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Sol'air (01/01/2000)
5/5   1 notes
Résumé :
La métamorphose d'une femme décrite par son chien lors de leur périple de Trouville à Pompéi. Un voyage initiatique qui va permettre à Rosemarie de modifier le cours de son destin Un roman plein de saveurs où l'épagneul décrit avec un humour caustique les charmes des régions traversées jusqu'au but final : la Côte Amalfitaine Capri et PompéI. Un regard drôle et tendre sur la femme de 40 ans à travers les yeux de son chien.
Que lire après Dans son regard d'épagneulVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Déjà, j'avais beaucoup aimé ma rencontre avec cette auteure de ma région.

Elle était là, à l'entrée du rayon livres, toute lumineuse et souriante….

Nous avons eu un vrai contact : on ne trompe pas Maryvonne Noblet !

Cela m'ennuyait de ne pas lui acheter un livre, mais je ne parvenais pas à me décider…

Je lui promets de revenir et là j'opte pour son premier opus « Dans son regard d'Epagneul » !

Après quelques soucis pour l'inscrire dans ma liste des livres, il reste sur ma table de chevet et je rencontre à nouveau récemment cette auteure….

Alors aujourd'hui, je suis particulièrement heureuse d'écrire ma première critique de 2017 pour elle et pour vous futurs lecteurs….. !

C'est un roman original, le narrateur c'est Giboulée, un compagnon à quatre pattes qui se présente dès l'avant propos…. pour nous raconter son histoire avec …. Rosemarie

Elle est héritière de tante Alice… pour cela elle quitte sa ferme normande….
Sa vie va prendre un autre tournant à 44 ans...

Au fil des pages, avec la tendresse, la drôlerie, la complicité de Giboulée, de sa maitresse, nous voyons naître une nouvelle femme qui se transforme, s'affirme, s'affranchit et va jusqu'au bout de son rêve…. Elle atteindra son but et rien ni personne ne l'empêchera….

Rosemarie et son épagneul deviennent alors de véritables guides touristiques livrant au lecteur tour à tour, leurs émotions, leurs ressentis, dans leur regards réciproques….

Dans ce carnet de voyages, l'auteure nous transporte grâce à son écriture poétique, lyrique, raffinée tout au long de son récit, vers des paysages hors du temps.
Le périple part des Côtes de la Manche, vers principalement les Gorges de Cians, le col de Couillole, Rocamour, Valberg, Cortona, Rome, le Golf de Salerne… pour arriver à Pompéi…

Chaque image décrite avec contemplation embaume, envoûte, le lecteur de parfums, de couleurs, de saisons, de reliefs, de terre, d'eau, de feu faisant naitre dans son coeur la magie du dépaysement, la beauté de l'apaisement, et même d'extase…..

Oui Maryvonne, j'ai fait un formidable voyage aux côtés de Rosemarie et Giboulée. J'imaginais sa tête sortant au vent de la fenêtre de la voiture….et sa conductrice qui roule à toute allure, bravant tous les dangers pour nous emmener avec elle, vers cette cité perdue mais jamais oubliée…vivante…qu'est Pompéi.

J'ai été très très émue par cette lecture qui au-delà de l'histoire, délivre aussi un message fort, très fort de liberté, d'amour à toutes les femmes.

Maryvonne, pour reprendre votre expression en la détournant un peu…. J'ai vécu un mignotage livresque…

MERCI et à très bientôt pour découvrir votre dernier titre…
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
A présent que je suis devenu un vieux chien et qu'il m'arrive à moi de baver dans mes moustaches, je dois avouer que toutes ses balivernes glissent sur mes poils défraîchis, comme pluie de printemps sur toise de mouton.(....)
Pour la première fois de mon existence, je serai responsable de l'incommensurable chagrin qui inondera le visage adoré de ma petite mère.
A ceux qui s' étonneront de ce désespoir anticipé, je ne dirai que ces quelques mots :
Je ne vivais que pour elle.
Elle ne voyait que par moi.
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Il ne faut surtout pas avoir honte de ses larmes, poursuit la dame en noir, c'est une erreur de penser que les larmes ne sont qu'un luxe des faibles. Elles soulagent, adoucissent. Elles reconfortent. Et la solution ne peut venir que d'un esprit apaisé.
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Quelques idées de Lucien, mais rarement les bonnes, et dans tous les cas, aussi plates que le béret qu'il persiste à visser sur son crâne, y compris durant la belle saison, ou ce qui en tient lieu, du côté de ce qu'il est convenu d'appeler, "les Côtes de la Manche".
Avec ça, plus obstiné qu'un taon par ciel d'orage.
A preuve : l'acharnement qu'il met à exiger, au mépris du plus élémentaire bon sens -mais peut-on demander à un imbécile d'avoir du bon sens- que je demeure toute mes nuits au fond de ma niche, une chaîne de bagnard fixée autour du cou.
Oh la petite avait bien essayé de lutter, surtout dans les débuts, mais, le moyen de faire comprendre à un homo erectus, type Lucien, que la valeur du mot liberté, les chiens aussi sont capables d'en exprimer toute la poésie.
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L'habitude engendre la monotonie, et la monotonie est rarement facteur d'épanouissement.
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Au milieu de sa détresse, lui était revenue une petite phrase que l'oncle Mathieux avait coutume de leur seriner, à elle et à Solange, et pas seulement quand il était trop penché sur la bouteille, "mes pauvres petites, la vie est une vaste blague. Celui qui a compris cela, a tout compris".
Une vaste blague avait dit tonton Mathieux.
Oui, la vie est une vaste blague. L'embêtetant était qu'il fallait se la coltiner avec tous les jours.
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