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3,5

sur 211 notes
Déception pour ce polar dont la critique de Gérard Collard sur France Info m'avait alléché . Je n'ai pas de problème avec les intrigues qui prennent leur temps, mais ici on a l'impression qu'il ne se passe rien. le principal suspect est régulièrement arrêté, interrogé et relâché. L'auteur a voulu coller au rythme de l'enquête qui dure des années, mais j'ai surtout ressenti un certain ennui. le principal enquêteur a une personnalité trop simpliste pour qu'on s'y attache. Un livre avec 200 pages de trop, reste à savoir lesquelles ?
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Après le meurtre de Lily Hewitt, retrouvée dans sa baignoire avec les seins tranchés et deux mèches de cheveux de couleurs différentes entre les doigts, l'équipe du policier Gordon enquête sur Damiano Solivo, un immigré italien voisin de la victime. Persuadé de la culpabilité de cet homme, dont l'alibi semble artificiel, Gordon collecte les indices de son implication sans rien pouvoir prouver.
Comme l'indique l'éditeur,ce titre est le premier volume d'un diptyque tiré d'un fait divers qui tourmenta l'Italie et l'Angleterre de 1993 à 2011, Prendre Lily raconte la traque d'un psychopathe identifié.
Prendre Lily est un thriller lent, entêtant, on participe à une traque désespérante et fascinante pour coincer un psychopathe retords qui nous échappe sans cesse. C'est terrifiant.
Et que dire l'écriture de Marie Neuser. Elle alerte, troublante et fougueuse à la fois. Elle est totalement addictive. Un bonheur à lire.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Découvert au Salon du Livre de Paris 2015, j'étais très curieuse de lire ce roman de Marie Neuser.
Début des années 2000, dans une petite ville anglaise très tranquille, deux fillettes découvrent leur mère assassinée. Retrouvée dans sa baignoire, les seins découpés et une mèche de cheveux dans chaque main. Cette femme, Lily Hewitt, était une femme et mère modèle, appréciée par tous. Pas très loin de chez Lily habite Damiano Solivo, un immigré Italien. Malgré son alibi et la protection de sa femme, les soupçons de la police se portent rapidement sur lui.
Plusieurs policiers vont faire partie de cette enquête, et nous allons suivre particulièrement le personnage de Gordon. Très sensible, il va rapidement se dévouer corps et âme à l'élucidation de ce crime, mettant tout en oeuvre pour coincer le meurtrier. Quitte à mettre même sa propre vie de côté ! Cette affaire va le ronger et le titiller, tout comme ses collègues. On est très vite prit au coeur par cette équipe de policier mais surtout d'êtres humains. On ressent parfaitement leur désarroi, leur colère, et leur volonté de tout faire pour empêcher le meurtrier de s'échapper impunément.
Prendre Lily est un policier que je suis ravi d'avoir pu lire, notamment car il m'a donné la possibilité de découvrir Marie Neuser, mais aussi pour sa construction particulière. Ici, pas une enquête résolue au bout de quelques jours, pas d'illuminations de génies ou de profiler. Une équipe de choc, mais simplement composée de policiers. Et surtout, c'est une enquête qui va durer dans le temps, qui ne sera éclaircie (ou pas ?) que des années après le meurtre. Et ça, je trouve que c'est vraiment appréciable !
(Suite de mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Je vais tenter de faire court pour cette critique. C'est ma première rencontre avec l'auteure et je trouve le style plaisant, jamais pesant et direct. J'apprécie.
Le fait que l'histoire soit tirée d'un fait divers est intéressant car il est synonyme d'une certaine véracité du travail des forces de polices.
L'histoire se déroulant entre l'Italie et l'Angleterre, ça ne m'a pas surpris de ne pas connaître cette histoire criminelle. (Pourtant entre ma profession et mon goût des émissions sur les criminels, j'aurais pu mais non).
Le découpage est intéressant lui aussi car s'il semble chronologique, il est aussi thématique. On évolue à la vitesse de l'enquête en fonction des découvertes mais au lieu d'y passer 8 années on y consacre 400 pages.
Intime conviction ? Doute raisonnable ? Mafia ? Appel ? Justice ?

Il paraît que c'est le premier tome d'un dyptique et je m'interroge donc sur la suite.

Agréable lecture qui me fera sûrement revenir vers Mme Nauser.
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Une chose est sûre, il n'y a pas eu rencontre entre Prendre Lily et moi lorsque j'ai commencé à le lire. J'ai trouvé l'écriture en deçà de ce à quoi je m'attendais, et la froideur générale qui se dégage de l'écriture a imposé une distanciation entre l'histoire et moi. Avec une écriture comme celle-ci, me faire entrer dans une intrigue à laquelle je ne m'attendais pas du tout au vu de la quatrième de couverture, a été très compliqué, et je pense ne jamais y être parvenu.

Je ne m'attendais donc pas à un roman policier, et pourtant, Prendre Lily en est un. Il n'est pas mentionné une quelconque enquête ni même de policiers sur la quatrième, et je trouve ça un peu trompeur puisque cela prend, en réalité, 99% de l'espace. Oui, Prendre Lily est un roman policier, oui il y a des flics et une enquête. En soi, ça ne m'a pas plus dérangée que ça puisque je trouvais la quatrième sympathique, et que du coup j'étais curieuse de voir comment l'autrice allait traiter son intrigue policière avec ce résumé.

L'idée de départ était très prometteuse, seulement avec moi, l'autrice s'est méchamment pris les pieds dans le tapis et s'est affalée de tout son long. Ça a coincé dès le départ : personnages, intrigue, style, genre, rien n'allait avec rien, je n'ai trouvé aucune cohérence, aucune harmonie. Pourtant, j'ai persévéré. D'accord, plus parce que je savais qu'en faisant une pause jamais je ne reprendrai ce livre, que parce que j'avais vraiment envie de le lire, mais quand même, j'ai persévéré. Et ça a été long.

L'intrigue est basée sur un seul concept que l'on étire sur plus de 500 pages : les enquêteurs ont un suspect, un coupable même puisque la présomption d'innocence passe quand même vachement à la trappe, mais aucune preuve. Finalement, on cherche à prouver une théorie, une intime conviction, plus qu'à trouver le coupable d'un meurtre. Cinq cent pages construites sur le fait qu'une femme a été tuée, que les flics sont persuadés d'avoir trouvé le coupable, n'ont aucune preuve pour l'inculper mais cherchent à partir de rien, le tout répété plusieurs fois selon le cycle « suspect → recherche de preuve → échec » étalé sur plusieurs années, ça fait long quand on n'est pas dedans.
Ça a été pour moi d'autant plus long que jamais l'autrice n'a réussi à semer la conviction en moi de la culpabilité du suspect. Les déductions sont tirées par les cheveux, les intimes convictions basées sur du néant : en somme, je n'y ai pas cru une seule seconde, même une fois le livre terminé. Dès lors, je n'ai pas saisi l'acharnement ni même les déductions et les intuitions des enquêteurs, que je n'ai en aucun cas partagées. Dans ma tête, ces flics perdaient leur temps avec une non-histoire, et moi aussi. La résolution de l'affaire n'a rien changé : je ne suis pas convaincue, même par les « preuves », cette affaire n'est pour moi pas close du tout. En définitive, ce n'est pas tant le fait de ne pas croire en la culpabilité du suspect qui me chagrine, mais plutôt cette façon que l'autrice a eu de tourner en rond pendant plus de 500 pages pour arriver à des preuves et conclusions dont certaines auraient pu être trouvées bien avant, et qui elles aussi sont tirées par les cheveux, le tout pour exactement arriver là où on voulait en venir au départ sans avoir l'impression d'avoir été éclairée. Tout ça pour ça.

Peut-être les personnages auraient-ils réussi à me convaincre et à rendre le tout un peu plus palpitant si seulement ils avaient été un peu plus mis en avant, plus décortiqués. Au moins le flic principal. Or, là, rien. Aucun personnage n'a de réelle histoire et d'ailleurs, je n'ai su donner d'apparence, de caractéristiques ou de visage à aucun d'entre eux, si ce n'est le suspect que l'on se contente de surnommer gros tas. Et heureusement qu'il est là, ce Damiano Solivo pour donner un peu de vie humaine à ce livre qui n'est peuplé que de fantômes !

Jusqu'à la fin, j'ai misé sur le potentiel, sur l'espoir, sur le caractère prometteur de la quatrième, et si le dernier tiers est un peu plus rythmé, je reste avec ce goût de « je n'y ai pas cru une seule seconde » et d'inachevé, et de façon générale avec une grande frustration, celle de ne pas avoir adhéré à cette histoire ni à la façon dont elle est racontée.
Lien : https://aufildelhistoire.com..
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Quel roman, mais quel roman ! Alors, vous me connaissez, quand j'aime, je le dis, et quand je n'aime pas, ben je le dis aussi. Et là, j'ai aimé... globalement. Oui, il y a un petit mais... mais qui n'en est peut-être pas un : vous allez comprendre !

L'histoire est incroyable. Dès les premières pages, on se retrouve avec le coeur au bord des lèvres. La scène d'ouverture est une scène de crime particulièrement horrible, détaillée, et surtout qui nous est présentée avec une émotion incroyable, avec comme actrices les enfants de la victime. Il y a de quoi être bouleversée, et cela a été mon cas. du coup, après un tel incipit, je ne pouvais que plonger à pieds joints dans la suite de cette histoire.

Et l'histoire a suivi son cours, sublimée par un narrateur atypique qui a une réelle personnalité, qui prend à coeur cette affaire, et qui met ses tripes, sa vie et sa santé pour réussir à confondre le meurtrier. Il est sûr, il n'en démord pas, il fonce, et son style est caustique à souhait. Gordon est un personnage que j'ai adoré, et il fait le roman à lui tout seul.

Les autres personnages sont un peu plus effacés, car finalement on les voit au travers des yeux de Gordon. Il les connaît, certes, mais la vision que l'on a des gens est toujours très subjective, et c'est en partie grâce à cela que j'ai trouvé ce roman extrêmement réaliste quant à la mise en place générale des lieux, de l'intrigue, des bons et des moins gentils.

Que de louanges, me direz-vous ! Alors, où se trouve donc ce mais ? Eh bien, tout simplement dans la longueur. Cinq cent vingt pages environ, sept ans d'enquête. Peu d'actions, des réflexions. Je vous jure que tout cela, ça se sent, cela pèse, c'est long. Mais cela reflète aussi tellement l'état d'esprit de Gordon, alors comment qualifier cela de négatif ? Honnêtement, je ne peux pas, car finalement cela donne le ton de cette enquête insupportable pour les nerfs du flic.

Il n'y a pas à dire, cette lecture restera dans ma mémoire, car elle était aussi atypique qu'impressionnante. J'ai aimé et, même si j'ai soufflé par moment en me disant que cent pages de moins, cela ferait du bien, ce roman était absolument incroyablement bien ficelé. Je me suis posé mille questions, et cela m'a fait du bien. Alors, n'hésitez pas, et lisez-le !
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
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Dans le registre du roman policier, on y découvre Marie Neuser moins pertinente. Nous suivons le cheminement de l'enquête dans le cadre d'un meurtre abject, enquête dirigée par un policier nommé Gordon qui développe une véritable obsession dans cette recherche du coupable. Finalement, celui-ci est démasqué assez tôt mais les preuves ne permettent pas de l'inculper. Se passe alors un temps affreusement long, aussi bien pour le lecteur que pour l'enquêteur, et qui peut nous décontenancer.
On retiendra cette ouvrage pour la qualité du récit (le déroulement de l'enquête y est particulièrement développé) mais pas pour le suspense occasionné qui est malheureusement absent..
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Je viens de refermer le 1er volume du fameux diptyque écrit par la non moins fameuse Marie Neuser.
Un sentiment mitigé, assez étrange m'habite : un contentement mêlé de frustration.
Le contentement parce que j'ai adoré être au coeur de l'enquête portant sur le meurtre atroce de Lily et la frustration parce que la fin du roman est trompeuse. Elle ne conclut rien, elle n'apaise pas les tensions, elle laisse planer le doute et c'est super énervant !
Heureusement « Sauver Gloria » m'attend bien sagement dans ma PAL. J'ai hâte de retrouver la plume particulière de l'auteure. Tour à tour raffinée, sombre, drôle, imagée, cette plume vous happe avec délice dans un concentré d'horreur sans nom.
L'histoire débute le 12 novembre 2002. Lily Hewitt, 48 ans, est trouvée par ses deux filles, dans sa baignoire, nue, dépecée, avec entre ses doigts deux mèches de cheveux, une brune et une blonde, taillées avec soin. le détective Gordon McLiam, qui découvre le corps, hérite de l'affaire. Lily devient son obsession ; la condamnation du tueur : son Graal.
Le récit est prenant, étoffé de rebondissements multiples. On passe de l'espoir au désespoir en quelques lignes. Il n'y a aucun temps mort. Les 522 pages de ce livre se dévorent toutes seules. J'ai passé un excellent moment de lecture !
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Un polar addictif surprenant de par sa construction. Basé sur des faits réels, l'auteure nous fait toucher du doigts les difficultés que peuvent rencontrer les enquêteurs lors d'une affaire qui parait simple mais qui en fait se révèle vraiment casse-tête. Ici on oublie la recherche du meurtrier, il est déjà connu. le problème c'est les preuves.
Les enquêteurs naviguent entre l'Angleterre et l'Italie, et les années passent, épuisant les ressources et les hommes.
Une quête de longue haleine donc, où l'on se demande si elle finira par aboutir.
Plus qu'un polar, c'est un récit qui développe toute la palette des sentiments qui habitent les protagonistes. le sentiment de toute puissance du meurtrier, et ceux, d'injustice, d"'échec, de doute, mais aussi de conviction profonde et de ténacité des policiers et notamment du détective Mc Liam pour qui cette affaire deviendra la seule obsession.

Marie Neuser, dont c'est un premier livre que je lis, a réussi à m'accrocher du début à la fin et je lirai la suite avec entrain certainement.
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Un bouquin impressionnant, tant par la qualité d'écriture, de narration que par l'indécence de l'enquête. le lecteur évolue aux côtés de l'équipe de policiers en charge de résoudre ce fait divers, en particulier auprès de Gordon qui n'aura au fil des pages, plus qu'une seule raison de vivre : coincer le coupable.
La lenteur et les longueurs sont tout simplement indispensables pour une immersion totale au coeur de cette sidérante enquête où aucun indice n'arrive à s'élever au rang de preuve, où les erreurs judiciaires sont manifestes.
Marie Neuser nous sert un roman comme on en lit très peu souvent, la où s'arrête le documentaire commence son imaginaire et le tout semble très réel. A découvrir.
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