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4,04

sur 2107 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je viens de terminer de lire ce roman avec un sentiment partagé. Je me suis attachée aux personnages, tant Watanabe et Naoko que Midori et Reiko. Ce sont des personnes à la psychologie riche et complexe que la vie n'a pas toujours ménagées. Naoko et Watanabe ont été fortement marqués par le suicide de leur ami Kizuki lorsqu'ils étaient lycéens. Midori a dû s'occuper de ses parents malades emportés par le cancer quant à Reiko son histoire est également singulière. J'ai beaucoup aimé la description du centre de cure dans lequel Naoko a rencontré Reiko. En revanche j'ai trouvé un peu longuet tout le quotidien de Watanabe hésitant entre les deux filles dont il tombe amoureux et se laissant entraîner à la débauche par ses camarades de foyer.
C'est par ailleurs une histoire plutôt triste...
N.B. : Par ailleurs, l'édition de France Loisirs est bourrée de coquilles !!!
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Quelle belle balade que celle où nous convie Murakami ! Douce, nostalgique, aérienne... Tantôt triste, tantôt pétillante mais toujours tendre!
Je garde un très bon souvenir de cette lecture et des moments passés avec l'attachant Watanabe et ses émouvantes compagnes.
Avec un style léger mais tout en finesse et en profondeur, Murakami aborde des thèmes éternels tels que l'amour et la mort et il le fait de telle sorte qu'il nous plonge tout à la fois dans la nostalgie et dans la douceur! C'était mon premier livre de cet auteur et je n'hésiterai pas à découvrir ses autres romans!
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Watanabe est étudiant à Tokyo. Autour de lui évoluent différents personnages : Naoko dont il est amoureux, Kikuzi, son meilleur ami, Midori une jeune fille un peu excentrique…

Les liens se font et se défont avec tous ces personnages. Les sentiments sont à fleur de peau mais restent difficiles à exprimer. Les personnages parlent et se racontent beaucoup. Pourtant chacun garde un secret enfoui, et chacun à sa manière souffre d'un manque lié à une soif d'amour absolu impossible à assouvir qui mène parfois jusqu'à la folie et à la mort. Celle-ci est très présente. A travers le suicide de Kizuki, le meilleur ami de Watanabe, à travers la mort du père de Midori, malade du cancer… Chaque personnage est plus ou moins hanté par la mort. Murakami veut nous dire par là que la mort fait partie de la vie et qu'elle sommeille en chaque être tout au long de la vie...

la suite sur http://leslecturesdeclarinette.over-blog.com/article-877083.html
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Cette Ballade de l'impossible est un livre sur la difficulté à vivre, avec la délicatesse et la "crudité" du Japon, une atmosphère envoûtante. C'est mon premier roman Haruki Murakami, certainement pas le dernier. J'ai seulement regretté une fin qui ne revient pas au présent du personnage : que s'est-il passé entre l'homme de 37 ans du début dans l'avion, celui qui se souvient, et le jeune adulte qu'on laisse à la dernière page ?
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Que se cache-t-il derrière ce titre si énigmatique ? H.Murakami fidèle à lui même prête sa poésie à des personnages profonds et morcelés qui oscillent entre la vie et la mort, le chagrin et l'amour. Il nous raconte ces fils invisibles entre les gens qui parfois se brisent. Il nous dit l'abandon et les ténèbres qui cohabitent avec le plaisir et la jouissance nous rappelant à la vie.
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Laissons Watanabe nous emmener dans un bain de coton, d'une incroyable douceur pour ce roman d'apprentissage.
Dès les premières lignes, on est emmenés plus loin que ce que nos sens ont l'habitude et on embarque avec Watanabe, le personnage principal, qui, à la première personne du singulier nous partage les remous de sa vie.

De sa vie et de ses morts, car la vie de Watanabe est rythmée par la mort. La mort qui lui amène la vie et l'amour à chaque fois. Loin d'être dans le pathos ou dans les mièvreries, on passe de sentiments forts et transparents à des émotions dures, déchirantes, insoutenables, mais ici, tout est exprimé avec calme et douceur. Les émotions les plus vives sont exprimées avec une telle sérénité qu'on se laisse bercer et on accepte avec Watanabe ces émotions. Les sentiments et les descriptions les plus crues des scènes erotiques n'ont rien de gênant et ne créent pas de malaise. Tout est à sa place dans ce roman.

Contrairement aux autres romans d'haruki Murakami, le merveilleux cède la place au terre à terre. La trame du roman est par ailleurs très claire des le départ : il s'agit d'une construction comme le théâtre d'euripide avec l'apparition d'un deus ex machina dans les situations inextricables. Cela aussi, a représenté un changement pour moi à la lecture de ce roman en comparaison à d'autres oeuvres de l'auteur.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui s'est révélée à moi de manière inopinée à un moment où je ne peux que me sentir concernée, inclue. Cela fait tellement écho à mes sentiments du moment et exprimé avec tant de justesse que j'ai du mal à donner un avis objectif et affranchi de cette situation particulière.
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Haruki Murakami né à Kyoto en 1949, est un écrivain japonais. Fils d'un enseignant de littérature japonaise en collège, il opte pour les arts théâtraux et souhaite devenir scénariste de cinéma. Après ses études à l'université il est pendant huit ans, responsable d'un bar de jazz à Tokyo, l'une de ses passions avec les chats. Après un premier ouvrage publié au Japon en 1979 et sa renommée établie après plusieurs romans à succès, il part vivre à l'étranger, en Europe (Italie et Grèce), puis aux Etats-Unis. Il revient vivre au Japon en 1995, marqué par le tremblement de terre de Kobe et l'attentat au gaz sarin de la secte Aum dans le métro de Tokyo. Haruki Murakami est également traducteur en japonais de plusieurs écrivains anglo-saxons parmi lesquels Scott Fitzgerald, John Irving ou encore Raymond Carver. Roman paru en 1987 au Japon, La Ballade de l'impossible a été traduit chez nous en 1994.
Au cours d'un voyage en avion, Watanabe, le narrateur, entend une chanson des Beatles (Norwegian Wood) qui le replonge dans le souvenir d'un amour vieux de dix-huit ans. Quand il était lycéen dans les années 60, son meilleur ami, Kizuki, s'est suicidé. Kizuki avait une amie, Naoko. Un an plus tard, Watanabe retrouve Naoko, elle est angoissée et pour tout dire un peu bizarre mais il l'aime ainsi…
Nous allons donc suivre Watanabe quand il était étudiant à l'université, pratiquant divers petits boulots pour payer sa chambre, mais aussi et surtout son parcours amoureux, ce qui fait de ce livre un roman initiatique où l'amour et la mort tiennent les rôles primordiaux. Question amour, tout est bien compliqué pour notre héros : Naoko sera longtemps celle qui occupera le plus son esprit, une jeune fille très étrange, psychologiquement perturbée elle échouera dans une sorte d'asile médicalisé en pleine montagne où Watanabe viendra lui rendre visite, ainsi qu'à sa collègue de chambre beaucoup plus âgée, Reiko. de son côté, lui n'est pas un garçon follement énergique, ce qu'il reconnait « Je n'arrive pas vraiment à m'investir. Tout m'est indifférent », ce qui peut agacer le lecteur qui suit des personnages où l'une vit dans son monde un peu éthéré et lui, laisse les choses se faire ou non, sans rien tenter réellement pour les maitriser. Ce détachement apparent, qu'on croise souvent chez Murakami, correspond certainement à une certaine mentalité asiatique, ce qu'on appelle le zen ( ?).
Ce qui était déjà complexe pour Watanabe, empêtré dans sa relation avec Naoko, le devient plus encore quand il va rencontrer Midori. Elle, c'est l'exact opposé de Naoko, autant l'une est introvertie autant l'autre est exubérante, se livrant à un rentre-dedans sans complexe (« … j'ai un visage assez mignon, une belle poitrine, je fais bien la cuisine, j'ai disposé au mieux de l'héritage de mon père, alors tu ne crois pas que je suis un bon parti ? Si tu ne me prends pas, je vais finir par aller voir ailleurs. »). Je ne vous ai pas tout dit sur l'amour et je tais carrément ce qui à trait à la mort pour ne pas vous spoiler le plaisir de lire cet ouvrage.
Un roman sur une jeunesse qui se cherche, la complexité des rapports amoureux et l'initiation sexuelle ; le tout baignant dans une mélancolie assez agréable et une notion du temps qui passe plutôt élastique. Comme d'habitude chez l'écrivain, les références musicales abondent (pop/jazz) autant que les renvois vers livres et auteurs de grande littérature.
Pour être tout à fait franc avec vous, longtemps j'ai trouvé le roman « moyen » mais la fin (le dernier quart) est magnifique à mes yeux et rehausse largement le niveau de ce, finalement, très bon roman.
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Du très bon Murakami, qui ne nous laisse pas tout à fait la même personne après avoir terminé la lecture. En refermant le livre, je me suis fait envahir par un profond sentiment de mélancolie, qui transpirait déjà à chaque chapitre, et me prenait de façon latente page après page. Je me suis laissée embarquer dans cette histoire qui n'en est presque pas une, celle de Watanabe, revenant sur ses souvenirs de jeunesse.
Dans les années 1960, entre ses 17 et 20 ans, il retrace la façon dont le jeune homme qu'il était fut pris dans les filets d'amours et d'amitiés que la mort a rendu éphémères. Les personnages, entre spectres et figures riches et incarnées, illustrent tous une vision de la solitude et de l'incapacité à s'adapter au monde extérieur, thème cher à l'auteur. le narrateur, dont on ne connait pratiquement rien si ce n'est les tréfonds de sa psyché, m'a fortement rappelé Tengo, le héros de la trilogie de Murakami « 1Q84″, qui semble être le seul à avoir trouvé son équilibre entre les réalités de la vie et son univers intérieur.
Contrairement à cette splendide trilogie, « La Ballade de l'impossible » est bien ancrée dans la réalité. Nul chat qui parle ou seconde lune n'apparait dans ce roman. Pourtant l'intensité des émotions vécues par les personnages donne un sentiment de profondeur et de transcendance, qui amène lui-même une impression d'extra-ordinaire dans ce récit tangible et sans aucune chimère.
Une sorte de voyage immobile dans l'âme de jeunes adultes confrontés à des poids trop lourds à porter pour leur personnalité encore fragile et naissante. Un roman qui explore l'idéal d'absolu de l'adolescence et la douloureuse confrontation à la réalité qui conduit au passage vers la vie d'adulte.

A noter que ce livre a été adapté au cinéma en 2011 par Tran Anh Hung (film japonais). J'attendais d'avoir terminé le livre pour pouvoir le regarder, ce qui sera sans doute chose faite d'ici quelques heures :-)
Lien : http://mylittlecritiques.wor..
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Je n'avais pas encore lu cet auteur."La ballade" est très prenante,poignante,la mort omniprésente .La crainte d'être aspiré avant d'avoir "remonté ses ressorts" ............
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J'ai toujours eu un peu de mal à lire les livres de Murakami. J'ame beaucoup, mais son utilisation répétée du point de vue externe, le rend pour moi, difficile à lire. Mais celui-ci, je l'ai lu d'une traite. Peut être est-ce que je commence à m'habituer à son style particulier ainsi qu'à la littérature japonaise, mais dans ce livre, les personnages et les descriptions m'ont bien plus passionnés que dans ses autres livres. Lorsqu'enfin j'en suis sorti, j'étais comme dans un état de transe. C'est assez étrange à expliquer mais j'avais l'impression de penser dans le style de Murakami. Les phrases que je construisais me paraissaient rester dans la continuité du livre. Comme un rêve éveillé.
Sans aucun doute, un livre qui sera bientôt dans ma bibliothèque.
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