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3,98

sur 1266 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dès les premières pages, j'ai été subjuguée par le talent d'écrivain de cette auteure que je ne connaissais pas. Indéniablement, la qualité d'écriture a été pour moi un élément majeur de mon engouement pour ce roman. Une écriture travaillée et rythmée, une aisance qui entraîne le lecteur dans de profondes réflexions. L'âme de chacun des personnages est passée au crible avec une grande finesse, grâce à cela, on s'approprie vraiment les personnages.

La suite...
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Lire La Part des flammes, c'est comme entrer dans un tourbillon d'émotions. le feu du Bazar de la Charité à Paris n'est que le début d'une histoire où des destins se croisent, où la tragédie rencontre la force humaine.
Des personnages ambitieux, mauvais, mais aussi extraordinaires nous font vibrer. Deux jeunes femmes (qui refusent de se plier aux règles de l'époque), un cocher et une cuisinière risquent tout pour sauver une jeune fille de vingt ans. Un homme (Joseph, le même cocher) n'hésite pas à retourner sans cesse chercher des blessés sans accepter d'être lui-même soigné. Et un personnage particulièrement proustien...
Des amours impossibles et compliquées, des jalousies, des élans de solidarité, tout dans ce roman fascine, y compris l'écriture, magnifique.
Douleur, courage, résilience sont au coeur de ce roman, qui nous donne à voir comment l'humanité peut résister même face aux pires épreuves.
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D'une beauté et d'une richesse poétique à couper le souffle. le personnage de Sophie d'Alençon est, à mon humble avis, le plus beau, le plus réussi, le plus touchant.
J'ai noté toute une série de belles phrases qui m'ont profondément ému.
C'est un roman qui se lit vite tellement on est emportés par le drame et par les liens qui se tissent entre les différents personnages.
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Bazar : (nom masculin) Etat de ma chambre. Mais également, lieu, magasin où l'on vend toutes sortes d'objets, d'ustensiles. En 1885 voit le jour le Bazar de la Charité, vente de bienfaisance au profit des plus pauvres. Il deviendra tristement célèbre, douze ans plus tard, en proie à un incendie meurtrier.

Des quatre éléments de la matière, j'ai toujours eu une préférence, voire une fascination pour le feu. Je suis de ceux qui pourraient rester des heures durant contempler l'âtre d'une cheminée, lorsque les bûches craquent et que les flammes valsent, dans un nuancier de rouge orangé. le feu et sa fonction réconfortante. le feu et son pouvoir salvateur. Mais destructeur également. Une étincelle jaillit et le paysage se retrouve dévisagé.

Fin du dix-neuvième siècle à Paris, la royauté et l'empire ont fait place à la République, supprimant par la même l'autorité de l'Eglise sur l'Etat. Nous sommes en pleines mutations, la Révolution a laissé son empreinte et la Noblesse a perdu de sa superbe et de son emprise. La Bourgeoisie occupe le devant de la scène et l'échiquier social est plus que branlant.

C'est dans ce contexte inédit, qu'en 1897, alors que le Bazar de la Charité bat son plein le feu va s'embraser, devenant pour certains un ultime piège funeste. Ce drame fit définitivement basculer Paris dans le vingtième siècle. Ce décor sert à merveille le roman de Gaëlle Nohant, la Part des Flammes. "Mai 1897. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers la charismatique duchesse d'Alençon. Au mépris du qu'en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l'assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d'Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles. Dans un monde d'une politesse exquise qui vous assassine sur l'autel des convenances, la bonté de Sophie d'Alençon leur permettra-t-elle d'échapper au scandale ? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l'incendie du Bazar de la Charité."

C'est l'histoire de Paris, défiguré en son sein par un incendie motel, mais c'est avant tout l'histoire de trois femmes, que rien ne liaient mais qui muent par ce sentiment troublant de se comprendre malgré tout vont voir leur destin inexorablement lié.

C'est l'histoire de trois femmes qui font fi des conventions et du qu'en dira -t-on. Des femmes blessées dans leurs chaires et leurs sentiments les plus nobles, qui ont vécu mille tourments mais marchent la tête haute. C'est l'histoire d'une société patriarcale mise à mal et qui pointe du doigt, étiquette d'hystérique celles qui osent faire preuve de livre arbitre. Cette part des flammes est avant tout la part des femmes.

La plume de Gaëlle Nohant, gracieuse et documentée, nous plonge avec délectation dans ce Paris d'entre deux siècles, en recherche de son identité, qui fait la part belle aux femmes frondeuses et indépendantes, avec son roman La Part des Flammes.

Belle lecture à vous !
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J'ai découvert Gaëlle Nohant à travers son sublime Légende d'un dormeur éveillé alors que j'avais La part des flammes dans ma PAL depuis très longtemps sans avoir eu le temps de le lire. Voilà qui est chose faite et je l'ai tout simplement dévoré !

Le point de départ de ce fabuleux roman est l'incendie du Bazar de la charité, événement qui regroupe toutes les oeuvres de bienfaisance au profit des plus démunis. Survenu en mai 1897, celui ci fit plus de 125 morts, en grande partie parmi la haute aristocratie Parisienne et surtout du "sexe faible" comme on disait alors.

Le travail de documentation est tel que l'atmosphère et le décor sont fidèlement restitués, la description de l'incendie fait réellement froid dans le dos.

Plusieurs destins vont être scellés par cette catastrophe, celui de la Duchesse d'Alençon, de Violaine de Raezal, de Constance d'Estingel, de Joseph le cocher ou encore de Laszlo.
C'est à travers ces destins que l'auteur aborde des thèmes d'époque tels que la place des femmes dans la société, le journalisme "sensationnel", les duels et l'honneur, l'hystérie et les maladies comme la tuberculose alors très présentes chez les plus pauvres.

En mêlant fiction et faits historiques, Gaëlle Nohant nous offre ici un très joli moment de lecture ...





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J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman qui m'a agréablement surprise alors que je m'attendais (je ne sais pas pourquoi) à une intrigue plus classique, plus convenue.L'écriture de Gaëlle Nohant m'a beaucoup plu. Sa plume fluide, précise et élégante rend particulièrement vivant ce récit historique très documenté sur une période que je connaissais mal. L'auteur évoque ici la société parisienne où aristocratie et république semblent encore chercher leurs marques.Mais le roman parle surtout des femmes et de leur place dans cette société dominée par les hommes. En dehors des mondanités et des oeuvres de bienfaisance, leur rôle semble réduit à rien et leur volonté tout comme leurs opinions ou leurs sentiments n'ont aucune valeur, au point que l'internement psychiatrique apparaît comme une solution presque courante lorsqu'elles ne font pas preuve d'assez de soumission.Et pour ne rien gâcher, La part des flammes ne manque pas de suspense et on a du mal à lâcher le roman avant de savoir ce que le destin réserve à Constance et Violaine.Un très bon moment de lecture...
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J'ai découvert La part des flammes de Gaëlle Nohant lors de la soirée de remise des prix des lecteurs du Livre de poche. En effet, Gaëlle Nohant a remporté le prix 2016 dans la catégorie littérature et les éditions du Livre de poche ont offert aux jurés présents les livres des gagnants.

Lors de la remise des prix, la présentation du livre donnait très envie, surtout quand on nous a dit que ceux qui n'avaient pas encore lu La part des flammes avaient de la chance, car ils allaient pouvoir le découvrir. J'aime l'idée qu'un livre peut nous changer.Et me dire qu'il y a un avant et un après La part des flammes ne pouvait que me séduire.

Lors de cette soirée, j'ai pu discuter avec Gaëlle Nohant et j'ai eu un coup de coeur pour cette douce et souriante auteure.

La part des flammes n'est donc pas restée longtemps à côté de mon lit, là où j'empile tous mes livres à lire. Je partais donc plutôt enthousiaste car j'aime beaucoup les romans historiques.

L'auteure est tombée sur un article racontant l'incendie du Bazar de la charité de 1897. Plus d'une centaine de femmes, surtout de la bonne société, ont péri dans les flammes, le jour de l'ouverture de cette grande vente de charité parisienne. Il était important pour ces femmes de participer à cette vente, cela permettait de montrer leur appartenance à l'élite.

Dans ce roman, on fait connaissance avec des personnages incroyables et attachants. Certains sont réels (la duchesse d'Alençon par exemple est la soeur de Sissi) et cela rend ce récit follement passionnant. Mais la grande force de la part des flammes est son écriture. On se croit vraiment dans le Paris de la fin du XIXe. Gaëlle Nohant a un talent fou, son roman est haletant, émouvant, dramatique et on ressort de la lecture complètement chamboulé, avec la sensation de quitter des amies.

Je comprends mille fois l'éditrice du Livre de poche qui s'est battue pour publier cette histoire et les jurés qui ont décidé de lui attribuer le prix des lecteurs 2016, c'est entièrement mérité.

Si vous aimez les histoires romanesques et que vous voulez découvrir une très belle plume, foncez !
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La Part des flammes est sûrement une des plus belles surprises 2015/2016 dans le genre du roman historique: une véritable merveille tant dans le style que dans l'intrigue !

Nous sommes au XIXème siècle, à Paris et voilà qu'un incendie va balayer tout sur son passage et changer à jamais la vie des protagonistes centraux de l'histoire. Les moeurs ne feront pas le poids face à ce deuil, ce deuil ne fera pas le poids face au destin, à l'amour et à la liberté. J'ai dévoré ce livre qui a été pour moi une véritable révélation : avec ce deuxième roman, Gaëlle Nohant vient indubitablement de rentrer dans la liste des auteurs français à suivre !

Rares sont les plumes qui savent aussi bien dépeindre une époque, mettre en place une intrigue, approfondir les personnages : nous happer dans un autre temps. le don de l'auteure est si évident que l'on se délecte de chaque mot et qu'on ressort de ce livre complètement dépaysé. C'est un style qui nous rappelle les romans d'époque, un style a priori classique mais qui n'a pas son pareil pour nous entraîner dans les rebondissements du récit.

Les personnages sont aussi extrêmement intéressants surtout du côté féminin car l'auteure met en lumière la position féminine à cette époque, critiquant de façon implicite cette soumission obligatoire aux bonnes moeurs et à la volonté de l'homme. Mary, Constance, Sophie, Violaine... Des femmes très différentes mais qui seront liées par L Histoire ! Si ma préférence va à la complexe duchesse qui a un caractère des plus fascinants, j'ai aimé suivre chaque personnage.

En définitive, je ne peux que vous recommander cette lecture surprenante et passionnante !
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En mai 1897, le Bazar de la Charité, lieu mondain par excellence, s'envole en fumé et fait de nombreuses victimes. Mais à peine les nuages de cendres sont-ils retombés que les langues se délient, brisant plus d'une vie sur leur passage.

Le Bazar de la Charité est la plus grande vente de charité de Paris et les femmes de la noblesse se bousculent pour y tenir une échoppe. La duchesse d'Alençon y est présente, comme chaque année, et a pris deux jeunes femmes sous son aile : la controversée Violaine de Raezal et la pieuse Constance d'Estingel. La Part des flammes est une belle découverte qui mêle grande et petite histoire dans un savant mélange des genres qui ne pouvait que me plaire.

Violaine de Raezal est la charmante veuve du compte Gabriel de Raezal. Son passé semble sulfureux et elle souhaite s'intégrer à la haute société parisienne en tenant le comptoir de la duchesse d'Alençon. D'autant plus qu'il s'agit d'une des dernières volontés de son époux qui craignait pour son avenir une fois que lui-même ne serait plus la pour la protéger. Constance d'Estingel vient quant à elle de rompre brutalement ses fiançailles avec le jeune Lazlo de Nérac qui, en plus d'être un excellent parti malgré les articles qu'il publie dans la presse, s'avère profondément amoureux d'elle. Les raisons de cette séparation restent un mystère pour les parents de Constance qui espèrent que sa participation au Bazar lui remettra les idées en place où, dans le pire des cas, lui permettra de se trouver un nouveau fiancé. C'est que Constance n'est plus si jeune que ça, et les commérages vont bon train…

Elle se retrouveront toutes les deux prisonnières des flammes lors de l'incendie qui coûta la vie à plus de 120 personnes, pour la plupart des femmes issues de la haute société parisienne. La description de l'incendie et de ses ravages par Gaëlle Nogant est d'ailleurs si minutieuse qu'elle fait froid dans le dos. Mais les conséquences de cette tragédie ne s'arrêteront pas aux brûlures, au deuil et aux insomnies pour Violaine et Constance car la solidarité des premiers instants fait vite place aux pires accusations.

Basé sur un fait réel, La Part des Flammes permet d'aborder plusieurs thématiques intéressantes : la condition de la femme dans l'aristocratie parisienne de la fin du XIXème siècle ainsi que l'importance du mariage, la peur de la maladie, la valeur de la beauté ou encore la place du journalisme grâce à Lazlo de Nérac. On comprend très vite que la charité n'est souvent qu'un moyen de justifier l'oisiveté de la noblesse dans un univers fermé où tout n'est qu'apparence. Mais l'incendie va totalement chambouler le destin pourtant bien tracé de nos héroïnes, les embarquant dans une aventure délicieusement romanesque qui remettra en question le rôle qu'elles veulent jouer dans cette société, bien au delà de celui de veuve, d'épouse ou de fiancée qu'on leur impose.

La Part des Flammes offre donc un portrait saisissant de plusieurs femmes à la recherche de liberté.
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La Part des flammes nous plonge dans le Paris de la fin du dix-neuvième siècle, un Paris bourgeois, feutré, où il était de bon ton, pour les Dames de l'aristocratie, de participer à des oeuvres caritatives
Le Bazar de la Charité est l'endroit où « il faut paraître ». En effet, une fois l'an, se tient rue Jean-Goujon, une prestigieuse vente de bienfaisance.
Parmi toutes ces dames patronnesses, il en est pour qui paraître ne compte guère. Ces femmes-là privilégient l'action ,, l'empathie et la compassion.
Sophie d'Alençon, soeur de l'impératrice d'Autriche, fait preuve d'un exceptionnel dévouement au service des déshérités, des malades (n'oublions pas que la tuberculose est encore un fléau), de tous ces oubliés de la société.
N'écoutant que son coeur, et au grand dam de son entourage, elle parcourt le Paris abandonné, ignoré et méprisé par les hautes sphères qui n'en conçoivent même pas l'existence, celui où la misère sévit au quotidien.
Violaine de Naezal, comtesse honnie par une part de l'aristocratie « bien-pensante » et Constance d'Estingel, jeune fille tout droit sortie de l'institution religieuse où elle a été éduquée, vont croiser la route de la Duchesse et lier ainsi leurs destins.
Le jour de l'inauguration du Bazar, le 4 mai 1897, un violent incendie éclate, faisant plus de 120 victimes, bouleversant la vie des survivantes, à jamais marquées.
Ce drame va être l'occasion pour Violaine et Constance de se saisir de leurs propres destins, leur donnant l'impulsion nécessaire pour échapper au carcan des traditions sociales et familiales notamment.
Portraits de femmes direz-vous ?
Pas uniquement… Il y a aussi Lazlo, le fiancé éconduit de Constance, les parents de celle-ci… Il y a le duc d'Alençon, et puis Joseph, son cocher… Il y a les fantômes et les ombres de toutes celles qui ont péri dans les flammes. Il y a ce Paris d'il y a un peu plus de cent ans , son faste apparent, sa misère cachée… Il y a l'Opéra, un duel, un psychiatre, le bruit des fiacres dans les ruelles… Il y a cette part des flammes, cet incendie qui ferait aujourd'hui les beaux jours de certaines chaînes de télévision…
Il y a par-dessus tout l'écriture sublime de l'auteure, cette capacité qu'elle a de nous transporter dans un épisode dramatique et méconnu de l'Histoire..
Il y a …. Non, je ne vais tout vous dévoiler…
Un immense coup de coeur pour ce roman historique, découvert grâce à la sélection du mois du Livre de Poche..

"Pour les hommes, le risque infectieux venait de la luxure.
Pour les femmes, de ce christianisme qui ordonnait d'aimer les pauvres. Plus la peur des pauvres asphyxiait le haut de la société, creusant l'abîme entre les hôtels particuliers et les taudis, et plus l'injonction de charité se faisait impérieuse, tyrannique."
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