The Five Star Stories, tome 4

Plus les tomes passent, plus j'ai vraiment l'impression de lire une anthologie d'histoires se déroulant dans le même univers mais ayant des liens bien tenues les unes avec les autres. C'est autant plaisant que frustrant à lire.

J'aime beaucoup l'univers proposé par Mamoru Nagano avec ses références claires à des monuments de la SF comme Macross et Gundam pour les mechas ou Anne MCCaffrey pour les Dragons. C'est vraiment un monde sombre et tragique, avec une belle poésie sombre et une forme de merveilleux à la fois derrière la brutalité des combats et autres complots politico-religieux. J'aime ainsi tenter de faire des liens entre les histoires, aller chercher de loin les personnages qui nous raccrocher de l'une à l'autre même si c'est ardu car à chaque fois les lectures sont pas mal espacées et le nombre de personnages croisés est important.

En revanche, je commence à ressentir une forme de lassitude à ce que chaque tome propose quelque chose de différent. J'aimerais bien avoir une vraie toile de fond qui s'étend sur l'ensemble et pas juste des petites histoires indépendantes qui une fois terminée ont peu de conséquences sur la suite. Certes ce sont souvent des histoires dramatiques et donc émouvantes qui évoquent les relations des Chevaliers à leur Fatima où à leur Seigneur, mais est-ce suffisant ? Plus pour moi. J'ai besoin de plus.

Dans ce tome, nous découvrons plus Kaien, chevalier de génie banni et recherché qui a trouvé refuge dans un coin perdu mais a vu sa Fatima blessée à mort lors d'une confrontation. Alors qu'on lui propose de la réparer mais sans sa mémoire, il est face à un duel. Une fois de plus dans ce tome, nous sommes face à une multitude de nouveaux personnages, certes présentés en début de tome, mais pas forcément simple à appréhender dans la trame d'ensemble, car cela commence à faire pas mal. Nous avons à nouveau de percutants combats de méchas, mais qui ne sont pas toujours très lisibles. Nous avons encore des pages et des pages sur les relations des humains aux Fatimas, sur le mystère dont elle relève, sur les liens qu'on établit avec elles. Cette fois, il est beaucoup question de leur indépendance, ce qui va à l'encontre de leur programme habituel, mais j'ai eu l'impression que c'était traité un peu artificiellement.

C'est d'ailleurs le problème qui commence à émerger pour moi ici. Nous sommes avec un joli décor de SF, des thèmes qu'on apprécie, des personnages typiques qu'on aime retrouver, des relations et des scènes qui nous dépaysent. Mais au final qu'elle est l'intention derrière ? Elle est bien floue et bien mince. J'ai l'impression qu'on nous divertit, qu'on nous offre ce qu'on attend, mais qu'au final c'est un tour de passe passe pour cacher qu'on ne développe rien. Alors au lecteur de décider si le divertissement lui suffit ou si (et vu le prix des volumes ce serait compréhensible) il attend plus que cela. Je me laisse encore un ou deux tomes pour décider.

Série de SF monumentale, elle souffre vraiment de sa parution ultra lente et de son format de Fix-Up. On prend plaisir à chaque tome mais comme quelque chose d'indépendant, alors qu'au bout d'un moment on pourrait souhaiter un tout. Heureusement, il a des thèmes de SF, de space et planet opera qu'on prend plaisir à retrouver autour des relations humains/transhumains, de complots plotico-religieux, de tensions entre les différents groupes. Cela divertit mais on serait en droit de commencer à vouloir plus.
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