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4,07

sur 1045 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Colin Niels nous offre un page-turner haletant qui renverse –avec parcimonie- les préjugés et les situations qu'imposent les premières pages. Avec pour thématiques centrales la destruction de la faune par la chasse humaine, sont exposées trois des formes qu'elle revêt : celle d'animaux rares en vue de les transformer en trophées, la chasse traditionnelle, et celle, pratiquée par nécessité.

Ce livre nous emmène dans les montagnes françaises ainsi qu'au coeur de la Namibie, en entremêlant deux histoires si éloignées et néanmoins toutes aussi (inter)reliées.

Dénoncées, ces chasses ignobles réservées aux rupins de ce monde. En filigrane, l'auteur se sert de cette accusation et des émotions négatives qu'elle provoque pour étudier ce qui nous habite tous, cette violence capable du pire. Comment l'âme de chasseur présente en chacun de nous, n'attend qu'à résonner et sortir, et quels leviers hautement personnels peuvent l'activer…

Le récit est détaillé et offre des tableaux de traques prenantes, précises, nous immergent totalement dans ces scènes tragiques.
Un thriller revendicateur et engagé remarquable.
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J'ai découvert cet auteur avec "Seules les bêtes" que j'ai trouvé remarquable. Celui-ci est captivant car on a le ressenti de chaque protagoniste même celui de la proie traquée. J'aurais toutefois aimé un échange final entre Martin et Appoline pour savoir ce qui motive ces chasseurs de trophées qui sont également admiratifs de leurs cibles, conscients de la disparition de certaines d'entre elles mais qui malgré tout gardent cette passion de la chasse et de la traque.
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Deuxième roman que je lis de cet auteur et, à nouveau j'ai beaucoup aimé !

Un roman à plusieurs voix et des chapitres qui alternent entre présent et passé très récent ( le mois précédent), voilà une construction qui me plaît bien !

On avance pas à pas, découvrant petit à petit le pourquoi du comment, le roman débute assez doucement, gagnant en intensité au fur et à mesure de la lecture pour atteindre un niveau auquel je ne m'attendais pas.
Moi je ne suis pas quelqu'un de pressé et cela me convient tout à fait. Je n'aime pas que des rebondissements se succèdent des les premières pages, au détriment de la mise en place de l'intrigue et des descriptions.

Et là, en matière de descriptions, entre les paysages d'Afrique et les montagnes pyrénéennes, il y a vraiment de quoi s'evader.

J'ai donc été conquise par ce roman qui monte en puissance doucement mais sûrement. Un roman difficile à classer car bien que cela ne soit pas un polar, il en a certaines caractéristiques.

Les sujets abordés sont matière à reflexion, le bien fondé de la chasse en Afrique ou ailleurs, ce sport décrit comme odieux mais qui fait vivre des populations très pauvres malgré tout.

Mais aussi la réintroduction d'espèces tels que les ours en France...Idee louable à première vue sauf que cet ours, personnage du roman, me donne surtout le sentiment d'être très malheureux...

Des sujets à polémique sont donc abordés sans parti pris et intelligemment.

Et puis, comme dans "Seules les bêtes" du même auteur, on retrouve une dénonciation des dangers des réseaux sociaux.

Il y a donc, outre la fiction très addictive et prenante, matière à réfléchir.

Colin Niel est un auteur que j'affectionne beaucoup et je pense ajouter à ma PAL sa série Guyannaise dont je lis de bonnes critiques !
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Une première pour moi avec la découverte de cet auteur que je ne connaissais pas du tout.
Et quelle bonne découverte !

L'auteur nous embarque avec brio à la découverte des superbes paysages pyrénéen et namibien, alternant les points de vue des chasseurs, des anti-chasse mais aussi des locaux africains qui profitent directement ou indirectement du tourisme engendré par ces mêmes chasseurs.
Des points de vue qui m'ont d'ailleurs beaucoup déroutée et fait réfléchir sur le tourisme de chasse.

Un superbe roman choral qui commence doucement puis accélère progressivement son rythme afin de faire monter la tension pour arriver à un final déroutant!

J'ai passé un excellent moment de lecture qui m'amènera sans nul doute à lire d'autres romans de l'auteur.






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J'ai cru lire un roman policier, mais non ! le suspens est présent, car les 3 protagonistes mènent une quête, une traque : du lion que Apolline et Komuti veulent tuer en Namibie (mais pas pour les mêmes raisons), d'Apolline que Martin, garde forestier veut effrayer pour avoir justement tué ce lion.
Le démarrage a été un peu laborieux puis finalement on est pris par cette histoire à trois voix. C'est aussi un roman où la nature est omniprésente, qui interpelle sur la chasse aux animaux sauvages et qui nous sensibilise à la protection de cette nature sauvage.
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Ce roman nous fait suivre deux traques : celle dans laquelle se lance un garde du parc des Pyrénées après qu'il a vu une photo de femme ayant tué un lion en Afrique, lors d'une chasse organisée pour les très riches de notre monde.
La seconde traque est justement celle du lion que la jeune femme a reçu le droit de tuer comme cadeau pour ses vingt ans.
Très bien construit, le suspense m'ont lentement et inexorablement au fil du roman jusqu'à la poursuite finale.
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C'est le post d'une photo sur les réseaux sociaux qui déclenche toute l'histoire sur l'autoroute de l'info où le monde est un petit village. Un livre intéressant qui m'a fait connaitre le monde des chasseurs richissimes qui dépensent des sommes astronomiques pour chasser le fauve ou autres animaux de la faune sauvage africaine. Point de jugement dans ce roman, on a beau croire en des valeurs, l'être humain n'est pas exempt de dérapage. Les personnages principaux sont attachants, Apolline, Komiti et Martin naviguent dans des mondes extrêmement différents. Finalement dans cette histoire, celui qui perd le plus, c'est l'africain Komuti. Je n'ai pas trop aimé les pages où le lion s'exprime. Un récit bien ficelé mais sans coup de foudre pour une première rencontre avec l'auteur.
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Lu en 2 jours, quand on le prend, on a du mal à le quitter...
C'est une histoire de chasseurs et de proies où l'on ne sait plus très bien qui est chasseur et qui est proie.
Une histoire où rien ne se passe comme prévu pour chacun des personnages.
Entre fauves se lit comme un thriller au milieu des animaux, des chasseurs et des anti-chasseurs.
Colin Niel nous dépeint un monde où rien n'est tout blanc ni tout noir.
Le roman se passe dans le Kaokoland, pays des Himbas et des Hereros dans le nord de la Namibie ainsi qu'en vallée d'Aspe.
Une bonne lecture qui fait réfléchir...
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Un roman noir où la chasse est au coeur de l'intrigue mais que j'imaginais plus noir au vu des avis que j'ai pu voir passer. J'ai cependant beaucoup apprécié cette lecture différente de ce que j'ai l'habitude de lire, la chasse n'étant pas un sujet qui m'attire dans un roman.

Colin Niel donne ici la voix à 4 personnages et il a mis l'accent sur la psychologie de chacun.

L'histoire se déroule sur une double temporalité, d'une part en Afrique, dans le bush, où l'on suit Apolline, jeune chasseuse glorifiée par son père, à qui on a offert une chasse au lion en Afrique pour son anniversaire. Et d'autre part dans les Pyrénées où Martin, fervent défenseur des animaux, est garde aux parc national des Pyrénées. le dernier ours des Pyrénées, Cannellito, ne s'est plus montré depuis un an et il craint qu'il n'ait malheureusement croisé le chemin d'un chasseur mal intentionné.

Nous suivons aussi Kondjima, jeune homme du peuple Himba qui veut chasser le lion responsable du massacre du troupeau de chèvres de son père. S'il pouvait le tuer, il deviendrait alors un héros pour son peuple et pourrait alors espérer pouvoir épouser Karieterwa, la femme dont il rêve depuis des années.

Et enfin Charles, le lion qui finalement est ici le personnage principal puisque toute l'histoire repose sur lui.

Lorsque que Martin apprend qu'une fille s'est fait photographier en Afrique auprès du cadavre d'un lion, il ne va avoir de cesse que de la démasquer. Entre chasse au fauve et chasse à l'homme, l'auteur tisse ici une intrigue cruelle où aucun chasseur n'est jamais sûr de sa proie.

Question de survie ou chasse pour le « plaisir », ce roman ne nous laisse pas indifférent et peut parfois nous retrancher dans nos positions. J'ai apprécié d'ailleurs qu'Apolline ne soit pas juste une chasseuse sans cervelle même si bien sûr je me suis plutôt rangée du côté de Martin.
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Depuis un an et demi, Antoine et Martin cherchent des traces sans en relever aucune. Des renards, des sangliers, mais l'ours Cannellito ne se manifeste pas. Il est le dernier spécimen de son espèce. Sa mère a été abattue en 2004, et il n'a pas trouvé de femelle pour se reproduire — elles ont été tuées, elles aussi.

Garde au parc national des Pyrénées, Martin anime anonymement sur Facebook le groupe STOP HUNTING FRANCE. Simple espace d'expression où pointer les pratiques barbares de la chasse à sa création, le groupe lui sert à présent à enquêter et à dénoncer les atrocités commises et revendiquées à coups de photos tout sourire, « trophées » brandis sur les réseaux sociaux. Martin publie les noms et les coordonnées des coupables (je pèse mes mots), afin que le peuple fasse sa loi, puisque la justice ne bouge pas. Lorsqu'une nouvelle image apparaît sur la toile, ni Martin ni les administrateurs du groupe ne trouvent d'infos. Sous le pseudo Leg Holas, une femme, arc au bras, pose devant le corps d'un lion tué sauvagement. Plus que les autres, ce cliché blesse Martin : l'absence de mise en scène et le regard dément de la meurtrière l'interpellent.

Elle s'appelle Apolline Laffourcade. Toi, lecteur, tu le sais. Parce que l'auteur a décidé de te la présenter. Et si tu es comme moi, tu vas la haïr dès ses premiers mots. Une petite bourgeoise de 20 ans qui se dit passionnée par la faune et à qui son père, pour son anniversaire, vient d'offrir un arc dernier cri, et un voyage en Namibie pour voler la vie d'un lion qui n'attend qu'elle. « Apo » a beau jouer la gentille fille à papa, sortir les violons quand elle parle de sa mère morte récemment, elle n'a provoqué chez moi que colère et dégoût. Une envie de la livrer en pâture à la nature sauvage qu'elle saccage, pour qu'elle reçoive au centuple le mal qu'elle est capable de faire.

Et c'est là que tout bascule. Car une fois en Afrique australe, l'auteur introduit un autre personnage : Kondjima, qui a vu son troupeau de chèvres massacré… par un lion. Loin des lubies de la gamine gâtée, le jeune homme a comme une revanche à prendre. Et c'est bien lui qui m'a le plus perturbée, parce que je n'imaginais pas un instant faire l'effort de comprendre sa position. Entre le thriller et le récit d'aventures, Colin Niel a réussi à m'entraîner dans cette histoire sans que je puisse lever le nez du bouquin. Je suis malade si je marche sur la queue du chat alors un roman sur la chasse, pensez-vous ! Les thèmes – l'impact de l'homme sur la nature, la préservation de la faune, le climat – sont si bien exploités qu'on perd assez vite de vue l'aspect fiction. J'ai été touchée par la question de l'honneur, à travers le personnage de Kondjima, j'ai aimé les positions radicales de Martin, fervent défenseur de la cause animale… et j'ai détesté Apolline tout du long. le style est simple, dynamique, et la tension toujours présente sert l'intrigue jusqu'au clap de fin. Ni tout blanc ni tout noir, Entre fauves pousse à s'interroger, dans des décors joliment décrits.
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