Un classique de la SF de lu en plus pour mon premier
Larry Niven, et une très agréable découverte.
Il s'agit d'un excellent planet opera à la sauce "âge d'or" / 70's. Comme je l'ai lu dans d'autres commentaires, je confirme qu'on y retrouve avec plaisir des ingrédients et une touche à la
Jack Vance, que ce soit dans le Cycle de Tschaï comme dans
La Planète géante.
Larry Niven crée tout un univers tangible et réaliste, il manie avec parcimonie et, du coup pour moi, perfection les explications hard science, pour justifier et expliquer son monde, sans jamais pour autant larguer le lecteur dans l'incompréhension et l'ennui.
Les différentes races d'extra-terrestres sont bien brossées et possèdent des traits de caractère bien marqués, ce qui les rend amusants et attachants. On y retrouve, en plus d'un héros humain blasé de sa vie mais demeurant intrépide, intelligent et un peu macho, une espèce de Chewbacca ayant un goût prononcé pour la guerre et le code de l'honneur qui va avec, mais aussi une étrange créature à deux têtes et trois jambes qui n'est pas sans rappeler, niveau personnalité, l'androïde C-3PO, à savoir doté d'un QI phénoménal mais hyper peureux et craintif.
Et oui j'allais oublier le quatrième personnage qui n'est autre qu'une femme humaine, ayant pourtant un rôle crucial dans toute cette aventure. Avant de vous offusquer du traitement que je lui réserve dans ma critique, laissez-moi m'expliquer. Je joue ici sur l'ironie, car la touche
Jack Vance ne comporte pas que des bons côtés, et Niven utilise ici, dans son roman phare, des personnages féminins d'une façon quelque peu misogyne. Aussi la femme parait parfois un peu simple et limitée niveau réflexion et culture, et ne donne l'impression de ne servir à pas grand chose d'autre que d'assouvir, mais de bien belle façon, les besoins sexuels de notre héros.
Donc, amies lectrices, vous voilà prévenue : ce planet opera est excellent, il vous offrira le goût de l'aventure, l'exotisme à travers la découverte d'un monde incroyable et grandiose, mais il vaut mieux s'attaquer à cette lecture avec une bonne dose de second degré quant à la vision de la gente féminine dans le devenir de l'humanité qui nous est conté ici.
Bref, une fois cette précision faite, je peux venir sur ce qui m'a énormément plu. Je passerai rapidement sur une histoire très classique de l'exploration d'un monde étranger afin de trouver un moyen de repartir. Non ce qui est fantastique c'est
l'Anneau-monde en lui-même.
Larry Niven parvient à nous le décrire, à nous le représenter, d'une façon admirable. Les dimensions sont tellement faramineuses et extraordinaires que l'esprit humain parvient difficilement à bien se le représenter. Toutefois, à force de détails, de descriptions, et de comparaison avec des données terrestres, comme la taille de nos continents, de nos océans ou tout simplement la taille de la Terre, on parvient à se représenter toutes ces distances et dimensions monumentales de façon satisfaisante. Et on ne peut s'empêcher de penser au monde clos et cylindrique de Rama tout au long de la lecture, qui a été écrit des années plus tard d'ailleurs. Les deux auteurs ont magnifiquement su me faire partager leur monde et leur vision de ce monde, chose jamais aisée quand on s'attaque à des univers aussi vastes.
L'Anneau-monde n'a livré ici qu'une infime parcelle de sa surface, et je suis convaincu qu'il nous réserve bien d'autres surprises dans ses autres tomes.
Affaire à suivre donc....