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Un pamphlet dans la plus pure tradition! Philippe Muray tire sur tout ce qui bouge avec un style énergique, ravageur, plein d'ironie et foisonnant de figures de style. Sa cible: notre société moderne. le coeur de sa cible: nos pensées et comportements qui tendent à s'uniformiser par adhésion au Bien (pas clairement défini) que je définirais comme le sentimentalisme moralisant omniprésent, appelé bien-pensance actuellement sur nos télévision. Un grand responsable est au coeur de son pamphlet: le Spectacle. Les médias en prenne pour leur grade ainsi que beaucoup de milieux comme la littérature ou la musique.
Il y a du du vrai dans ses analyses mais difficile d'adhérer à tout sans se mettre une balle! On se demande à quoi se raccrocher pour vivre! de plus, le livre manque cruellement d'un début de commencement de piste de réponse... Peut être suis-je déjà trop intoxiqué par le Bien?
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On se gardera de ne voir dans ce livre qu'un pamphlet anti-moderne, dont la lecture ne servirait qu'à jouir du mauvais esprit et de la belle langue de l'auteur. Même si Muray séduit par cet aspect-là de sa prose et de sa pensée, il propose autre chose qu'un simple amusement : il nous conduit à regarder critiquement ce qui, pour la plupart d'entre nous, intoxiqués par les médias, va de soi. En d'autres termes, une lecture de divertissement ne suffira pas, même si celui que Muray propose est des plus raffinés.
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Pamphlet jubilatoire et implacable, je comprends que beaucoup n'aiment pas, ils doivent y sentir toute leur vie ridiculisée! Et ceux qui réclament des solutions, ce n'est pas le but de ce genre d'écrit. Et puis avant de constituer un programme, il faut d'abord bien savoir ce qui ne ve pas dans la société actuelle(spoiler: tout), et surtout analyser sa corruption, dresser sa généalogie, et Muray le fait admirablement, avec un mélange d'humour - grâce à sa maîtrise de la langue - et d'une incontestable profondeur intellectuelle.
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Je m'attendais à mieux !
Premier pamphlet de Murray que je lis, cet Empire du Bien m'a un peu déçu.
Si les critiques sont bien souvent pertinentes, l'analyse juste, on se retrouve assez souvent devant un mur.
Le polémiste expose comment sont, selon lui, les choses, puis nous laisse là et pars sur autre chose, continue à purement dénoncer.
J'ai retenu deux auteurs que Murray semble apprécier et avoir lu, Alexis de Tocqueville et Friedrich Nietzsche. J'ai été déçu de la poursuite que l'auteur ne fait pas des pensées de ces auteurs pourtant puissants et visionnaires, chacun à leur niveau. Il reprend à son compte les critiques véhémentes de l'allemand, mais avec moins de force et de style, très peu d'arguments et surtout moins de solutions (nous y reviendrons) et se sert assez partiellement du français, oubliant que si celui-ci a mis en garde contre les dérives possibles de la démocratie, il jugeait tout de même que ce système était le moins pire possible ! Murray lui semble vouloir nous en prémunir, mais en mettant quoi à la place ?
Finalement, Nietzsche se retourne assez facilement contre son citateur puisqu'il aurait sans problème étiqueté celui-ci dans les nihilistes, les mesquins.
En effet, si on ne peut qu'être d'accord avec la plupart des constats que l'auteur dresse dans ce pamphlet (la télé est débilitante, la bonne pensée libérale-pudibonde envahit tout, les lois pullulent, l'esprit critique n'a jamais autant été en danger devant l'uniformisation du monde), on ne peut aussi que lui reprocher l'absence complète de solution, d'idée alternative.
Et donc, où est l'intérêt de l'exercice, si ce n'est attisé encore la haine de ce système ?
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Emettre un avis sur l'Empire du Bien est difficile. Quelqu'un a dit à juste titre que ce qui est excessif est insignifiant ; le réflexe est donc d'arrêter rapidement de lire ce pamphlet. Je suis allé jusqu'au bout malgré les outrances. L'auteur cite Sade, Céline et Tocqueville. C'est peu dire qu'il y a beaucoup d'assertivité et guère de raisonnement et que d'une page à l'autre, l'auteur frôle souvent la contradiction.
150 ans après Tocqueville, Philippe Muray constate à son tour que les peuples démocratiques, s'ils aiment la liberté, tiennent encore plus à l'égalité, même si celle-ci s'accompagne de la domination sans frein de l'avis du plus grand nombre.
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Vraiment eu l'impression d'un mec qui s'indignait de la "bien-pensance" mais sans chercher à en analyser les causes profondes et ce qui sous-tend la culture actuelle. Murray passe pour un "papy râleur" en omettant complètement l'analyse. Peut-être est-ce une constante chez lui, je n'en sais rien car c'est le premier ouvrage que je lis de cet auteur.
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La principale qualité de Philippe Muray, c'est d'être souvent drôle. Inutile donc de dire ce que je pense de ceux qui le prennent au sérieux. Il le dit lui-même : ce qui lui plaît, c'est la méchanceté et les paradoxes. Ce qui sera confirmé a posteriori avec la sortie de son Journal Intime où il lamine impitoyablement ceux qui se croyaient ses amis. Qu'attendaient-ils d'autre de lui pour se montrer déçus ? Philippe Muray se flatte d'être un garde-fou qui nous met en garde contre les garde-fous.

C'est dans sa conclusion qu'il me fait le plus rire : il a écrit ce livre, finalement, pour nous démontrer que Le Marquis de Sade ne pourrait plus écrire ce qu'il a écrit aujourd'hui. Nul doute que dans le cachot qu'il s'est aménagé en enfer, Donatien Alphonse François a dû bien se gondoler en le lisant.
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Extrait de mon blog (cf. plus bas) : "J'avoue n'avoir lu qu'un tiers du livre. Assez vite, j'ai trouvé plus drôle de compter les points d'exclamations.

Si tu écris un roman d'aventure avec du suspens, ou un roman policier avec des découvertes macabres, ou un roman d'horreur… avec de l'horreur, je comprendrais que tu utilises - sans abuser quand même - ces "i" renversés qui sont comme le cri de maman quand elle voyait une petite souris traverser la cuisine :

"iiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !"

Mais si tu essayes de démontrer quelque chose… pas sûr."

La preuve par neuf sur l'adresse en dessous...
Lien : http://brikbrakbrok.blogspot..
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