plus avant dans la lecture, on voit qu'elles tirent les ficelles, et sont de hardies femmes d'affaires et d'anciennes résistantes.
Parce que le souvenir de la résistance à la Junte est encore très vif, les communistes ne sont pas encore tous désabusés. Les liens dans les cachots "Bouboulina" sont très forts....
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Le commissaire Charitos, blessé grièvement lors d'une interpellation est en convalescence. Il s'ennuie et déprime. Sa femme lui prépare de la soupe au vermicelle et du blanc de poulet, il n'en peut plus.
De plus il craint que son remplaçant Yanoutsos lui prenne sa place au commissariat.
Il fait très chaud à Athènes et la circulation est difficile. Les travaux des jeux olympiques 2004 sont en cours.

Un événement va le sortir de son ennui : Au cours d'une émission de télévision un chef d'entreprise bâtiment se suicide en direct. Deux autres personnes se suicideront ensuite, l'un de nouveau à la télévision, le troisième au cours d'une fête à son domicile.
Charitos stoppe sa convalescence pour enquêter officieusement dans un premier temps puis officiellement. Son remplaçant ne semble pas au niveau. Il reprend du service et oublie sa déprime. Pour lui, pas de doute, ces trois suicides ne sont qu'une série de meurtres télécommandés. Ils sont revendiqués par un groupuscule qui se nomme "ORGANISATION NATIONALE DES GRECS PHILIPPE DE MACEDOINE". Charitos sera assisté par la jeune policière Koula, spécialiste des recherches sur internet.
Charitos dirige son enquête sur l'histoire individuelle et commune des trois suicidés. Il découvre d'une part qu'ils se connaissent depuis leurs études, qu' ils ont mené une action contre la junte, qu' ils ont été détenus et d'autre part qu'ils ont encore quelques liens entre eux.

La lecture nous emmène à suivre Charitos non seulement dans l'enquête mais aussi dans sa vie de famille. Nous assistons notamment à la rencontre de Charitos et Adriani avec les parents de Phanis, le fiancé de Katérina.

Ce roman a été édité en 2003. La Grèce n'est pas encore rentrée dans la crise qu'elle connaît actuellement et qui se trouve être un des thèmes traités dans les derniers ouvrages de l'auteur.







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Le commissaire Charitos est le narrateur de cette histoire et le lecteur le suit dans ses pensées, dans ses cheminements. le style est posé et se lit sans déplaisir. C'est une occasion de découvrir une page de l'histoire grecque contemporaine, des personnages attachants et pittoresques. Ce livre débute une série que je vais m'empresser de suivre.
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Un homme d'affaires se suicide au beau milieu d'une émission de télévision grand public. Cela semble suspect au commissaire Charitos, en congé maladie et donc, devant sa télé. Sa suspicion augmentera face au suicide télégénique d'un député charismatique. Au lieu de se reposer sous le joug d'Adriani, sa terrible épouse, entre ses chers dictionnaires, le commissaire récurrent des romans policiers de Petros Markaris va mener une enquête officieuse. Comme dans toutes les enquêtes de cet auteur, la politique n'est jamais loin. L'exploitation des travailleurs immigrés pour construire les nouveaux quartiers des jeux olympiques ou le passé dictatorial du pays peuvent-ils expliquer ces suicides ?
On retrouve avec plaisir le commissaire Charitos, sa femme, sa fille, son gendre, son appart athénien, sa vieille guimbarde et ses dictionnaires. Pour un peu, on pourrait visiter Athènes un roman de Markaris à la main. Néanmoins, si ce polar vaut par ses personnages et son originalité incontestable, j'ai préféré Liquidations à la grècque, plus contemporain ou l'Empoisonneuse d'Istanbul, plus dépaysant.
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Trois personnalités se suicident successivement de manière publique : un homme d'affaires, un député et un journaliste télé. le commissaire Kostas Charitos ne croit pas à une coïncidence. En congé maladie après une blessure reçue dans l'exercice de ses fonctions il reprend officieusement du service pour percer le mystère de ces morts spectaculaires.

L'affaire se déroule à la veille des jeux olympiques. Athènes est en ébullition. A la fois parce que c'est la canicule et parce que l'on se demande si les installations seront prêtes à temps. En attendant, les nombreux chantiers dans la capitale rendent la circulation particulièrement pénible surtout pour qui, comme le commissaire Charitos, n'a pas la climatisation dans sa voiture. le commissaire est un personnage sympathique qui se querelle régulièrement avec son épouse Adriani d'autant plus que celle-ci, fine cuisinière, prétend, sous prétexte de sa convalescence, le priver des légumes farcis dont il est friand. L'enquête est donc bien venue pour échapper à l'emprise d'Adriani.

Dans ce roman l'auteur nous présente la fraude fiscale comme un sport national : "Tout Grec se respectant qui ne soit pas intimement convaincu que le Trésor public le plume comme une volaille et n'éprouve pas le besoin de lui rendre la monnaie de sa pièce est soit un fou furieux soit un Bulgare."

Il est aussi question de subventions européennes détournées et d'un groupuscule nationaliste xénophobe.

Une façon agréable de découvrir de l'intérieur un pays dans lequel un séjour touristique ne permet que de voir la surface.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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