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3,86

sur 249 notes
"1794" est la suite de "1793" qui s'annonce comme une trilogie dont la suite ne devrait pas tarder à être traduite en français.
Une histoire encore une fois fois d'une extrême noirceur même si j'ai eu l'impression que l'auteur nous épargnait certains des excès du précédent tome, cela-dit cela reste plutôt dur, le mal, ici décrit est d'une perversité et d'une amoralité rare.
Nous retrouvons certains des personnages rencontrés précédemment, notamment Cardell et Anna Stina qui seront parmi les personnages principaux de ce roman. Côté structure narrative l'auteur va à nouveau nous proposer quatre parties distinctes qui seront liées indirectement, et nous commencerons avec Erik, jeune cadet d'une famille de la noblesse.
Je ne sais pas si la Suède décrite ici donne une représentation fidèle de ce qu'elle pouvait être à cette époque, mais croyez-moi, elle fait froid dans le dos, je ne suis pas un habitué des romans noirs, mais ces deux derniers romans ont réussi à me mettre limite mal à l'aise parfois.
Je ne vais pas parler de l'intrigue, ceux qui ont lu et aimé le premier tome retrouveront très vite leur marque et l'ambiance qu'ils connaissent déjà, ils savent aussi que l'auteur fait doucement monter la pression, de façon progressive et que l'histoire se construit brique par brique.
L'auteur va aussi nous instruire sur l'histoire de la Suède et les us et coutumes de l'époque, j'ai été surpris d'apprendre que Saint Barthélémy avait été vendue (troquée en fait) par la France à la Suède avant de redevenir française.
Pour conclure, j'ai retrouvé sans déplaisir un style et une narration que j'apprécie même si j'ai trouvé cet opus un cran en dessous du précédent.
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Niklas Natt och Dag ! Si le nom ne vous dit rien, c'est que vous n'avez pas participé au city trip organisé par le garçon au coeur de la capitale suédoise en l'an 1793 ! Ayant adoré le thriller historique « 1793 », je me suis d'ailleurs immédiatement inscrit pour la suite du voyage : Bienvenue en 1794 !

« 1794 » débute en compagnie d'Erik Tre Rosor, le fils de quatorze ans d'un riche propriétaire, qui tombe amoureux de Linnea Carlotta, la cadette d'un fermier qui cultive ses terres. Rassurez-vous, Niklas Natt och Dag ne change pas de genre et ne compte pas vous servir une belle romance car le papa d'Erik s'oppose bien entendu à cette romance et envoie son gamin faire un petit stage sur l'île de Saint Barthélémy, sympathique petite colonie suédoise où il ne fait pas bon d'être noir. Même s'il y est témoin des horreurs commises sur les esclaves et qu'il y rencontre un beau salopard nommé Tycho Ceton, Erik compte toujours épouser sa belle une fois de retour en Suède. C'est bien évidemment sans compter sur Niklas Natt och Dag, qui va mettre les bouchées doubles pour piétiner le petit coeur de son personnage. Je vous laisse découvrir l'horrible drame qui va frapper le pauvre ado et que Mickel Cardell, guide touristique et enquêteur du premier volet, va devoir élucider…

Ah, qu'il est à nouveau plaisant de se retrouver dans cette Suède où ABBA ne chantait pas encore « Waterloo » et où Zlatan n'était pas encore Dieu ! Quelle bonne idée de Niklas Natt och Dag de nous plonger dans cette période méconnue de l'histoire suédoise, dans un contexte historique pour le moins agité où la plupart des habitants devaient lutter pour survivre, tandis que l'élite pouvait gentiment assouvir tous ses vices. Si, comme Niklas Natt och Dag, vous envisagez d'écrire un thriller bien sombre, ce cadre particulièrement glauque sied donc à merveille.

En guise d'amuse-bouche, la première partie du roman sur l'île de Saint Barthélémy nous plonge déjà dans une ambiance suffocante et malsaine, tandis que la suite nous ramène dans le décor du premier volet, avec ses meurtres violents, ses auberges malfamées, ses maladies contagieuses, son atmosphère poisseuse, ses odeurs nauséabondes et sa misère à tous les coins de rues. Restituant les bonnes effluves de l'époque, Niklas Natt och Dag parviendra une nouvelle fois à vous tenir en haleine de la première à la dernière page.

Afin de vous escorter au mieux dans les bas quartiers de Stockholm au 18e siècle, l'auteur vous invite à retrouver Mickel Cardell et Anna Stine Knapp. Si cette dernière devra de nouveau faire preuve d'un immense courage pour surmonter tous ses problèmes, Mickel ne peut quant à lui plus compter sur Cecil Winge pour tirer cette nouvelle affaire au clair, mais sur son frère : Emil Winge. Une petite entourloupe qui permet à l'auteur d'à nouveau nous servir un duo d'enquêteurs atypique, que tout oppose, mais qui s'avèrent au final très complémentaires et qui mériteront indéniablement un bon pourboire à la fin de cette nouvelle visite guidée mémorable.

Malgré une fin un peu précipitée qui ne referme pas toutes les portes (notamment l'histoire Anna Stine Knapp), cette suite tient donc toutes ses promesses !

Rendez-vous en 1795 !
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En cette fin de 18è siècle, la régence a du mal à trouver ses marques pour administrer correctement le royaume de Suède, et c'est le sinistre Reuterholm qui est aux commandes.
Le jeune Erik Tre Rosor est né cadet d'une famille propriétaire terrienne, et ne pourra donc prétendre à la succession. Alors que ses quinze ans brûlent d'amour pour les beaux yeux de Linnéa, il lui est clairement notifié qu'un jeune maitre ne se commettra pas à s'unir avec une sans grade. Il part noyer son dépit au-delà des mers, en attendant que son âge lui permette de passer outre les dictats familiaux. Il découvre là-bas un négoce rentable mais abject, et croise pour son plus grand malheur le sulfureux Tycho Ceton.

Le retour en suède et la noce avec sa belle tourneront au drame, dans des conditions mystérieuses . Cardell se chargera de l'enquête aidé par Emil Winge.



Voilà un thriller historique passionnant, une histoire tortueuse qui nous fait plonger au coeur de la vie quotidienne de l'époque, et nous offre des personnages complexes et envoutants, avec rebondissements et chausse-trapes à chaque page tournée.

Il est dommage de ne pas avoir repéré que ce roman est le deuxième volet d'une série, mais on peut malgré tout comprendre l'intrigue, qui est indépendante. . Par contre, je lirai très rapidement le premier, séduite par cet univers noir mais captivant

Merci à Netgalley et aux éditions Sonatine.
#1794 #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Il fallait bien suivre Niklas Natt och Datt en 1794. Et ho, les choses ne se sont pas améliorées. Loin de là. Stockholm a bien du mal à se trouver une personnalité. En tout cas, Reuterholm, le baron qui règne sur la ville en dictateur tente, avec assez de succès, d'y lasser sa marque.
1794 débute avec le jeune Tre Rosor riche héritier malhabile qui se verra exiler, avec un cousin, par un père qui voudrait lui forger le caractère. Nous voici donc à St Barthélémy où l'on découvre une Suède esclavagiste, colonialiste avec tout ce qu'il y a de laid chez l'homme. Rien de bien rassurant pour la suite car on sent que les personnages rencontrés à St Barthelemy nous rejoindrons à Stockholm.
À Stockholm la vie n'est pas plus jolie pour Cardell, sans raison de vivre vraiment, pourquoi continuer ? Il fera toutefois la rencontre du frère de Winge et le voilà reparti à chasser la pourriture, à vouloir purger cette crasse qui se cache souvent sous le vernis des riches et des beaux.
1794 c'est sans lumière, c'est noir, c'est ténébreux , c'est pouilleux , c'est la dépravation à son paroxysme, ça pue...
Comment finira ce siècle suédois qui a peur des révolutions?
Espérons que 1795 nous éclairera d'un peu de lumière car là on n'y voit peu d'espoir et c'est très troublant.
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Suite du sombre roman historique 1793, 1794 continue à exposer la société suédoise de cette fin du XVIII éme siècle : terriblement injuste, laissant la majorité de la population vivre au jour le jour, entassée dans des logements précaires, dans des conditions de crasse extrêmes. Suivre Niklas Natt och Dag pour ce deuxième tome mettant en scène Jean Michael Cardell, l'ancien soldat désormais manchot, c'est visiter la face noire de la Suède d'alors.

La première partie nous emmène pourtant loin des frimas de la Baltique, dans une île des Antilles récemment échangée par le roi de France contre un droit de port à Göteborg : Saint-Barthelemy. C'est là que Tre Rosor, un jeune noble un peu simplet, a été envoyé par son père en punition de ses velléités d'épouser une jeune paysanne, Linnéa. Il va y découvrir l'enfer de la traite des noirs. Saint-Barthelemy n'est que depuis dix ans possession suédoise, mais en ces temps troublés, c'est devenu le principal centre du commerce triangulaire. Comptez sur Niklas Natt och Dag pour vous faire visiter les ponts et entre-ponts des navires arrivant d'Afrique, avec leurs morts, leurs morts-vivants et l'espoir qui les abandonne.
Tre Rosor, devenu entre-temps l'héritier du domaine familial, ne peut que fuir cette île dès qu'il se découvre un allié pour entretenir son rêve d'épousailles. Mais la mariée meurt dès la nuit de noce. Sa mère conteste les conditions officielles de sa mort et s'en va chercher de l'aide à Stockolm. Elle aboutit à Cardell, lequel va s'associer dans cette enquête à Emil Winge, frère de Cecil Winge, mort dans le tome précédent, et dont l'intelligence l'avait guidé.

Comme dans 1793, Cardell va mettre le peu de moyens qui lui reste à tenter d'approcher la vérité. Mais celle-ci est parfois à double tranchant. Surtout quand celui qui trame ce complot n'a pas une once d'humanité et est protégé par les plus hautes autorités.

Ne comptez pas sur l'auteur pour vous expliquer la grande histoire. Il évoque le régime du baron Reuterholm, qui gouverne alors au nom du régent, et la conspiration d'Armfelt, mais vous devrez pour les détails vous rabattre sur Wikipedia.
Natt och Dag préfère les tavernes au sol jonché de détritus et de vomi, les hôpitaux où le terme soigner est absent, les asiles de fous, où les plus fous sont parfois les plus crédibles, et les caches au fond des forêts où les filles-mères essayent désespérément d'élever leurs enfants. L'auteur suédois offre peu de répit au lecteur. de l'enfantement à la fin de vie, pour la grande majorité des Suédois c'est une époque des plus difficiles.

Le livre est sombre, prenant, âpre. Chacune des quatre parties a sa tonalité et l'enchaînement choisi est assez subtil. L'espoir accompagne le sens du sacrifice dans un livre très travaillé et documenté.
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Que 1794 succède à 1793, rien de plus logique. Et pourtant, pour ceux qui ont lu cette première merveille de thriller historique, ce n'était pas couru d'avance. L'écrivain a trouvé un « subterfuge » assez génial pour faire le lien entre les deux.

Et puis, faire aussi bien que ce livre tenait de la gageure, tant il démontrait la richesse que peut proposer un excellent roman noir d'un point de vue historique, sociétal, distractif et humain.

1794 combine toutes les qualités du premier roman, en magnifiant le tout. Rien que ça.

L'accroche de la quatrième de couverture titre : « le nouveau chef d'oeuvre du thriller historique ». On connaît les excès de ce genre de présentation, pourtant je suis totalement de cet avis, avec ce roman qui me hante encore des jours après la fin de ma lecture. Et qui est bien plus qu'un thriller.

Ce récit est un étonnant voyage. Dans Stockholm, la ville sous les ponts. Dans un passé décrit avec tant de réalisme qu'on s'y croirait, tant on sent les odeurs et la crasse, la chaleur et le froid, les bruits ; un livre qui fait marcher les cinq sens. Et dans une plongée abyssale dans l'âme humaine, entre douleurs et noirceur.

L'histoire semble être construite de la même manière que la précédente, coupée en quatre actes autour des quatre saisons. Sauf que l'intrigue est bien différente.

Un livre qui mérite qu'on prenne le temps d'adaptation nécessaire pour s'immerger dans cette époque et ce pays. Sa richesse se dévoile ainsi, peu à peu.

D'ailleurs, durant la première partie des 530 pages, on croit presque s'être trompé de livre, tant le récit ne présente aucun lien avec ce qui est annoncé sur la quatrième de couverture. Une sorte de long prologue, indispensable pour s'attacher aux nouveaux personnages, qui nous emmène dans la touffeur d'une île bien loin de la Suède : Saint Barthélémy. En ce temps-là, la France venait d'offrir ce bout de terre aux suédois pour qu'ils en fassent une colonie, en échange d'un droit d'entrepôt sur le port de Göteborg. Les liens entre Suède et France étaient assez forts à cette époque.

La dureté de la condition humaine et de son (non) respect sur l'île ne sont que les prémisses du retour en terre suédoise. La vie il y a près de 230 ans tient davantage de la survie.

Dans ce contexte, après ce démarrage étonnant, c'est bien une enquête policière très singulière qui va se dérouler. Autour de personnages rencontrés dans 1793, et puis d'autres qui vont donner encore plus d'épaisseur à cette terrible aventure humaine.

L'intrigue du précédent était déjà audacieuse, mais ce n'est rien en comparaison de celle-ci. Pourtant, le crime en lui-même semble vite assimilé, mais ses conséquences rendent cette intrigue aussi originale que prenante. Et émotionnellement très forte.

L'auteur ose. Ose aller au fond des choses, allez loin dans la noirceur, déstabiliser le lecteur, malmener ses protagonistes.

De nombreux passages sont durs, très durs, mais sans jamais surjouer. Et toujours en nous emportant dans une touchante aventure faite de destins de femmes et d'hommes du peuple.

Jusqu'au final. Cette fin… Cette hallucinante fin… Qui a tourné en boucle dans ma tête durant des jours, entêtante, marquante comme peu arrivent à le faire. le chef d'oeuvre à l'intérieur du chef d'oeuvre.

J'ai tout à fait conscience d'empiler les superlatifs. Mais comment faire autrement pour appuyer l'immense émotion vécue.

Le tout, sublimé par une écriture magnifique, en phase avec l'époque, à la fois très travaillée et agréable à lire, pleine de finesse et follement évocatrice. Magnifiquement rendue par la traduction très soignée de Rémi Cassaigne, qui mérite d'être cité.

1794 est un roman noir exceptionnel, de ceux qui restent en mémoire pour longtemps. Un récit qui fait battre le coeur et nouer les tripes. Qui passionne par son intelligence, et est source d'immenses émotions.

Il n'y a plus de doute aujourd'hui, le talent Niklas Natt och Dag tient du génie.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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« La seule façon de faire face à la douleur, c'est de l'ignorer. »

Il va être difficile d'ignorer, maintenant, ce qui a été fait. Difficile d'ignorer le passé, le sang, l'esclavagisme, la révolution, l'Histoire, les mains salies, les corps mutilés, la souffrance, les atrocités, les drames, l'année 1793, et celle de 1794. Et pour cela, rien de plus efficace qu'une lecture retraçant ce pan d'histoire brûlant, et les injustices qui s'y raccrochent…

Il est, des saisons qui sont plus sanglantes que d'autres, sur terre. Même l'enfer ne paraît pas moins terrible et quelque fois plus enviable… L'hiver 1794, par exemple sur l'île Saint-Barthélémy, sera difficile à ignorer, à la fin de cette première partie. Je ne crois pas pouvoir jamais oublier cette période atroce et le coeur noir de cette île. La folie des hommes paraît sans limites, et j'imagine que j'aurai été considérée aussi peu « fiable » que Erik Tre Rosor…Ce n'est pas la fièvre qui m'a fait pleurer dans ces pages, c'est la marque indélébile de la laideur…

Mais 1794, c'est surtout 4 saisons de fureurs et de bouleversements dans les rues de Stockholm. Niklas Natt och Dag va nous faire revivre cette année à travers une enquête palpitante avec un nouveau duo Winge-Cardell. Ce thriller historique est époustouflant. Dans les bas-fonds de la ville, on s'y croirait presque, et j'adore ces histoires qui mettent en lumière ainsi les invisibles, les abîmés, les laisser-pour-compte parce que malgré le désespoir ambiant, ils luttent. Comme si dans le malheur le plus extrême, il y avait toujours une once d'espoir à préserver, et c'est presque toujours les plus démunis qui ont cette force en eux. Rien ne touche plus que cela, en fait. Et je remercie l'auteur pour ce moment d'émotions fortes, car ils donnent à ces personnages une aura tellement vive, qu'ils nous restent un peu de leurs courages et leurs combats en nos coeurs.

Encore une fois, ce tome est très marqué par le sang. Très sensoriel, on en sentirait presque le goût persistant. Que ce soit les liens du sang ou celui qui tombe fatalement sur le sol, il est l'élément récurrent vital de ce polar. Comme si, en étant aussi omniprésent, il nous rappelait l'importance de la vie et de la mort, et le fil ténu entre les deux, peuplé de fantômes et de violences. En fait, l'histoire est si imprégnée qu'elle a le mérite de nous hanter, très longtemps. Que vous recherchiez le frisson, le suspense, l'Histoire ou encore l'intensité, ce thriller est l'excellence. Je reviens de cette année 1794, avec un coup de coeur, et l'envie incandescente de lire le prochain tome de la trilogie…

« Peut-être te faut-il toi aussi voir la terreur dans le blanc des yeux pour t'en libérer? »


Ma note Plaisir de Lecture 10/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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Autant 1793 m'a enchanté, autant 1794 m'a déçu.
L'esprit est toujours aussi noir, mais j'ai trouvé le récit plus invraisemblable que le premier.
S'il y a une suite, je la lirai avec beaucoup d'appréhension.

Les personnages sont toujours aussi attachants, les faits historiques sont captivants, les intrigues sont au départ rondement bien menées, mais la fin ???

Même si lors de la lecture l'angoisse s'incrustait dans mon être, la rancoeur aussi. Cette injustice omniprésente me mettait hors de moi. Même si tout y était, cette fin ???

Une fin peut-être trop facile, pas assez recherchée…

Je suis passé d'un chef-d'oeuvre, à un bon roman.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Vous constatez avec horreur au lendemain de votre nuit de noce l'horrible charpie que vous avez faite de votre bien-aimée. Aucun souvenir, l'asile de fous comme avenir.

Toujours aussi gore, Niklas Natt och Dag nous emmène chez les esclavagistes de St Barth, et à l'instar de son 1793, dans les quartiers les plus immondes de Stockholm.

J'apprécie son inspiration, la force d'une écriture sobre, juste suggestive mais avec un bémol pour la fin, un ralentissement sans doute destiné à préparer 1795.
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1794 est le genre de polar historique que vous n'êtes pas prêt d'oublier… L'histoire va vous nouer les tripes pour un bon moment et vous frappera de plein fouet afin de vous faire constater que l'Homme peut être le pire des tordus. Ce n'est pas uniquement son côté glauque qui vous empêchera d'oublier ce roman mais l'intelligence qui émane de ces pages et les émotions que l'auteur arrive à transmettre aux lecteurs.

Tout comme son prédécesseur, 1794 est écrit d'une plume magistrale qui nous entraine dans une ville dont on ignore totalement les us et coutumes mais également son histoire politique. Ça sent la crasse lorsque l'on tourne les pages, ça pue l'urine et le vomi des alcooliques ayant élu domicile dans les différentes tavernes de la ville, bref ça sent le vrai et moi j'aime vraiment ça quand une histoire transpire la véracité.

Quand j'ai entamé ce roman, j'ai eu l'impression que l'on m'avait menti sur la marchandise… Pendant plus d'une centaine de pages, l'histoire semble n'avoir aucun lien avec ce qui figure en quatrième de couverture. Évidemment, cela interroge mais, finalement, après avoir refermé ce livre, c'est logique et je comprends le choix de l'auteur de s'attarder sur la condition des esclaves à Saint-Barthélémy. Cela lui permet de nous faire découvrir les nouveaux personnages, et de nous laisser le temps de s'attacher à eux. Alors surtout, ne lâchez pas ce roman si vous vous sentez perdu(e) et desarçonné(e) c'est normal !

En refermant cet ouvrage, j'ai eu la sensation que l'auteur avait « grandi ». Il a pris plus de liberté dans ses écrits, il ose des choses et c'est une vraie réussite, ça marche et ça matche ! Pour moi aucun doute, Niklas Natt och Dag a tout d'un génie et je pense qu'il nous promet des grandes choses pour les années à venir !

Vous l'aurez compris, j'ai dévoré ces cinq cent pages en un claquement de doigt et j'en redemande !
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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