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3,97

sur 1267 notes
d'accord avec toutes les critiques positives
le style, l'histoire, l'explication sur les aliénations fausses de femmes,
le fait que les monuments ont en charge le décès de beaucoup d'ouvriers;
à lire et acheter à un libraire l'ancre des rêves.
le site des libraires qui livrent des ouvrages ne fonctionne pas hélas.
Bug, bogue !
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Bon roman historique qui démarre avec l'incendie du Bazar de la Charité à la fin du 19e siècle.
On suit plusieurs protagonistes, plusieurs femmes dont le passé va progressivement se révéler et ainsi, par ce biais, révéler la triste condition féminine de l'époque (trop différente ? trop libre ? à l'asile !)

Lecture intéressante, ça m'a fait plaisir de retrouver cette fin de 19a siècle.
L'histoire est prenante. J'ai juste un peu trouvé que l'autrice s'éparpillait trop (asile, duel, journalisme, religion...) sans réellement réussir à pleinement réunir ces thèmes.
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Tout comme dans son dernier roman « La femme révélée », Gaëlle Nohant parvient avec beaucoup de talent à restituer l'atmosphère particulière d'une époque, grâce à sa plume délicate et à son style travaillé sans jamais être pompeux.
Avec « La part des flammes », l'auteure nous entraîne au coeur du Paris de la fin du XIX siècle, dans un récit riche en rebondissements où se mêlent subtilement des faits historiques et des personnages de fiction.
Avec une grande précision, elle dépeint une société mondaine faite d'hypocrisie et d'apparences, qui devient une prison dorée dans laquelle les femmes de la noblesse sont condamnées à évoluer. Malheur à celles qui osent sortir du rang !
Le dramatique incendie du bazar de la charité va bouleverser le destin des trois héroïnes : la duchesse d'Alençon, la belle comtesse de Raezal et la jeune Constance d'Estingel qui, malgré leurs titres de noblesse, n'ont pas été épargnées par la vie et cherchent un sens à leur existence en Dieu et en faisant la charité aux pauvres et aux tuberculeux.
Je regrette juste la conception du récit un peu trop manichéenne à mon goût, avec d'un côté les « gentils » (nos trois héroïnes, le chevaleresque Lazlo et le cocher Joseph au grand coeur) et de l'autre « les méchants » (la malveillante marquise de Fontenilles, les perfides beaux-enfants de Violaine et la mère froide et égoïste de Constance).
Mais en dépit de ce petit bémol, j'ai adoré l'ambiance romanesque de ce livre, c'est une très belle lecture !
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La part des flammes est un roman historique captivant : du récit du dramatique et cruel incendie du Bazar de la Charité, à la description de la condition des femmes au 19ème siècle, de leurs amours sincères ou contrariés, de la différence des classes, solidaires ou au contraire opposées, les destins parallèles des personnages se croisent et s'emmêlent pour ne former qu'une seule intrigue passionnante.
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J'ai lu avec plaisir ce roman qui a comme point de départ le grand incendie du Bazar de la Charité en 1897, grand évènenent mondain parisien, où beaucoup périrent, les nobles comme leurs domestiques, et une grosse majorité de femmes.
L'auteure décrit d'une façon claire et élégante, mais avec beaucoup de clairvoyance la noblesse parisienne, ses travers et ses incohérences. Comment une marquise dame patronesse croit sa place au paradis garantie en allant visiter "ses pauvres", oubliant au passage que sa caste contribue à maintenir une majorité de personnes dans la misère. Comment la noblesse d'Empire est snobée par la plus ancienne. Ou comment il est légitime de tuer quelqu'un, si c'est pendant un duel. Ce ne sont que quelques exemples, il y en a d'autres dans ce livre.
C'est aussi un sombre portrait de la condition féminine de l'époque, où les femmes restent sous la domination de leur père d'abord, de leur mari ensuite. Qui peuvent les mettre au couvent jeunes filles, ou les faire interner une fois mariées,contre leur gré et pour leur apprendre à vivre, sous prétexte d'hystérie féminine. Quand elles avaient la chance d'en ressortir, elles étaient brisées.
Il y a également une trame romanesque dans ce récit qui pour le coup m'a moins interessée.
Et malgré quelques faiblesses dans le style, j'ai beaucoup aimé l'écriture de Gaëlle Nohant, que j'avais découverte par hasard il y a deux ans avec L'ancre des rêves.

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Avez-vous déjà entendu parler de l'incendie du Bazar de la charité ?
En 1897, un terrible incendie se déclencha lors du Bazar de la Charité, une vente de charité qui était en réalité un évènement mondain où se bousculait l'aristocratie parisienne, histoire de se montrer. Seulement voilà : tout a brûlé ce jour-là. de nombreuses victimes sont à déplorer. Parmi les rescapées, deux femmes : Violaine et Constance, dont nous allons suivre les histoires de vie avant et après l'incendie. Après avoir vécu un tel traumatisme, il est évident qu'elles en sont ressortiront transformées à jamais.
J'ai pris plaisir à lire ce roman, mais je trouve qu'il m'a manqué un petit quelque chose pour en faire un coup de coeur. Ce qui est intéressant, c'est ce qu'on apprend sur la condition des femmes à l'époque. Elles passaient de la tutelle de leur père à celui de leur mari et n'avaient pas vraiment leur mot à dire sur les choix que les hommes faisaient à leur place. Ce sont aussi les mesquineries et les bassesses entre elles, histoire d'écraser les rivales (plus belles et plus jeunes) qui pourraient se montrer gênantes.
L'incendie du Bazar de la charité a également été adapté dans une série diffusée sur TF1 (elle est aussi disponible sur Netflix je crois), que j'avais trouvé vraiment excellente. le roman de Gaëlle Nohant raconte l'histoire de personnages différents donc ne vous attendez pas à retrouver les personnages de la série dans le livre.
Pour information, la "part des flammes" est une expression utilisée par les pompiers afin de désigner la zone qu'il faut parfois sacrifier et laisser brûler pour éviter de plus gros dégâts. Comme quoi, renaitre demande parfois des sacrifices...


Lien : http://mademoisellechristell..
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Ca y est ! Il m'en a fallu du temps depuis novembre 2015… mais ça y est : j'ai lu La part des flammes de Gaëlle NOHANT. C'est une merveilleuse lecture, une plume poétique et audacieuse, des destins à la hauteur de la réputation de ce livre.
Je possède ce roman depuis 5 ans. J'en parlais en 2015..
J'ai vu la série le bazar de la charité, saison 1, l'été dernier, sans vraiment faire le lien entre ces trois destinées de femmes, l'incendie et les faits divers de ce livre. C'est avec des images dans la tête et des souvenirs qui ont vite ressurgi que je suis entrée dans le roman.
L'incendie m'a profondément émue et suivre trois destins m'a charmé. Revivre cette expérience en attendant la saison 2 est jubilatoire, d'autant que le texte est bien plus riche que « l'adaptation cinématographique » et que j'échappe, dans les pages, à un scénario assez répétitif et des épisodes construits à l'identique. C'est donc avec un énorme plaisir que j'ai reconquis ces événements à travers les mots et la sensibilité de Gaëlle NOHANT.
Comme vous le sentez, je n'ai nullement été déçue par l'écriture. Plus les chapitres avançaient et plus ma curiosité et mon intérêt montaient. L'auteure m'a comblée avec ses descriptions, le chemin tortueux des destinées, les révélations et le suspense, avec ses différents points de vue, ces destins croisés. Ce fut passionnant.
Laquelle de ces trois femmes m'a le plus touchée ? Violaine de Raezal a bénéficié de toute ma sympathie. Constance d'Estingel, d'une pointe de pitié et de crainte. Sophie d'Alençon, de ma petite larme et de ma grande tristesse.
Côté masculin, mon coeur balance entre le cocher téméraire et le journaliste. Ces deux figures apportent beaucoup à l'oeuvre : désillusions, humanité et espoirs. Les personnages de la série filmée ont des caractéristiques tirées des portraits de ce livre, ce n'est pas tout à fait les mêmes fils conducteurs mais j'y retrouve ce qui m'a plu : l'ambiance, le contexte social, le pouvoir des hommes et de la Haute société sur les minorités (les femmes et les gens de plus petites conditions).
Je serais vraiment passée à côté d'une merveilleuse lecture si j'avais laissé ce livre de côté, définitivement.
Lien : https://alapagedeslivres.wor..
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Bazar : (nom masculin) Etat de ma chambre. Mais également, lieu, magasin où l'on vend toutes sortes d'objets, d'ustensiles. En 1885 voit le jour le Bazar de la Charité, vente de bienfaisance au profit des plus pauvres. Il deviendra tristement célèbre, douze ans plus tard, en proie à un incendie meurtrier.

Des quatre éléments de la matière, j'ai toujours eu une préférence, voire une fascination pour le feu. Je suis de ceux qui pourraient rester des heures durant contempler l'âtre d'une cheminée, lorsque les bûches craquent et que les flammes valsent, dans un nuancier de rouge orangé. le feu et sa fonction réconfortante. le feu et son pouvoir salvateur. Mais destructeur également. Une étincelle jaillit et le paysage se retrouve dévisagé.

Fin du dix-neuvième siècle à Paris, la royauté et l'empire ont fait place à la République, supprimant par la même l'autorité de l'Eglise sur l'Etat. Nous sommes en pleines mutations, la Révolution a laissé son empreinte et la Noblesse a perdu de sa superbe et de son emprise. La Bourgeoisie occupe le devant de la scène et l'échiquier social est plus que branlant.

C'est dans ce contexte inédit, qu'en 1897, alors que le Bazar de la Charité bat son plein le feu va s'embraser, devenant pour certains un ultime piège funeste. Ce drame fit définitivement basculer Paris dans le vingtième siècle. Ce décor sert à merveille le roman de Gaëlle Nohant, la Part des Flammes. "Mai 1897. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers la charismatique duchesse d'Alençon. Au mépris du qu'en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l'assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d'Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles. Dans un monde d'une politesse exquise qui vous assassine sur l'autel des convenances, la bonté de Sophie d'Alençon leur permettra-t-elle d'échapper au scandale ? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l'incendie du Bazar de la Charité."

C'est l'histoire de Paris, défiguré en son sein par un incendie motel, mais c'est avant tout l'histoire de trois femmes, que rien ne liaient mais qui muent par ce sentiment troublant de se comprendre malgré tout vont voir leur destin inexorablement lié.

C'est l'histoire de trois femmes qui font fi des conventions et du qu'en dira -t-on. Des femmes blessées dans leurs chaires et leurs sentiments les plus nobles, qui ont vécu mille tourments mais marchent la tête haute. C'est l'histoire d'une société patriarcale mise à mal et qui pointe du doigt, étiquette d'hystérique celles qui osent faire preuve de livre arbitre. Cette part des flammes est avant tout la part des femmes.

La plume de Gaëlle Nohant, gracieuse et documentée, nous plonge avec délectation dans ce Paris d'entre deux siècles, en recherche de son identité, qui fait la part belle aux femmes frondeuses et indépendantes, avec son roman La Part des Flammes.

Belle lecture à vous !
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
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L'incendie du Bazar de la Charité en mai 1897 a suscité beaucoup d'émotion à Paris à l'époque, les victimes étant essentiellement des femmes et des enfants. Emoi d'autant plus grand que ces victimes appartenaient pour la plupart à l'aristocratie et la haute bourgeoisie puisqu'il s'agissait d'une vente de charité au profit des plus démunis. le roman retrace le destin de 3 femmes touchée par ce drame.
MON AVIS: J'ai aimé cette plongée dans l'époque des froufrous et crinolines, mais surtout la réflexion sur la place de la femme dans la société de l'époque. Cantonnée aux bonnes oeuvres et à être une bonne épouse, toute volonté d'émancipation ou d'indépendance était tuée dans l'oeuf par un mari ou un père autoritaire. Combien de pauvres femmes se sont retrouvées enfermées pour « hystérie » parce qu'elles devenaient encombrantes pour la gente masculine ? Beaucoup trop! Une lecture agréable sur un événement récemment mis en lumière par Netflix (mini série le Bazar de la Charité).
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Après avoir été séduite par la plume de Gaëlle Nohant dans La femme révélée, j'étais impatiente de découvrir ce précédent roman historique, dont l'intrigue retrace le grand malheur de l'année 1897, l'incendie du Bazar de la Charité. Ajoutant à la véritable histoire quelques personnages d'une épaisseur romanesque rare, Gaëlle Nohant nous propose ici une reconstitution fidèle de ce Paris de la fin du XIXème siècle, où la noblesse française, déchue de ses privilèges mais vivant comme si le 4 août 1789 n'avait jamais existé, s'apparente à un panier de crabes où la bataille des apparences fait rage. Au milieu des bassesses et des guerres intestines, quelques nobles font exception, et vont s'élever contre ces traditions ineptes : la comtesse de Raezal, la petite Constance d'Estingel, Lazlo de Nérac, et bien sûr, l'illustre duchesse d'Alençon, soeur de l'impératrice d'Autriche.

Dans ce récit, dont le foisonnement des intrigues et des péripéties n'est pas sans rappeler les romans d'Alexandre Dumas, Gaëlle Nohant utilise l'intrigue romanesque et ses personnages de fiction pour nous faire un portrait détaillé de Sophie d'Alençon, femme charismatique ayant dédié son temps aux oeuvres de charité. A travers Violaine de Raezal et Mary Holgart, c'est elle qui transparait, les guidant l'une vers l'autre et leur donnant le courage d'agir quand il le faut. C'est aussi le portrait d'une époque que nous propose l'auteure, cette fin de siècle qui voit s'affronter deux mondes bien distincts : l'ancien, celui de la noblesse et des privilèges qui vit ses dernières heures, et le nouveau, symbolisé par ce cinématographe maudit, la montée en puissance de la bourgeoisie, et la destruction du Palais de l'Industrie, « métaphore de cette fin de siècle condamnée au dépassement perpétuel, précipitant l'avenir dans un présent inquiet où remontait le brouet des vieilles superstitions« .

La part des flammes raconte, avec beaucoup de doigté et de subtilité, l'histoire de ces quelques gens qui, ayant survécu à un terrible drame, voient leur personnalité, leur vie et leurs aspirations changer suffisamment pour les conduire à s'élever contre les codes propres à leur classe – et ce n'est pas sans résonance avec ce que nous vivons actuellement.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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