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EAN : SIE351893_340
(30/11/-1)
3.42/5   6 notes
Résumé :
C'est un destin à la Camille Claudel. Une poésie lyrique, jeune et inspirée, parfois naïve et flamboyante. Nelligan fut poète car il voulait l'être, il devait l'être. L'influence de Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, notamment affleure à chaque instant. Il aimait Chopin, Liszt, Delacroix et bien d'autres, il aimait sa Loreleï et d'autres femmes, il aimait l'art à s'en rendre fou et il est devenu fou.

"un vélite des temps modernes"
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La poésie du Québécois Émile Nelligan est dans l'ensemble très belle, hypersensible mais triste à mourir. Le poème "Soir d'hiver", dont un extrait figure plus bas, la résume bien. Il n'est pas étonnant que son auteur ait sombré dans la folie dans la fleur de l'âge. À déconseiller aux personnes dépressives.
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Fraternel, ironique, sempiternel.

'' Parfois j'ai le désir d'une sœur bonne et tendre,
D'une sœur angélique au sourire discret (...) ''

'' Tout se mêle en un vif éclat de gaîté verte.
Ô le beau soir de mai ! Tous les oiseaux en chœur (...) ''




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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Soir d'hiver

Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À la douleur que j'ai, que j'ai !

Tous les étangs gisent gelés ,
Mon âme est noire: Où vis-je ? Où vais-je ?
Tous ses espoirs gisent gelés :
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.

Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.

Ah! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé !
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À tout l'ennui que j'ai, que j'ai ! ...
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SOIRS D'AUTOMNE

Voici que la tulipe et voilà que les roses,
Sous le geste massif des bronzes et des marbres,
Dans le Parc où l'Amour folâtre sous les arbres,
Chantent les longs soirs monotones et roses.

Dans les soirs a chanté la gaité des parterres
Où danse un clair de lune en des poses obliques,
Et de grands souffles vont, lourds et mélancoliques ,
Troubler le rêve blanc des oiseaux solitaires.

Voici que la tulipe et les roses
Et les lys cristallins, pourprés de crépuscule,
Rayonnent tristement au soleil qui recule,
Emportant la douleur des bêtes et des choses.

Et mon amour meurtri, comme une chair qui saigne,
Repose sa blessure et calme ses névroses.
Et voici que les lys, la tulipe et les roses
Pleurent les souvenirs où mon âme baigne.
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Je suis gai ! Je suis gai ! dans le cristal qui chante,
Verse, verse le vin ! verse encore et toujours,
Que je puisse oublier la tristesse des jours ,
Dans le dédain de la foule méchante !

Je suis gai ! je suis gai ! Viv le vin et l'Art ! ..
J'ai le rêve aussi de faire des vers funèbres
Des vers qui gémiront les musiques funèbres
Des vents d'automne au loin passant dans le brouillard.


C'est le règne du rire amer et de rage
De se savoir poète et l'objet du mépris,
De se savoir un coeur et de n'être compris
Que par le clair de lune et les grands soirs d'orage !

Je suis gai ! je suis gai ! Vive le soir de mai !
Je suis follement gai , sans être pourtant ivre ! ...
Serait-ce que je suis enfin heureux de vivre
Enfin mon coeur est-il guéri d'avoir aidé ?
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RÊVE D'ARTISTE

Parfois j'ai le désir d'une soeur bonne et tendre,
D'une soeur angélique au sourire discret :
Soeur qui m'enseignera doucement le secret
De prier comme il faut, d'espérer et d'attendre.

J'ai ce désir très pur d'une soeur éternelle,
D'une soeur d'amitié dans le règne de l'Art,
Qui me saura veillant à ma lampe très tard
Et qui me couvrira des cieux de sa prunelle;

Qui me prendra quelquefois dans les siennes
Et me chuchotera d'immaculés conseils,
Avec le charme ailé des voix musiciennes ;

Et pour qui je ferai, si j'aborde la gloire,
Fleurir dans un jardin de lys et de soleils
Dans l'azur d'un poème offert à sa mémoire.
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Mon rêve est plein d'ombres funèbres,
Et le flambeau de ma raison
Lutte en vain contre les ténèbres
De la folie...à l'horizon.

La femme que j'aimais est morte,
L'ami qui me restait m'a nui,
Et le suicide à ma porte
Cogne et recogne, jour et nuit.

Enfin, Satan seul peut me dire
S'il a jamais autant souffert,
Et si mon coeur doit le maudire
Ou l'envier dans son enfer.
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